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Aulas fume la pelouse

Jean-Michel Aulas a sorti l\'artillerie lourde pour pilonner le gazon de Caen et les forces du mal liguées contre lui... Il y a des tartes à la crème qui se perdent.

Auteur : Pierre Martini le 9 Mars 2005

 

Le président de l'OL a fait constater l'état du terrain du Stade Michel-d'Ornano par un huissier de justice, a déposé une réserve après le match Caen-Lyon et entend maintenant porter l'affaire devant le Conseil national de l'éthique... Ces faits d'arme ont aussi été accompagnés d'une salade de déclarations rivalisant de ridicule.

 

Une rémission trompeuse
Nous avons pu pourtant croire, au cours du début de cette saison, à un début d’amendement de la part du président lyonnais, qui parut afficher une plus grande sérénité et une capacité de recul inédite. Recul (relatif) dans l’organigramme du club d’abord, puisqu’en étoffant ce dernier, il laissait plus de place aux autres — à commencer par un Marino Faccioli, ci-devant directeur général du club un peu moins discret (mais dont l’intervention à propos de la pelouse caennaise ne fit que quatre lignes dans Le Progrès). Il semblait presque loin, le temps où certains lecteurs nous reprochaient d’en faire trop contre une de nos cibles préférées. Un procès fort injuste dans la mesure où c’était toujours lui qui commençait (à l’époque, outre le credo libéral inlassablement répété avec un niveau d’argumentation proche du zéro, il était déjà beaucoup question de pressions systématiques sur les arbitres — voir La méthode JMA et La méthode JMA (2)). Hélas, il ne s’agissait là que d’une accalmie probablement due à des parcours impeccables de l’OL dans les différentes compétitions sportives, ainsi qu’à des succès non moins significatifs sur le terrain politique. Mais aux premières contrariétés, le petit garçon capricieux resurgit derrière le masque du dirigeant responsable pour piquer une grosse colère. Et quand les vannes cèdent (une première fuite avait eu lieu lors de la 22e journée — voir le Feuilleton XXII), on assiste à un déferlement qui engloutit les pelouses normandes.

 

Jalousie et lutte des classes
Pour notre ami, c’est d'abord d’un complot qu’il s’agit, un complot qui unit les arbitres, les clubs adverses, la Ligue, la météo et les forces du mal contre un OL qui fait des envieux: "On pénalise toujours les meilleurs, par jalousie ou pour provoquer des difficultés artificielles au leader" (L'Équipe). Ou encore: "On a perdu, la France du football doit être contente, ça relance le championnat, mais j'aurais préféré perdre dans des circonstances honnêtes" (Canal+). Une façon de réécrire l'histoire et d'ignorer qu'au contraire, les clubs qui dominent leur époque ont toujours bénéficié de quelques indulgences arbitrales. Cette récrimination puérile masque à peine une vision profondément ancrée dans l'esprit de classe aulassien: "On devrait privilégier l'élite et ne pas se réjouir quand un gros perd. Mais, c'est là un mal français" (Le Progrès). Car il y a d'un côté cette élite, et de l'autre ces équipes aux "terrains innommables", "ceux de Bastia, d'Ajaccio, de Caen, et de Nîmes pour Istres. Mais, quand on voit le classement, on comprend mieux pourquoi ces formations tiennent tant à jouer" (Le Progrès encore).

Autre fuite de l'inconscient aulassien : "On a alors transformé le football en un jeu de hasard, et au regard des investissements économiques et sportifs qu'il provoque, ce n'est pas acceptable" (Le Progrès). Et "on est très amer parce que c'est pénaliser les équipes françaises qui jouent en Coupe d'Europe à un moment où elle en ont le plus besoin" (Canal+). C'est vrai, autant abolir les rebonds et le hasard, pour donner les trois points à nos oligarques et leur éviter des déplacements chez les pouilleux. Notons quand même que si les terrains bosselés aplanissent paradoxalement les écarts de niveau, il n'est pas encore prouvé qu'ils prennent partie contre l'équipe visiteuse. Emporté dans sa logorrhée, tout en protestant de sa bonne foi ("Bien entendu je ne conteste pas le résultat du match. On va dire que Lyon est mauvais perdant mais ce n'est pas le cas"), Aulas finit par tout mélanger: l'état des pelouses, le calendrier, et tant qu'à faire, le temps additionnel que l'arbitre a mal décompté.

