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Larrue : « Comment les hooligans ont eu ma peau »

Jean-Pierre Larrue, ancien directeur de la sécurité du Paris-SG, aaccordé à Charlie Hebdo une interview marquante, que nous reproduisons ici dans son intégralité.
Auteur : Propos recueillis par Anne-Sophie Mercier le 31 Jan 2007

 

Note de la rédaction : suite à la mort d'un supporter, le 23 novembre dernier Porte de Saint-Cloud – au cours d'un lynchage auquel la victime semble avoir participé (lire le dossier réalisé par L'Équipe Magazine ce week-end) –, les témoignages d'experts ou de parties prenantes au dossier du hooliganisme parisien se sont multipliées. Parmi ceux-ci, Jean-Pierre Larrue, ancien responsable de la sécurité du Paris Saint-Germain, qui s'était trouvé au cœur des conflits ayant opposé le clubs et ses associations de supporters, au cours de la saison 2004/2005.

Nos confrères de Charlie Hebdo nous ont autorisés à reproduire cet entretien (paru le 13 décembre dernier), qui recèle nombre de points de vue très intéressants… mais qui nous incite aussi à apporter quelques éléments de doute ou de contradiction. La confrontation pacifique entre Charlie Hebdo et un ancien flic qui représente encore l'ordre, à bien des égards, a certes quelque chose d'ironique, mais elle présente surtout l'inconvénient de favoriser, dans le texte reproduit, un discours entièrement à charge et, surtout, l'amalgame entre Ultras (ou supporters) et hooligans (ou "voyous") – amalgame massivement répercuté par les médias à la suite de l'événement et qui contribue encore aujourd'hui à une situation de blocage et d'incompréhension. Cet amalgame (qui explique d'ailleurs en grande partie l'échec de M. Larrue – lequel n'examine pas beaucoup ses propres responsabilités) n'exonère pas les associations de supporters, qui au contraire y ont contribué avec leurs ambiguïtés et leur faiblesse politique. Mais sa dissolution constitue certainement une des clés qui permettront, un jour, au débat d'évoluer positivement. Nous y reviendrons...


Jean-Pierre Larrue, ancien commissaire divisionnaire de la Police nationale, a été directeur départemental de la sécurité publique en Corse, chef du Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN) à Bordeaux et commissaire de plusieurs arrondissements parisiens. Mais son expérience la plus redoutable a été celle de directeur de la sécurité du PSG. Interview.

Charlie Hebdo : Vous avez pris vos fonctions au PSG en août 2004, vous en êtes parti en mai 2005. Les supporteurs du PSG ont mis moins d’un an à avoir votre peau…
Jean-Pierre Larrue :
Oui, et pourtant, les voyous, c’est en quelque sorte mon métier. J’ai trente-cinq ans d’expérience dans la police. Dans ma vie, on m’a tiré dessus six fois à bout portant! j’étais donc calibré pour le poste. J’avais par ailleurs, au moment où j’ai pris mes fonctions, le soutien du président du PSG, Francis Graille, et celui de la Ligue de foot et de son président, Frédéric Thiriez. À cette époque, l’image du PSG était déjà désastreuse. Durant la saison précédente, un match PSG-Strasbourg avait dégénéré. Les affrontements entre supporteurs du PSG avaient fait cinquante blessés, et les mêmes avaient pratiquement détruit la voiture de Thiriez lors d’un match au Mans.


« Les noms inscrits sur les cartes d’abonnement ne correspondent pas aux identités réelles. »

Comment se passent les premiers contacts avec les supporteurs?

Mal. Lors de mon pot d’arrivée, les associations de supporteurs ont annoncé la couleur : « On n’en a rien à foutre de toi, ici, on est chez nous… » Il faut dire que je ne venais pas du foot, je n’étais pas parisien, et j’étais ancien flic. J’étais donc pour eux totalement illégitime.

Les premières escarmouches n’ont donc pas tardé?
En effet. J’ai proposé à Francis Graille différentes mesures pour ramener l’ordre. Je souhaitais que l’on résilie les abonnements des supporteurs coupables d’infractions constatées par la justice. Je souhaitais sanctionner tous les délits, du cri de singe au salut nazi, en passant par le jet de fumigènes. Nous avions aussi à cette époque un problème très grave à régler: nous ne savions pas exactement quelle était l’identité des fauteurs de troubles. Les noms inscrits sur les cartes d’abonnement ne correspondaient pas aux identités réelles. On ne pouvait donc pas identifier l’ennemi! J’ai donc demandé que la délivrance des cartes d’abonnement se fasse contre présentation d’une carte d’identité. Les supporteurs ont rejeté mes propositions en bloc. À partir de là, la guerre, la vraie, allait commencer.


