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  • poiuyt le 21/05/2014 à 12h54
    On est presque d'accord!
    Aujourd'hui, l'open data veut dire données publiques publiées par des organismes publics.
    Donc librement utilisable par tout un chacun, y compris les entreprises privées.
    Entreprises privées qui refusent la réciproque.

    Les données publiques publiées par les établissements publics ont pourtant très souvent un coût, assumé là aussi par l'argent public.
    Je me souviens d'un débat que j'avais eu il y a un an ou deux à propos d'une mairie (la rochelle?) qui avait décidé de publier en open data les données des actes civils de moins de 10 ans, et de propose un tarif, je crois me souvenir, d'1€ par jour de recherches pour les données plus vieilles. Ce prix devait servir à contribuer à la numérisations des données, au frais de serveurs, etc...
    Il y avait un pataquès, à la base de la part des associations généalogiques, vites suivies par les internautes, sur le principe que c'était totalement contraire à la liberté d'internet, etc.

    Je comprend la volonté et le besoin de données publiques, mais j'ai du mal à trouver infondée la position de la mairie en question. Toutes les données restent librement accessibles en mairie, personne ne demande à la mairie de lui rembourser ses frais de déplacements pour aller les consulter.

    Il y a quand même une idéologie à vouloir obliger les organismes publics à rendre public leurs données gratuitement et sans conditions, sans contrepartie envers le privé, etc...
    Quelles différences, au final, entre les données civiles des mairies et les données privé des moteurs de recherches, sites internets, etc?
    Ce sont des informations souvent collectées grâce à des formulaires que nous remplissons pour une raison précise et réutilisée à d'autres fins par des entreprises privées. Entreprises qui ne se gênent pas pour recouper leurs informations avec les données publiques de l'open data.

    Encore une fois, ce n'est qu'un exemple, l'open data est un outil formidable, dans le cadre de lois l'encadrant...

  • Pascal Amateur le 22/05/2014 à 11h31
    Bonjour.
    Un jour j'ai écrit ça, et j'aime bien.


    Vive l'adoption homoparentale !

    L'adoption homoparentale, on me dit que c'est un problème.
    Je ne crois pas.
    Et je vais le prouver.
    L'adoption homoparentale, de quoi s'agit-il ? Soit deux hommes, que nous appellerons A, ou deux femmes, que nous appellerons B, veulent adopter un enfant, qu'ils n'appelleront pas C, sauf s'il chante Et tu danses avec lui.
    Écoutons les psychanalystes, que nous disent-ils ? Que A+A ou B+B = D crée des dégâts irréparables chez l'enfant. Même s'il ne s'appelle pas D Jérôme.
    Laissez-moi rire.
    Car enfin, sur quoi s'appuient ces psychanalystes pour dénoncer cette apocalypse psychique ? Ce pogrom mental ? Ces clowneries dignes d'un gros Néron ?
    Sur rien. Rien. Il n'y a pas de preuves. Le seul garçon adopté par un couple homosexuel n'a pu être interrogé, puisqu'il s'est suicidé après avoir abattu cent cinquante-sept personnes dans une école, en hurlant « Kiss me, as you love me, prends un Coca et assieds-toi ». Oui, c'est regrettable.
    Quant aux « dégâts irréparables », ah, ah. La dernière fois que j'ai entendu quelqu'un employer cette expression, c'était mon revendeur iPhone. Eh bien j'attends l'iPhone 6. C'est tout.
    Bien.
    Écoutons maintenant la frange la moins fun de l'Église catholique, que nous dit-elle ?
    Que A+A ou B+B = 666, ça bafoue les valeurs de Dieu, qui, bordel, n'a pas ôté une cote à Adam pour en faire un sex-toy !
    Certes, un homme d'Église dit rarement « bordel », « sex-toy » et « 666 », surtout dans la même phrase. En même temps, je n'en sais rien, je vais rarement à la messe.
    Bon.
    Supposons.
    Supposons qu'il y ait une part de vérité dans ces opprobres factices.
    Eh bien, amis contestataires, opposants de tout poil, réjouissez-vous : la solution existe !
    Il suffit que les couples homosexuels adoptent des enfants homosexuels.
    Mais oui ! Voilà ! Ah, là, là ! Restons entre nous ! Tout le monde sera content !
    Par exemple, moi, qui suis blanc, j'aime à manger des petits pains au chocolat, prêt à mourir pour la patrie, mes amis chantant la Marseillaise à mes côtés. Bon, on dirait Guy Môquet qui aurait eu le temps de passer à la boulangerie.
    Eh bien j'adore ça ! En plus, comme le disait Emmanuel Kant, on peut se la péter dans l'en-soi. Alors, pourquoi hésiter ?
    Quoi ? Comment on reconnaît un enfant homosexuel ? C'est facile ! Les garçons portent des sous-vêtements féminins ! Ne reste plus qu'à repérer des orphelins dans le tas, des « Oliver Twist » à gaine, et pas seulement à Moscou.
    Voilà.
    Ne me remerciez pas.

