En Vert et contre tout
Le plus grand club français du monde habite à Geoffroy Guichard
-
balashov22 le 22/04/2023 à 19h12Il a joué à Lyon, mais pour notre défense, c'était seulement en post-formation et on ne l'a pas gardé longtemps. Après, c'est comme Kolo, quand on vous dit que des joueurs sont mauvais et que vous les prenez quand même, les responsables de la situation sont chez vous et pas ailleurs.
-
Danishos Dynamitos le 22/04/2023 à 20h28Oui mais c'était pas tant que cà la défense centrale le souci: le trio Lobry-Fomba-Bouchouari a été lamentable (Fomba le moins pire mais c'est le responsable du premier but).
Pintor a été encore pire que les 3 réunis c'est vrai. Autant Chambost semble récupérable, autant Pintor c'est quand même une blague incroyable.
-
CHR$ le 22/04/2023 à 21h07Lobry, c'est celui qui a dit à la mi-temps "oui il y a tirage de maillot, mais de toute façon il n'aurait pas eu le ballon donc il n'y avait pas pénalty" ?
J'ai trouvé ça très frais (bien que n'ayant pas vu l'action en question).
-
Serg(inho) Camara-Zoff le 22/04/2023 à 21h50Giraudon il a vraiment réussi à être joueur pro ?
-
Sens de la dérision le 22/04/2023 à 22h49Amis d'outre-Rhône, evectiens, evectiennes, je tiens à vous remercier, vous, votre équipe et votre public pour ce match qui a été un excellent résumé de ce que peut être un match de foot !
Quelle idée, me direz-vous, pour un supporter lyonnais d'aller se déplacer au stade Geoffroy Guichard un samedi mitigé d'avril - mais est-il de beaux samedis d'avril dans la froide cité forézienne ? - pour voir un équipe stéphanoise se morfondant dans le ventre mou de la célèbre Ligue 2 contre une équipe jouant en grenat ? Voyez-vous, le supporter lyonnais est beau, il a le poil soyeux et la peau d'une douceur angélique, et il n'a pas de mal à sortir de pauvres âmes ligériennes de leur antre pour leur proposer une autre vie, une vie faite de paillettes plutôt de Payet, une vie de Bocuse plutôt que de Boudarène, une vie de cunis plutôt que de Janot (oui celle-là est un peu niveau compliqué). Bref, vous avez votre Perrin, je suis devenu père d'un enfant (de deux en réalité mais ça marchait moins avec Perrin).
Jamais je n'ai poussé cet enfant vers le football mais pourtant il a pris le virus. Gravement. Même si sa seule expérience en club a été désastreuse - avez-vous déjà vu le regard d'un fils quand on lui dit qu'il va jouer au poste de gardien dans l'équipe de filles ? -, il n'en a pas moins fini par penser foot, parler foot, aimer foot. Il voulait donc "voir un match". Il en avait certes déjà vu un, un sinistre Lyon-Bordeaux : la seule chose dont il se rappelle, c'est qu'il y avait Fékir. Ça fait une chose de plus que moi. Notre emploi du temps étant compliqué, il n'y avait cependant pas de match disponible dans le joyau de Décines : tant pis, mon fils ne verrait sans doute pas le rutilant OL 2022-2023. Cependant je me rappelais que là bas, à l'ouest, se trouvait aussi un stade ("papa, il est grand le stade de Saint-Étienne ?") avec une équipe ("ils sont combien Saint-Étienne au classement ?"). Le club forézien et néanmoins ennemi étant dans une forme un peu moins lolesque qu'au début de la saison et recevant un club de la première partie de tableau et la météo n'annonçant pas de neige (pas de déneigeuse en vue et malheureusement pas de geste technique de Nakata non plus - vous ai-je déjà dit que j'étais présent au stade lors de cet ASSE-OM joué par vingt centimètres de neige dans toute la ville ?), j'osais l'innommable, l'indicible : amener une famille de Lyonnais au Stade Geoffroy Guichard.
