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Pennyroyal Tea...

Rock Around The World Cup – Acte XI. De la drogue, du spectacle et des guitares: l'année 1994 était celle de la Coupe du monde aux États-Unis...

Auteur : Brice Tollemer le 13 Mai 2010

 

 

"It’s better to burn out than to fade away". Neil Young avait écrit ces mots à la fin des années soixante-dix pour My My Hey Hey, une chanson qui parcourait le chemin entre la mort d’Elvis Presley et l’avènement des Sex Pistols. Et c’est par ces mots que se conclut la lettre d'adieu de Kurt Cobain, qui se donne la mort le 5 avril 1994 dans sa maison de Seattle.

 

Seattle, ou la nouvelle Babylone du rock. La ville portuaire, siège de Boeing et de Microsoft, a connu en trois petites années une renommée exponentielle. Il est loin, le temps où la Cité émeraude était tenue à l’écart, nichée tout au nord-ouest des États-Unis...


Un pays qui accueille en cette année 1994, avec une curiosité manifeste, la quinzième édition de la Coupe du monde. Au pays du base-ball, du basket, du football américain et du hockey sur glace, la pratique du ballon rond est toujours restée plus ou moins confidentielle. Exceptée la courte existence des New York Cosmos de Pelé et de Beckenbauer durant les Seventies, le soccer (terme utilisé en Amérique du Nord mais d’origine anglaise et qui est la contraction d’Association Football) n’a jamais rencontré le même succès aux États-Unis que dans le reste du monde.




rockaround_1994.jpgDes buts légendaires

Plusieurs équipes ne traverseront pas l’Atlantique et regarderont de loin cette World Cup. C’est le cas notamment du Danemark, champion d’Europe en titre, mais également du Portugal et de l’Angleterre – qui s’est fait surprendre par la Norvège durant la phase de qualification.

 

La France a quant à elle subi le plus grand traumatisme de son histoire footballistique en se faisant éliminer, un funeste soir de novembre 1993, par un but inscrit à la quatre-vingt dixième minute de jeu par Emil Kostadinov. Un tremplin pour la Bulgarie qui réalisera par la suite un excellent parcours en atteignant les demi-finales de ce tournoi américain, et pour la Suède, l’autre adversaire des Bleus dans cette poule, qui terminera sur le podium.

 

Pour la dernière fois, vingt-quatre équipes se sont qualifiées (on passera à trente-deux pays quatre ans plus tard), dont l’Arabie Saoudite qui honore sa première participation de la plus belle des manières en se hissant en huitièmes de finale grâce à un but légendaire de Saeed Al-Owairan contre la Belgique, au terme d'une course de quatre-vingt mètres.

 

Plusieurs évènements vont caractériser ce premier tour: la rencontre entre les Etats-Unis et la Suisse se déroule dans un stade couvert, celui du Pontiac Silverdrome de Detroit. L'attaquant russe Oleg Salenko inscrit cinq buts lors d’une même rencontre, contre le Cameroun, match au cours duquel Roger Milla devient à quarante-deux ans le plus vieux buteur de toutes les coupes du monde.

 

Mais ce rêve américain a sa face sombre, voire tragique quand le défenseur colombien Andres Escobar est assassiné dans son pays, quelques jours après avoir marqué contre son camp. Sombre quand Diego Maradona, qui ne parvient pas à vaincre ses addictions, est exclu de la compétition pour un contrôle positif à l'éphédrine, après avoir réalisé contre la Grèce une merveille de but.





1991-1994

"Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l’une vers Dieu, l’autre vers Satan. L’invocation à Dieu, ou spiritualité, est un désir de monter en grade ; celle de Satan, ou animalité, est une joie de descendre", a écrit Baudelaire. Voilà l’histoire de Maradona. Ou celle du Grunge. Ce mouvement musical plus qu’hybride, soudainement apparu à la face du monde en 1991, ne saurait se résumer à un seul groupe ou une seule tendance.

 

S’il fallait dater au carbone 14 la naissance de ce courant (dont le nom tiré de l’argot signifie "crasse entre les doigts de pied"), il faudrait remonter au printemps 1984 avec la formation de Green River par Mark Arm, Steve Turner (futurs Mudhoney), Jeff Ament et Stone Gossard (futurs Pearl Jam). C’est également la même année que Chris Cornell fonde Soundgarden. Deux ans plus tard, Layne Staley et Jerry Cantrell donnent naissance à Alice In Chains. Et il faut attendre 1988 pour que Nirvana joue son premier concert à Seattle.

