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Top 10 : les remplacements mémorables en équipe de France

Il y a des entrées en jeu qui ont tout changé, qu'elles aient amené la victoire ou la défaite, d'autres pas grand-chose. Mais on se souvient de ces dix-là.

Auteur : Stéphane Pinguet le 11 Jan 2013

 


Jonquet, le remplacement impossible

France-Brésil 1958 – Il fut un temps aujourd’hui révolu où le remplacement n’existait pas. La France dispute sa première demi-finale de Coupe du monde, en Suède contre un Brésil mené par un jeune et ambitieux joueur, bien que totalement inconnu, Pelé. Alors que le score est de 1-1, Robert Jonquet, capitaine, se blesse. Vraiment. Double fracture tibia-péroné. Le remplacement n’étant pas autorisée, la France va jouer à dix? Non. Après une infiltration, Jonquet tient sa place jusqu’à la fin. La France perd 5-2.

 

 

 

Domergue, le remplacement surprise

France-Danemark 1984 – Au terme du premier match difficilement remporté par les Bleus (1-0, Platini 78e) dans cet Euro que la France organise, nul n'aurait pu mesurer exactement la portée du remplacement d'Yvon Le Roux à l'heure de jeu, mal remis du choc avec Allan Simonsen qui a valu au lutin danois une fracture juste avant la pause. Jean-François Domergue entre et fête sa deuxième sélection, après une mi-temps disputée contre l'Allemagne en match de préparation. Mais c'est un autre événement de cette rencontre qui va accorder au Toulousain le privilège d'endosser un rôle décisif un peu plus tard: Amoros délivre un magistral coup de tête à Jesper Olsen qui lui vaudra trois matches de suspension.

 

Obligé de composer avec l'absence de Le Roux et Amoros, Michel Hidalgo maintient Domergue face à la Belgique, à un poste d'arrière gauche qu'il ne quittera plus jusqu'à la finale. Mais c'est en demi-finale contre le Portugal que le "remplaçant" marque l'histoire avec un divin doublé, précurseur de celui de Thuram quatorze ans plus tard. Il grille la politesse à son capitaine pour exécuter le coup franc de l'ouverture du score, et égalise en cours de prolongation. Domergue ne retrouvera l'équipe de France que deux ans plus tard, n'ajoutant que trois sélections à son compteur. Ses six premières auront compté.
 

[Avertissement : la vidéo ci-dessous contient les images d'un football fabuleux qui peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes]

 

 

 

Ginola, le remplacement perdant

France-Bulgarie 1993 – Classique du genre. Le résultat est connu, pas de suspense, la Bulgarie gagne à la fin. Mais que n’avons-nous pas entendu sur le sabordage de Ginola à la 90e minute. Ginola qui avait réclamé de manière subtile sa place de titulaire lors de la préparation est remplaçant, mais finira par rentrer à la 68e minute à la place de Papin. Coaching kamikaze. La France a entendu L'Amérique de Joe Dassin avant le match, elle ne la verra pas.

 

 

 

 

Wiltord-Trezeguet, le remplacement qui tue

France-Italie 2000 – La France est menée 1-0 depuis la 56e minute de la finale de l’Euro 2000. Quand un remplacement est mauvais, on appelle cela un mauvais remplacement, quand il est bon, on appelle cela du coaching. Et en fin de cette soirée à Rotterdam, les choix de Roger Lemerre confinent au génie puisque les trois entrées, Wiltord, Trezeguet et Pires vont être les héros de la soirée. À la 90e+3, Barthez exécute un coup franc à quarante mètres de ses buts, Trezeguet dévie de la tête pour Wiltord qui égalise. À la 103e, Pires déborde, centre en retrait pour Trezeguet qui frappe sous la barre, la France est championne d’Europe. C’était il y a douze ans. L’âge de Benzema à l’époque.

 

 

 

 

Dugarry, le remplacement bouc émissaire

France-Danemark 2002 – Dernier match de poule pour une équipe de France en vacances qui n’a pas pu se faire au décalage horaire. Perdu pour perdu, on reconnaîtra au sélectionneur d’alors, Roger Lemerre, d’avoir permis à certains joueurs d’illustrer pleinement le naufrage. Dugarry, décrié comme toujours, se retrouve dans le rôle du "si on perd c’est ta faute": il sort prématurément à la 54e minute, alors que le score est de 1-0 pour les Danois. Champion du monde, champion d’Europe et vainqueur de la Coupe des confédérations, Dugarry a toujours eu la tête du coupable idéal et le sélectionneur l'exécute ce jour-là. Ce fut sa 55e et dernière apparition en bleu.

 

 

 

 

Pires, le remplacement définitif

Chypre-France 2004 – Lancée après l'échec de l'Euro 2004, l'opération reconstruction patine dans les premières polémiques autour de Raymond Domenech et des résultats alarmants (deux 0-0 au Stade de France face à Israël et l'Irlande). En cet automne où la charnière Givet-Squillaci est flanquée de Gallas et Silvestre, l'équipe de France compte sur de rares "cadres": Barthez, Henry, Wiltord ou Pires. Ce dernier n'est cependant plus que l'ombre du joueur qui avait étincelé en 2001/02, et son opposition semi-ouverte irrite le sélectionneur.

