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Top 10 : les successions manquées

Appelés à remplacer des joueurs qui avaient marqué leur club, ils ont échoué. De façon parfois spectaculaire.
Auteur : Miklos Lendvai le 12 Nov 2010

 

1. Peguy Luyindula

top10_succ_luyindula.jpgEn 2004, l'OM veut monter une grosse équipe pour aller chercher un titre qui lui échappe depuis plus de dix ans. La vente de Drogba permet au club de se renforcer: Déhu et Lizarazu en défense, Pedretti, Costa et Br. Cheyrou au milieu, enfin Fiorèse et Bamogo en attaque. Pour remplacer la star ivoirienne, le club mise sur Peguy Luyindula. Avec le recul, cela peut faire sourire, mais à l’époque ce choix était plutôt crédible.
À Lyon, Peguy a pris ses responsabilités après le départ de Sonny Anderson et a démontré qu'il pouvait être plus qu'un attaquant de soutien (16 buts en championnat, son record). Mais à Marseille, il ne supporte pas la comparaison avec l’Ivoirien et a du mal à répondre aux attentes placées en lui. Il aurait pu se gargariser, comme le premier Bakayoko venu, de finir meilleur buteur olympien mais il sait que l’OM n’a pas misé 11 millions sur lui pour le voir marquer 3 buts de plus que Koke.
L’épisode marseillais révèle la fragilité mentale de Peguy Luyindula et l'attaquant international ne retrouvera jamais son niveau lyonnais par la suite.



2. Diego Garay

top10_succ_garay.jpgEn 1999, Corentin Martins quitte le Racing Club de Strasbourg pour rejoindre les Girondins de Bordeaux, champions de France en titre. Claude Le Roy, fraîchement nommé, convainc le groupe IMG McCormack de mettre 21 millions de francs sur Diego Hector Garay, un Argentin prometteur. Le Roy assure la campagne de promotion: "Meneur de jeu au talent exceptionnel, créateur capable d’accélérations foudroyantes qui se trouve aux portes de l’équipe nationale, il est meilleur que Gallardo".
La comparaison va être dure à tenir. Gallardo remporte cette année-là le titre de champion de France et est élu meilleur joueur du championnat. Garay, de son côté, se montre très inconstant dans une équipe de Strasbourg à la lutte pour le maintien. En stage de fin de saison, les douaniers allemands révèlent que Garay possède un passeport falsifié. Le Roy planque le joueur au Tallares Cordoba, petit club argentin, mais n'empêche pas l'affaire de faux passeport d'éclater. La carrière européenne de Garay est enterrée.
Après Cordoba, il signera dans le championnat mexicain où il finira sa carrière.



3. Eduardo Berizzo

top10_succ_berizzo.jpgEn 1999, Rolland Courbis n’imagine pas Laurent Blanc capable d’enchainer des matches tous les trois jours et incite le champion du monde à aller voir ailleurs. L’ailleurs sera l’inter Milan et Courbis commet là, de son propre aveu, sa plus grosse erreur d’appréciation en tant qu’entraîneur. Eduardo Berizzo est recruté et affublé de toutes les qualités que l’on peut espérer d’un défenseur: bonne relance, sens du placement et qualité du jeu de tête. Le joueur présente des gages de qualité avec une  bonne dizaine de sélections avec l’Albiceleste.
Marseille rate son début de saison et Berizzo est vite montré du doigt pour sa lenteur et son placement hasardeux. Au mercato, le grand ménage est fait dans l’effectif et Berizzo est renvoyé au River Plate.
Par la suite, le joueur démontrera toute sa classe en affirmant qu’à Marseille, le problème tenait dans la surreprésentation d'homosexuels dans l’effectif.



4. Ricardo Cabanas

top10_succ_cabanas.jpgEn 2003, Guingamp vient de finir à la septième place (meilleur classement de son histoire) mais perd ses meilleurs joueurs. Pour remplacer Malouda, Le Graët est allé débaucher Ricardo Cabanas aux Grasshoppers Zurich. Ce milieu de terrain appartient à la génération dorée suisse qui a impressionné tout le monde à l’Euro Espoirs en 2002. La saison précédente, Cabanas s’est imposé dans la Nati et a mené les Grasshopps au titre de champion de Suisse.
À Guingamp, les débuts de Cabanas sont assez prometteurs, avec un but important lors d'un de ses premiers matches, en Coupe intertoto. Ce sera son seul but sous le maillot guingampais. En proie au vague-à-l'âme, le joueur ne s’adapte pas à la Ligue 1 et Bertrand Marchand est contraint de rectifier le tir en recrutant Jérôme Leroy dès le mois de septembre. Le joueur suisse retourne à Zurich en janvier.



