Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Larrue : « Comment les hooligans ont eu ma peau »

Jean-Pierre Larrue, ancien directeur de la sécurité du Paris-SG, aaccordé à Charlie Hebdo une interview marquante, que nous reproduisons ici dans son intégralité.
Auteur : Propos recueillis par Anne-Sophie Mercier le 31 Jan 2007

 

Note de la rédaction : suite à la mort d'un supporter, le 23 novembre dernier Porte de Saint-Cloud – au cours d'un lynchage auquel la victime semble avoir participé (lire le dossier réalisé par L'Équipe Magazine ce week-end) –, les témoignages d'experts ou de parties prenantes au dossier du hooliganisme parisien se sont multipliées. Parmi ceux-ci, Jean-Pierre Larrue, ancien responsable de la sécurité du Paris Saint-Germain, qui s'était trouvé au cœur des conflits ayant opposé le clubs et ses associations de supporters, au cours de la saison 2004/2005.

Nos confrères de Charlie Hebdo nous ont autorisés à reproduire cet entretien (paru le 13 décembre dernier), qui recèle nombre de points de vue très intéressants… mais qui nous incite aussi à apporter quelques éléments de doute ou de contradiction. La confrontation pacifique entre Charlie Hebdo et un ancien flic qui représente encore l'ordre, à bien des égards, a certes quelque chose d'ironique, mais elle présente surtout l'inconvénient de favoriser, dans le texte reproduit, un discours entièrement à charge et, surtout, l'amalgame entre Ultras (ou supporters) et hooligans (ou "voyous") – amalgame massivement répercuté par les médias à la suite de l'événement et qui contribue encore aujourd'hui à une situation de blocage et d'incompréhension. Cet amalgame (qui explique d'ailleurs en grande partie l'échec de M. Larrue – lequel n'examine pas beaucoup ses propres responsabilités) n'exonère pas les associations de supporters, qui au contraire y ont contribué avec leurs ambiguïtés et leur faiblesse politique. Mais sa dissolution constitue certainement une des clés qui permettront, un jour, au débat d'évoluer positivement. Nous y reviendrons...


Jean-Pierre Larrue, ancien commissaire divisionnaire de la Police nationale, a été directeur départemental de la sécurité publique en Corse, chef du Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN) à Bordeaux et commissaire de plusieurs arrondissements parisiens. Mais son expérience la plus redoutable a été celle de directeur de la sécurité du PSG. Interview.

Charlie Hebdo : Vous avez pris vos fonctions au PSG en août 2004, vous en êtes parti en mai 2005. Les supporteurs du PSG ont mis moins d’un an à avoir votre peau…
Jean-Pierre Larrue :
Oui, et pourtant, les voyous, c’est en quelque sorte mon métier. J’ai trente-cinq ans d’expérience dans la police. Dans ma vie, on m’a tiré dessus six fois à bout portant! j’étais donc calibré pour le poste. J’avais par ailleurs, au moment où j’ai pris mes fonctions, le soutien du président du PSG, Francis Graille, et celui de la Ligue de foot et de son président, Frédéric Thiriez. À cette époque, l’image du PSG était déjà désastreuse. Durant la saison précédente, un match PSG-Strasbourg avait dégénéré. Les affrontements entre supporteurs du PSG avaient fait cinquante blessés, et les mêmes avaient pratiquement détruit la voiture de Thiriez lors d’un match au Mans.


« Les noms inscrits sur les cartes d’abonnement ne correspondent pas aux identités réelles. »

Comment se passent les premiers contacts avec les supporteurs?

Mal. Lors de mon pot d’arrivée, les associations de supporteurs ont annoncé la couleur : « On n’en a rien à foutre de toi, ici, on est chez nous… » Il faut dire que je ne venais pas du foot, je n’étais pas parisien, et j’étais ancien flic. J’étais donc pour eux totalement illégitime.