 

 

À Nicosie, le Gunner bat des records de médiocrité et de mauvaise volonté, au point qu'il est remplacé à la mi-temps par Daniel Moreira. Pires regagne le parking du stade et envisage un instant de regagner sans attendre l'aéroport et le jet privé affrété par Arsenal. Il se ravise, mais au cours des jours suivants, se fait remarquer par une apparition à Téléfoot vêtu de son sponsor personnel (avec une fameuse casquette "Guilty" sur la tête) et une interview-charge contre Raymond Domenech dans France Football. Il prenait ainsi sa retraite internationale. Ce soir-là, les deux autres remplacements sont moins restés dans l'histoire: Alou Diarra et Patrice Évra connaissent pourtant leurs deuxième et quatrième sélections.

 

 

 

 

Jurietti, le remplacement éclair

France-Chypre 2005 – En danger lors des qualifications pour la Coupe du monde 2006, la France doit l'emporter sur un large score afin de se qualifier directement pour l’épreuve d’été en Allemagne. Dieu revenu en mission quelques mois auparavant pour nous sauver de l’enfer, les Bleus tiennent le match avec un score de 4-0 à la 90e minute. Raymond Domenech décide alors de sortir de son chapeau un de ses faits d’armes que la postérité appellera chimbondien. Franck Jurietti va faire son entrée, il fait son entrée. Pour cinq secondes. Record absolu. La France perd une occasion de sélectionner Benoît Cheyrou.

 

 

 

 

Dhorasoo, la palme du remplacement

France-Suisse 2006 – À la 88e minute de France-Corée du Nord à Leipzig, Vikash Dhorasoo remplace Florent Malouda et enregistre sa 18e sélection. Au match précédent contre la Suisse, il était entré quatre minutes plus tôt et avait eu le temps de se procurer l'occasion la plus dangereuse des Français, complètement anesthésiés pour ce match d'ouverture, avec un tir à ras de terre échouant sur l'extérieur du poteau.

 

Cinq jours plus tard, c'est plutôt le remplacement de Zidane par Trezeguet, à l'ultime minute du temps réglementaire, qui fait jaser. On commente l'outrage que Raymond Domenech aurait ainsi fait subir au maestro: suspendu contre le Togo, dernier adversaire du groupe, ce match nul (1-1) pouvait être son dernier match international. Ce sera presque celui de Vikash Dhorasoo qui, hormis une entrée à la 88e contre la Corée du Sud, regardera la suite du Mondial allemand en spectateur – ou plutôt en metteur en scène de son expérience de remplaçant: équipé d'une caméra Super 8 par Fred Poulet, il en tirera un film justement baptisé Substitute.

 

 

 

 

Vieira, le remplacement fatal

France-Italie 2006 – Sortie des poules grâce à un Patrice Vieira énorme contre le Togo, notamment. Il est la vraie pierre angulaire du système de la France, celui qui rassure, qui recule, qui avance, sans doute l’un des meilleurs joueurs du tournoi après des débuts poussifs. La finale est donc pour lui. Plus que le penalty raté de Trezeguet ou le coup de boule de Zidane, c’est le tournant de la finale: à la 57e minute, il se claque et doit sortir, remplacé par Alou Diarra. La France perd aux tirs au but.

 

 

 

 

Nasri, le remplacement écourté

France-Italie 2008 – Le sort s’acharne parfois  sur les mêmes, mais à cette époque, il n’était pas encore possible de le savoir. Dernier match de poule d’un Euro déjà raté, les bleus perdent leur meilleur joueur sur blessure à la 10e minute. Nasri entre. Pour seize minutes, le temps qu'Abidal soit expulsé. Raymond Domenech remplace Nasri par Boumsong. La France perd 2-0, dernière sélection pour Thuram, Sagnol et Makelele. Sentiment d’après-match du sélectionneur raconté dans son livre: “Bien sûr, Nasri n’a pas compris, a fait la gueule, comme si son sort importait plus que l’équipe”. Personne ne lui reprochera d’avoir tort. La France entre dans un long tunnel.

 

 

 

 

Bonus : Giroud, le remplacement qui change l'avenir

Secouée et prise à défaut par Sergio Ramos sur corner en première période, l'équipe de France inverse complètement la tendance après la pause et étouffe progressivement les champions du monde et d'Europe, sans parvenir à concrétiser. Deschamps tente un ultime coup en remplaçant un Benzema vaillant mais peu décisif par Olivier Giroud (88e). C'est lui qui égalise tout au bout du temps additionnel, à la conclusion d'un contre parfait. Jamais un match nul n'a autant ressemblé à une victoire. (lire "La minute à ne pas perdre")

 

