Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Etoiles et toiles

Non, ce n’est pas un forum sur le PSG, même si le titre aurait sans doute convenu, mais bien sur le cinéma, pour parler de tout ce qui touche de près ou de loin au septième art.

  • Cush le 04/11/2021 à 07h54
    @Sens de
    Certains films de Wong Kar wai (2046 par exemple) correspondent assez bien à cette catégorie de films. Dans une moindre mesure, et pour rester dans la même région, les films de Weerasethakul ou de cinéastes taïwanais récents (Tsai Ming Liang, Hou Hsiao Hsien) aussi.

  • Classico le 04/11/2021 à 08h15
    Je ne l'ai pas vu mais je ne suis pas sûr qu'Inland Empire soit un film purement sensoriel. Pour deux raisons : d'abord quand je tombe sur ce genre de critique : lien (que je ne fais que survoler tant que je n'ai pas vu le film), j'ai l'impression d'une œuvre hyper construite, et à reconstruire intellectuellement par le spectateur. Ensuite, il y a le précédent Mulholland drive. A la fin du premier visionnage lors de sa sortie, alors que nous n'y comprenions encore rien, je revois mes potes s'ebahir d'une expérience purement sensorielle. J'avais le pressentiment d'autre chose, et en effet, après la seconde séance en solitaire, la lumière fut. Une troisième pour peaufiner les derniers détails, et je fus en mesure de démontrer l'extrême précision narrative, thématique et conceptuelle de l'œuvre à mes copains paresseux, ce qui fut une retentissante victoire de la Raison sur le confusionnisme impressionniste de notre époque !

  • Sens de la dérision le 04/11/2021 à 08h26
    Pour Mulholland Drive, je l'ai revu l'année dernière et effectivement il m'a semblé plutôt clair alors que j'avais fait le tour d'internet pour le comprendre quand je l'avais vu au cinéma. J'ai revu aussi Inland Empire, et il faudrait sans doute y passer vraiment du temps pour recoller les morceaux, si morceaux à recoller il y a.

  • Maniche Nails le 04/11/2021 à 09h14
    Certains travaux de Norman McLaren (milieu 20ème) me viennent en tête en proposition un peu radicale, mais pour le coup ce sont presque davantage des œuvres de plasticien (ou vidéaste aujourd'hui) que de cinéaste au sens où il n'y a pas l'ébauche du début d'un récit, toute l'émotion passe par le rythme et l'alternance de couleurs, de formes, de textures (me rappelle plus du tout s'il y a également un gros travail sur le son), m'enfin ça se voulait un cinéma sensoriel pur.

  • Moravcik dans les prés le 04/11/2021 à 09h18
    Le décorticage scénaristique des films me semble au contraire très symptomatique de notre époque, de même que la chasse aux invraisemblances. Lynch avait à l'époque exprimé son refus de participer à cela, et en même temps je me souviens qu'il avait fourni une liste d'indices à la presse.

    Je ne sais pas si ça lui avait été demandé (et même si c'est le cas il n'a probablement pas répondu), mais je me demande quelle forme Mulholland Drive aurait pris en tant que série. En particulier, est-ce que la deuxième partie aurait été traitée lors des derniers épisodes, ou est-ce qu'il y aurait eu un va-et-vient entre les deux parties ?

  • Maniche Nails le 04/11/2021 à 09h18
    Et +1 avec Tricky sur le distingo de Classico Mulholland Drive/Twin Peaks vs. le reste de la filmo.

  • Classico le 04/11/2021 à 10h04
    Ce qui fait la force infinie de MD, c'est précisément la compacité de l'œuvre, le fait que la deuxième partie soit contenue et comprimée dans l'ensemble, y explosant comme un fruit pourri. L'étalement en série aurait donné de nouvelles beautés mais aurait complètement détruit cette intensite compositionnelle, et donc la force motrice (l'usine à pulsions dont parlait tricky) de l'ensemble. Peut-être d'ailleurs qu'on peut considérer grossièrement que MD en série, bah c'est à peu près Twin Peaks ?

    Concernant le décorticage des scénarios, je ne sais pas si c'est une tendance moderne mais ce qui est sûr c'est qu'ici le film joue intentionnellement sur ce terrain avec le spectateur, du fait de sa thématique même (no spoil) qui coïncide avec sa déstructuration formelle. Et quand on reconstruit après coup, par la réminiscence (qui correspond également au thème du film), on s'émerveille comme un enfant montant son Lego que chaque élément, même le plus dérisoire en apparence, soit puissamment connecté à la totalité. Difficile donc de se prémunir du decorticage dans le cas d'espèce, qui fait partie du processus même du film.

  • JauneLierre le 04/11/2021 à 10h59
    Globalement d'accord avec ce qui vient d'être écrit sur Lynch; MD en série n'aurait sans doute pas d'intérêt. Je crois aussi me rappeler que Lynch avait dit avoir filmé un rêve pour Inland Empire, même si c'est réellement le cas pour Mulholland Drive, et que donc il n'y a pas de sens particulier, voire d'histoire à y chercher.
    Pour revenir à la question de départ, je me rappelle que La Lune Dans Le Caniveau de Beineix m'avait procuré d'étranges sensations lorsque je l'avais vu ado. Il faudrait que je le revoie un jour.

  • Tricky le 04/11/2021 à 11h11
    J'imagine que ça décrit assez bien la filmographie de FJ Ossang également, le Trésor des Iles Chiennes, mais peut être surtout Dharma Guns. Je ne sais pas, ça fait trente ans que je ne sais pas quoi en penser.

    J'imagine aussi que la distribution des sacs à vomi à la présentation d'Ichi the Killer au festival de Toronto est une manière de se ranger du côté de la sensation pure.

    (Bon, et je ne crois pas que ce soit ce qui est visé dans cette discussion, mais The Human Centipede 2 remplit le double cahier des charges de l'absence de scénario et de prééminence du sensoriel)

    (et oui pour La lune dans le Caniveau, même sensation, mais je crois que c'est parce qu'on était adolescents, JL)

  • Moravcik dans les prés le 04/11/2021 à 11h28
    Comme film récent purement sensoriel, je pense à Gravity. Mais globalement il faudra plutôt chercher dans des époques plus anciennes.