 

Mais c’est en 1991 que tout va s’accélérer. Le 16 avril sort Temple Of The Dog, un projet qui réunit Chris Cornell et les membres de Pearl Jam en hommage au chanteur de Mother Love Bone, Andy Wood, décédé quelques mois auparavant d’une overdose. Fin août, Pearl Jam sort son premier album, Ten. Un mois plus tard, Nirvana propose son second disque, Nevermind. Et deux semaines après, Soundgarden livre Badmotorfinger. Peu de temps auparavant, l’auteur canadien Douglas Coupland avait publié son premier ouvrage, Génération X.

 

Trois années passent. Tous ces groupes subitement mis sous les feux des projecteurs vendent des millions d’albums mais supportent mal ce succès fulgurant et hors de proportion. Si 1991 était l’année de l’explosion libératrice, 1994 est celle de l’obscurité et des dégâts causés par les affres de la renommée. Superunknown, Vitalogy et l’Unplugged In New York de Nirvana sont là pour en témoigner. "Le pessimisme de ces groupes, dira plus tard Neil Young, a fait que leur vision et leur attitude ont unifié leur génération, comme le 'peace and love' avait unifié celle des sixties".

 

Mais point de pessimisme pour la suite de cette World Cup, dont les huitièmes et les quarts de finale assurent spectacle, suspense et ambiance, à des lieues de l’édition précédente. Spectacle lors d’un Allemagne-Belgique ou d’un fantastique Brésil-Pays-Bas. Suspense pour toutes les rencontres de l’Italie dont Roberto Baggio est le sauveur en inscrivant tous les buts décisifs, notamment contre le Nigeria d’Amunike et de Jay Jay Okocha. Tous sauf un.

 

Le néo-Bianconero manque en effet le dernier tir au but contre le Brésil, après une finale disputée à midi sous l’écrasant soleil du Rose Bowl de Los Angeles. Bebeto, Romario et Dunga apportent ainsi à la Seleçao sa quatrième couronne mondiale. Pour le Vieux Continent, la malédiction se poursuit: jamais en effet une équipe européenne n’est parvenue à s’imposer en dehors de ses terres.




À voir absolument, cette vidéo (dont l'intégration est interdite) de Pennyroyal Tea sur le plateau de Nulle Part Ailleurs en février 1994.
Et aussi, ci-dessous : la version Unplugged et en bonus, un live de Immortality de Pearl Jam – chanson qui aurait pu être un hommage à Kurt Cobain...



Rock Around the Worldcup - 1954 : That's Alright Mama
Rock Around the Worldcup - 1958 : Johnny B. Goode
Rock Around the Worldcup - 1962 : A Hard Rain’s a-Gonna Fall
Rock Around the Worldcup - 1966 : My Generation
Rock Around the Worldcup - 1970 : With A Little Help From My Friend
Rock Around the Worldcup - 1974 : Wish You Were Here
Rock Around the Worldcup - 1978 : White Riot
Rock Around the Worldcup - 1982 : The Number of The Beast
Rock Around the Worldcup - 1986 : Master of Puppets
Rock Around the Worldcup - 1990 : Here Comes Your Man
Rock Around the Worldcup - 1998 : Paranoid Android
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L'auteur de la série Rock Around the World Cup l'est également de deux ouvrages hautement recommandables: Rage Against The Machine - Ennemis Publics, une biographie aux éditions Camion Blanc et Vitalogy - Pearl Jam, un petit essai sur l'album, chez Le Mot Et Le Reste.

Réactions

  • zouhire le 17/05/2010 à 12h08
    En vrac, les souvenirs de 94 c'est :

    Côté glam :

    - Baggio qui sauve l'Italie à lui tout seul
    - Le Nigéria qui éclate la Bulgarie de Stoichkov/Kostadinov 4-0 et Rashidi Yekini qui hurle sa joie dans les filets adverses
    - Romario of course
    - Bebeto qui berce imaginairement son bébé dans ses bras pour fêter son but
    - Le but d'Oweiran et le quintuplé de Salenko
    - Ronaldo qui a 17 ans et qui ne rentre pas en jeu une seule fois (dommage...)
    - les contre attaques meurtières à 500 à l'heure à une touche de balle de la Roumanie contre l'Argentine en huitièmes
    - Maradona qui hurle face à la caméra après son but de ouf
    - le match brésil Pays-Bas en 1/4

    Côté bof :
    - le jeu chiantissime des Ritals pour arriver en finale (excepté Baggio of course)
    - la finale moche (sauvée par les pénos et la banderole des Brésiliens en hommage à Ayrton Senna "Aceleramos juntos")
    - les demies plutôt moches
    - le Cameroun moche
    - la France très moche.