Les premières escarmouches n’ont donc pas tardé?
En effet. J’ai proposé à Francis Graille différentes mesures pour ramener l’ordre. Je souhaitais que l’on résilie les abonnements des supporteurs coupables d’infractions constatées par la justice. Je souhaitais sanctionner tous les délits, du cri de singe au salut nazi, en passant par le jet de fumigènes. Nous avions aussi à cette époque un problème très grave à régler: nous ne savions pas exactement quelle était l’identité des fauteurs de troubles. Les noms inscrits sur les cartes d’abonnement ne correspondaient pas aux identités réelles. On ne pouvait donc pas identifier l’ennemi! J’ai donc demandé que la délivrance des cartes d’abonnement se fasse contre présentation d’une carte d’identité. Les supporteurs ont rejeté mes propositions en bloc. À partir de là, la guerre, la vraie, allait commencer.


« Les durs du PSG sont des maîtres ès chantages et manipulations. »

Comment s’y sont-ils pris?
Vous savez, les durs du PSG sont des maîtres ès chantages et manipulations. Pour avoir ma peau, ils ont décidé de frapper le club au portefeuille. C’est tout bête, mais c’est diabolique. Ils ont donc multiplié les incidents et les bagarres dans l’enceinte du Parc des Princes et à l’occasion de matchs à l’extérieur pour que la Ligue sanctionne financièrement le club. Puis, pendant le match, ils déployaient d’immenses banderoles pour bien faire comprendre le sens de leurs actes : «Graille, cette amende t’est offerte». Ils s’en sont également pris aux sponsors du club, comme Thomson, en déployant une autre banderole, «Thomson marchand d’armes». Leur but était également d’affoler Canal+, alors propriétaire du PSG. Entre les amendes qui plombaient les finances du club et les sponsors qui menaçaient de lâcher, les dirigeants ont commencé à trembler. Leur manoeuvre a bien marché! Ils ont aussi menacé de couper les câbles de retransmission télé des cars régie. Panique à bord!

On a tout de même du mal à comprendre comment quelques centaines de hooligans font trembler Canal et le PSG…
Détrompez-vous, je n’avais pas affaire à quelques centaines de hooligans, mais à des milliers! Je m’explique. On parle toujours, et uniquement, des racistes et des nazillons qui peuplent les tribunes R1 et R2 de Boulogne. Mais les plus violents — environ deux mille personnes! — sont dans les tribunes du dessus. Et par ailleurs, il y a également beaucoup de violence dans la tribune Auteuil, vous savez, la fameuse tribune des «blancs-blacks-beurs», décrite parfois comme un repaire d’angelots. Là-bas aussi, ça cognait sec. Les deux tribunes, Auteuil et Boulogne, se haïssent, comme chacun sait, mais ce qu’on sait moins, c’est que pour nous liquider, Graille et moi, ils ont fait alliance. Auteuil plus Boulogne, ça fait douze mille personnes.
bab_supprac.jpg


« Les hooligans du PSG ont réussi à obtenir l’appui des autres hooligans de Marseille, de Saint-Étienne, de Strasbourg. »

Vous aviez tout de même l’appui des dirigeants de la Ligue…
De moins en moins. Les hooligans du PSG ont réussi un coup de maître : obtenir l’appui des autres hooligans de Marseille, de Saint-Etienne, de Strasbourg. L’alliance des hooligans, a priori impossible, s’est réalisée pour une raison bien simple : si j’obtenais gain de cause au PSG, tous les clubs français auraient été obligés à terme d’adopter les mêmes mesures. Les supporteurs les plus violents de tous les clubs sont montés au créneau. Un jour, lors d’un conseil d’administration de la Ligue, plusieurs dirigeants de club, et non des moindres, se sont désolidarisés de Francis Graille. Il faut dire que les mesures que je préconisais leur auraient imposé un triplement de leurs services d’ordre. Ils n’en voulaient évidemment pas.

Mais Graille vous soutenait encore, non?
Pour lui, comme pour moi, c’est devenu de plus en plus difficile. Graille avait deux enfants en bas âge, il recevait des menaces de mort, on le suivait en voiture sur le périphérique. Pour moi, c’était pareil, mais peut-être plus violent encore. Un soir, pendant un match, ils chantaient tous en choeur: «Larrue, on t’encule! Ta femme est avec nous, elle nous suce le bout!» Croyez-moi, douze mille types qui chantent ça, c’est dur.

Comment qualifier l’attitude de Canal à cette époque?
Ambiguë. Ils cherchaient déjà plus ou moins à vendre, ils avaient donc intérêt à ce que le club soit plus «clean». Mais ils ne m’ont jamais reçu et ne nous ont pas soutenus dans la tourmente.