5. Haikel Gmamdia

top10_succ_gmamdia.jpgEn 2005, Strasbourg laisse filer Mamadou Niang à Marseille et recrute en lieu et place Haikel Gmamdia. International tunisien, Haikel a fini meilleur buteur des deux derniers championnats de son pays. Son association avec Pagis s’annonce fort prometteuse. Malheureusement, le staff strasbourgeois va vite déchanter. Arrivé hors de forme, le joueur ne peut jouer le premier match car trop "éprouvé par les tests physiques réalisés lors de la visite médicale". Duguépéroux aura beau prôner la patience et promettre des lendemains meilleurs, Gmamdia se traîne sur les terrains d’entrainement et semble perdu sur le terrain.
Paradoxalement, il brille avec la sélection tunisienne avec laquelle il n'arrête pas de planter. Au mercato, les départs conjugués de Mouloungui et Pagis auraient pu lui offrir du temps de jeu supplémentaire, mais Gmamdia n’en profitera pas. En 17 matches sous le maillot alsacien, il ne marquera pas un seul but. Strasbourg aura toutes les peines du monde à s’en débarrasser. Il enchaîne les essais mais aucun club ne le retient. Le Racing décide de le prêter (à Al Alhi Jeddah puis au club roumain de Ceahlaul) en assumant une grosse partie de son salaire.
En 2008, son contrat est résilié et le joueur retourne en Tunisie où il joue encore.



6. Deivid

top10_succ_deivid.jpgEn 2003, Deivid débarque au Haillan avec la lourde tâche de succéder à Pauleta – ses deux titres de meilleur joueur de ligue 1, ses 91 buts en 3 saisons, ses 3 nominations consécutives pour le Ballon d’Or, ses ventes record de maillots floqués à son nom et les litres de larmes de supporter tombés le jour de son départ.
Avec 115 buts en 222 matches au Brésil, Deivid avait de quoi tenir la comparaison. Mais son surnom de matador ne sera jamais repris par les supporters bordelais qui le voient planter trois pauvres buts sur toute la saison. Son malheur fait les affaires de Chamakh qui emmagasine de l'expérience pour sa deuxième saison en pro.
Par la suite, Deivid confirmera ses talents de buteur à Santos, au Sporting et à Fenerbahce. Il évoue actuellement à Flamengo.



7. Alexandre Comisetti

top10_succ_comisetti.jpgEn 1999, Guy Roux offre un bon de sortie à Bernard Diomède et engage Alexandre Comisetti pour occuper l’aile gauche de son 4-3-3. À vingt-sept ans, le Suisse est un titulaire indiscutable de la Nati et connaît là sa première expérience à l’étranger. Il est présenté comme un joueur élégant avec une qualité de centre exceptionnelle. Problème, aucun grand club ne vient chercher Diomède et Comisetti se retrouve avec le champion du monde dans les pattes. Au début, c’est clair: le suisse est titulaire. Mais ses piètres performances et la montée en régime de Diomède vont changer la donne.
La saison suivante, Diomède part mais Fadiga et Deblock arrivent (sans compter l’émergence de Kapo). Comisetti a de plus en plus de mal à trouver du temps de jeu et sera finalement prêté au Servette Genève. Auxerre baissera même l’option d’achat pour ne pas bloquer le transfert du suisse.



8. Branko Boskovic

top10_succ_boskovic.jpgÉté 2003, Hallilhodzic est nommé entraineur du PSG et doit trouver un remplaçant à Ronaldinho pour alimenter en balles de but la nouvelle star de l’équipe, Pauleta. Après le transfert manqué de Hakan Yakin, Coach Vahid jette son dévolu sur un jeune international serbe: Branko Boskovic. Acheté près de sept millions d’euros, le joueur est présenté comme le prochain chouchou du Parc.
La saison est bonne à Paris mais Boskovic est loin de remplacer Ronaldinho. En hommage au brésilien, il réalisera tout de même sa meilleure prestation au Vélodrome, où le Paris-SG est mené 2 buts à 0. Boskovic réduit le score et égalise dans la foulée. Paris finit par l’emporter grâce à un dernier but de Bernard Mendy (et une grossière erreur de Lizarazu). Par la suite, Boskovic retrouve le banc de touche et n'en décollera plus. Après un prêt peu concluant à Troyes et une parenthèse à Belgrade, Boskovic va retrouver son football au Rapid Vienne. Il joue actuellement en MLS, au sein de DC United.



9. Ousmane Dabo

top10_succ_dabo.jpgAvec les départs de Barthez, Sagnol et Trezeguet, Monaco n’a pas le temps de fêter son titre en 2000 et doit se lancer dans une reconstruction lui permettant de tenir son rang en Ligue des champions. Ousmane Dabo est alors recruté pour remplacer Sabri Lamouchi. Transféré de Rennes vers l'Inter quand il avait vingt-et-un ans, il joue peu à Milan et est prêté à Vicenza. En janvier 2000, Dabo signe à Parme et devient enfin titulaire dans une grande équipe. Quand Puel apprend que Parme est intéressé par Lamouchi, il fait le forcing pour récupérer en prêt le joueur, désormais âgé de vingt-quatre ans. Le joueur y voit un intérêt: en s’imposant dans un grand club français, il pourrait se rapprocher des Bleus.
Un début de championnat difficile et une Ligue des champions complètement ratée plombent la saison monégasque. Dabo donne l’impression de jouer son avenir international à Monaco et déçoit énormément. En janvier, le club joue le maintien et Dabo préfère mettre fin à son prêt pour en entamer un nouveau à Vicenza. Par la suite, il finira par devenir international et éclatera au haut niveau avec la Lazio.
Transféré à Manchester City en 2006, il fera la connaissance de la bêtise humaine en la personne de Joey Barton. Aujourd’hui, il est à la recherche d’un club.



