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Etoiles et toiles

Non, ce n’est pas un forum sur le PSG, même si le titre aurait sans doute convenu, mais bien sur le cinéma, pour parler de tout ce qui touche de près ou de loin au septième art.

  • Maniche Nails le 04/11/2021 à 21h16
    (Mea culpa, et je me retire de ce fil sur la pointe des pieds, c'est Stan Brackhage que j'avais en tête ce matin en citant à la place ce bon vieux Norman McLaren pour une raison tout à fait mystérieuse : je ne sais pas du tout qui il est. Merci à toi donc pour cet erratum involontaire)

  • Eric Sikh Aura le 05/11/2021 à 01h26
    Je ne sais pas si ça rentre dans ce que vous cherchez mais il y a tous les Baraka, Samsara et les deux "qatsi" (me souviens plus des noms complets...)

  • Sens de la dérision le 05/11/2021 à 07h51
    J'ai vu Koyaanisqatsi il y a plus de dix ans. De mémoire (qui peut me faire défaut), c'est surtout le cerveau qui se met en branle pour dégager un thème général.
    Begotten vient de me revenir en tête : un film noir et blanc constamment sous-exposé, sans dialogues et truffé de scènes mystiques et de symboles mythiques.

  • OK Choucroute! le 05/11/2021 à 08h06
    Dans le genre contemplatif où le scénario devient un peu accessoire, "Few of us" de Sharunas Bartas est assez exemplaire.
    "Lessons of Darkness" de Herzog, à mon avis un chef d œuvre, certes c'est un docu (pas tellement éloigné de Koyanisqaatsi en encore plus effrayant).
    Dans les premiers Bruno Dumont, il y a un peu de ça aussi.
    "Heaven's Gate" est plein de moments particulièrement picturaux où on perd l histoire au profit du pur mouvement dans le cadre (le train, la scène des bottes de Kris Kristofersson, celle du bal, la patinoire...).

  • blafafoire le 05/11/2021 à 09h05
    Vu "The French Dispatch" hier.
    On y retrouve tout ce qui fait le sel de Wes Anderson : Loufoquerie, frivolité, parti pris esthétique.
    À l'image de la liberté que le Bill Murray rédacteur en chef donne à ses journalistes, le réalisateur s'autorise à broder sans véritables limites et feuillette avec beaucoup de poésie et d'humour un album photo dont la nostalgie emprunte à Tati plus qu'à Jeunet.
    J'ai adoré.

  • Le Bodmer qu'on voit danser le 05/11/2021 à 09h41
    Bodmerette et moi l'avons vu samedi dernier, ce fut un enfer pour chacun de nous. Si elle a estimé que Wes Anderson a fait le film de trop avec The Grand Budapest Hotel, pour moi ce fut celui-ci. Il y a un travail formidable sur les décors, costumes... Mais on ne peut en profiter car il y a trop de choses. Trop de plans, les histoires sont inintéressantes (la 3ème nous ayant un peu réveillés), ça parle beaucoup trop, pour au final ne rien raconter. C'est un énorme budget (je n'ai pas les chiffres, mais sais qu'il a demandé une rallonge à son mécène) mis au service d'un ego et non d'un projet. Et les acteurs ne sont pas tous très bons.

  • blafafoire le 05/11/2021 à 09h49
    Je comprends tout à fait vos réserves, mais pour moi Anderson n'est jamais aussi bon que lorsqu'il se débarrasse du scénario. C'est parfois scabreux, je te l'accorde et effectivement, il multiplie les plans et surcharge son film sans qu'on puisse toujours en saisir le sens (si jamais il y en avait un). Sauf que là où pour toi c'est le film de trop, pour moi c'est un peu le film de la maturité, dans lequel il invite ceux que ça intéresse dans son univers plutôt que de chercher à coller à un quelconque schéma narratif. Quelque part il s'autorise à ne pas penser son film. Pas sûr que ça lui réussisse commercialement, cela dit, c'est certain.