« Les mesures que je préconisais auraient imposé un triplement du service d’ordre. Le PSG n’en voulait évidemment pas. »

Francis Graille est limogé en mai 2005, vous subissez le même sort quinze jours plus tard. Depuis, peu de mesures ont été prises pour régler le problème. Pourquoi?
D’abord, je vous l’ai dit, en raison du nombre de supporteurs concernés à des degrés divers. Quand vous touchez un cheveu d’un de ces types, les deux tribunes se solidarisent et c’est douze mille personnes qui boycottent le club. L’enjeu financier est considérable. Leur pouvoir de nuisance est intact aujourd’hui. Regardez ce qui s’est passé pour le match PSG-Toulouse, que l’on vient d’annuler. La fermeture des tribunes R1 et R2 a généré ce mécanisme de solidarité des douze mille supporteurs. Des centaines, voire des milliers d’entre eux ont menacé de mettre à feu et à sang les abords du stade pendant le match. Les pouvoirs publics ont reculé, et je les comprends. Qui peut garantir la sécurité quand des centaines de hooligans se déchaînent? Qui peut prendre un risque pareil? Résultat: le match a été annulé. Ils ont pris en otage le PSG.


« Quand vous touchez un cheveu d’un de ces types, les deux tribunes se solidarisent, et c’est douze mille personnes qui boycottent le club. »

Pourquoi, depuis tant d’années, ne pas avoir empêché l’accès du stade à ces centaines de types qui poussent des cris de singe et font des saluts nazis? Il y a bien des caméras de sécurité dans le stade, non?
Commençons par la question de l’accès. Je l’ai expliqué, les cartes d’abonnement sont cessibles, ce qui signifie que n’importe qui peut entrer encore aujourd’hui. Ensuite, il faut savoir que beaucoup entrent de force, sans carte d’abonnement. Quand j’étais directeur de la sécurité, j’avais posté des vigiles un peu partout pour empêcher que les supporters se passent les cartes à travers les grilles. Ils terrorisaient ces pauvres gars, qui finissaient par laisser faire… En ce qui concerne les cris de singe et les saluts nazis, vous n’imaginez pas à quel point c’est difficile de les coincer. Prenons le cas d’un type qui fait des cris de singe. Les caméras vont le filmer, mais on n’entendra pas distinctement ce qu’il dit. Il va expliquer qu’il insultait un joueur, qu’il en a le droit, et personne ne le dénoncera. Cette scène, je l’ai vue cent fois !


« Qui prendra le risque de faire quinze blessés pour sortir un type qui a fait un salut nazi ? »

Pour les saluts nazis, c’est plus simple, non?
Mais non ! Au Parc des Princes, tout le monde est debout. Le gars qui fait son salut s’accroupit un instant, change d’anorak, se met une cagoule sur la tête, fait son salut, s’accroupit à nouveau, enlève sa cagoule, et ressurgit dans la foule quelques mètres plus loin. Si par hasard un flic des RG parvient à l’identifier et l’attend à la sortie pour l’appréhender, il se heurte à ses cinquante copains ultra-violents qui font bloc autour de lui. Qui prendra le risque de faire quinze blessés pour sortir un type qui a fait un salut nazi ?

Mais un texte de loi a été voté en juin 2006, permettant de prendre des mesures d’interdiction de stade à titre préventif…
Oui, mais le préfet de police, qualifié pour prononcer l’interdiction, doit motiver précisément ses décisions, les appuyer sur des faits précis. La rigueur du texte empêche un traitement de masse. Et puis, comment faire, quand personne ne témoigne?

Réactions

  • Loul le 31/01/2007 à 16h50
    Curieusement j'ai le sentiment confus que la (re)publication de cette interview complaisante de l'amer M. Larrue (sans aucune contradiction permettant de la rattacher à la réalité de la situation sans faire de l'exceptionnel une norme) ne participe aucunement à dissolution de "l'amalgame entre Ultras (ou supporters) et hooligans (ou "voyous") – amalgame massivement répercuté par les médias(...)" dénoncé par la rédaction dans son note d'introduction... bien au contraire.

    Pourtant elle "constitue certainement une des clés qui permettront, un jour, au débat d'évoluer positivement.".
    Et au travers des réactions de part et d'autre je lis encore pas mal d'incompréhension qui ne peut-être qu'augmentée lorsque le débat est posé en ces termes peu ou pas contradictoires.

