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Pas de Suisse dans les idées

La jeune garde suisse a malmené les grognards français au cours d'un match qui a refusé de rendre un verdict. Les Bleus doivent maintenant espérer que le couperet de mercredi ne leur tombe pas dessus.
le 10 Oct 2005

 

Il est écrit que jamais la France ne se qualifiera facilement pour une phase finale de Coupe du monde. Comme en 1977, 1981 et 1985, tout va donc se jouer lors du tout dernier match – sauf qu’à l’époque, il n’y avait pas de barrages et qu’une victoire suffisait. À l’issue d’une rencontre où ils ont été ballottés dans tous les sens avant de mener au score puis de se faire rejoindre, les Bleus se retrouvent avec aussi peu de certitudes qu’il y a six mois. Reste maintenant à espérer que ces Suisses brillants ne gagnent pas en Irlande. Reste aussi à battre Chypre pour ne pas revivre le cauchemar de 1993.

Le match
À quand faut-il remonter pour voir une équipe de France aussi dépassée par les événements qu'elle le fut pendant les trente premières minutes? À la deuxième mi-temps du match contre la Croatie à l’Euro, ou à Danemark-France de 2002 en Corée, sans doute... Face à des Suisses très déterminés, mais heureusement pas transcendants dans leur dernier geste, les Bleus ont passé l'essentiel de la première mi-temps à perdre le ballon et à regarder passer les trains: sur les côtés, Dhorasoo et Malouda perdent trop vite le ballon et ne parviennent pas à prêter main-forte à un entrejeu dépassé, ni à alimenter un Wiltord à contre-emploi qui s'échine en vain sur des passes en profondeur totalement inutiles. La titularisation du Parisien à droite apparaît comme une erreur tactique, mais on remarque surtout l'incapacité de la colonne vertébrale Thuram-Vieira-Zidane à remettre l'équipe dans le bon sens, alors que les Suisses, qui ne sont pas attaqués jusqu’aux trente-cinq mètres, pavent leurs boulevards de bonnes intentions et d'attaques bien menées – mais mal conclues.
Ils baissent cependant de rythme en fin de première période et permettent à leurs adversaires de développer des mouvements intéressants, ou du moins à améliorer sensiblement la conservation de balle – même si les combinaisons sont encore loin de percer le coffre et que les occasions restent virtuelles. Wiltord, et Zidane tentent ainsi un une-deux à l'entrée de la surface (34e), mais l’absence d’un véritable attaquant de pointe se fait encore sentir, notamment quand Wiltord traverse la largeur de la défense helvète sans trouver d'autre solution qu'un tir contré (39e).

C'est justement la rentrée de Cissé, à la place de Dhorasoo, qui s'avère décisive après la pause. La première occasion franche de l’Arlésien (52e), assez semblable au but d'Henry contre la Côte-d’Ivoire, suffit pour donner à son équipe un avantage qu'une entame plus convaincante a laissé espérer, en dépit d'une belle occasion ratée de la tête par Senderos sur corner (49e). Si les locaux n'abdiquent pas et continuent de jouer tambour battant, les débats s'équilibrent, les Tricolores montrent un bien meilleur visage et parviennent à inquiéter plus régulièrement Zuberbühler. Ils obtiennent des séries de coups de pied arrêtés, Vieira et Makelele reviennent aux affaires et les occasions sont plus franches. Hormis une tête de Gygax dans les bras de Coupet (65e), les Rouges sont bien maîtrisés par l'arrière-garde (retour de Gallas sur Barnetta, 54e) et ce sont les Français qui alimentent les ralentis avec une frappe croisée de Cissé (72e) et une tête de Boumsong sur corner (73e). Mais alors que l'on n'a plus vu les Suisses en position réellement favorable depuis longtemps, un coup franc lointain de Magnin, malencontreusement dévié par Thuram, trompe Coupet (80e). Logique au vu de l'ensemble du match, mais rageant compte tenu du rapport de forces à ce moment-là. La fin de la rencontre indique que les confédérés en ont encore sous la semelle, avec en particulier un nouveau coup franc de Magnin dont la trajectoire abouti heureusement sur Coupet (88e), mais paradoxalement, ce sont Wiltord (percée et tir au ras du poteau, 86e) et Zidane qui font frissonner Berne (frappe du gauche qui oblige le gardien à une parade délicate, 90e).


