Etoiles et toiles
Non, ce n’est pas un forum sur le PSG, même si le titre aurait sans doute convenu, mais bien sur le cinéma, pour parler de tout ce qui touche de près ou de loin au septième art.
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Jah fête et aime dorer Anne le 06/04/2023 à 17h35Ah, ça, il y a le risque indéniable d'une destruction irrémédiable du lien familial : lien
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Danishos Dynamitos le 06/04/2023 à 18h28L'anime reprend les tomes 1 et 2.
Le manga fait 7 tomes: l'anime reprend donc 28.5% du manga. CQFD
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blafafoire le 06/04/2023 à 18h36Pour moi aussi. Mon tiercé c'est Totoro, Laputa, Chihiro et Porco Rosso.
C'est un quarté mais je ne vois pas trop lequel sortir.
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blafafoire le 06/04/2023 à 18h39J'ai vu l'anime après avoir lu le manga et j'étais extrêmement frustré, même si les images sont superbes.
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Treize et Triste le 06/04/2023 à 19h03J'ai des origines du midi, j'ai le droit, non que dis-je, j'ai le devoir d'exagérer ...
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Jah fête et aime dorer Anne le 06/04/2023 à 19h15Erreur de faux vrai-lecteur : les tomes gagnent en épaisseur au fil de la série, et les tomes 1 et 2 ne font que 272 des 1104 pages de l'œuvre, soit 24,6% du total.
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Danishos Dynamitos le 06/04/2023 à 22h24Oui mais l'épaisseur et le grammage du papier est plus faible à partir du tome 5.
Et Miyazaki agrandit ses cadres dans le dernier tome qui comporte moins de cases. Ça nous ramène à 27,19% de l'animé.
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Pascal Amateur le 06/04/2023 à 22h27Tu dis ça au pif non ? Parce qu'avec mes calculs on est plutôt à 27,63%.
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Danishos Dynamitos le 06/04/2023 à 22h28Non je prenais en compte l'écriture mathématique japonaise qui se fait en kanji et qui perd 0,44% de précision lors de la conversion en hiragana
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Luis Caroll le 06/04/2023 à 22h50Tiens, je me suis rematé Avatar. Eh bien figurez-vous que le kif est intact
Et merci pour les discussions lancées lors de la première vision. Ca m'a permis de me poser plus de questions entre temps, et à la revoyure, j'ai trouvé le film encore meilleur.
Les critiques qui ont consisté à dire qu'il n'y avait rien d'autre que des super effets spéciaux m'ont rappelé que c'est exactement ce qui se disait de Terminator 2 à sa sortie (c'est devenu un classique sur la longueur). Si je dis pas de bétises T2 a été quelques temps en haut du box-office all-time, là Avatar 2 a fini par passer troisième. Et mon dieu, il y a tellement plus dans ce film que dans T2.
Cameron qui donc après T2 réussit 2 giga-révolutions dans les effets spéciaux et place 3 films sur les 4 premiers du box-office all-time, même si ça marche pas en dollars constants, ça force le respect.
Visuellement ça reste époustouflant à la télé. Et pas seulement pour les effets spéciaux. Même la scène d'action mineure où les enfants se font capturer dans la forêt vaut n'importe quel climax de n'importe quel film sorti depuis des lustres, Mad Max excepté. Alors quand ce sont les scènes finales d'Avatar.... mamma mia. Il y a une richesse inouïe, il se passe des trucs partout, et tout coule de manière fluide. Quand tu penses que le dernier film à 1 milliard qui se passait dans l'eau c'est Aquaman, la comparaison fait très très mal.
En 3h t'as droit à un western, un film de guerre, un revenge movie, un film de requins, du Cousteau, et une grande épopée. Et chaque instant est d'une finesse visuelle ultime alors qu'il n'y a quasiment que du CGI. Rendre tout cet univers aussi facile à acheter et à intégrer comme le cadre d'une histoire c'est un exploit énorme, sans aucun humain auquel t'accrocher.
Mais en le revoyant c'est vraiment sur le fond que la critique consistant à dire que c'est un film creux ou trop simple perd toute forme de pertinence.
Ca parle de deux grandes thématiques, très liées : l'écologie et "que faire de son alter ego?".
Quelqu'un ici disait « Pandora c'est juste la terre en mieux » bah oui c'est le principe : faut pas avoir fait science po pour comprendre que le film parle de la terre et pas d'une planète à l'autre bout de l'univers.
Sur les alter ego, c'est surprenant à quel point chaque personnage du film en a un (voire plusieurs, dans plusieurs dimensions). Et qu'ils sont visuellement, diégétiquement, philosophiquement connectés.
La terre / Pandora, Sully / Quaritch, les deux frères entre eux et avec les deux frères Maoris, chaque Navi avec sa baleine (notamment la maman Maori), le chasseur de baleines et le scientifique, la baleine et le baleinier (moment marrant d'ailleurs de la chasse à la baleine qui rappelle immanquablement Moby Dick où la thématique du bouquin est reprise absolument à l'identique, mais avec Quaritch dans le rôle d'Achab, et Sully dans le rôle de la baleine). Ca prendrait des plombes de tous les lister mais 99% du film est consacré aux relations entre alter egos.
Et donc ça parle de "que fais tu de ton alter ego" avec : ceux qui veulent le tuer, ceux qui veulent le changer, ceux qui veulent fusionner avec, ceux qui le respectent à distance, ceux qui veulent être en harmonie etc.