    C'est un peu comme si en attendant la publication de ce qui se cache derrière le "Nous y reviendrons...", la rédaction prenait un malin plaisir à déléguer la contre-argumentation à quelques forumistes placés d'emblée en situation difficile par elle face à une arène de contributeurs réagissant fortement aux propos de M. Larrue dont les propos sont en grande partie amalgames et expression de son incompréhension.

    Ce thème important a été du fait de l'actualité maintes fois abordé durant les mois précédents et il a déjà fallu pas mal d'abnégation et d'efforts à un certain nombre d'habitués du Parc des Princes et du forum pour tenter de dresser un tableau plus équilibré de la situation pour dissiper les amalgames.
    L'aborder à froid est une initiative tout à fait louable, le faire de cette façon a de quoi en décourager certains.

  • barbaque le 31/01/2007 à 16h56
    Juste une précision ethnographique : la chanson avec le bout qu'on suce, tout ça, elle existe depuis au moins dix ans et elle est traditionnellement chantée à l'attention du gardien de but. Une fois, Jérémie Janot, rigolard, s'était tourné vers le kop niçois pour battre la mesure.

    Tout ça pour dire que, n'en déplaise à l'ego de M. Larrue, cette création musicale ne lui a pas été spécifiquement déstinée. Et que bon, si on cherche à faire la part des choses, elle relève plus d'un folklore certes sexiste, machiste et un peu crétin que des faits graves qui constituent le fond du problème. Alors effectivement, Larrue y perd an crédibilité lorsqu'il cherche à émouvoir les chaumières avec la dignité bafouée de son épouse.

    Et puisque je suis là, si (pure science-fiction) on arrivait à sortir d'une stérile opposition des arguments pour établir sereinement les torts des uns et des autres, il faudrait bien dire, à un moment, qu'en tant que responsable de la sécurité du PSG chargé d'un problème grave, Larrue s'y est pris comme un manche et a contribué à l'aggravation dudit problème au lieu de préserver les moyens d'en sortir.
    Et ce, notamment, parce qu'il a commencé par faire la guerre aux supporters dans leur ensemble au lieu de s'attaquer aux vrais fauteurs de trouble. Que les uns aient toujours manifesté une coupable complaisance à l'égard des autres n'enlève rien à cette erreur grossière qu'aujourd'hui il cherche à justifier... en réitérant ses amalgames.

  • davidoff le 31/01/2007 à 17h06
    effectivement, fondée ou pas son action s'est soldée par un échec dont il est aussi responsable, mais il continue à faire le fanfaron, le cowboy "moi j'allais ramener l'ordre...j'te les aurai maté ces trou du fions"...on a vu coco

  • Alexis le 31/01/2007 à 17h09
    "Tout ça pour dire que, n'en déplaise à l'ego de M. Larrue, cette création musicale ne lui a pas été spécifiquement déstinée. Et que bon, si on cherche à faire la part des choses, elle relève plus d'un folklore certes sexiste, machiste et un peu crétin que des faits graves qui constituent le fond du problème."

    ---> Sans aller jusqu'à demander à partir de quelle limite/acte on place "le fond du problème", je constate que tant que les habitués des stades accepteront ces comportements sous pretexte de "folklore", la violence ne risque pas d'en être érdiquée.

    (et Larrue restera effectivement un crétin de s'émouvoir d'entendre que sa femme gâte les ultras pendants que lui-même mord l'oreiller. Comprend rien au folklore, lui)

  • barbaque le 31/01/2007 à 18h21
    Non Alexis, franchement, il faut un minimum de pragmatisme et de capacité à hiérarchiser les problèmes si on veut les résoudre... Sinon, c'est du donquichottisme ou de l'idéalisme sans la moindre efficacité.
    Tu vas aussi demander aux supporters d'être fair-play et d'encourager l'équipe adverse si elle est menée? :-)

    C'est la même chose que lorsqu'on place la question des fumigènes au même plan que celle des violences physiques. C'est une énorme connerie stratégique, qui masque d'ailleurs bien autre chose que la volonté de lutter contre les violences et le racisme.