  • Mangeur Vasqué le 17/05/2010 à 12h54
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    LA FOLLE CANDIDATURE US A LA CdM 1994 : POURQUOI ELLE CHANGEA ET SAUVA LA FACE DU FOOT US (Partie 2 / 3)

    Ce menu frenchie-américain Saga pré-CdM 94 US en 7 couverts est gracieusement offert par Mc lien

    1) Light Apéro
    2) Fat free Amuse-gueule
    3) Low fat Hors d’oeuvre Ranch Salade
    4) Full fat Triple Burger de Résistance
    5) Jumbo Premium Crispy Mc Poulet de Bresse
    6) Reduced fat Sundae aux myrtilles sauvages
    7) Cookies au Roquefort


    Aujourd’hui, épisodes 4 & 5 (épisodes 1 à 3 postés hier)


    4) FULL FAT TRIPLE BURGER DE RÉSISTANCE

    En 1986, pour les médias et le grand public (celui qui s’intéresse au foot en tous les cas), le succès de la candidature des USA pour la CdM 94 ne devrait pas faire un pli : les stades et les infrastructures sont superbes et prêtes. Et la population d’origine étrangère se chargera de remplir les stades.

    La fédé se lance dans la candidature pleine de fougue et d’esprit gung-ho (conquérant). Mais sans grand professionnalisme ou connaissance du milieu, les cagades sont nombreuses.

    Scott LeTellier, président du comité d’organisation de la CdM, témoigne :

    « A vrai dire, on ne comprenait pas grand-chose au foot. Et notre candidature en a pâti. On a envoyé des photos à la FIFA montrant nos beaux terrains mais avec toutes les lignes de marquage de notre Gridiron [foot américain]... Et des photos de nos stades couverts de publicités. En définitive, on n’a pas fait un super dossier de candidature, et si on a réussi à emporter le morceau, on le doit surtout à notre succès aux jeux Olympiques en 1984 ».

    Ce que confirme aujourd’hui Chuck Blazer, numéro 2 de la fédé à l’époque :

    « Il n’y avait aucune raison logique pour que nous emportions le droit d’organiser cette CdM en 1988. On a vraiment manqué de professionnalisme dans l’organisation de notre candidature ».

    Les problèmes d’argent, au second plan tant que la fédé n’avait pas la pression, se font soudain insurmontables. Il faut beaucoup de big bucks pour une candidature. Or, tout ce que possède la fédé, ce sont des dettes et des emprunts. 500 000 $ de dettes exactement.

    Le président, Werner Fricker (pas un richard), se rend alors dans sa banque personnelle à Philadelphie pour retirer ses économies et quémander un peu de sou. Il engrange 750 000 $. Insuffisant cependant. Le budget de la candidature s’élève au double, 1,5 millions de $.

    Toutefois, Werner est confiant, il est sûr de pouvoir obtenir plus de sa banque et la fédé commence à dépenser. Puis les comptes sont vite à sec. Les sociétés de consulting et autres publicitaires, ça coûte bonbon.

    Alors Werner retourne à sa banque. Mais gros hic : les Feds viennent de faire une descente 2 jours avant et l’ont fermée ! (malversations).
    Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la police fédérale financière réclame à la fédé l’argent du prêt, déjà bien sûr parti en fumée…

    A quelques mois de la présentation finale devant les pontes de la Fifa, c’est la panique totale. Et ils ne peuvent plus laisser tomber, ils ont le doigt dans l’engrenage, des dettes personnelles jusqu’au cou. The shit must go on.

    Fricker contacte l’Anglais Patrick Nally, de West Nally, agence pionnière du marketing sportif.

    Il veut que Nally conclue un marché avec la chaîne NBC, ce qui permettrait à la fédé US de s’acheter un peu de crédibilité et d’emprunter le million de $ que la banque anglaise Midland (maintenant HSBC) lui a promis conditionnellement.

    Problème : la Fifa n’aime pas ce Nally. Et la Fifa n’est pas non plus trop chaude pour voir un deal TV sauvage se faire dans son dos.

    Le deal aurait pu cependant se conclure sans l’aval de la Fifa, mais un
    « point de détail » dérange l’avocat Scott LeTellier.
    Ce deal avec Nally, en cas d’échec financier ou autre de la CdM (Mondial qui est loin de faire l’unanimité et susciter l'euphorie à l’époque – euphémisme), c’est la fédé et ses dirigeants, et eux seuls, qui seraient 100 % responsables. En cas de succès, Nally empocherait quasiment tous les bénéfices, chiffrés dans les 70 millions de $.

    Enorme dilemme pour la fédé : Nally est le seul homme qui peut les tirer de ce bourbier inextricable, mais ses conditions sont difficilement acceptables. Que faire ?



    5) JUMBO PREMIUM CRISPY Mc POULET DE BRESSE

    Werner Fricker, président de la fédé, refuse le deal. En tant que Number 1, l’idée de se retrouver tout seul à nettoyer le bazar quand le shit hits the fan ne lui plaît guère. Il supplie LeTellier de faire quelque chose.