 

Amnésie ou schizophrénie ?
Passons sur le fait que M. Derrien se soit "entêté, sous la pression amicale des Caennais" (l'intervention d'un huissier, dont Aulas voulait qu'il intercède auprès de l'arbitre, ce n'est pas une pression inamicale, évidemment), car la mauvaise foi du président lyonnais peut encore dépasser les sommets pour atteindre directement la stratosphère. Ainsi, il en veut énormément à "ceux qui ont la responsabilité de planifier ces matches [et qui] doivent être satisfaits". Cette fois il s'agit d'amnésie ou de schizophrénie, puisque Jean-Michel Aulas, vice-président de la Ligue, membre de son Conseil d'administration et de son Bureau, devrait se rappeler qu'il fait partie de ceux qui ont validé le calendrier de la saison 2004/2005 en mai dernier, malgré l'assurance d'embouteillages en janvier et février (voir CdF n°7).

On devrait d'ailleurs être d'accord avec JMA lorsqu'il en arrive à stigmatiser le doublement des coupes et la Ligue 1 à vingt clubs. Sauf que s'il avait consacré à ces dossiers un quart de l'énergie qu'il a affectée à l'obtention de mesures fiscales d'exception pour les footballeurs (entre autres dispositions législatives consenties par le gouvernement), cela fait longtemps que le démiurge de la LFP serait aussi arrivé à ses fins sur ces points-là. À lui d'assumer ensuite sa volonté d'éviter un affrontement supplémentaire avec les membres des basses couches du championnat (celles qui vivent dans la fange de terrains indignes). Mais non, finalement, il préfère taper sur la FIFA, qui ignore le G14 lorsque celui-ci "réclame des protections pour les divers championnats nationaux".

 

Le concierge du lobby des grands clubs devrait balayer devant sa propre porte. L’OL grandit, mais garde un président dont les succès semblent paradoxalement accentuer l'infantilisme. Il est bien trop tard pour espérer que cela change un jour, mais on peut toujours apprécier ses débordements comiques — s'ils ne sont pas trop répétitifs. Le mot de la fin pour Florent Malouda: "Le terrain? Si on avait gagné, cela aurait été anecdotique".

Réactions

  • crotale psychopathe le 10/03/2005 à 14h15
    Bon, je vois qu'on est démasqué, notre position est devenu intenable, il faut avouer.
    Oui nous avons monté une structure opérationnelle secrête en collaboration avec la DST et la NSA, laquelle a pour objectif de nuire rien que pour le plaisir à l'OL et ses supporters.
    Le programme echelon, c'était nous, quand aux prétendus déclarations d'Elber, ne cherchez plus, on s'est bien marré à monter tout ça avec Rumsfeld.
    Notre soutien tactico-bolchévique aux clubs ouvriers du football ne vous a pas échappé: Terrains piegés, contrôle météorologique et médiatique, corruption des arbitres, etc, mais il n'y a rien à faire, vous êtes les plus forts.
    On s'incline devant celui dont il ne faut plus prononcer le nom. Qu'un portrait de notre bienfaiteur soit distribué à chaque famille française, et que sa volonté soit faite sur les terrains comme au palais Brognart.

  • paulo les gaz le 10/03/2005 à 14h20
    Crotale, je suis content que vous le reconnaissiez!

    D'ailleurs ça ne m'étonnerait pas qu'un certain lobby puissant soit derrière tout ça!

  • perlimpinpin le 10/03/2005 à 14h23
    au temps pour moi jonathan qui ne diot pas entendre siffler beaucoup de trains aujourd'hui

  • Jonathan Sifflercetrain le 10/03/2005 à 14h28
    non mais dis donc, perrinpinpin, tu crois t'en sortir comme ça ?
    j'ai bien remarqué que tu faisais une fixation sur Rennes, que cette haine du Stade Rennais t'aveugle et que tu le descend pathologiquement à chaque occasion.
    alors, laisse un peu les Rennais profiter de ce jour de fête (il ne pleut pas) au lieu de t'amuser à gâcher leur joie !
    je m'excuse mais merde (je m'excuse)
    c'est rempli de paranoïaques, ici !
    ils le sont tous sauf moi, c'est dire !

  • babou le 10/03/2005 à 14h30
    Bon je tiens à repréciser une fois encore que les propos d'aulas sont scandaleux, que j'ai honte pour lui et pour l'image qu'il donne de notre club quand il se comporte comme ça. Je comprend donc que Pierre Martini ait décidé de réagir dans la mesure ou Aulas témoigne d'un certain mépris pour les petits clubs dans ses déclarations récentes.
    Je trouve toutefois que cet article est beaucoup trop à charge etqu'il manque de recul. A chaque fois que A redac nous parle d'aulas c'est dans ce sens. Oui elle a raison de fustiger son comportement odieux et opposé à l'esprit qui règne sur ce site. Mais ne devrait-elle pas intégrer dans son raisonnement les points positifs que peut avoir La gestion d'aulas (et pas seulement sur le plan sportif et économique) ?