    Il faut d'ailleurs rappeler que l'origine du mouvement de fédération des Ultras ("Union contre la répression"), c'était une démarche de la Ligue qui voulait bannir toute banderole contre les dirigeants des clubs ou la Ligue elle-même, selon une interprétation très personnelle des lois Alliot-Marie et de la liberté d'expression...

    L'amalgame supporter-hooligans (j'ai vu des reportages hallucinants de connerie et de "mésinformation" aux JT de 20 heures) est totalement contre-productif. Quels que soient les torts des associations.

  • Gaulois le 01/02/2007 à 10h09
    Ca faisait longtemps que Larrue n'était pas venu ressasser ses échecs professionnels, ses petites frustrations ainsi que sa méconnaissance totale du milieu des supporters. Quand on aura compris en France qu'il faut engager des responsables sécurité qui connaissent un minimum le sujet des tribunes, leurs composantes et leurs sensibilités diverses, on aura fait un grand pas.
    Bref quand on prendra vraiment le temps de s'intéresser aux supporters.
    Quant à Charlie Hebdo, ils sont rigolos, mais l'information objective et sérieuse n'est pas leur souci principal.

  • barbaque le 01/02/2007 à 10h37
    Gaulois - jeudi 1 février 2007 - 10h09
    "Quant à Charlie Hebdo, ils sont rigolos, mais l'information objective et sérieuse n'est pas leur souci principal".

    >> Ouais, toi aussi tu pourrais te renseigner sur les sujets dont tu parles, parce que les articles de Fischetti, Maris, Bou et autres font honte à 90% de la production journalistique dite "sérieuse".

  • Gaulois le 01/02/2007 à 15h43
    Sorry, je savais pas que tu étais actionnaire (comment ça ils en ont pas ?). :-)
    Pour avoir lu plusieurs fois Charlie via l'abonnement de mon cher frère, sur certains sujets sensibles, ils sont quand même loin de faire preuve du même sérieux qu'ils peuvent mettre sur d'autres points.
    Mais là n'est pas le sujet, la qualité de Charlie Hebdo, chacun la juge selon son point de vue. Ils réagissent peut-être un peu vite aussi quand on agite certains chiffons (rouges ?) devant eux, c'est tout. Mais ça fait aussi partie de leur positionnement. Ca c'est mon point de vue.

    Revenons à Larrue, avant d'être à la rue sur le topic.


  • houbahouba le 01/02/2007 à 16h08
    Je ne voudrais pas être stupide aux yeux de nos éminents spécialistes des mouvements Ultras ici présents, mais quelqu'un pourra-t-il m'expliquer en quoi demander à une association de supporteurs de respecter la loi est une atteinte à leurs droits ?

    Les fumigènes ne sont certes qu'un écran de fumée qui masque les vrais problèmes de quelques tribunes (fachisme, racisme et autres –ismes) mais je ne vois pas pourquoi ces fumigènes devraient faire partie du spectacle d'un match ?

    J'ai souvent pesté au Parc en ne voyant pas le début des matches à cause de ce damné brouillard pseudo festif ! Quant à leur dangerosité, elle n'est héla plus à démontrer !

    Bref, tout ça pour dire que les Ultras sont prompts à réclamer le respect de leur droits de supporteurs et de citoyens, ce qui est 100% normal, mais qu'on les entend trop rarement parler de leurs devoirs : respect des lois et des autres spectateurs par exemple !

    Qui peut m'indiquer un site où figure une charte des droits et devoirs des associations de supporteurs ?

  • axgtd le 01/02/2007 à 21h41
    Personne pour relever le passage sur "Thomson marchand d'armes" ?

    Parce que mettre sur le même plan la lutte contre les nazis des stades et la défense de la bonne image auprès du public du marchand d'armes qui sponsorise le match, c'est pour le moins curieux...

    Et ça me fait penser que Larrue ne cherchait en rien à lutter contre le hooliganisme ou le fascisme en tant que tels, mais juste à servir les intérêts de son employeurs. Ca n'enlève rien à l'intérêt de son témoignage sur la faiblesse de la lutte contre les nzillons du foot (pour eux, si j'en crois ce que je lis, c'est soit l'impunité, soit une balle dans le buffet), mais enfin je ne voudrais pas de ce type comme prof de morale pour mes gosses...

La revue des Cahiers du football