  • Cush le 05/11/2021 à 10h27
    Sur Mullholand Drive, je souscris moi aussi entièrement à l'expression de Tricky: ce qui m'a plu initialement et qui me séduit toujours autant dans ce film, c'est cette "usine à pulsions", cette capacité d'immersion d'une extraordinaire justesse dans la psyché des personnages que Lynch partage avec quelques autres cinéastes comme Bergman en particulier. Du coup la compréhension du scénario, des choix du cinéaste est finalement assez secondaire du moment que le spectateur partage tous ces affects à l'écran. Le problème c'est qu'il y a des gens un peu obsessionnels dans mon genre qui aiment bien tout expliquer et qui s'agacent quand il reste des zones d'ombre. Ce qui explique donc le pavé qui suit...

    *** SPOILERS Mullholand Drive ***

    L'interprétation classique qui verrait le film comme une opposition entre deux parties - l'une représentant le rêve et l'autre la réalité - n'est pas forcément la plus convaincante. Au cours d'une discussion précédente sur Twin Peaks, Lapostat avait posté une vidéo d'analyse très fouillée sur la série, et la même chaîne a proposé le même type d'analyse pour Mullholand Drive. C'est en anglais, ça dure une heure et il y a des détails agaçants (la "voix" de Lynch...), donc il faut être motivé, mais je pense que ça vaut le coup d'oeil pour ceux qui comme moi sont fascinés par le travail de Lynch: lien

    Pas d'histoire d'amour déçue ni de désir de vengeance et de tueur à gage, l'interprétation proposée ici repose uniquement sur le fait que le film montre une évolution du rêve hollywoodien, d'une vision naïve à une prise de conscience progressive par une jeune aspirante actrice de la part sombre de ce rêve. Par conséquent:
    - les deux parties sont rêvées, ou fantasmées, la seconde étant autant une plongée dans la psyché de Diane, seulement plus crue;
    - Betty et Camilla ne sont qu'une seule et même personne, elles incarnent les différentes facettes de l'identité de Diane: jeune femme émerveillée et douée qui ne compte que sur son talent pour réussir vs compromission de celle qui se résigne à la promotion canapé pour parvenir au sommet ("Rita", nom qu'elle se choisit à la vision d'un poster de Rita Hayworth à la réputation sulfureuse). On peut penser à Vertigo aussi bien sûr, une autre des nombreuses références du film sur Hollywood et son histoire, dont la plus systématique est le génial Sunset Boulevard.

    Bref un film sur la façon dont l'industrie du rêve écrase l'individu jusqu'à tuer en lui (en elle plutôt) une part d'elle-même, la plus innocente et la plus sincère. Cette évolution de la perception du rêve hollywoodien est aussi perceptible dans les choix esthétiques de Lynch, d'une première partie consacrée à l'évocation du Hollywood de l'âge d'or (image aux couleurs frôlant la saturation, jeu d'acteurs au-delà du cliché, décoration reproduisant les lieux emblématiques de Hollywood) jusqu'à l'arrière-cour glauque de la seconde partie où se concentrent tout ce qu'on a voulu cacher sous le tapis. Si on veut faire un parallèle avec avec la peinture, ce qui me semble toujours intéressant avec Lynch qui est avant tout un plasticien, le film semble débuter dans une représentation naïve façon douanier Rousseau, pour évoluer vers Hopper où le trait reste relativement épais et les couleurs contrastées mais d'où ressort une part obscure, jusqu'aux visions insoutenables et aux corps déformés de Francis Bacon.

  • Cush le 05/11/2021 à 10h30
    Et sinon en un peu plus court, j'ai vu Les Illusions perdues et c'est très bien.

  • Tonton Danijel le 05/11/2021 à 11h15
    Ton dernier paragraphe correspond très bien du reste au remarquable plan introductif de "Blue Velvet", c'est souvent une constante chez Lynch d'opposer des apparences idylliques à une réalité bien plus crapoteuse.