La nalyse
Les pessimistes pourront aisément élargir les constats d'une première mi-temps ratée à l'ensemble de la prestation des Bleus, en soulignant les déficiences des cadres, en déplorant les choix tactiques du sélectionneur ou en stigmatisant le vieillissement de cette équipe de revenants… Ce serait faire peu de cas de la qualité du jeu adverse, en particulier du volontarisme des milieux et des latéraux. Car depuis le Suisse-France d'août 2003 (voir Le gruyère avait des trous), cette jeune sélection qui prépare "son" Euro 2008 a considérablement progressé au contact des championnats étrangers.
En préservant la virginité du score à la pause, les Français avaient cependant assuré l'essentiel, avant de se reprendre nettement au cours d'une seconde période globalement à leur avantage. Comme à Tel-Aviv, les Bleus peuvent regretter de ne pas avoir su faire la différence au moment où ils retrouvaient une emprise... Mais aux absences de Trezeguet et Henry se sont ajoutées les pannes d'essence de Zidane, Vieira et Thuram, symbolisant l'état incertain de cette sélection qui, pour pouvoir compter sur ces valeurs sûres, doit en disposer au meilleur de leur forme. Quelle que soit l'issue de ces éliminatoires, on pressent l'ampleur des problèmes qui vont se poser au sélectionneur pour définir son projet...


Les gars
Sollicité en début de match, Coupet a su rester concentré et vigilant toute la partie, avec notamment une belle sortie devant Frei (29e) et des interventions aériennes précieuses en deuxième période.
Parfois débordé derrière, Réveillère est monté et a tenté de percer à droite plutôt que de centrer de loin, ce qui était judicieux vu le manque d’impact de l’attaque française en première mi-temps. Plusieurs gestes techniques et défensifs remarquables ont confirmé qu'il était résolument entré en concurrence avec Sagnol. Le bilan est assez analogue pour Gallas : présent et tranchant derrière, il est une des rares Bleus a avoir remporté un nombre significatif de duels, sans réussir a être suffisamment précis en position offensive: ses combinaisons avec Zidane et Malouda n’ont pas très heureuses.
Pas très à l’aise en début de match, handicapé par une condition physique incertaine, Thuram a ensuite participé à la meilleure neutralisation des attaquants suisses en deuxième mi-temps, sans vraiment améliorer la qualité de la relance. Boumsong s'est avéré relativement sûr, son impact athlétique compensant son déficit initial face à la vivacité des Rouges, surtout après que l'ensemble du bloc défensif eut resserré les rangs.

Anonyme, voire inquiétant en début de match, plus accrocheur ensuite, Vieira a essayé de combiner avec Zidane dans l’axe sans grand succès. On n'en finit pas de se poser des questions sur son rendement en sélection. Makelele s’est d'abord montré très nerveux, flirtant même dangereusement avec le carton rouge. Il a récupéré plus de ballons ensuite, sans résoudre l'impuissance de l'entrejeu français.
Ce qu'il a eu à faire, Zidane l'a bien fait, mais ce fut peu : asphyxié par l’organisation du milieu suisse, il a été sevré de ballons – même s'il les a bonifiés. Il a manqué de synchronisation avec Malouda, Wiltord et Dhorasoo, avant d'être beaucoup trop juste physiquement pour rivaliser dans les duels. Comme à Dublin, Dhorasoo a semblé en-dedans, faisant insuffisamment valoir ses qualités de percussion et manquant de créativité avec un jeu de passes sans grande imagination. Dans un match comme celui-là, il aurait été plus utile en tant qu'alternative à Zidane quand celui-ci n’avançait plus.

