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Top 10 : Allemagne-France

En dix occasions, l’équipe de France est allée défier la Nationalmannschaft sur ses terres. Petit récapitulatif, entre moments de grâce et raclées sévères.

Auteur : Richard N. le 29 Fev 2012

 


Berlin, 19 mars 1933 : appelé par erreur

Lorsque l’Allemagne accueille pour la première fois l’équipe de France pour un match de foot, le pays entre dans l’un des plus sinistres régimes de l’histoire. Le IIIe Reich est en marche, le reste de l’Europe s’inquiète. Le match se déroule au stade Grünewald à Berlin, et les 50.000 spectateurs sont ravis: à dix minutes de la fin, la sélection allemande mène tranquillement 3-1. C’est alors qu’un gamin de dix-sept ans renverse la situation. Il s’appelle René Gérard et marque un premier but à la 81e minute sur une passe de Jean Nicolas. Deux minutes plus tard, il reprend de la tête un centre de Roger Rio et passe le score à 3-3.
La légende rapporte que le jeune Montpelliérain avait intégré l’équipe de France par erreur. Les superviseurs de la Fédération avaient repéré le potentiel d’un inter droit du SO Montpellier. Ils avaient noté de nom de René Gérard… alors qu’ils avaient en fait suivi son alter ego Charlie Cros. On suppose que l’erreur a vite été pardonnée.

 

 

 

Stuttgart, 21 mars 1937 : le match de l’ombre

Le climat politique s’est particulièrement assombri et l’idée d’une guerre prochaine est déjà bien présente dans les esprits. L’équipe de France n’en retourne pas moins en Allemagne disputer un nouveau match amical, faisant fi du contexte. Le nom du stade de Stuttgart à lui seul fixe l’ambiance: Adolf-Hitler-Kampfbahn. Le onze du Reich exprime sa puissance et inflige un net 4-0 contre des Tricolores qui essuient leur troisième défaite d’affilée. Il reste toutefois un an pour monter une équipe compétitive pour la Coupe du monde 1938 qui se déroulera dans l’Hexagone.

 

 

 

Hanovre, 16 octobre 1954 : le jour du remplaçant

La guerre est finie depuis longtemps, et l’Allemagne, du moins sa partie Ouest, est redevenue fréquentable. L’équipe de France est invitée au Niedersachsenstadion de Hanovre pour y affronter une Mannshaft dotée d’un nouveau statut depuis son titre de champion du monde glané quelques mois plus tôt à Berne. Les sélectionneurs français ont rappelé le vieux Larbi Ben Barek, six ans après sa dernière sélection. Mais ce dernier, qui accuse plus de quarante ans, ne reste qu’une demi-heure sur la pelouse. Victime d’une contracture, il cède sa place à un jeune inconnu, Jacques Foix. Tellement inconnu que le radioreporter de faction se contente de l’appeler "le remplaçant de Ben Barek".
Or, ce remplaçant devient le héros du match. Il ouvre le score six minutes après son entrée en jeu et inscrit un nouveau but en seconde période, permettant aux Tricolores de signer une tonitruante victoire (1-3) chez les champions du monde – même si ceux-ci n’étaient pas au complet: Fritz Walter et quelques autres héros de Berne avaient en effet déclaré forfait, cloués au lit par une étrange jaunisse qui fera naître bien des suspicions.

 

 

 

Stuttgart, 24 octobre 1962 : "la France joue toujours bien..."

Les 75.000 spectateurs du Neckarstadion de Stuttgart assistent à un match bien curieux. La RFA domine copieusement la France mais oublie de marquer des buts. Comme souvent dans ces cas-là, l’adversaire profite de sa première échappée pour ouvrir le score – ainsi la France et son attaquant Edouard Stako, qui marque à la 25e minute. Huit minutes plus tard, sans qu’ils n’aient relâché leur domination, les Allemands encaissent un deuxième but sur une tête du Rennais Yvon Goujon.
Mais depuis la finale de Berne, le footballeur allemand n’a plus peur d’être mené au score, le redressement des situations délicates étant même devenu une marque de fabrique. En seconde période donc, Konietzka (46e) puis Steinmann (82e) arrachent un match nul mérité (2-2), même si le second but, où l’attaquant allemand s’est aidé de la main, prête à contestation. En fin de rencontre, Sepp Herberger, le mythique sélectionneur allemand, dresse un constat: "La France joue toujours bien contre l’Allemagne".

 

 

 

Berlin, 27 septembre 1967 : Péri en la demeure

Sans doute l’hommage de Sepp Herberger était-il trop lourd à porter. Lorsque la France revient à Berlin (Ouest) en 1967, c’est pour se planter dans les grandes largeurs. Menés 1-0 à la pause, les hommes de Louis Dugauguez doivent jouer la seconde période à dix à la suite de l’exclusion du Girondin Robert Peri. Mission impossible face aux vice-champions du monde, qui éparpillent les Tricolores façon puzzle (5-1).
Un score qui reflète parfaitement l’écart qui sépare un pays dont le foot traverse une ère de médiocrité, et un autre qui se maintiendra au sommet durant de longues années encore.

