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Coupe de France : Auxerre sacré, Paris déchu

Le PSG a donc enterré sous la pelouse du Stade de France sa dernière occasion de sauver sa saison, au terme d'un match assez exemplaire du mandat de Luis Fernandez. Le constat est évidemment inverse pour les Auxerrois…
Auteur : Pierre Martini et associés le 2 Juin 2003

 

La nalyse La première mi-temps fut pourtant très nettement maîtrisée par les Parisiens sur le plan tactique, les attaquants évitant efficacement de se confronter à la brillante charnière centrale auxerroise, les milieux jouant dans les intervalles et dans le dos de leurs homologues. Avec un moindre déchet technique, une mise en place défensive sans défaut et une grinta supérieure, cette domination donna lieu à de jolis mouvements et fut logiquement récompensée d'un avantage au score à la pause qui aurait même pu être plus important. Mais au retour des vestiaires, les Parisiens oublièrent tout simplement de jouer, attendant on ne sait quoi, laissant leurs adversaires venir... La crainte du jeu de contre des Blancs pouvait justifier cet attentisme, à condition qu'ils placent, de temps à autre, quelques contre-attaques, ce qui ne se produisit pas. Faute de consolider leur avantage, ils s'exposèrent aux aléas du jeu… Le plus majeur de ces impondérables fut évidemment l'expulsion de Hugo Leal, certes plutôt sévère, mais qui a moins changé le rapport de force que réveillé les hommes de Guy Roux, lequel, surtout, en profita pour effectuer des changements tactiques judicieux (entrée de Benjani pour épauler Cissé, utilisation pleine des ailes par Akale et Kapo). C'en était fini des mauvaises inspirations auxerroises, de la nervosité des coéquipiers de Faye et de l'apparente mainmise tactique parisienne. La reprise de Cissé sur une superbe ouverture de Radet étrenna un dernier quart d'heure qui devait livrer la vérité de cette rencontre — et lui donner enfin un caractère spectaculaire. Llacer manqua l'occasion d'écrire le scénario improbable d'une victoire sur sa reprise du gauche, trop croisée, avant que Boumsong ne vînt donner d'un but de renard à l'AJA sa troisième Coupe de France.

