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Une équipe aînée

Revenue à la vie avec ses revenants, l'équipe de France a aussi ressuscité la ferveur et les espoirs qui vont avec. Samedi soir contre le Brésil, ce sera bien les Bleus avec les vieux...
Auteur : Pierre Martini le 30 Juin 2006

 

En décembre dernier, notre numéro 21 se demandait s'il ne valait pas mieux miser sur "Les Bleus sans les vieux". Si le débat avait alors opposé les différents membres de notre rédaction, le début de la Coupe du monde sembla donner raison aux dubitatifs. Vieira éteint, Zidane en veilleuse, Thuram parfois off, Wiltord aux abonnés absents, Trezeguet et Henry peu efficaces... Des champions 98-2000, seul Barthez tirait son épingle d'un jeu peu flamboyant, tandis que Makelele justifiait son retour par d'excellentes performances.
Le pari du come-back semblait donc bien mal engagé, à plus forte raison si le leader charismatique et sauveur officiel résumait à lui seul une certaine incapacité à passer la vitesse supérieure, plongeant la presse spécialisée dans les affres de terribles contradictions: comment dénigrer cette équipe et son sélectionneur sans trop montrer qu'on se déjugeait totalement après les appels au retour des vieux et le culte béat qui leur fut alors rendu?


Aux forceps
À en juger par la suite des événements, il y a probablement eu un malentendu sur la nature des blocages qui bridaient cette équipe, si semblable à celles de 2002 et 2004 dans son incapacité soit à présenter une vraie cohérence collective, soit à trouver les ressources mentales pour convertir une supériorité technique manifeste en victoires nettes.
Dans ces conditions, le nul cruel concédé à la Corée empêcha les commentateurs patentés de reconnaître les progrès dans le jeu, plongea les pessimistes dans la crainte d'une scoumoune durable et réduit très fortement la cote des tricolores, condamnés à ne pas voir plus loin que l'horizon bouché d'un match couperet contre le Togo. Libérés après une heure de jeu forcément pénible, les Bleus sortaient tout de même du groupe G avec quelques motifs d'espoirs quant à une progression en cours. Cela ne suffisait pourtant pas à faire d'eux les favoris face à des Espagnols deuxièmes au classement des chouchous du premier tour, sans voir que ceux-ci s'étaient promenés face à des équipes à la fois joueuses et faibles...


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En finir avec 2002
La facilité relative avec laquelle l'équipe de France s'est débarrassée de l'Espagne accrédite plusieurs thèses. Celle, d'abord, d'une montée en puissance progressive, tant sur le plan physique que tactique, favorisée par un match ouvert et à élimination directe. Celle aussi d'une crispation abandonnée à Cologne, d'un "syndrome 2002" qui aurait profondément marqué les esprits au point d'inhiber l'expression des joueurs. Délestés de cette crainte, les Bleus ont retrouvé des qualités décisives, à commencer par leur expérience et leur assurance dans les circonstances d'un huitième de finale au couteau.

Si le titre mondial puis le titre européen avaient donné des ailes à cette équipe, elle a ensuite porté comme un fardeau à la fois ce statut perdu et ses échecs ultérieurs. L'objectif des revenants était certainement de prendre une revanche sur ce sort contraire, d'écrire un ultime épisode plus digne de leur aventure. Cet objectif explique la pression particulière qui s'est exercée sur l'équipe, sachant qu'un nouvel échec prématuré aurait définitivement noirci le tableau et constitué une terrible fin de non-recevoir. On était prêts à reprocher le manque d'audace de ce onze, sans saisir le courage qu'il avait fallu à ses cadres pour prendre un risque pareil...


Revanche pour revanche
La joie extraordinaire manifestée au coup de sifflet final a bien exprimé le soulagement d'être parvenu à une partie de l'objectif: non seulement une qualification pour un quart de légende contre le Brésil, mais une victoire obtenue au terme d'un vrai match de toute beauté. Et là où l'histoire est belle, c'est que cette explosion s'est propagée dans tout le pays, comme une vérité qui éclate. Après avoir suivi des chemins tortueux et séparés, l'équipe de France et son public se retrouvent enfin pour vivre un intense moment de liesse oublieuse. Cela revient à retrouver les élans de 1998, sans plus souffrir de la nostalgie...

Évidemment, le risque serait d'avoir consommé toute l'énergie disponible pour en arriver là et de considérer le match suivant comme un bonus… C'est peu probable compte tenu de l'affiche et du projet des "vieux", pour lesquels l'élimination à ce stade n'est pas une option. L'équipe de France s'est définitivement métamorphosée en équipe à Hanovre, elle a réussi l'amalgame entre ses générations, elle a scellé l'entente avec le sélectionneur, elle s'y est lestée d'une confiance et d'un esprit de nature à nous rendre optimistes... Entre Hanovre et Francfort, elle aura aussi vécu dans un subit état de grâce et dans une paix sociale inespérée.

La seleçao est favorite et ce n'est pas un problème. Que les Brésiliens – du moins leurs médias – jouent l'air de la revanche, n'en est pas un non plus. S'ils croient jouer une revanche contre la France de 1998, ils ignorent que la France 1998-2006 jouera une revanche contre elle-même. Et à en juger par le match de mardi soir, cette motivation en vaut bien une autre.

Réactions

  • Gusiño le 02/07/2006 à 13h29
    ahem...

    non, rien

  • lapin lapin le 02/07/2006 à 22h09
    Ben si, quoi?

  • Gusiño le 02/07/2006 à 22h27
    pan pan

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