Vol à l'étalage
Le Quotidien du foot, c'est encore pire que ce que l'on croyait, avec un flagrant délit de copiage-pillage dès le numéro 1...
le 15 Oct 2009
Qu’ils soient le fait de pigistes précarisés ou de journalistes bien installés, les actes de plagiat sont une monnaie relativement courante dans le milieu des médias. S’ils sont si rarement révélés, outre que la corporation sait tirer le rideau et se protège par un total manque d'autocritique, c’est souvent parce qu’ils procèdent en réalité de sortes d’échanges de services: je te cite dans mon journal et en contrepartie, je prélève tes idées ou tes mots en omettant de t’en attribuer la paternité. Autre cas de figure: fort d’un mépris total envers ton journal ou ton site que je considère comme confidentiel, je me sers allègrement en me disant que le larcin passera inaperçu. Moyennant quelques ajustements appris dans les écoles de journalisme pour transcrire les dépêches AFP, ou même, soyons décomplexés, en recourant à un bon vieux copier-coller quand le temps presse.
Évidemment, pour le lancement d’un tout nouveau journal, il est préférable d’éviter ce genre de pratiques, de nature à jeter le discrédit sur un titre tout juste né. Obéissant à la logique d’un projet éditorial réduit à sa plus simple expression – consistant à remplir des pages (lire "Encore raté") –, le Quotidien du foot n’a pourtant pas hésité, dès son premier numéro, à se servir abondamment sur le site calciomio.fr pour alimenter sa page italienne. Une prise de risque excessive et un procédé tellement grossier que le plagiat n’a pas échappé aux (véritables) auteurs. Pire, le quotidien a récidivé avec son numéro 2 (lire ici).
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Un voile pudique recouvrira très probablement ces agissements, comme il est d’usage en pareil cas: que l’on se souvienne du canular Borisio Ferrara, qui n’avait pas donné lieu à la moindre excuse de la part de France Football, ou de la fausse interview de Franck Ribéry dans ce même journal, qui avait donné lieu aux plus fumeuses des excuses (lire "France Football: des hontes au logis"). Mais les Cahiers, qui ont eu plusieurs fois l'honneur de tels procédés (lire "L’incertain plaisir d’être pompé"), ne pouvaient pas laisser l'occasion de faire un tant soit peu de publicité à ce flagrant délit – et de faire découvrir un de ces sites qui, grâce à l'investissement personnel de quelques passionnés, proposent une richesse de contenus et une somme de compétences que beaucoup de journalistes professionnels peuvent envier.
Le Quotidien du foot plagie Calciomio
[extrait]
le 13 octobre 2009 à 18h43
Le Quotidien du foot, du Groupe Lafont Presse, s’est permis de plagier dès sa première édition pas moins de 6 articles de Calciomio. C'est-à-dire plus de la moitié de ses informations liées au Calcio. Sur la page dédiée au Calcio, sur 11 articles, ce sont donc 6 articles qui ont été copiés, imités, voire grossièrement copiés puis collés par le journal.
Pour preuve, notre erreur de frappe dans l’article sur Ménez : “Paix’ avec deux guillemets différents. L’auteur du Copier Coller ne l’a pas noté puisque on retrouve la même erreur dans la page Calcio du Quotidien du foot. De même “Antonoo Di Natali” dans un autre article, la faute de frappe sur le nom du buteur de l’Udinese est reprise par le Quotidien du foot. A se demander où passent les 5 millions d’euros investis par le groupe Lafont, pas dans la relecture de news repompées visiblement.
Calciomio n’a touché aucun droit d’auteur ni vendu de piges pour le quotidien de Lafont Presse.
> Lire la suite de l'article et bien d'autres sur calciomio.fr