C'est illustré cinématographiquement, avec l'alternance jour / nuit régulière à cause de l'éclipse, et ça se finit au sens le plus littéral et cinématographique dans un monde renversé avec le bateau qui s'est retourné. Il a préparé son coup en te mettant ici et là dans le film des plans à l'envers sous l'eau, et c'est tellement fluide que la technique narrative est invisible.
Et comme ça parle d'alter-ego en reprenant le principe des films de body snatchers, il joue avec l'ancrage politique classique de ces films (les body snatchers représentent toujours les méchants communistes/capitalistes/chinois/ qui se cachent parmi nous) en te mettant en miroir les body snatchers qui représentent le mal et ceux qui le vivent en prenant le meilleur des deux mondes.
Et sur la thématique écologique, en fait je crois que j'ai jamais vu un film sur le sujet qui en saisisse les enjeux aussi finement tout en les intégrant dans une épopée.
A la base, "Est-ce que je protège la planète où est-ce que je priorise les miens et mes problèmes" je vois pas de définition plus évidente et actuelle du questionnement individuel concernant l'écologie. Est-ce que ma forteresse c'est ma famille ou ma planète, opposition incarnée par Sully et Neytiri, avec des doutes des deux côtés.
C'est d'autant plus puissant que cette fois, les méchants ne sont pas des colons qui viennent voler des ressources naturelles, mais bien des réfugiés climatiques (encore une histoire d'alter ego : à quoi ressemble un peuple pour qui c'est trop tard vs un peuple qui peut encore faire quelque chose).
C'est autrement plus profond et subtil que Don't Look up, qui choisissait juste 3 débiles pour s'en moquer pendant 2h.
A la fin les 3 parents (Sully, Neytiri, et Quartich) sont sauvés par leurs enfants respectifs. Enfants qui ont passé le film à demander à ce qu'on leur fasse confiance,
Je crois qu'on peut difficilement faire plus actuel comme enjeu familial sur le climat.
Contrairement à tous les films sur le sujet, Avatar 2 te parle de pourquoi il faut sauver la planète, et prend le temps de creuser les conflits que ça implique (plutôt qu'en répétant « bah parce que les gens qui veulent pas la sauver sont des crétins » )
In fine Cameron creuse les mêmes sillons qui l'ont obsédé dans presque tous ses films : on ne se pas jamais que contre une version de soi-même (Aliens, Terminator), le mec infiltré chez "l'ennemi" qui fini par prendre fait et cause pour lui, c'était déjà dans son Point Break.
Il creuse aussi le sillon du personnage de Sarah Connor, qui n'est plus juste "badass", Neytiri est beaucoup plus une femme que Sarah Connor, c'est elle qui emporte la fin quand, après s'être posé la question tout le film, ils finissent par se dire qu'ils vont résister. Il a poussé les curseurs de la rage et de la féminité au max, et j'ai rarement vu ça au ciné.
La scène à la fin où ils menacent chacun de buter l'enfant de l'autre c'est une situation vue 1000 fois au ciné mais c'est la rage et la féminité de Neytiri qui la rendent plus crédible que toutes les autres : elle va vraiment buter le gamin. C'est elle qui amène absolument tout le monde là où ils ne veulent pas aller : dans le conflit climatique. Son alter ego à elle va se battre enceinte !!
Ca donne un film humaniste en ce sens que c'est une somme d'expériences concrètes auxquelles on peut se relier facilement (relations entre frères et sœurs, se sentir étranger et pas intégré etc), qui sont traitées sous l'angle de l'opposition, de la charité, de la réconciliation. Ça fonctionne parce que c'est parfaitement mis en scène et c'est totalement absent du cinéma à grand spectacle depuis Marvel (un Nolan n'a pris l'angle humaniste que dans Interstellar, pas un hasard si c'est son meilleur film).
Placer cette montagne de trucs à raconter dans un film, quand j'entends à la sortie que "c'est trop simple" je me dis que c'est un exploit exceptionnel d'avoir rendu ça tellement fluide, facile et évident que l'histoire se déroule toute seule. Si vous avez un jour essayé de créer un truc, vous savez à quel point c'est difficile de faire simple et ambitieux à la fois.
Je pourrais parler longtemps aussi du personnage de Kiri, qui est le coeur du film, à la fois la réincarnation de Saint Augustin et du coeur de la planète, qui met les poils au moment où elle fait surgir le fantastique dans de la hard SF.
En vrac, quelques trucs qui me sont revenus parmi les critiques émises à la sortie :
- ça fait pas avancer l'histoire : c'est plutôt vrai et il te l'explique plusieurs fois dans le film : "La voix de l'eau n'a pas de début et n'a pas de fin"
- La voix off sert à rien : en fait on l'entend à tout péter 5 minutes dans le film
- Aucun sens qu'elle veuille buter Spider à la fin : Au moment de l'introduction du personnage, la première chose qui est dit sur lui, c'est : « il ne faisait pas partie de notre famille, il était comme un chat errant. Pour Neytiri il serait toujours un étranger, l'un des leurs". Bon j'avais dit à l'époque que c'était leur chien, on est dans le même ordre d'idée.
- Pourquoi les humains se focalisent sur Sully en particulier : ils expliquent que ses attaques terroristes les empêchent de terraformer (leader de la résistance, John Connor etc.)
- Il y a un truc qui n'a en effet pas de sens en revanche, c'est la disparition des Maori lors de la baston familiale finale.