    Scott LeTellier, avocat (de la fédé) aux revenus aisés mais loin d’être un millionnaire, va alors prendre un énorme risque. Et c’est ce risque qui sauvera la CdM US et, indirectement, permettra 10 ans plus tard au foot US de renaître de ses cendres.

    LeTellier accepte de re-hypothéquer sa maison. Non sans mal, la banque dit OK. LeTellier emprunte gros et verse quasiment tout son salaire dans les remboursements du prêt. Ça marche un temps et permet de relancer la machine, mais financièrement, le montage ne tient qu’à un fil et la fédé a un mal de chien à joindre les deux bouts.

    Finalement, acculé dans ses derniers retranchements financiers, LeTellier appelle à la rescousse un ex grand nom du football américain, Dick Kazmaier. Ce dernier a réussi $ parlant, bosse pour une grosse société et se débrouille avec sa banque pour apporter une garantie personnelle de 8 millions de $.

    L’annonce de l’attribution de la CdM 1994 approche. 3 pays sont en concurrence : les USA, le Brésil et le Maroc.

    Le 4 juillet 1988, la FIFA donne la CdM 94 aux USA (10 votes des membres du comité exécutif, contre 7 pour le Maroc, et 2 pour le Brésil).

    Superbe victoire des USA, malgré l’amateurisme de leur candidature chaotique. Mais la suite ne va pas non plus être « a bed of roses »…

    Le président de la fédé, Werner Fricker, devient progressivement très controversé. Il a deux ennemis principaux, et pas des moindres : les médias US et la Fifa.

    Le problème de Fricker vis-à-vis des médias de sport US (du genre envahissant), selon nombre de gens qui le côtoient à l’époque, c’est qu’il repousse les médias au lieu de s’adonner au jeu habituel de la
    « porte ouverte ».

    Les médias de sport US ont toujours eu l’habitude de travailler main dans la main avec les clubs du pays (de basket, base-ball, etc.) et entretiennent des relations quasi fusionnelles avec les sportifs les plus connus, comme Michael Jordan. Si ces relations cul-et-chemise sont évidemment parfois tendues, il n’en reste pas moins que les clubs jouent le jeu de l’ouverture maximale.

    Concrètement parlant, cela signifie que les clubs laissent aux médias une grande liberté d’accès, leur accordent beaucoup interviews, les laissent assister aux entraînements, et incitent les joueurs à faire de même (avant et après les matchs).

    Tout ce que Werner Fricker n’aime pas en fait. Si on lui reconnaît une détermination sans limite, l'homme n’est guère connu son charisme et sa propension à partager des infos, même banales.

    La Fifa intervient fermement. Elle commence à en avoir marre de ce Fricker, de toutes ces difficultés financières incompréhensibles, et de ces amateurs de la fédé US, leur budget famélique, leur comportement anti-média et leurs sautes d’humeur de diva de troisième zone.

    Elle veut plus de dynamisme, plus d’ouverture, plus de professionnalisme, et exige que Fricker aient des relations normales et tolérantes avec la presse.

    Ce dernier fait des efforts, mais pas assez aux yeux de la Fifa. Les embrouilles entre Fricker et la Fifa empirent et la relation s’envenime au point de devenir impossible. Quelques mois plus tard, mi-1990, cela lui coûtera sa place à la tête de la fédé.

    Car la Fifa, à bout de patience, vient de contacter en douce un certain Alan Rothenberg (ami de Blatter, alors numéro 2 de la Fifa), un type jugé bien plus professionnel que les amateurs de la fédé peu rompus à la communication de masse (Rothenberg a déjà eu des responsabilités de haut niveau dans la NASL, aux L.A Aztecs et au foot des J.O 84).

    La Fifa veut que Rothenberg tente le passage en force pour prendre les rennes de la fédé. Sinon, prévient la Fifa, on retira la CdM aux USA et on la filera à un autre pays.
    On parle de l’Allemagne. Paul Breitner se répand dans les tabloïds, en disant que les Américains doivent abandonner leur candidature car ils n’ont que faire de ce sport (et autres amabilités).

    lien

    Bild, jamais en retard d'une surenchère dans le hype, va encore plus loin et déclare que « la CdM va très probablement être confiée à l’Allemagne ».
    Le fait que l’Allemagne vient de remporter Italie 90 injecte un gros excès de confiance dans les colonnes de certains médias allemands.

    Au lieu d’arrondir les angles et déclarer que les USA sont sur la bonne voie et toussa, le président Fricker sort l'artillerie lourde et riposte hostilement.

    La Fifa en a assez entendu de la part de Fricker, et donne alors le signal à Rothenberg de tenter sa prise de contrôle de la fédé.

