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  • liquido le 16/05/2014 à 13h56
    Mais justement, tu crois qu'il y a 600 pages à lire, en fait il y en a 300. Et il faut vraiment un cœur de pierre pour ne pas se laisser transporter par la poésie moite que dégage chaque concept de comptabilité nationale.

  • Cush le 16/05/2014 à 14h57
    forezjohn
    aujourd'hui à 11h38
    -----

    On doit en être au même point, car je viens de lire ce passage qui m'a aussi beaucoup intéressé, et pas seulement dans son analyse économique. Intéressant de voir en quoi les 30 glorieuses sont devenues un âge d'or largement mythifié qui sert d'étalon permanent pour l'époque actuelle. Piketty lie aussi les différences de niveaux de croissance de l'après-guerre en France et chez les GB-USA avec les perceptions qui se sont forgées de la mondialisation ici et là-bas. Menaçante chez nous car son avènement correspond justement à la fin de notre âge d'or de rattrapage économique, positive chez eux en ce qu'elle correspond à une nouvelle période d'innovations et de décollage des taux de croissance (il renvoie les excès des deux conceptions dos à dos d'ailleurs). 

    Son analyse sur le long terme (très très long terme quand il se base sur les travaux de Madison) lui permet aussi de montrer qu'une croissance supérieure à 2% est une anomalie (et bien plus encore pour les taux de croissance à deux chiffres qu'ont connu la Chine et quelques émergents ces dernières années qui ne correspondent qu'à des rattrapages liés à leur retard technologique), et qu'il ne faut pas négliger sa dimension démographique. Avec la fin de la transition démographique, le fait aussi que les innovations technologiques entraînent moins de gains de productivité que lors des premières révolutions industrielles, il va falloir se résoudre à s'installer dans la croissance molle, très molle, et il fustige l'obsession d'à peu près tout le monde pour cet indicateur (profondément imparfait d'ailleurs) qu'est le taux de croissance. 

    Le bouquin est vraiment didactique, c'est très agréable à lire même si c'est pas du Musil. J'aime beaucoup en particulier son utilisation de toutes les sources qui peuvent lui servir pour examiner l'évolution des revenus et du capital, notamment la littérature: Jane Austen, Balzac, Naguib Mafouz sont convoqués pour étudier la faible inflation qui caractérise le XIXè siècle et son opposé au XXè, et bien sûr pour illustrer la prépondérance des revenus du capital par rapport au travail jusqu'en 1914, situation vers laquelle on retourne selon cet autre TP. Well done. 

  • forezjohn le 16/05/2014 à 15h23
    Oui effectivement libéralisme et mondialisation perçus positivement dans le monde "anglo-saxon", grace aux périodes économiques favorables.

    Pour la croissance, de mon point de vue les effets démographique sont indéniables.

    Quand il signale que les 3-4% de croissance annuelle sont illusoires, montrant tendanciellement que 2% annuel c'est déjà énorme et 1% c'est bien, il oublie à mon sens de prendre en compte que cette valeur est visée parce qu'elle correspond à des périodes de prospérité économique qui viennent compenser les périodes de stagnation.
    Autrement dit vue l'aspect cyclique et chaotique de l'économie on se retrouve avec des année à 3%, 1%, 0%, -1%, etc. Les années à 3-4% représentent le sommet d'un cycle ça me parait logique que ce soit la valeur qu'on vise, sachant qu'on aura aussi de mauvaises années.

    La valeur de croissance "pure", dans le futur bien malin qui peut la prévoir, le problème le plus évident est la raréfaction des ressources(énergie, métaux...), est-ce que l'innovation technologique permettra d'y faire face?