« Les durs du PSG sont des maîtres ès chantages et manipulations. »

Comment s’y sont-ils pris?
Vous savez, les durs du PSG sont des maîtres ès chantages et manipulations. Pour avoir ma peau, ils ont décidé de frapper le club au portefeuille. C’est tout bête, mais c’est diabolique. Ils ont donc multiplié les incidents et les bagarres dans l’enceinte du Parc des Princes et à l’occasion de matchs à l’extérieur pour que la Ligue sanctionne financièrement le club. Puis, pendant le match, ils déployaient d’immenses banderoles pour bien faire comprendre le sens de leurs actes : «Graille, cette amende t’est offerte». Ils s’en sont également pris aux sponsors du club, comme Thomson, en déployant une autre banderole, «Thomson marchand d’armes». Leur but était également d’affoler Canal+, alors propriétaire du PSG. Entre les amendes qui plombaient les finances du club et les sponsors qui menaçaient de lâcher, les dirigeants ont commencé à trembler. Leur manoeuvre a bien marché! Ils ont aussi menacé de couper les câbles de retransmission télé des cars régie. Panique à bord!

On a tout de même du mal à comprendre comment quelques centaines de hooligans font trembler Canal et le PSG…
Détrompez-vous, je n’avais pas affaire à quelques centaines de hooligans, mais à des milliers! Je m’explique. On parle toujours, et uniquement, des racistes et des nazillons qui peuplent les tribunes R1 et R2 de Boulogne. Mais les plus violents — environ deux mille personnes! — sont dans les tribunes du dessus. Et par ailleurs, il y a également beaucoup de violence dans la tribune Auteuil, vous savez, la fameuse tribune des «blancs-blacks-beurs», décrite parfois comme un repaire d’angelots. Là-bas aussi, ça cognait sec. Les deux tribunes, Auteuil et Boulogne, se haïssent, comme chacun sait, mais ce qu’on sait moins, c’est que pour nous liquider, Graille et moi, ils ont fait alliance. Auteuil plus Boulogne, ça fait douze mille personnes.
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« Les hooligans du PSG ont réussi à obtenir l’appui des autres hooligans de Marseille, de Saint-Étienne, de Strasbourg. »

Vous aviez tout de même l’appui des dirigeants de la Ligue…
De moins en moins. Les hooligans du PSG ont réussi un coup de maître : obtenir l’appui des autres hooligans de Marseille, de Saint-Etienne, de Strasbourg. L’alliance des hooligans, a priori impossible, s’est réalisée pour une raison bien simple : si j’obtenais gain de cause au PSG, tous les clubs français auraient été obligés à terme d’adopter les mêmes mesures. Les supporteurs les plus violents de tous les clubs sont montés au créneau. Un jour, lors d’un conseil d’administration de la Ligue, plusieurs dirigeants de club, et non des moindres, se sont désolidarisés de Francis Graille. Il faut dire que les mesures que je préconisais leur auraient imposé un triplement de leurs services d’ordre. Ils n’en voulaient évidemment pas.

Mais Graille vous soutenait encore, non?
Pour lui, comme pour moi, c’est devenu de plus en plus difficile. Graille avait deux enfants en bas âge, il recevait des menaces de mort, on le suivait en voiture sur le périphérique. Pour moi, c’était pareil, mais peut-être plus violent encore. Un soir, pendant un match, ils chantaient tous en choeur: «Larrue, on t’encule! Ta femme est avec nous, elle nous suce le bout!» Croyez-moi, douze mille types qui chantent ça, c’est dur.

Comment qualifier l’attitude de Canal à cette époque?
Ambiguë. Ils cherchaient déjà plus ou moins à vendre, ils avaient donc intérêt à ce que le club soit plus «clean». Mais ils ne m’ont jamais reçu et ne nous ont pas soutenus dans la tourmente.