 

 

 

Gelsenkirchen, 13 octobre 1973 : Gerd marque, Marius aussi

À défaut d’avoir pu se qualifier pour la Coupe du monde 1974, l’équipe de France se rend en RFA afin de servir de sparring-partner à la sélection hôte. Pour diriger son équipe, la France a fait appel à Stefan Kovacs, ancien entraîneur de l’Ajax et donc bourreau du Bayern Munich, pourvoyeur des principaux joueurs de la Nationalmannschaft. Sans doute le Roumain a-t-il quelques idées pour contrarier la machine allemande, mais pas les hommes pour les appliquer. Les Tricolores parviennent à garder le 0-0 à la mi-temps, mais on ne peut guère leur demander plus.
En seconde période, Gerd Müller inscrit deux buts en trois minutes. En fin de match, Marius Trésor réduit l’écart d’un joli tir lointain (2-1). S’imagine-t-il, à ce moment-là, marquer un autre but, un jour face au même adversaire, mais cette fois en demi-finale d’une Coupe du monde?

 

 

 

Hanovre, 19 novembre 1980 : les jumelles de Platini

C’est une équipe de France très prometteuse qui se rend à Hanovre fin 1980. Elle possède une génération intéressante et surtout un meneur de jeu qui s’est déjà fait un nom aux quatre coins de l’Europe, Michel Platini. Elle vient défier les champions d’Europe en titre pour se faire les dents entre deux rencontres qualificatives pour la Coupe du monde 1982. C’est un échec cinglant. Les hommes de Michel Hidalgo ne résistent pas à la puissance physique des Kaltz, Briegel, Hrubesch et Klaus Allofs et s’inclinent 4-1.
Michel Platini a sans doute joué le pire match de sa carrière en bleu, ce qui a inspiré à Jupp Derwall un commentaire vachard: "Platini? Un général qui envoie ses troupes et se contente de les regarder à l’arrière avec ses jumelles". Le général en question reviendra une semaine plus tard à Hambourg avec son équipe de Saint-Étienne pour infliger un retentissant 0-5 au HSV. "J’ai laissé mes jumelles à la maison", commentera-t-il.

 

 

 

Berlin, 12 août 1987 : la première de Cantona

Bien des choses se sont passées entre 1980 et 1987, notamment deux demi-finales mondiales restées en travers de la gorge des Français. Lorsque les deux équipes se retrouvent à Berlin-Ouest, elles tournent chacune de son coté la page d’une belle génération.
Si Franz Beckenbauer peut s’appuyer sur l’inépuisable réservoir allemand, Henri Michel a plus de mal. Cela se traduit sur le terrain: la RFA mène 2-0 après seulement neuf minutes de jeu (Rudi Völler deux fois), et aurait pu mener plus largement si l’arbitre avait accordé un but tout à fait valable à Guido Buchwald. Au lieu de quoi, la France parvient à sauver les apparences juste avant la pause, grâce à la réduction du score d’un attaquant qu’Henri Michel a sorti de son sac: Éric Cantona.

 

 

 

Stuttgart, 1er juin 1996 : la tête du Président

Juste avant de l’envoler pour l’Angleterre où elles doivent disputer l’Euro 1996, France et Allemagne (on ne dit plus RFA désormais) se retrouvent au Gottlieb-Daimler-Stadion de Stuttgart pour une rencontre censée jauger l’état de forme de chacune.
D’entrée, les hommes d’Aimé Jacquet ouvrent la marque sur une audacieuse tête plongeante de Laurent Blanc. Plus rien ne sera marqué par la suite. La France remporte sa première victoire en terre allemande depuis 1954. De son coté, l’Allemagne se dit qu’il est sans doute plus important de remporter l’Euro.

 

 

 

Gelsenkirchen, 15 novembre 2003 : la course d'Henry

L’Allemagne, vice-championne du monde, accueille à l'ArenaAufschalke de Gelsenkirchen, une équipe de France qui surfe encore sur la meilleure période de son histoire. Les hommes de Jacques Santini semblent bien remis d’un Mondial coréen désastreux et cultivent une confiance qu’ils n’ont pas encore poussée jusqu’à l’arrogance.
En première période, Thierry Henry ouvre le score de la tête, mais oui, sur un centre de Lizarazu. En seconde, il s’offre un déboulé hallucinant sur l’aile gauche pour livrer un caviar à Trezeguet. En fin de match, le même Trezeguet clôt le score en reprenant comme elle vient une passe plein axe de Zidane. Et un, et deux, et…

 

Réactions

  • Sens de la dérision le 29/02/2012 à 16h40
    Toto le Zéro
    aujourd'hui à 08h06
    > on répondait encore aux questions de TF1 par minitel (55e seconde)... dingue comme le progrès faisait rage
    -----
    Rappelons ici que le Minitel existe encore et que c'est en juin de cette année que ses services s'éteindront définitivement.

  • bcolo le 29/02/2012 à 17h33
    Sinon, en 1967, ce n'était pas Gabriel Péri (résistant communiste fusillé en 1941) mais Robert Péri.

  • pipige le 29/02/2012 à 19h43
    félicitation pour ce top 10.

  • Rhônealpinho le 01/03/2012 à 15h50
    Amusant cette vidéo, qui tend à prouver que non, Henry n'a jamais marqué de la tête en Bleu, et que ceux qui disent le contraire continuent de penser que la vérité est ailleurs...

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