    Alan Rothenberg, très expérimenté dans ce domaine du sport-politique, accepte la mission. Après une féroce campagne, il parvient à prendre le contrôle de la fédé US.

    La partie est cependant loin d’être gagnée. Parmi le staff de la fédé, peu habitué à faire les choses professionnellement, c’est avec suspicion qu’on voit ce pro du management débarquer.

    Ce pro de Rothenberg qui constate que les comptes sont pitoyables et le moral est à zéro après 6 années d’énormes problèmes financiers, de luttes perpétuelles, de bras de fer et d’emmerdes en tout genre.

    Rothenberg commence par opérer quelques changements et transferts dans le staff, tout en gardant l’ossature. Il se rend compte qu’il a du pain sur la planche.

    Il faut reconquérir tout le monde, à commencer par les puissants médias, qui ont passé les six dernières années en guerre avec son prédécesseur, et les cent précédentes à se moquer de ce « soccer ».

  • Tonton Danijel le 17/05/2010 à 17h20
    Intéressant, tes billets, Mangeur. Dommage qu'ils soient plongés sur le quatrième article dans l'ordre. Cela vaudrait peut-être le coup que la rédac en remonte quelques uns (sans commander personne) car j'ignorais tous les détails de cette candidature US et je trouve ce récit passionnant...

  • wedr2 le 18/05/2010 à 14h28
    Tonton Danijel
    jeudi 13 mai 2010 - 20h35
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    Le "crime" n'a jamais été le centre de Ginola, ce sont ses déclarations pitoyables et ridicules sur JPP et et Canto qui sont visées par cette expression.
    Ensuite Houiller imputera la défaite à Ginola mais sans utiliser ce terme.
    lien

    Moi 12 ans après, je me demande toujours lequel de ces deux types m'horripile le plus.

  • Mangeur Vasqué le 19/05/2010 à 00h50
    LA FOLLE CANDIDATURE US A LA CdM 1994 : POURQUOI ELLE CHANGEA ET SAUVA LA FACE DU FOOT US (Partie 3 / 3)

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    Ce menu frenchie-américain Saga pré-CdM 94 US en 7 couverts est gracieusement offert par Mc lien


    1) Light Apéro
    2) Fat free Amuse-gueule
    3) Low fat Hors d’oeuvre Ranch Salade
    4) Full fat Triple Burger de Résistance
    5) Jumbo Premium Crispy Mc Poulet de Bresse
    6) Reduced fat Sundae aux myrtilles sauvages
    7) Cookies au Roquefort

    Aujourd’hui (dernière partie), épisodes 6 & 7.



    6) REDUCED FAT SUNDAE AUX MYRTILLES SAUVAGES

    Fin août 1990. Après une féroce bataille, Alan Rothenberg prend les rennes de la fédération. Cet avocat californien de 40 ans bénéficie du soutien total de la Fifa, qui l’avait contacté en catastrophe dès la fin 1989 tellement les choses allaient mal.

    Comme je l’expliquais dans les 2 derniers paragraphes de l’épisode précédent, la tache de Rothenberg est colossale.

    Il doit reprendre tout à zéro, l’immense organisation nécessaire au succès de la CdM est à restructurer. Rothenberg est choqué par ce qu’il constate, le retard pris, les négligences de la fédé, l’argent envolé, tout le sidère et il pense même abandonner.

    En épluchant les comptes et le bilan des progrès accomplis par la fédé, il découvre que non seulement la fédé est en quasi faillite, mais rien de ce qui aurait pu être fait sans argent ne l’a été.

    Rothenberg parle d’une « mom-and-pop organization » ; une structure digne de la kermesse annuelle du coin organisée par « des mamans et des papas ». Bref, on est aux antipodes des exigences requises d’une CdM, qui approche vite.

    Les chantiers pressants ne manquent pas : argent à dénicher, personnel compétent à trouver, budgets à refaire, marchés à conclure avec les proprios de stades, médias à reconquérir, etc.

    Pour tout mener à bien et tout contrôler, faisant sien l’adage qui veut que l’on est jamais aussi bien servi que par soi-même, en plus de ses fonctions de président de la fédé US, Rothenberg prend la tête du Comité de la CdM. LeTellier, l’ex numéro 1 du comité, devient son adjoint.

    Le premier problème à résoudre de toute urgence est l’argent. Par le biais de la banque suisse de la Fifa, Rothenberg obtient de l’argent frais, sous forme de prêt.
    Mais à une condition : la Fifa lui fait promettre qu’un championnat national US de football 100 % pro verra bien le jour, et ce, avant le démarrage de la CdM, dès la saison 1993-1994. Rothenberg accepte,
    il n’a guère le choix (tout en sachant que cela sera hautement improbable).