« Les mesures que je préconisais auraient imposé un triplement du service d’ordre. Le PSG n’en voulait évidemment pas. »

Francis Graille est limogé en mai 2005, vous subissez le même sort quinze jours plus tard. Depuis, peu de mesures ont été prises pour régler le problème. Pourquoi?
D’abord, je vous l’ai dit, en raison du nombre de supporteurs concernés à des degrés divers. Quand vous touchez un cheveu d’un de ces types, les deux tribunes se solidarisent et c’est douze mille personnes qui boycottent le club. L’enjeu financier est considérable. Leur pouvoir de nuisance est intact aujourd’hui. Regardez ce qui s’est passé pour le match PSG-Toulouse, que l’on vient d’annuler. La fermeture des tribunes R1 et R2 a généré ce mécanisme de solidarité des douze mille supporteurs. Des centaines, voire des milliers d’entre eux ont menacé de mettre à feu et à sang les abords du stade pendant le match. Les pouvoirs publics ont reculé, et je les comprends. Qui peut garantir la sécurité quand des centaines de hooligans se déchaînent? Qui peut prendre un risque pareil? Résultat: le match a été annulé. Ils ont pris en otage le PSG.


« Quand vous touchez un cheveu d’un de ces types, les deux tribunes se solidarisent, et c’est douze mille personnes qui boycottent le club. »

Pourquoi, depuis tant d’années, ne pas avoir empêché l’accès du stade à ces centaines de types qui poussent des cris de singe et font des saluts nazis? Il y a bien des caméras de sécurité dans le stade, non?
Commençons par la question de l’accès. Je l’ai expliqué, les cartes d’abonnement sont cessibles, ce qui signifie que n’importe qui peut entrer encore aujourd’hui. Ensuite, il faut savoir que beaucoup entrent de force, sans carte d’abonnement. Quand j’étais directeur de la sécurité, j’avais posté des vigiles un peu partout pour empêcher que les supporters se passent les cartes à travers les grilles. Ils terrorisaient ces pauvres gars, qui finissaient par laisser faire… En ce qui concerne les cris de singe et les saluts nazis, vous n’imaginez pas à quel point c’est difficile de les coincer. Prenons le cas d’un type qui fait des cris de singe. Les caméras vont le filmer, mais on n’entendra pas distinctement ce qu’il dit. Il va expliquer qu’il insultait un joueur, qu’il en a le droit, et personne ne le dénoncera. Cette scène, je l’ai vue cent fois !


« Qui prendra le risque de faire quinze blessés pour sortir un type qui a fait un salut nazi ? »

Pour les saluts nazis, c’est plus simple, non?
Mais non ! Au Parc des Princes, tout le monde est debout. Le gars qui fait son salut s’accroupit un instant, change d’anorak, se met une cagoule sur la tête, fait son salut, s’accroupit à nouveau, enlève sa cagoule, et ressurgit dans la foule quelques mètres plus loin. Si par hasard un flic des RG parvient à l’identifier et l’attend à la sortie pour l’appréhender, il se heurte à ses cinquante copains ultra-violents qui font bloc autour de lui. Qui prendra le risque de faire quinze blessés pour sortir un type qui a fait un salut nazi ?

Mais un texte de loi a été voté en juin 2006, permettant de prendre des mesures d’interdiction de stade à titre préventif…
Oui, mais le préfet de police, qualifié pour prononcer l’interdiction, doit motiver précisément ses décisions, les appuyer sur des faits précis. La rigueur du texte empêche un traitement de masse. Et puis, comment faire, quand personne ne témoigne?

Réactions

  • ARONER le 31/01/2007 à 12h42
    La seule solution ? Le PSG en D2, ca calmera certainement tout le monde dans son delire de folie infinie des grandeurs incommensurables. Direction, joueurs et surtout supporters... ;o)

  • safetsusic le 31/01/2007 à 13h36
    Je vais encore une fois réagir, mais comme ce sujet me fatigue, j’espère que ça sera la dernière (je vais me retenir) :

    « Faudrait qd même qu'on m'explique pourquoi certains trouvent "discriminatoire" de de voir présenter sa carte d'identité pour acheter un abonnement... » (Titouallezlol - mercredi 31 janvier 2007 - 11h36)

    Petites précisions :
    Le problème de la carte d’identité est au niveau des déplacements. Si on a moins de 10% d’ultras au Parc, le nombre dépasse les 90% en déplacement.
    L’autre précision, c’est qu’il ne s’agissait pas d’une simple présentation de carte d’identité mais d’un relevé d’identité. Les ultras stigmatisaient donc la construction illégale d’un fichier de « supporters actifs ».
    Mais le simple contrôle d’identité n’est déjà pas tolérable, car ceci est une substitution des forces de police par le club. Le PSG est responsable de la sécurité de ses supporters mais n’a pas les même droits que les forces de l’ordre. Lorsqu’une personne est interdite de stade par la justice, c’est à L’Etat de faire respecté ce jugement, pas au PSG (qui a juste le droit de refuser la vente, mais comme les billets ne sont pas nominatifs). Le PSG doit mettre tout en œuvre pour aider l’Etat et est déjà le club en France qui fait le plus.