Étrangement cet ASSE-FC Metz aura synthétisé tout ce qu'on aime ou qu'on déteste dans le football.
L'arrivée au stade se déroulait sans problème.
"- C'est ça le stade papa ?
- Ah non, ça c'est le Zenith, il est quand même un peu plus grand le stade. Ah il est grand comment ? Oh c'est quand même un grand stade, pas autant que le formidable outil dont nous disposons à Lyon, d'autant plus que le Groupama Stadium n'est pas qu'un stade, il a aussi un centre d'entraînement, une salle de spectacle, du bowling, du foot à cinq. Mais il fait partie des plus grandes stades de France.
- Et c'est qui les meilleurs supporters ?
- ... On va dire que Saint-Étienne est reconnu comme un des bons publics de France avec Paris, Marseille, Lens et Lyon."
Mon second fils, plus grand, plus fin dans son analyse lance alors un : "c'est quand même pas très beau tout ce vert". "Oui, fils, je suis d'accord avec toi, ce n'est pas très heureux comme couleur."
Arrivé au stade, je leur fais la viste : alors là côté nord, c'est les Magic Fans 91, ou ceux qui ont inscrit leur nom sur un poteau sur deux sous le tunnel du Zénith. Oui ils aiment bien inscrire leur nom, faut pas chercher. Là à gauche, c'est les Green Angels. Et en face, c'est la tribune des riches, ceux qui peuvent se payer des appartements à 2100€ le m². Et là les trucs vitrées ce sont les loges.
Arrivent les gardiens messins sur la pelouse : sifflets fournis et nourris de la part des GA92. Mon fils me regarde effaré. "Hé oui ils sifflent l'équipe adverse, juste parce qu'ils sont adversaires." Je le sens tendu un petit peu quand même, je lui montre la bâche côté MF91 pour détourner son attention.
Les chants commencent et là je le vois être impressionné par la ferveur des supporters avant d'être de nouveau déstabilisé par les sifflets à l'encontre des nouveaux entrants sur le terrain : les joueurs messins.
Les minutes passent, les chants s'intensifient, et je découvre qu'en plus d'être à Saint-Étienne, ces gens-là fêtent les dix ans de la Coupe de la Ligue. Et, comme un sommet de nonsense à cet après-midi, le peuple vert célèbre Brandao. "Alors, tu vois, Brandao, il est passé par Marseille et Saint-Étienne. Et là ils le célèbrent parce qu'il a marqué le seul but lors de la finale de la Coupe de la Ligue. Non, non, il n'était pas très bon non. On se souvient surtout de lui pour son "gépatouchéo".
Au bout de quelques instants, la sono diffuse Monty avec les paroles en mode karaoké. "Elle est bien cette chanson, papa ! Oui, mon fils, mais je n'étais pas né quand elle est sortie, c'est celle qui était diffusée quand StE est allé en finale de Ligue des Champions. En 1976."
"Mais papa, ils célèbrent une victoire d'il y a dix ans et une finale d'il y a plus de quarante ans, ils vivent dans le passé non, les Verts ?" *
Je le vois quand même fredonner "Allez, qui c'est les plus forts ?". Sale gamin va !
Le match, lui, est rapidement plié : après deux jolis buts de Kouao et Mikautadze, c'est ce même Mikautadze qui triple la mise avec un penalty douteux selon tous les supporters autour de moi. Le joueur messin vient ostensiblement chambrer les GA.** La situation s'envenime, des énergumènes descendent sur le terrain "Pourquoi ils font ça papa ? Ben ils ont dû se faire chambrer par les Messins, du coup ils vont les narguer aussi". Regard blasé de mon grand plus habitué aux matchs de basket. Le match est arrêté le temps que tout le monde se calme.
Tandis que Nkounkou redonne l'espoir aux Verts d'une frappe impossible, juste sous nos yeux Sabaly le joueur messin subit une légère faute, continue de courir un mètre avec de s'écrouler par terre victime à retardement de la faute. Regard doublement blasé de mon grand.