    Deuxième urgence : il faut recruter du personnel professionnel. Le gros des troupes sera des volontaires (plus de 20 000), mais il faut absolument embaucher du pro. Le comité passera de quelques
    dizaines de salariés à 350 au final.

    Troisième chantier : les stades. Ils sont prêts, mais encore faut-il convaincre leurs propriétaires ou responsables de les céder pour pas cher…

    Tache des plus ingrates qui reviendra à Scott LeTellier, chargé de se taper des dizaines de milliers de kms pour négocier des deals au rabais avec des proprios méfiants : ils ne connaissent rien du foot et il faut les convaincre de prendre un risque. On est fin 1990-début 1991, et on a toujours aucune idée de ce que sera le taux de remplissage des 9 immenses stades choisis (75 000 places en moyenne).

    La plupart de ces patrons de stades ne veulent pas prendre de gros risques, le produit football est inconnu et les années de bazar et de flottement artistique à la fédé ne leur ont guère donné confiance sur la façon dont cette CdM va être vendue au grand public. Aucun média n’a encore manifesté un quelconque enthousiasme et, comme aux échecs, chacun observe ce que fait l’autre avant de bouger sa pièce.

    Les proprios de stade choisissent quasiment tous l’option sûre, « cash in hand » : un paiement forfaitaire du comité avant le tournoi (au lieu d’un % sur les entrées, qui se serait avérée bien plus payante pour eux).

    Problème épineux number 4 : les médias US. Il faut les amadouer, tache pas facile après le passage de l’ouragan Werner Fricker, qui se les ai tous mis sur le dos.

    Exit « l’esprit du vestiaire fermé à double tour », place à l’ouverture et l'esprit de partage.

    Et le terrain dans tout ça ? Effectivement, il serait tant d'y penser !
    L’équipe nationale est démobilisée et il va falloir un manager, un vrai, pour mener cette équipe de semi-pros américains au succès. Le coach John Kowalski est remercié (il avait très brièvement succédé à l’entraîneur d’Italie 90, Bob Gansler).

    En 1991, la plupart de ses joueurs jouent dans la American Professional Soccer League, un championnat US-canadien formé l’année d’avant – en fait les 2 leagues de l’Est et de l’Ouest qui ont fusionné (la APSL que la Fifa ne veut pas reconnaître comme véritable championnat de l’élite car il n’est pas 100 % pro et plusieurs équipes sont canadiennes – contre 1 aujourd’hui dans la MLS, ce que la Fifa tolère).

    Rothenberg se souvient de « l’humiliation » d’Italie 1990 et ses 3 défaites de poule (sans pour autant être un fiasco total). 1990 était la première participation US à la CdM depuis 1950, et il est absolument primordial de tout mettre en œuvre cette fois-ci pour ne pas avoir l’air ridicule devant le public US.

    Y’a du boulot… début 1991, la plupart de l’effectif américain évolue aux USA, avec 7 ou 8 qui jouent ou ont joué en Europe ou ailleurs (dont Bruce Murray -en Suisse-, Eric Eichmann – en Allemagne-, John Kerr qui joue à Boulogne sur Mer – réserviste )

    Pour éviter toute humiliation sur ses terres en 1994, il faut donc, du jour au lendemain, transformer cette équipe nationale de tiers-mondistes du foot en grande puissance. Et cela bien avant la CdM.

    L’occasion de tester les troupes se présente vite. Une compétition sérieuse se profile à l’horizon : la Gold Cup 1991 (du 28 juin au 7 juillet), équivalent de l’Euro de la zone Concacaf (8 équipes dans le tournoi final). Elle se disputera sur 2 stades de Californie.
    Rothenberg fait appel au Serbe naturalisé mexicain Bora Milutinović, libre depuis l’après Italie 90.

    Le sorcier serbe qui allait devenir « le faiseur de miracle » – the Miracle worker –, un surnom que lui donna Rothenberg en 1998 après que le Serbe et ex- joueur de D1 française devint le premier entraîneur à qualifier 4 sélections nationales differentes pour le 2ème tour d’une CdM – Mexique, 1986, Costa Rica, 1990, USA, 1994, et Nigéria, 1998 (il échouera dans sa 5ème tentative avec la Chine, à la CdM 2002).

    L’ex Monégasque opte pour la tactique commando, et isole son équipe dans un camp d’entraînement de Mission Viejo en Californie (où l’équipe US sera basée pendant 2 ans). Il imprime un rythme d’enfer pour ces joueurs peu habitués aux régimes à la dure. Eric Wynalda, le jeune buteur vedette, qui joue en Allemagne (à partir de 1992) témoigne :

    « Je téléphonais aux gars qui séjournaient dans le camp, et ils devenaient fous avec ce régime d’enfer ! Trop de matchs, trop d’entraînements, trop de pression, trop de psychologie, leur mental n’était pas à la hauteur du truc. Ils étaient claqués. Certains commençaient à péter les plombs ».