    Une autre mesure discutable est que le PSG résiliait des abonnements de supporters sans aucune décision de la justice. Ce qui s’apparente à une rupture unilatérale de contrat de vente.

    Il reste encore actuellement des mesures du temps de Larrue, normalement les déplacements sont interdits aux non abonnés (Merci pour les supporters de Province). Tous les abonnés ont donc déjà fournis leur pièce d’identité. Dans les faits ceci n’est pas respecté car le PSG s’est déchargé sur les associations (ultras ou non) pour faire respectés cette règle (les listings ne sont pas demandés).

    Il existe d’autres points particuliers, les abonnements sont nominatif mais un abonné a le droit de prêter ponctuellement sa carte (et peux même en avoir plusieurs à son nom). Ce point commence à être réglé car maintenant (depuis 2 mois) il faut prévenir le PSG au moins 24 à l’avance du prêt de sa carte.

    Sinon il ne faut pas négliger les insultes, sur la une de l’Equipe il y avait écrit « Ces supporters sont des voyous » (F. Graille). Je trouve que c’est une insulte, en plus publique. On peut me répondre « Tu n’es pas obligé de te sentir visé ». Mais quand ceci est accompagné dune liste mesures, certaines décrites plus haut, limitant mes libertés de supporter (de citoyen), je me sens visé. Et puis c’est à la justice de déclaré qui est un voyou (et pour l’instant la personne inquiété par la justice pour fraude fiscale organisée c’est F.Graille… c’est vrai ça n’a rien à voir... je le retire)

    Mais tout ceci est loin d’être fini, car un collectif national de supporter a été créé, et entame des actions pour faire respecter leurs droits (une manifestation est prévue fin Mars). Ce collectif, malheureusement, connaît en ce moment des difficultés à ce mettre d’accord (certain reprochent la main mise des Parisien sur ce collectif). Le gros problème stigmatisé est la décharge des responsabilité : l’Etat se décharge sur le club, puis maintenant pire sur les associations de supporters, pour un problème de sécurité publique.


    Je m’égare, c’était juste pour montrer que à mon avis certaines mesures sont discriminatoires et/ou illégales. Mais je ne peux pas être objectif dans ce débat.



    ******

    « Quand un film ne me plaît pas je ne brûle pas les fauteuils du cinéma sous prétexte d’avoir un droit d’abonné. » (ParisHilton - mercredi 31 janvier 2007 - 11h51)

    Je crois que il y a un hors sujet total, les grèves/actions de supporters n’ont strictement rien à voir avec les résultats ou le spectacle (même si c’est un facteur psychologiquement aggravant).

  • delfarilie le 31/01/2007 à 14h17
    Franchement, elles me font peur, ces réactions !
    Sérieux… Dès la présentation de l'article, on place sur un plan d'égalité le flic engagé pour faire régner l'ordre et les c… qui nous pourrissent les matches depuis 20 ans !
    Moi, en tant que supporter parisien, j'avais honte d'entendre chanter "Larrue, on t'enc…" par des soi-disants supporters qui ne soutenaient alors pas leur club (il aurait peut-être fallu leur dire que 11 gars mouillaient le maillot, dans le même temps).
    Les amendes délibérées étaient aussi une preuve de stupidité. Comment peut-on dire qu'on est supporter et dans le même temps faire exprès de plomber les finances du club ?
    Je regrette que Larrue n'ait pas gagné son bras de fer, ça m'aurait peut-être permis d'emmener mes enfants au Parc comme mon grand frère m'y emmenait quand j'avais 8 ans. Là, c'est pas la peine d'y penser…
    Je me fous de ces pitreries sur le nombre visé. Qu'il ait dit 12 000 ou 83,2 n'a aucun intérêt, de même que soupçonner Larrue d'amalgame, c'est juste un prétexte pour fermer les yeux.
    Il n'a rien compris, il est de mauvaise foi… ça évite de se poser les questions embarrassantes. Quel que soit le nombre de mecs à virer, on s'en fout, le seul point important est de condamner ce qu'ils font. Les banderoles "hommage" à Quemener dans divers stades de France m'ont fait gerber. Il s'agissait de "résister à l'oppression". Fermons les yeux sur la violence et le racisme du gars pour n'évoquer que son triste sort… Désolé, ça marche pas.