10. Bernd Hobsch

top10_succ_hobsch.jpgEn 1997, pour la première saison de François Pinault à la tête du club, Rennes doit faire face à de nombreux départs. L’attaque est décimée avec le retour de Guivarc'h (26 buts la saison précédente) à Auxerre et les départs de Wiltord et André. Le club met alors la main sur Bernd Hobsch, international allemand qui inscrit une dizaine de buts par saison au Werder Brême.
Sans son numéro 9 dans le dos, personne n’aurait su que ce joueur était attaquant. Le seul but qu’il marquera pour Rennes, ce sera avec la réserve en CFA. En première division, il ne fera que trois apparitions et ne paraîtra jamais au niveau. N’étant pas très utile dans la lutte pour le maintien, Hobsch rentre en Allemagne. À Munich 1860, il retrouve sa moyenne de buts. Il finira sa carrière en D2 à Nuremberg.

Réactions

  • Brian Cohen le 12/11/2010 à 17h16
    petite rectification pour Hobsch : en 1997, Pinault n'était pas encore arrivé au Stade Rennais (c'était en juin 1998).

  • JeanBen le 12/11/2010 à 19h12
    Comisetti était revenu en France, au Mans lors de notre précédente année en L2 (recruté par Jeandupeux).

    Il avait commencé titulaire à gauche, puis s'était blessé pour 2-3 mois, période à laquelle l'équipe avait commencé à vraiment tourner avec l'avènement de Matsui. A son retour, il avait été repositionné 9 1/2 autour de Ba, mais là aussi s'était fait déloger par Pieratambée et Lucau. Finalement, il a fini la saison sur le banc, barré par les 3 pré-cités, mais également par Sékou Baradji et Cédric Liabeuf. Autrement plus humiliant que louper la succession de Diomède...

  • Ryan Geek le 12/11/2010 à 23h12
    Ravi de savoir que Courbis a depuis reconnu son erreur, il en a été autrement pendant longtemps.
    La vente de Laurent Blanc à l'Inter pour 12 M de francs (oui, oui, de francs !) a été le début de la grande traversée du désert pour l'OM après une saison 1998-1999 exceptionnelle malgré l'absence de titre.

    Cet effectif là avait pourtant de quoi s'installer durablement dans les hauteurs du classement avec des jeunes de talent (Pirès, Luccin, Gallas...) et la tournure prise cette année-là laisse encore plus de regrets quand on connaît la suite.

    A la solide charnière Blanc-Domoraud à succédé 6 mois plus tard la doublette Dumas-Cyprien après le chamboultou freestyle de décembre 99 et l'arrivée de Casoni aux manettes.
    L'attaque ? Dugarry-Maurice-Ravanelli en septembre, Pouget-Bakayoko-Kaba Diawara en juin...

    Berizzo n'était pas si mauvais que ça mais son profil de stoppeur ne correspondait pas aux besoins de l'équipe, et la même erreur fut répétée 2 ans plus tard avec son compatriote Eduardo Tuzzio.

    Les effectifs olympiens des années 2000-2005 ont atteint des sommets tragi-comiques avec comme point d'orgue le retour de la revanche du Nanard et de ses 45 joueurs en 2001-2002 !

  • Ba Zenga le 13/11/2010 à 12h08
    La saison 99-00, le début des emmerdes, ça c'est sûr. Le départ de Blanc est aussi écœurant pour moi que celui de Drogba. Toujours pas compris pourquoi.

    Excellent top 10, encore une fois Mr Lendvai. Avec pas mal de joueurs de Marseille et de Strasbourg, les deux coins de France où j'ai vécu le plus longtemps. Hum...

  • magnus le 14/11/2010 à 22h37
    A un degré moindre, je rajoute Kopke, qui malgré un âge avancé était très bon à l'OM. Courbis n'aimait pas son style peu académique (Kopke préférait souvent boxer loin le ballon que le capter), et avait pris comme prétexte le mauvais Mondial de Kopke pour le lourder (c'est pas comme si les autres allemands avaient été meilleurs...) au profit du surcoté Porato. Et hop, un joueur de plus qui avait le fils Courbis comme agent...

    Ah, "la plus belle équipe depuis 10 ans", la photo officielle qui faisait très IIIème Reich, la cerise. A part pour Pedretti en qui je croyais fort à l'époque, ce recrutement m'avait horrifié.

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