    Alexi Lalas ( lien), qui vient juste d’intégrer l’équipe nationale en mars 91 (et qui deviendra le premier Américain a évoluer en Série A, à Padoue), alors étudiant-joueur à l’Université de Rutgers raconte :

    « En 1991, je n’avais jamais joué un match professionnel de ma vie, j’étais un hippie de 21 ans et je n’avais aucune connaissance du jeu. Bora Milutinovic ne faisait pas l’unanimité dans notre groupe, certains
    le détestaient, mais en un rien de temps, il nous a transformés en joueurs professionnels, jouant avec cohésion et chacun avec sa position et ses obligations. Pour moi, ce gars est un génie ».

    La Gold Cup arrive. Et le travail de l’entraîneur serbe porte déjà visiblement ses fruits. Les USA impressionnent pour une équipe qui jouait sans grande organisation quelques mois avant.

    Les Américains remportent le tournoi en battant le Honduras aux t.a.b en finale (et signent 4 victoires sur 4 matchs avant la finale – dont une 2-0 sur le Mexique en ½). Les affluences californiennes varient grandement (de 6 000 à 41 000), mais l’intérêt commence timidement à monter.

    Hormis Bruce Murray, Eric Eichmann et John Kerr, en cet été 1991, les meilleurs de l’effectif sont :

    Tony Meola (gardien, qui 100 capes, en 18 ans), il joue à Fort Lauderdale (il a un peu joué en Angleterre la saison précédente)

    Marcelo Balboa (défenseur), il joue en Californie (il totalisera 124 capes, en 12 ans)

    Eric Wynalda (attaquant, 107 capes, 37 buts, en 10 ans – il allait jouer en Allemagne dès 1992)

    Alexi Lalas (défenseur, 96 capes, en 7 an (qui a intégré le camp de préparation en 91 mais ne joue dans aucun club – il sera le 1er américain en Serie A apres la CdM - Padoue)

    Paul Caligiuri (défenseur, 110 capes en 13 ans – il joue au Hansa Rostock en 91)

    Hugo Perez (milieu offensif / ailier, 73 capes en 10 ans – vient de passer une saison au Red Star, réserviste)

    Tony Meola est désigné meilleur joueur de la GC, et les choses démarrent plutôt bien pour l’entraîneur serbe. C

    Cela dit, les joueurs continuent à souffrir dans leur camp retranché.
    Wynalda continue :

    « Milutinovic nous faisait disputer entre 20 et 40 matchs par an ! Mais c’est l’isolation qui faisait mal aux gars. Mais on serrait les dents car on voyait bien qu'on progressait vite sous sa houlette ».



    7) COOKIES AU ROQUEFORT

    Les choses sérieuses ont démarré et le renouveau de l’équipe US est enfin lancé. Et le palmarès US enfin défloré.

    Il ne reste plus qu’à secouer les médias encore un peu mous et sceptiques, et qui demandent toujours à voir la marchandise. Rien de tel pour cela que de lancer la vente des billets.

    En 1993, nouvelle édition de la Gold Cup, au Mexique. La moitié de l’équipe US a changé. D’intéressants petits nouveaux sont apparus depuis le triomphe de la Gold Cup 91 :

    Thomas Dooley, le meilleur de l’équipe… il vient d’être découvert jouant en Allemagne, il est même champion d'Allemagne en titre quand les limiers US qui passent la planète au peigne fin le dénichent
    (milieu déf, 81 capes – joue à Kaiserslautern, champion d’Allemagne en 1991... mais il est allemand, et en 91, il se fera naturalisé US l’année suivante – père américain – et interrompra sa carrière en 93 pour rejoindre le camp d’entraînement)

    Roy Wegerle, un offensif déjà très expérimenté et qui joue au haut niveau en Angleterre (Coventry City). Il est en fait sud-africain, mais grâce à sa femme (US), il prend la nationalité US en 1991. Il sera l’un des joueurs clés de USA 94

    Joe-Max Moore, attaquant, il a intégré le groupe 92 et ne joue nulle part (cet attaquant totalisera 100 capes de 92 à 2002, 24 buts – il évoluera en Allemagne et à Everton).

    John Harkes, in a intégré le camp en 1993 (1er Américain à jouer en Premier League – mais pas le premier à jouer parmi l’élite en Angleterre –, il vient de finir 3 saisons à Sheffield Wednesday).

    Cobi Jones, milieu de terrain, il intègre le groupe en 1992 (il deviendra recordman des sélections, 164).