    Pendant que je l'ouvre, j'en profite pour poser une question (en même temps, ça m'étonnerait que je reste lire la réponse, venue au milieu des pierres que je vais prendre sur la g… (ça changera d'une buvette !)). Quelqu'un peut-il expliquer pourquoi, suite aux fermetures des R1 et R2, le parc a été aussi vide ? Des matches disputés devant 18 000 personnes… Ils étaient où, les 30 000 abonnés ? Même si on enlève les abonnés des tribunes concernés, y a un problème, non ? Mais peut-être qu'à ce moment là, le PSG n'avait pas besoin de supporters. De toute manière, ceux qui venaient ne soutenaient pas non plus, alors…
    Il y a 20 ans, on traitait le public du parc d'être spectateur (applaudissements pour les buts adverse), comme à Lyon aujourd'hui. Maintenant, les supporters font la grève, siflent dès les premières minutes, insultent des joueurs emblématiques (même avec un ballon de plomb)…
    Y a pas à dire, c'était mieux avant ! :-)

    Pfiou, désolé, fallait que ça sorte. Maintenant, j'enfile mon armure, je vous laisse la place.

  • sansai le 31/01/2007 à 14h46
    Juste pour le détail de l'histoire comme dirait l'autre :
    "Sinon il ne faut pas négliger les insultes, sur la une de l’Equipe il y avait écrit « Ces supporters sont des voyous » (F. Graille). Je trouve que c’est une insulte, en plus publique. On peut me répondre « Tu n’es pas obligé de te sentir visé ». Mais quand ceci est accompagné dune liste mesures, certaines décrites plus haut, limitant mes libertés de supporter (de citoyen), je me sens visé."

    > Les limitations de vitesse s'appliquent aussi à nous, même si on conduit pas comme des cinglés. C'est comme ça qu'on fonctionne dans la plupart des sociétés parce que c'est le moyen le plus simple et le plus efficace pour limiter au maximum les comportements d'abrutis. Malheureusement.

  • Exterdugauche le 31/01/2007 à 15h10
    Alexis - mercredi 31 janvier 2007 - 11h48

    Je plusune complètement. Mais j'irai plus loin dans l'argumentaire, comme delfarilie :

    Ce qui me fait bien rire (ou pleurer), c'est que certains parisiens accusent Larrue de manque de remise en cause là où eux-mêmes ont montré combien ils étaient orgueilleux et obtus, refusant toute remise en cause sur les innombrables excès et violences dont de nombreux "supporters" parisiens se sont rendus coupables ces dernières années.

    Je ne parle même pas des arguments du type "il a commencé le premier" ou "d'autres le font aussi" pour légitimer honteusement toutes les haines et toutes les violences.

    Comment peut-on justifier des amendes pensées pour frapper le club qu'on aime ? Comment peut-on oser légitimer des menaces de mort, des filatures (!!!!), des chants d'insultes,... même contre un homme incarnant "l'ennemi" ? Comment peut-on en toute bonne conscience défendre un mec qui a trouvé la mort en "chassant du juif" ?

    Je ne vois pas où est l'amour du PSG ou du foot là-dedans.
    Le fait que le foot charrie toute cette boue me laisse pessimiste pour l'avenir...

  • Alexis le 31/01/2007 à 15h16
    Safet,

    encore une fois, je suis désolé, mais tu fais passer ton cas particulier (ou plutôt sa suceptibilité) avant l'intérêt général (ici, l'intérêt du foot).

    je préfère qu'un type honnête soit contreint de montrer patte blanche pour entrer au stade et y être tranquile, que d'entendre des chants comme celui cité par Larrue pour ne pas froisser les abonnés honnêtes (à ce titre, sansai a raison : toute loi est contreignante pour tous, même pour ceux qui à l'origine ne sont pas potentiellement fauteurs de troubles).

    Aujourd'hui, j'ai le sentiment que si l'on veut régler le problème, il va falloir que les supporters comme toi (c'est à dire les honnêtes) acceptent certaines mesures certes genantes, mais qui au final vous feront gagner en confort dans les stades.