  • El Mata Mord le 22/05/2014 à 13h26
    Pascal, tu es immédiatement immortalisé sur Hollywood boulevard !

  • Coach Potato le 29/05/2014 à 15h22
    LE DOIGT INVISIBLE
    ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas de la richesse des nations.
    (in Les mémoires de Mme de St Simone)


    Mon cher neveu,

    Il n'est point d'exil si lointain ou si solitaire que le désir du Prince ne puisse abolir de son fait. Pour ma bonne fortune, le mien reste fort aimable et soucieux du devenir de ses sujets qui en retour de ne point trop ressentir son arbitraire ne le pressent guère d'abolir ses privilèges. Celui-ci s'enquit de mes lectures du moment :

    - Je relis la Cerisaie, Sire. L'avez-vous lu ?
    - Las, Madame, je n'éprouve guère le goût de ces ouvrages qui se languissent du retour du temps des cerises. A moins qu'il ne s'agisse de l'art de produire de beaux fruits en nos vergers. Voyez-vous Madame de Saint Simone, je m'en vois autant préoccupé de voir mes gens en manger tout leur saoul quand en vient la saison que je m'effraie de m'en trouver spolié sans mon consentement.
    - Cette Cerisaie parle de l'illusion de la quiétude et de l'immobilité préservée qu'apportent les souvenirs heureux de ce jardin pour une oligarchie de fin de règne qui perçoit à peine les bruits de l'extérieur annonciateurs des changements drastiques à venir. Son excellente facture restitue une mélancolie russe qui rend si agréable la perspective d'une fin doucereuse.
    - Par quel miracle en retirez-vous du contentement, Madame ?
    - L'aveuglement des protagonistes nous fige d'effroi et nous touche à la fois. J'invite Votre Majesté à le lire. Elle y trouvera sans doute quelque lumière pour distinguer l'affliction qui frappe le royaume de votre cousin Françoy.
    - Si fait, Madame, la perspective du changement semble frapper leur peuple de langueur.
    - Non point, Sire. L'oligarchie françoyse, du plus haut dignitaire au plus modeste clerc de fermier-général, soucieuse de se préserver pousse son peuple à la langueur. Pour ne pas voir le monde nouveau à leur porte et le déclin qui en résulte, elle se mure dans sa cerisaie pour y cultiver seulement les souvenirs de bonheur en commun et la promesse de fruits rouges. A terme, elle disparaîtra avec sa chère cerisaie. Le propre des classiques leur vaut de ne jamais passer de mode.
    - Ainsi, Mme de Saint Simone ne prise guère les fruits rouges.
    - Mais j'estime qu'il sied à un régime équilibré d'en contenir et je leur prête quelque vertu qui commande de ne point bannir les fruits rouges en totalité pour bien aller. L'expérience nous apprend toutefois d'en craindre les abus qui nous feraient nous rendre trop souvent à la chaise percée au point d'en entraver nos mouvements. Voici pourquoi l'abus de fruits rouges est une potion sucrée mais émolliente si peu propice à l'entreprise.
    - Auriez-vous quelque sagesse à prodiguer à mon cousin Françoy qui se trouve bien en peine au point d'avoir promu un nouveau connétable Du Desclin bien moins populaire en cours qu'auprès des gueux.
    - De la liberté, encore de la liberté, toujours de la liberté.
    - Madame de Saint Simone, je connais bien là ces vieux sophismes qui vous tiennent lieu de philosophie. Je doute de voir ainsi le royaume de Corrèze desserrer l'emprise de ses créanciers qui le pressent d'assiduités.
    - Au contraire ! Il en va des peuples comme des finances : Il ne sera jamais de trop plein pour les suffoquer comme le ferait un manque. La liberté favorisera l'innovation et la multiplicité de l'offre ;
    la perspective de profit contentera chacun, à commencer par les fermiers-généraux. Il n'est de pire stupidité de fustiger la richesse pour mieux la taxer d'importance au point d'en brider les raisons d'en créer. Étalon ou cheval de trait, la bête renâclera toujours si le mors le blesse. Au pire, le peuple aura goûté plus de liberté et s'en verra mieux disposé à l'endroit de celui qui laisse aller les rênes et pour pas mordre la main qui ne le nourrit plus, fût-ce de son propre argent. A ces corréziens en manque de richesses, je leur conseille d'en créer. Il n'existe pas de propriété qui soit si grande qu'on puisse la spolier à mercy sans qu'elle ne se tarisse à terme. Votre cousin Françoy de Corrèze, au lieu de les affranchir, hérite d'une longue tradition de hobereaux qui ont fait grand usage de la taxe pour satisfaire les besoins de ses sujets complaisants en échange de leur liberté. En vertu du principe auparavant énoncé, les subsides viennent à manquer comme à l'impécunieuse cigale. Des besoins, il reste l'envie qui a tôt fait de virer à la jalousie de tous à l'égard de tous tant la coutume de ne pas supporter de vivre moins que le voisin au détriment de la Providence reste ancré chez les sujets. En temps de pénurie, on a tôt fait d'incarner le nanti aux yeux de l'autre et les plus vils bonimenteurs prospèrent de l'ire populaire attisée par la famine et la colère, deux mauvaises conseillères notoires. Bientôt, on se pique de mettre le riche à la diète pour le faire maigrir mais le pauvre le précédera toujours dans la tombe.
    - Madame, d'où vous vient cet entendement pour les choses de la richesse des nations.
    - Le commerce régulier avec les clercs avides de vos fermiers-généraux, sans doute.
    - Les salons littéraires de ma capitale bruissent du nom d'un habile théoricien qui a commis un ouvrage sur la thésaurisation des individus au XVIII eme siècle, Monsieur Thomas Egalité, dont la flatteuse réputation semble établie jusqu'aux Indes occidentales. Sa rage d'éradiquer les biens dont j'ai possession et les distribuer en quantité pour soulager les nations de la banqueroute ne laissent point de m'alarmer. La lecture de l'ouvrage me rebute et nous souhaitons vous en confier la tâche d'exercer votre mauvais esprit dont je sais qu'il ne le cède en rien à la complaisance. Pire, d'aucuns vous prêtent force jouissance dans la querelle avec les beaux esprits de salon.
    - Sire, par notre nature humaine imparfaite, nous sommes notre pire ennemi après les monarques liberticides et spoliateurs. Les dures épreuves de la vie nous enseignent ne rien craindre des tigres de papier. Vous apprendrez, Sire, que la richesse des nations est un leurre ; seul existe le libre échange entre les hommes. Pour preuve, c'est cette dernière que vous taxez et non la première qui n'en est qu'un agrégat factice. Les chantres zélés qui prétendent le réguler par plus de spoliation sans plus de création de valeur restent de vils marauds qui prospèrent de l'espoir jamais concrétisé qu'il suscitent dans les esprits crédules et ce chemin de servitude appauvrit les nations plus sûrement que les sauterelles. Ces dernières ne passent pas tous les ans et ne survivent guère aux hivers rigoureux. Hélas, il n'en va pas de même des taxes et autres octrois qui croissent toujours plus vite que ne croissent les richesses qui, soumises aux aléas, en fluctuent d'autant. Leur popularité en fera de même jusqu'à extinction : Toute théorie de la spoliation, pour séduisante qu'elle soit, est vouée à l'échec à mesure que sa source de revenu se tarit. Mon défunt mari clamait à qui voulait l'entendre lorsqu'il était pris de boisson qu'un gentilhomme connaît le succès lorsque ses rentes couvrent les dettes de sa femme  et buvait tant chaque jour que Dieu fait pour le célébrer qu'il en mourut, le bougre!
    - Madame de Saint Simone, l'heure de notre prochain revoir me tarde et j'ai hâte de vous entendre à propos du Sieur Thomas Egalité dont je me demande quel enseignement en retirer.
    - Sire, il n'est point de déraison mécaniste que la raison humaine ne saurait déjouer.

