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Pour une Coupe du monde tous les deux ans

Tribune des lecteurs N'hésitant pas à contrevenir à notre programme politique (voir le Manifeste), Chams défend l'idée d'un Mondial biennal et ouvre le débat…
Auteur : Chams le 7 Oct 2003

 

Alors que l’Euro 2004 se profile à l’horizon, prenant certaines idées à contre-pied et allant à l’encontre de certaines opinions généralement admises sur ces pages, je vais tenter d’expliquer pourquoi il me paraît intéressant, et même nécessaire, que la plus mythique et la plus prestigieuse des compétitions ait lieu tous les deux ans, plutôt que conserver sa périodicité actuelle. Cette idée, lancée maladroitement et avec des intentions que l’on peut légitimement remettre en cause (conflit de pouvoir entre l’UEFA et la FIFA, par la voie d’une multiplication des compétitions et de surcharge inutile du calendrier notamment — voir la Gazette 44) par Sepp Blatter, mérite néanmoins d’être examinée de plus près. Le roi des sports… Pour comprendre pourquoi cette réforme me paraît nécessaire, il faut dans un premier temps insister sur le caractère universel du "roi des sports". En effet, bien plus que tout autre sport, le football est pratiqué dans tous les recoins de la planète et il est très peu de cultures, de nations, qui ne se sont pas pris de passion pour ce jeu. Une fois rappelée cette évidence, on peut alors en énoncer une autre: la pratique de ce sport (bien que cela ne soit pas particulier au football) est très inégalement développée, que ce soit en terme de professionnalisme, de structures ou de niveau général (tout cela étant bien entendu plus ou moins lié). Certes, ce problème est vaste et complexe, il a des raisons d’ordre politique, économique et culturelle variées, et ce n’est certainement pas au football de réduire les inégalités de par le monde, mais on peut cependant légitimement considérer qu’il est du devoir des confédérations et de la FIFA d’aider ces pays à se structurer et à se professionnaliser, bref de les aider à développer la pratique du football chez eux. …et la reine des compétitions Mais quel lien avec la Coupe du monde? C’est très simple, cette compétition est justement celle qui reflète le mieux ce caractère si universel et populaire du football. En effet, outre le fait qu’elle constitue la compétition majeure (et de loin), celle que tout joueur rêve de disputer et de remporter, elle est aussi la seule qui permet de réunir des cultures et des peuples aussi divers autour d’une passion commune. Il suffit de comparer une liste de pays présent lors d’une Coupe du monde de football avec celle d’autres sports (peut-être cela changera-t-il par la suite) pour voir à quel point cette compétition est synonyme de diversité des cultures, et à quel point son caractère mondial n’est pas usurpé. D’ailleurs, même du point de vue du supporter, la Coupe du monde représente souvent un événement particulier, à part, et il n’est pas rare que les premiers souvenirs que nous ayons du football dans notre enfance soient ceux d’une Coupe du monde. La question de la périodicité Bien, mais pourquoi jouer cette compétition tous les deux ans alors qu’elle est très bien comme ça? A cette question, j’aurais envie d’en rétorquer une autre: pourquoi ne jouer la Coupe du monde que tous les quatre ans? Effectivement, si un Mondial quadriennal pouvait constituer un avantage lors de ses débuts, à une époque ou le football n’était pas encore aussi mondial qu’il ne l’est aujourd’hui, à une époque ou les moyens de transports étaient beaucoup moins développés qu’aujourd’hui, à une époque ou les meilleurs joueurs disputaient aussi les jeux olympiques, je pense qu’aujourd’hui cette périodicité n’a plus lieu d’être. La Coupe du monde a toujours été considérée, à juste titre, comme un observatoire privilégié des tendances sur le plan du jeu, ainsi qu’un révélateur, certes imparfait, de la hiérarchie mondiale. Il me semble qu’aujourd’hui, elle remplit de plus en plus mal ces deux fonctions, eut égard à la situation actuelle du