    Bref, dans mon esprit, on ne peut pas défendre les actes décrits dans l'article. D'aucune manière. Quelque soient les idioties du discours de Larrue. Car s'il en fait une analyse extrême, ces faits sont visiblement bien réels (puisque confirmés ici par les habitués du Parc), et ne méritent aucune nuance dans la réponse.

  • Tricky le 31/01/2007 à 15h21
    Pour dire le moins,

    Sinon,
    Wintzen' - mercredi 31 janvier 2007 - 10h35
    «Larrue, on t’encule! Ta femme est avec nous, elle nous suce le bout!» Croyez-moi, douze mille types qui chantent ça, c’est dur." (chanson détestable certes mais qu'on entend sur le moindre terrain de foot de district)
    ----------
    En etant dans votre logique de la decredibilisation, je pense que cette parenthese resume assez bien une partie du probleme, et qu'il faut quand meme se rendre compte que 1. c'est de toute facon anormal, 2. personne ne semble plus se rendre conmpte que c'est anormal de trouver ca normal et 3. c'est probablement plus supportable de se faire insulter sur le bord d'un terrain de district que d'avoir des milliers de personnes en train d'entamer publiquement un refrain aussi stupide et immonde (experience probablement un peu plus violente que de lire l'histoire des voyous dans le journal)

  • vendek1 le 31/01/2007 à 15h23
    safetsusic - mercredi 31 janvier 2007 - 13h36

    ******

    « Quand un film ne me plaît pas je ne brûle pas les fauteuils du cinéma sous prétexte d’avoir un droit d’abonné. » (ParisHilton - mercredi 31 janvier 2007 - 11h51)

    Je crois que il y a un hors sujet total, les grèves/actions de supporters n’ont strictement rien à voir avec les résultats ou le spectacle (même si c’est un facteur psychologiquement aggravant).

    ______________

    Ah bon ?
    On nous aurait menti.

    De tte façon, , à partir du moment où un match est un spectacle , je ne vois pas trop comment on peut légitimer quelque action des supporters.
    ... Le spectacle te plaît , c'est très bien. il ne te plaît pas , tu vas jouer au bowling.

    Qu'est-ce que c'est que cette appropriation d'un club par des supporters ?
    De quel droit mènent-t-il des actions pour faire perdre du flouze au club ? pour molester les joueurs ?

    On rêve.

    Que tu aies un malaise social qui se répercute sur ce type de terreau , ok , mais la place prise par les assoces ds les clubs est aberrante ( Tapie , le déclencheur ?).

    Grèves ? Actions ?
    Les mecs ne défendent pas leur steak salarial, ils vont dans une enceinte sportive , ne pas confondre.


  • Tricky le 31/01/2007 à 15h24
    safetsusic - mercredi 31 janvier 2007 - 13h36
    Le gros problème stigmatisé est la décharge des responsabilité : l’Etat se décharge sur le club, puis maintenant pire sur les associations de supporters, pour un problème de sécurité publique.
    ----
    A un moment les gars, il faut choisir : le monopole de la violence legitime ou l'implication/responsabilisation.


    Je m’égare, c’était juste pour montrer que à mon avis certaines mesures sont discriminatoires et/ou illégales. Mais je ne peux pas être objectif dans ce débat.
    -----------
    Pas besoin, il suffit de regarder ce que dit le droit.

  • suppdebastille le 31/01/2007 à 15h26
    "Alexis - mercredi 31 janvier 2007 - 15h16

    Bref, dans mon esprit, on ne peut pas défendre les actes décrits dans l'article. D'aucune manière. Quelque soient les idioties du discours de Larrue. Car s'il en fait une analyse extrême, ces faits sont visiblement bien réels (puisque confirmés ici par les habitués du Parc), et ne méritent aucune nuance dans la réponse. "

    Les faits réels s'il s'agit des actes racistes, on les condamne suffisamment à longueur de temps pour ne pas être taxés de complices, il n'y a pas eu besoin de Larrue pour savoir que ça se passait au Parc et dans les alentours du Parc.
    Quant à l'action de Larrue, elle visait essentiellement les "craqueurs de fumis".

    Il n'y aucune complicité qui existe donc c'est plus qu'insupportable et particulièrement difficile à vivre que de se faire traiter de fachos par des gens probablement bien plus à droite que moi.

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