    Brad Friedel, idem, il a intégré la sélection en 92, il est la doublure de Tony Meola (l’expérimenté Kasey Keller aurait dû logiquement faire partie du groupe, il joue en Angleterre, mais le Serbe n’en avait pas voulu)

    Les USA atteignent la finale de la Gold Cup 93, où ils se font étriller 4-0 par le Mexique devant les 120 000 spectateurs du Stade Aztèque. Cependant, ils se bien comportés et n’ont signé que des victoires (4/4)
    Une belle performance qui va être directement a l’origine de la création de la MLS.

    Fifa ne cesse de faire pression auprès de Rothenberg pour faire redémarrer un championnat national 100 % US.
    Faut dire que Rothenberg leur avait promis… puis s’était quelque peu rétracté après avoir réalisé l’ampleur du retard à sa prise de contrôle de la fédé.

    En 1993, la vente des billets marchant bien, il se sert de l’argent généré par le succès commercial (vente qui bat toutes les espérances) pour payer des spécialistes chargés de constituer un business plan et structurer un vrai grand championnat national : la Major League Soccer (ce championnat débutera en 1996 avec 10 équipes – il en a 16 aujourd’hui, 15 US et 1 canadienne).

    L’argent du succès de la CdM servira en partie à faire démarrer la MLS.
    Les médias sont enfin conquis… mais pas tous. ESPN, detenteur des droits de diffusion aux USA traîne toujours les pieds…

    Un fait qui témoigne de cette réticence des médias : 10 jours avant le début de la CdM, ESPN n’a pas du tout prévu de diffuser tous les match en direct !
    Il fallut quelqu’un pour insister en leur rappelant que s’ils ne diffusaient pas tous les matchs en direct, ils perdraient une forte partie de leur audience hispanique, qui regarderaient les matchs sur des chaînes en espagnol (cette réticence peut en partie s’expliquer par le fait que l’heure de programmation des matchs avaient été décidé largement pour se caler sur l’Europe, et non pas le public américain, qui dut se farcir des matchs en plein cagnard à 2 heures de l’aprèm).

    Puis la CdM commence. Les médias tiennent à ce que les USA ne se ridiculisent pas. Pour le staff et les joueurs, cette CdM, il faut la réussir sur le terrain. Roy Wegerle, cadre de l’equipe, parle de moment vital
    « do or die » pour le football aux US, comme le témoigne cet article de journal US de juin 94.

    lien

    Extrait : « Everything is at stake. This is do or die for the sport in this country, I think »

    Tout en est jeu. Ça passe ou ça casse. L’objectif : sortir de la poule. Ce qui ne lui pas arrivé depuis 1930…

    Ça passera, les USA feront une bonne CdM.

    Lors du premier match contre la Suisse, quand Wynalda marque le but égalisateur (1-1), Andrès Cantor, qui vit alors aux USA et travaille pour des chaînes US, se fait connaître du grand public US avec son fameux "GOOOOOOOOOOLLLLLLLLL" interminable, il en perd la voix…

    Il devient célèbre et apparaît dans les plus grands talk shows US.
    Les USA battent la Colombie, perdent 1-0 contre la Colombie et se qualifient pour les 8èmes (éliminés par le Brésil, 1-0).

    Après la CdM, les joueurs américains deviennent des vedettes, ceux qui ont de marrantes coupes de cheveux sont reconnus partout… (surtout Cobi Jones, Alexi Lalas, Marcelo Balboa et Tony Meola).

    Cette CdM ne fut pas qu’un tournant pour le foot aux USA, elle changea la dynamique de la CdM. On passa d’un tournoi au budget et recettes en millions de $, à un évènement bien plus important, où les sommes évoquées l’étaient en milliards de $. Le foot biz’ allait pénétré la CdM.

    Par exemple, cette CdM fut la première où le nom des joueurs apparaissaient sur les maillots des joueurs (la TV US avait insisté pour cela). Ce gimmick allait être adopté par pas mal de grands championnats à travers le monde, avec d'énormes répercussions financières.

    Les effets aux USA furent énormes et durables : la MLS se créa et se porte relativement bien (elle vient de commencer sa 15ème saison – de début avril à novembre), et aujourd’hui les USA est l’un des pays où l’on peut voir le plus de foot à la TV, avec 4 chaînes foot 24/7 (du monde entier).

    Les USA se sont qualifiés pour 4 CdM de suite après USA 94, et plus d’une centaine de pros US jouent à travers le monde (6 internationaux du groupe des 30 jouent en Premier League, et 1 en D2 anglaise).

    Et les USA sont de nouveau candidat à une CdM, la 2018 et/ou la 2022. Cette CdM qui a sauvé leur football, leur « soccer » qui était totalement en friche y'a à peine 15 ans.

La revue des Cahiers du football