Un groupe se forme et nourrit des ambitions, bien tenu par Didier Deschamps. Confirmant en Italie, l'équipe de France surclasse encore l'Allemagne, bat l'Espagne à Saint-Denis et se qualifie pour la Coupe du monde en gagnant le reste de ses matches éliminatoires à l'automne. Alors qu'il fait oublier Henry et Van Persie à Arsenal, inscrivant notamment un sextuplé contre QPR, Giroud s'empare chez les Bleus de la place d'avant-centre de Benzema – transféré à l'été au PSG mais barré par Ibrahimovic, Lavezzi, Tevez, Falcao, El Shaarawy, Balotelli et Bahebeck. On ne le sait pas encore (sauf Patrick Montel, qui gardera le silence pour ménager le suspens), mais la France se dirige vers son deuxième titre mondial, qu'elle obtiendra face au Brésil: 3-0, doublé d'Olivier Giroud qui survivra à des agressions sexuelles répétées de la part de supportrices brésiliennes dans la confusion de la démolition du Maracana entamée ce soir-là par les spectateurs locaux.
 

Réactions

  • OLpeth le 11/01/2013 à 14h31
    Souvent quand on regarde des vieilles vidéos de foot on se dit que ça va pas très vite et qu'il y a peu de pressing sur le porteur de balle (ça avait fait l'objet d'un article CDF d'ailleurs).
    Mais ce que ça va vite et quelle intensité dans ce match de 1984 !

  • Sens de la dérision le 11/01/2013 à 14h40
    magnus
    aujourd'hui à 10h49

    Tout le monde aura sans doute deviné, mais le texte ne précise pas que le meilleur joueur blessé à la dixième minute de France-Italie 2008, c'est Ribéry.
    ----
    Qui se blesse en revenant défendre comme un andouille. Sur le coup, je me suis dit qu'il allait prendre un rouge.

    OLpeth
    aujourd'hui à 14h31

    Souvent quand on regarde des vieilles vidéos de foot on se dit que ça va pas très vite et qu'il y a peu de pressing sur le porteur de balle (ça avait fait l'objet d'un article CDF d'ailleurs).
    Mais ce que ça va vite et quelle intensité dans ce match de 1984 !
    ----
    Perso je trouve souvent que c'est défensivement que les joueurs sont loin de la qualité d'aujourd'hui. Et là ça se voit sur la vidéo.
    Mais des redoublements de passe comme ça, miam miam. Surtout que ça va toujours vers l'avant et que les passes sont variées.

    2004 "la charnière Givet-Squillaci est flanquée de Gallas et Silvestre".
    Rétrospectivement ça fait peur.

  • 12 mai 76 le 11/01/2013 à 16h52
    C'est fou comme le 3ème de Platini contre le Portugal ressemble à celui de Rocheteau contre Kiev. Avec Tigana dans le rôle de Patrick Revelli.

  • AKK, rends tes sets le 11/01/2013 à 18h18
    Je voulais dire comme OLpeth, donc je vais dire comme OLpeth, surtout que je suis né peu avant la CdM 98, donc pas eu l'occasion de voir beaucoup de "vieux" matches !

  • leo le 11/01/2013 à 22h38
    Tonton Danijel
    aujourd'hui à 13h26

    En regardant cette vidéo, je constate que sur le coup-franc de Domergue, le mur est placé sur la gauche du but, mais laisse un espace à droite, permettant au gaucher Domergue d'aller chercher la lucarne. Comme si le gardien avait tout misé sur une frappe du droitier Platini.
    ____

    Le mur est toujours placé du côté du ballon, au premier poteau, donc, le gardien étant censé gérer le reste de la cage. Rien de particulier dans le placement du mur sur le coup franc de Domergue. Et on ne peut pas vraiment lui reprocher de s'attendre à un tir de Platini, un des tout meilleurs spécialistes de l'exercice à l'époque.

  • Xeneise le 11/01/2013 à 22h44
    Et Zizou ? Il est pas entré en cours de jeu contre la Republique Tcheque quand il plante son doublé express ?

  • Tonton Danijel le 12/01/2013 à 00h49
    leo
    11/01/2013 à 22h38

    Je ne le lui reproche pas, personne (inclus les commentateurs d'époque qui, il me semble avait annoncé Platoche un peu rapidement) ne s'attendait à ce qu'un joueur à 5 sélections, remplaçant au début du tournoi, tire le coup-franc. Mais finalement ce qui semblait improvisé me paraît davantage prémédité, il devait peut-être y avoir une option 'coup-franc pour le gaucher Domergue', au cas où une équipe avait prévu de boucher l'angle au maximum pour Platini.

  • José-Mickaël le 12/01/2013 à 19h23
    Xeneise : ce genre d'exemple, il y en a plein. Par exemple Berdoll qui marque 1 minute après son entrée en jeu contre la Grèce (là aussi pour sa première sélection).

    Concernant le coup-franc de Domergue, il me semble que c'était conscient : vu que tous les adversaires anticipaient (avec raison) une frappe de Platini, mais vu que Domergue aussi savait tirer les coups-francs, Platini (ou Hidalgo) avait fait exprès de laisser tirer Domergue puisque, justement, le mur serait placé en fonction de Platini.

La revue des Cahiers du football