football mondial. Sa trop grande rareté la met en décalage avec les évolutions de plus en plus rapides du football et ne lui permet donc pas d’esquisser de façon suffisamment intéressante et pertinente la hiérarchie mondiale et les tendances au niveau du jeu. Surcharger encore plus le calendrier? Bien sûr, on pourrait affirmer que cette logique du "il faut s’adapter à l’évolution du football qui va toujours de plus en plus vite" conduirait à augmenter toujours plus, et de façon absurde, le rythme des Coupes du monde. Ce ne doit bien évidemment pas être le cas, et les délais nécessaires à l’organisation d’éliminatoires rendent cette période de deux ans incompressible dans l’état actuel des choses. D’ailleurs, il n’est pas question d’entamer une course perdue d’avance qui aurait pour but de refléter avec exactitude l’état du football mondial, mais juste d’opérer un changement qui permettrait d’en avoir une meilleure appréciation. De plus, quand on aborde la question pratique de sa mise en place, une question se pose immédiatement à nous: quelle place pour les compétitions continentales des nations (Euro, CAN, Copa America…) dans tout ça? Il est évident qu’une solution qui consisterait à les conserver en les "intercalant" avec la Coupe du monde et donc en faisait également passer, pour certaines d’entre elles, leur périodicité à deux n’est pas sérieusement envisageable. Mais quel sort faut-il donc leur réserver? Pour répondre correctement à cette question, il faut se poser la question de l’intérêt des ces compétitions. Pour moi, la réponse est claire: l’intérêt de ces coupes, outre l’attachement à des compétitions qui ont leur histoire et leur spécificité, ne me paraît plus suffisant, dans le cadre d’un foot mondialisé. Ce ne sont que des "sous-coupes" du monde, qui contribuent plus à perpétuer les différences et les inégalités entre les continents qu’autre chose. Si le niveau mondial est maintenant tout à fait viable pour le football des nations, pourquoi s’encombrer d’un autre niveau? Ainsi, non seulement cette réforme, telle que je l’envisage, n’alourdira pas le calendrier, mais en plus elle l’allégera pour certaines confédérations (comme l’Afrique) qui disputent encore leur coupe tous les deux ans. Elle aura en plus pour avantage de simplifier et clarifier ce même calendrier et facilitera de façon non négligeable la difficile mise en œuvre d’un calendrier mondial harmonisé. Une Coupe du monde dévaluée? Une des principales critiques que l’on pourrait émettre à l’encontre de ce changement serait une dévaluation de la compétition, voire même une banalisation de celle-ci, puisque son caractère rare et donc exceptionnel sera amoindri. Je ne le crois pas : le prestige de cette compétition ne peut se ramener à la rareté de celle-ci, et je crois qu’il est erroné de donner à ce paramètre plus d’importance qu’il n’en a. La Coupe du monde restera toujours aussi prestigieuse, quand bien même sa finale aurait lieu tous les jours… Et d’ailleurs, ses occurrences plus fréquentes auront peut-être l’effet inverse. Je m’explique: beaucoup ce sont plaint, sur ces pages comme ailleurs, d’une Coupe du monde 2002 dont la qualité médiocre serait due à des problèmes de calendrier (début de la compétition avancé pour cause de saison des moussons, joueurs des grandes nations cramés n’ayant pas eu suffisamment de temps pour récupérer, etc.). Si cette thèse et ces arguments sont discutables, le but n’est pas ici d’en débattre, mais juste de signifier que si la Coupe du monde a lieu plus souvent, l’importance du "ratage" éventuel ou supposé de l’une d’entre elles aura un impact bien moindre. C’est donc pour toutes ces raisons, et surtout parce que je veux voir le Brésil jouer plus souvent dans mon poste de télévision, que je me permets de plaider en faveur d’une Coupe du monde tous les deux ans.

Réactions

  • NoNo93 le 08/10/2003 à 15h03
    T'aurais pu envoyer une contre tribune quand même fatro ;-))

    Sinon Chamseddine s'est vu promu au grade de rappeuse donc :-D

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