Isolé en pointe et lui aussi battu dans les confrontations directes, Wiltord n’a rien pu faire de bon en première mi-temps. La rentrée de Cissé l’a rendu plus utile: il a tiré de bons corners et failli marquer en fin de match. Très actif et combatif sur le flanc gauche, Malouda a un peu gâché cette bonne impression avec des maladresses trop nombreuses (envoyant par exemple un coup franc dangereux directement dans les Vosges).
Pour sa première occasion à la 52e, Cissé a réussi un passage en force entre Muller et Zuberbuhler et marqué avec l’aide du poteau, manquant de récidiver dix minutes plus tard après une nouvelle pénétration et un tir croisé sur lequel Züberbuhler a brillé. Agaçant quand il comment de bêtes erreurs de placement ou marche plutôt que d’aller au pressing à un quart d’heure de la fin, mais il a rempli son contrat.


Les observations en vrac
> Le problème avec les vieilles stars, c'est qu'elles sont déjà épuisées en octobre.
> L’équipe de France a encore joué tout en bleu, il y a rupture de stock de chaussettes rouges?
> Domenech, content de lui à la fin de la rencontre : "Depuis le début, j’ai dit que tout se jouerait lors du dernier match". Passe quand même un coup de fil à Gérard, à Lyon, il a sûrement deux-trois conseils à te donner.
> Le Cameroun est éliminé par un match nul à domicile après avoir battu la Côte d’Ivoire à l’extérieur. Prière de ne pas s’en inspirer.
> Les annonces en Allemand dans le stade, c’est pour se mettre dans l’ambiance de l’été prochain?
> Cissé n'a pas profité de son inactivité à Liverpool pour apprendre la règle du hors-jeu.
> Surnommé "Zubi", le gardien suisse n'a pas tenu toutes ses promesses.


Le match de TF1
20h42. Gilardi parle déjà tactique : les Bleus mettront-ils la main sur le cœur?
20h43. Thiriez-Escalettes à l’image pendant les hymnes, avec Thuram et Domenech au doublage son.
20h50. "Makelele, le roi de la faute tactique". Wenger commence à régler ses comptes avec Chelsea.
20h53. Larqué condamne Malouda à l'isolement, mais le Lyonnais s'évade.
20h56. Troisième hors-jeu mal évalué par Larqué et Wenger. Le réalisateur va se faire passer un savon.
20h57. Poursuite de la vendetta: Wenger trouve que Makelele n'a "pas volé" son carton jaune.
21h05. Gilardi relaie les propos de Domenech, des fois que les Bleus regardent TF1. Encore un qui veut postuler comme chef de presse à la Fédération.
21h05. "On est très contracté, très tendu côté français", jubile Larqué.
21h08. JML rend un hommage discret à Thierry Roland en confondant Boumsong et Gallas, pourtant sur l’aile gauche.
21h28. Gilardi: "Domenech a privilégié l’intelligence tactique de Wiltord à la vitesse de Cissé". Pas très sympa pour les jambes de l'un et le ciboulot de l'autre.
21h43. Mme Domenech vante les mérites de TPS à la mi-temps. TPS pour Tu Perds en Suisse?
22h10. Larqué demande à Wenger de conseiller les Bleus, mais celui-ci est interrompu par une attaque suisse.
22h29 : "Tout le monde est crispé", déclare Larqué sur un ton complètement détendu.

Réactions

  • ouais.super le 10/10/2005 à 20h13
    C'est rare, mais là je partage à peu près 100% la nalyse des CdF.

    Je sais pas si c'est moi qui me bonifie dans la nalyse, ou les CdF qui chutent dangereusement...

    Sinon j'ajouterai comme certain que j'ai eu l'impression de voir une vraie différence d'engagement entre les deux équipes, ce qui a donné l'illusion d'une différence de niveau nette en faveur des helvètes. Comme l'a dit jessépluki, les français donnent l'impression d'attendre que ça passe, en comptant sur un exploit venant de l'un d'entre eux (sachant qu'ils sont tous individuellement plutôt très bons) sur un coup du sort favorable (genre le but de Cissé, finalement).