    Ainsi, mon cher neveu, me voici rendu à la pire extrémité lorsqu'on se pique de briller devant les Princes : Lire pour eux un ouvrage d'une aridité extrême dont la lecture du seul premier chapitre fait offense au bon sens utilitariste et humaniste. J'éprouve de la faiblesse pour les failles qui rendent les humains supportables sinon attachants ; je pressens qu'il m'en faudra des tombereaux pour souffrir la prose de ce Thomas Egalité. Comme se plaisait à dire avant la bataille, il y a bien longtemps dans une contrée lointaine, très lointaine, un amiral de ma connaissance : C'est un piège !

    Mon neveu, d'ici à notre prochain courrier, je vous baise et vous souhaite de bien aller. Votre tata Simone qui vous chérit.


  • liquido le 03/06/2014 à 09h27
    Une escroquerie littéraire bien distrayante. Merci Coach.

    ---

    Sinon, ça fera peut-être râler le père fouya (copyright, tout ça)* mais un des papiers de son alléchant numéro de Mouvements, celui que j'avais le plus envie de lire en fait, est dispo ici:

    lien

    * je fais exactement de même, personnellement, academia donnant une visibilité importante aux travaux scientifiques

  • poiuyt le 03/06/2014 à 09h45
    Il est enfin sorti, d'ailleurs, ce numéro?
    Parce qu'il y a 2 semaines, il était encore impossible de le trouver...

  • di mektass le 05/06/2014 à 13h23
    Je ne sais pas si ça a sa place là, mais sur arte radio, série de quelques minutes (mais possibilité de playlister) d'entretiens avec un entremetteur impliqué dans le trafic de crack dans le nord de Paris: lien

  • le père fouya le 05/06/2014 à 14h10
    Il est enfin dispo en librairies, oui depuis une petite semaine.
    Et je n'ai aucun problème de copyright, je peux même faire tourner des articles si vous en voulez un en particulier.

  • poiuyt le 05/06/2014 à 14h12
    Zut, avant hier, j'avais encore que le numéro précédent dans les 3 librairies autour de chez moi...

  • le père fouya le 05/06/2014 à 16h31
    (Si tu as des problèmes pour te le procurer : nicolas point haeringer chez lemaildegoogle point com)