    - par exemple, l'ol donne systématiquement l'intégralité de la recette lors des matchs de coupe de france contre les petits poucets. Peu de clubs en font autant
    -l'ol invite le dernier club de la derniere division française à visiter gerland et rencontrer les joueurs. initiative plutot sympathique
    -aulas libère anderson en 2003 alors qu'il lui reste une année de contrat. Il aurait très bien pu obtenir une indemnité de transfert de quelques millions d'euros mais il a agit plus élégamment. Peu de présidents auraient agit de la sorte.
    -aulas gère le cas Elber avec diplomatie, là on cela aurait dégénéré en crise dans pas mal d'autres clubs
    -A Lille en Coupe de la Ligue, défaite, pénalty oublié et Ben Arfa out pour 3 ou 4 mois, pas de réactions
    -A Monaco, arbitrage déplorable de Garbian mais Aulas le félicitera publiquement pour s'être excusé auprès des joueurs et de le guen



    Voila, en dehors de sa réussite financière et sportive, quelques exemples de ce dont aulas est aussi capable, qu'il est capable d'être fair-play et élégant (notamment avec anderson).
    Et j'aimerais que la rédaction et les cdfistes prennent un peu en compte ces petites choses quand ils font un article ou réagissent à son sujet.
    Certes Aulas est totalement détestable sur certains aspects mais il faudrait éviter d'avoir un point de vue completement unique

  • perlimpinpin le 10/03/2005 à 14h43
    bah Jonathan, tu n'as même pas daigné penser à souhaiter les 104 ans du Stade Rennais né un certain 10 mars 1901, donc, ne fais pas le malin non plus...

  • loustic is back le 10/03/2005 à 14h45
    Vous signalez que les articles sont toujours à charge contre Aulas : Mais comme la rédaction le fait remarquer, cela faisait belle lurette qu'il n'y en avait pas eu.
    Sur son comportement en Coupe de France et notamment concernant la recette, il n'est pas le seul.
    Sinon, quel est le président que l'on a entendu cette année ?
    Aulas pour le terrain et l'Huissier.
    Quand on entendait Bouchet, il n'était pas épargné. A t on entendu triaud, graille ou d'autres président de club ?
    Non : voila aussi pourquoi Aulas se fait taper dessus.

    Oser prétendre que c'est caen qui met la pression sur l'arbitre, vouloir saisir le conseil de l'éthique, c'est clair que ce n'est pas essayer d'en imposer aux arbitres.

    Sinon, juste pour en revenir au penalty à lille en Cdl. Epaule contre épaule n'a jamais provoqué de pénalty. Après entre un gamin de 17 ans et 70 kilo tout mouillé et un mec charpenté de 85 kilo, il y a forcement des conséquences, et ce n'est pas le contact qui l'a blessé mais le fait qu'il soit mal tombé.

  • loustic is back le 10/03/2005 à 14h46
    Babou > pour le cas elber, il n'aurait pas dégénéré ailleurs car les autres club n'auraient pas obtenu de dérogation pour la blessure. De toute manière, ils vous fallaient vous séparer d'un brésilien.

  • perlimpinpin le 10/03/2005 à 14h48
    en plus, tous ces débats, pour montrer qu'un article sur Lyon émeut plus qu'un article sur Rennes, en nombre de pages, comme en intensité des réactions, c'est se donner beaucoup de mal pour ruiner le moral de bretons très fragiles dès qu'ils quittent leur terre d'élection. A 48h d'un déplacement périlleux à Metz, ce sont des manoeuvres de déstabilisation peu reluisantes...

  • babou le 10/03/2005 à 14h52
    loustic is back - jeudi 10 mars 2005 - 14h45
    Vous signalez que les articles sont toujours à charge contre Aulas : Mais comme la rédaction le fait remarquer, cela faisait belle lurette qu'il n'y en avait pas eu



    Oui j'ai lu ça.Je trouve pas ça très juste d'ailleurs étant donné qu'aulas a également souvent les faveurs du feuilleton.
    Et le fait qu'il n'y ai pas eu d'articles contre aulas depuis longtemps ne change pas les données : ca va souvent dans le meme sens.
    Le seul article différent fut celui d'octobre ("lyon inexorablement") et vu le déchainement qu'il a entrainé je suis pas sûr qu'ils aient envie d'en réecrire un autre de ce genre...

La revue des Cahiers du football