  • Julow le 16/05/2014 à 15h45
    Ok ok, je vais reprendre, mais j'ai toujours peur de pas sauter les bonnes 600 pages, où pourrait y avoir bien caché des trucs chouettes (et en plus, en vrai, je kiffe la compta nat)

    Très accessoire pour son propos, mais je trouve qu'il dit une connerie sur la littérature et l'argent : la référence à l'argent, aux sommes précises, disparaitrait au XXème siècle pour cause d'inflation, donc de caducité trop rapide desdites sommes. IL me semble que des sommes en dollars, avec les angoisses afférentes, il y en a plein la littérature américaine. Et que par contraste, ce qu'il dit sur la littérature française a plus à voir avec le glissement de la littérature française vers la délicatesse, loin des basses préoccupations de philistins (en gros, ce que Bourdieu appelle l'"autonomisation du champ littéraire", non ?).

    Et puis y a Paul Loup Sulitzer, merde.

    Mais pardon, votre débat sur la croissance est quand même plus essentiel (bien qu'un peu philistin).

  • di mektass le 16/05/2014 à 15h54
    Je suis dedans. Ça fait quatre jour que je suis bloqué page 92. Jusque là je comprenais tout. Et puis là, y a marqué: "La première loi fondamentale du capitalisme: ?=r*?". Oh putain le mec.
    Pour m'en remettre j'ai lu "Siting bull, héros de la résistance indienne", le dernier Rupert et Mulot, et le dernier Riyad Sataouf, "l'arabe du futur". Ca va un peu mieux mais ça me hante quand même.

  • forezjohn le 16/05/2014 à 15h55
    Sans etre allergique comme Julow au style du livre, je trouve qu'il commence à beaucoup se répéter sur certains passage.
    Je sais que les premiers chapitre sont censés etre une introduction aux notions de bases nécessaires à la compréhension, mais voir les memes valeurs et les memes analyses revenir toutes les 2 pages, je ne vois pas trop l'utilité

  • Cush le 16/05/2014 à 16h14
    forezjohn
    "La valeur de croissance "pure", dans le futur bien malin qui peut la prévoir, le problème le plus évident est la raréfaction des ressources(énergie, métaux...), est-ce que l'innovation technologique permettra d'y faire face?"
    -----

    Oui d'ailleurs cet aspect n'apparaît pas du tout dans ce que j'ai lu du bouquin (ce qu'il est difficile de lui reprocher vu que c'est très éloigné de son propos) mais j'aurais bien aimé savoir comment il conjugue ses prévisions sur la stagnation inexorable de la croissance et la domination du capital sur les revenus avec la crise écologique à venir (et donc la dégradation d'une partie du capital?).


    Julow,

    Il balance son analyse un peu vite (même s'il précise qu'il parle de l'évocation des sommes et des montants comme repères), mais j'aime bien quand même (oui je suis un fanboy). Et si ma culture littéraire n'était pas bien trop limitée pour faire ce genre de généralisation, j'aurais bien envie de dire qu'on retrouve cette obsession de l'argent depuis le début des années 80 dans la littérature US (chez Ellis non? Ou dans le génial Les Privilèges de J. Dee) de la même façon qu'on revient à la domination des revenus du patrimoine selon TP.

  • forezjohn le 16/05/2014 à 16h15
    A = r*B

    A = revenu du capital
    r = taux de rendement du capital
    B = capital

  • forezjohn le 16/05/2014 à 16h23
    Oui d'ailleurs cet aspect n'apparaît pas du tout dans ce que j'ai lu du bouquin (ce qu'il est difficile de lui reprocher vu que c'est très éloigné de son propos) mais j'aurais bien aimé savoir comment il conjugue ses prévisions sur la stagnation inexorable de la croissance et la domination du capital sur les revenus avec la crise écologique à venir (et donc la dégradation d'une partie du capital?).

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    Il me semble qu'il l'évoque en introduction comme un probable point de renforcement du capital.
    Si le prix de ressources augmente, ça fait mécaniquement augmenter la valeur du capital se rapportant à cette ressource.

  • Cush le 16/05/2014 à 16h33
    Ah j'avais zappé, merci.