    Et puis, oui, j'ai moi aussi de plus en plus de mal avec Domenech. J'aurais fait rentrer Govou à droite beaucoup plus tôt, sortir Zidane le carbonisé à la 75ème, et surtout, surtout, j'aurais pas sorti une ânerie aussi monumentale que :
    "Je l'avais dit dès le début qu'on se qualifierait au dernier match. Y'en a qui rigolaient à l'époque, maintenant ils rigolent moins.". Hallucinant de connerie !
    Je crois que le fond de sa pensée était :
    "Je l'avais dit dès le début qu'étant complètement incompétent à ce niveau, il faudrait une réussite incroyable pour arriver à se qualifier avant le dernier match".

    Quant à ceux "qui rigolaient et qui rigolent moins", franchement, je vois pas de qui il s'agit. Je ne vois que des gens qui ne rigolaient déjà pas à la base, et qui maintenant sanglotent.

    Etant de ceux qui pensaient qu'il fallait donner sa chance à Domenech à l'époque de sa nomination, je pense désormais qu'il faut vite la lui reprendre avant qu'il la gâche complètement.


    PS : C'est pas la femme de Domenech qui vends TPS, si ?


  • theviking le 10/10/2005 à 21h44
    En tout cas par superstition, je préfère qu'on se qualifie au dernier match en ayant galéré avant, en général, ça se passe mieux qu'en survolant les qualifs...

  • houbahouba le 11/10/2005 à 10h53
    Mais quelle pouvait être la marge de manœuvre de Domenech lors de sa prise de fonction ?

    Après le fiasco de l'Euro, le départ de bon nombre de cadres déjà là en 2002, avait-il d'autres solutions que d'intégrer des jeunes ?
    Il n'appelle plus Sylvestre mais qui aurait voulu de lui après son Euro au Portugal, il se passe de Pirès mais souvenons-nous que le pauvre Robert n'était pas à son top au début de la saison dernière.
    Ajoutons à cela quelques déclarations malheureuses des uns et des autres (sélectionneur compris) et on obtient le cocktail parfait pour rendre difficile une qualification a priori facile.

    Et lorsque Zizou dit "je reviens" peut-il faire autrement que l'aligner dans l'équipe ?

    On a tous une idée sur ce que devrait être l'EDF, sur ceux qui devraient y jouer ou pas, dans quelle organisation, etc... lien

    Quant à la compétence de Raymond, elle fluctue selon les résultats. Gérard Houiller, sélectionneur du fiasco de 93, a montré depuis avec Liverpool qu'il n'était pas si incompétent que cela.

    Mais à partir du moment où on a choisi Domenech, tout ça n'a plus d'importance , c'est lui qui a les clés du camion, si on va dans le mur il en sera le premier responsable (pas le seul mais le premier). C'est la fonction qui veut ça.

    Mercredi soir on saura si la France regarde le WeltmeisterSchaft à la télé ou pas. Et selon l'issue on aura tout le temps de refaire l'histoire.

    Pour ceux qui écoutent (ou regardent ) "On refait le match" sur RTL-LCI avec Saccomano et ses copains, les déboires de l'EDF sont une bénédiction car on y atteint des sommets de mauvaise foi et de taillade en tous genres. Hier Tapie était l'invité ; Nanard avec son bon sens a remis Pascal Praud à sa place.

    Praud disait que si la France allait à la CM, Domenech ne devait pas rester car il n'était pas l'homme de la situation.

    Nanard, avouant qu'il avait viré pas mal d'entraîneurs, a souligné que si on commençait à virer ceux qui atteignait leurs objectifs le Président de la FFF était vraiment fou et qu'on pouvait lui passer une camisole !

    PS : pour ceux qui veulent voir Mme Domenech, il suffit de regarder le dimanche soir sur M6 "100% Foot" c'est elle l'animatrice.

La revue des Cahiers du football