Metz voit rouge après un cafouillage qu'on nous n'avons pas vu et les joueurs grenats jouent de plus en plus ostensiblement la montre. "tu vois, fils, le gardien de Metz ne va pas tarder à prendre un carton jaune tellement il prend de temps pour dégager." Coup de sifflet, carton jaune dans les 30 secondes suivant ma remarque. Je vois que mon fils a compris que son père en connaissait un peu sur le football.
Saint-Étienne marque un but qui pourrait leur permettre de recoller au score mais l'arbitre (apparemment un enc.... d'après le public) a vu une main et annule le but. Les spectateurs devant moi l'ont vu sur le ralenti : il n'y a pas main !!
J'ai passé sur tout un tas de question et de remarque (pourquoi les grillages ? tu vois le type en orange là-bas, il protège les tireurs de coup-franc des jets d'objet. Tu as vu les contrôles qu'ils font alors que ce n'est "que" de la L2 ?) mais ce match est un parfait résumé de ce que peut être un match de foot : une ambiance de feu, des joueurs et des supporters imbéciles, des penalties donnés/pas donnés, un poteau, des gains de temps, un carton rouge. Même s'il était un peu déçu à la fin, mon fils aura quand même vu tout ce qu'on voit habituellement dans un match (jusqu'à une défaite de l'ASSE).
* OK, l'honnêteté me force à dire qu'il n'a pas prononcé ces paroles pourtant empreintes d'une grand raison.
** J'apprends après le match qu'il est originaire de Lyon et qu'il a dessiné un 69 avec ses doigts.
-
Yoop2804 le 22/04/2023 à 23h47Effectivement, la comparaison est pas mauvaise, Pintor est un peu à l'attaque ce que Kolo est à la défense.
Mais dans son cas, c'est encore mieux que d'être juste prévenus : Batlles le connaissait, il l'avait déjà coaché, il savait !!!! Et il a tenu à le faire venir quand même ! Et il le fait jouer quand même (enfin, jouer... il le fait entrer sur le terrain, plutôt) !!!
Au point où on en est avec Pintor, il pourrait essayer des trucs, faire jouer à sa place un gars de la réserve, ou Green, ou un U19, ou un U13, ou le cuistot de la cantine de l'Etrat, ou un bouc nain, ou un ragondin asthmatique, ce serait pas pire. Mais non, il se débrouille toujours pour le faire entrer. La seule explication rationnelle, c'est que Pintor a des photos de Batlles lascivement allongé sur des peaux de bêtes vêtu d'un simple string aux couleurs de l'OL et qu'il menace de les diffuser si il joue pas au moins 10 minutes chaque semaine.
-
Danishos Dynamitos le 24/04/2023 à 11h26Joli témoignage, bienveillant qui plus est.
Heureux de vous avoir permis de passer un beau week-end.
Une remarque en passant: les MF mettent leur nom partout ?
Venant d'un club supporté par les Bad Gones qui prennent régulièrement leur voiture pour faire 70 bornes histoire de dégueulasser les murs de l'Etrat et de GG avec leurs tags tout moches, la remarque peut faire sourire :)
-
Sens de la dérision le 24/04/2023 à 13h32Oui ça m'a fait sourire aussi. Les génies sont quand même ceux qui ont biffé le ASSE de Chasse-sur-Rhône. J'aime bien le coin de Givors où les BG89 sont barrés d'un geste rageur, où les MF91 sont rayés d'un coup de crayon énervé : la bataille pour la mainmise territoriale y fait rage !
-
forezjohn le 24/04/2023 à 13h35C'est vrai que quand on y réfléchit se battre pour le territoire de Givors ça pose question sur la santé mentale de tous ces gens.
-
Aulas tique le 24/04/2023 à 13h38Ha! Il n'y a pas que moi qui s'interroge… Givors… sérieusement…