Une France moderne, ouverte et dynamique.
Paris : la valse aux adieux En étant cruel, on dira que Luis Fernandez, qui se vantait à la mi-temps de ses choix tactiques au micro de TF1, a montré qu'il ne pouvait pas avoir plus d'une idée par match. Son équipe, à son image, fut au Stade de France aussi dépourvue d'imagination, de maîtrise et de capacité d'adaptation qu'elle l'a été pendant deux saisons. Triste fin de carrière parisienne pour Ronaldinho, coupé de ses coéquipiers sur le flanc gauche, incapable cette fois de sortir une action d'exception pour sauver une nouvelle fois son équipe. Au moins son bilan ne sera-t-il pas rehaussé d'un éclat trompeur, coupant court à une nostalgie que les supporters n'auraient pas manqué de ressentir rétrospectivement, oubliant la globalité de l'échec (voir Fernandez maquille son bilan). 4e puis 11e du championnat, le PSG de Fernandez-le-retour c'est zéro titre, des conflits internes et externes à répétition, un vrai gâchis au niveau de l'effectif — à commencer par la sous-utilisation de Ronaldinho — un anonymat européen quasi total, des choix tactiques incompréhensibles, un appauvrissement financier et un avenir sportif plombé. Même les satisfactions liées au recrutement ne pourront être exploitées autrement que par des ventes (Heinze, Pochettino?). Le baume des victoires contre l'OM montre bien la vanité de l'antagonisme entre les deux clubs face aux véritables enjeux. Il aurait été ironique que Laurent Perpère sauve son propre bilan d'un titre lors du dernier acte de sa présidence. Lui aussi sort par la petite porte, sans la moindre consolation. Auxerre : le livre du rire et de l'oubli Avec un match pris à l'envers durant la majorité de son déroulement, les Auxerrois peuvent évidemment se réjouir d'un tel dénouement. On retiendra la victoire tactique de Guy Roux dans la dernière demi-heure, mais les hommes clés de cette victoire racontent aussi cette histoire heureuse à leur façon. Djibril Cissé, dramatiquement isolé et privé de ballons a frappé sur le plus exploitable d'entre eux, à la manière — magistrale — du grand buteur qu'il veut devenir. Auteur de cette ouverture que l'on qualifiera de lumineuse selon le cliché en vigueur, Johan Radet est l'un des anonymes de cet effectif qui aura beaucoup péché par ses stars. Après 30 matches de L1 disputé comme titulaire cette saison, sa septième à Auxerre, ce défenseur de 26 ans a montré qu'il pouvait évoluer à un très haut niveau dans un match à gros enjeu, ne se contentant pas de cet éclair. Enfin, Jean-Alain Boumsong, frustré par une introduction en équipe de France qui tarde et par ses envies quitter l'Yonne, a clos le score en étant deux fois dans le coup de l'action décisive… Pour les Auxerrois, il s'agissait également de sauver une saison marquée par les déceptions européennes et un classement final en championnat qui ne leur ouvrait que la Coupe Intertoto. On a beaucoup glosé, Guy Roux en tête, sur la valeur réelle de ce groupe constellé de futures étoiles qui risquait de ne laisser d'autre trace de son passage que quelques transferts juteux. En inscrivant une nouvelle ligne au palmarès de leur club, ils ont parfaitement rétabli la situation, et quelques-uns d'entre eux y ont peut-être gagné un bon de sortie. La Coupe de France va bien à l'AJA et à son entraîneur, tous trois témoignant d'un âge du football qui ne veut pas disparaître complètement… Le match de TF1 Parmi les à-côtés de la rencontre, on aura noté la remarquable insistance mise par Jean-Michel Larqué à illustrer notre récente étude (Qu'est-ce qu'il y a dans le Larqué?). Il aura cette fois été bien secondé par Thierry Roland dans le lynchage de sa tête de Turc du jour, Olivier Kapo, mené avec une insistance absolument lamentable (quand bien même son match fut effectivement en deçà de ce que l'on peut attendre de lui), et avec une hypocrisie extraordinaire, puisqu'il ne s'agissait ni plus ni moins que de relayer la campagne de Guy Roux en suggérant — sans jamais le dire — que le joueur était perturbé par l'annonce du désir du PSG de le recruter… Exemple (33e minute, alors que Kapo effectue un débordement volontaire dans le couloir gauche, après une longue période d'inertie de son équipe) : JML : "Isolé, isolé, il peut rien faire Thierry, il va s'isoler, il est à l'envers pour l'instant Kapo, il est à l'envers et la touche est parisienne. Oui, il est à l'envers". TR : "Il n'arrive pas du tout à s'en sortir Kapo, on n'a l'impression qu'il n'est pas bien dans ses baskets, qu'il n'a pas sa tête à lui et qu'il choisit toujours la mauvaise solution". Parmi les autres soutiens "politiques", on aura remarqué l'absolue déférence des équipes de TF1 à l'égard de Jean-Pierre Raffarin (et l'effarante connerie démagogique de ce dernier), ainsi que le soutien plus masqué à Michel Vautrot, aux prises avec une partie du corps arbitral. Si l'on ajoute les différentes formes de copinage ayant ponctué la retransmission, on comprend à quel point notre duo de commentateurs tire bénéfice de sa position. Au service des sports de TF1, on suce plus et mieux qu'à Nice People. Les observations Chirac absent, Raffarin en retard : le pouvoir a peur des sifflets du Stade de France? "Okaaaay" : Bertrand Layec était doublé par Christian Clavier. Hugo Leal peut marquer par temps clair. Il faut interdire les panneaux publicitaires lumineux, ça donne des crises d'épilepsie à Mexès. L'entrée de Llacer, c'était dans l'espoir de finir à neuf? Record battu pour Guy Roux avec trente-cinq interviewes, quatre polémiques et sept vannes vicieuses en une semaine. LE BRÉVIAIRE DE POCHE gare au Garille "C'est en compagnie de Diana, son épouse, et de Francis Garille, que Vahid Halilhodzic a observé sa nouvelle équipe" (L'Équipe). trop tard (1) Laurent Perpère (L'Équipe) : "Cette expulsion, je la trouve sévère mais on me dit que c'est le football". Dommage qu'on ne t'ait pas dit avant ce qu'est le football. trop tard (2) Luis Fernandez : "Je n'ai pas d'avenir pour l'instant". Regarde derrière toi. allez, une dernière petite pour la route Luis Fernandez (L'Équipe) : "Il y a eu une grosse équipe du PSG. On a eu la maîtrise, on a fait de bonnes choses, avec de la qualité".

Réactions

  • Gilliatt le malin le 02/06/2003 à 15h58
    A propos des incidents, j’ai beaucoup d’interrogations (j’étais en tribune Est, porte G, donc plus près des Auxerrois que du virage Sud, même si notre tribune était quand même à 75% parisienne. J’ai donc suivi cela d’assez loin)
    1)Est-ce dû uniquement, ou principalement à la tactique « diviser pour mieux régner » utilisée par Luis et qui a scindé Auteuil et Boulogne cette saison entre pro et anti-Luis ?
    2)J’ai lu qu’il y avait déjà eu des affrontements lors d’AJA-PSG entre Auteuil et Boulogne. Quelqu’un sait la raison ?
    3) Suppdebastille, tu parlais de bagarres entre Auteuil et les « indés » de Boulogne (c-a-d les décérébrés de R1, si je ne me trompe, exact ?). Cet affrontement ne concerne-t-il que cette partie de Boulogne, ou va –t-on assister à une nouvelle guerre des kops l’année prochaine. (Si c’est ça, je prend un abo à Gerland, moi, je vous préviens…)
    4) Est-ce pour cette raison que que virage sud n’arborait que des banderoles « boulonnaises » ? Si oui, je trouve ça bien triste d’avoir laissé le monopole de l’animation du virage sud au seul kop Boulogne.

    Enfin, vu juste au moment du but de Boumsong : 2 rangs + bas, un supp’ auxerrois exulte avant de prendre un grand coup de pompe d’un « supp » du PSG juste au-dessus de lui. L’Ajaïste se défend « c’est le foot ! » , ce à quoi mon très distingué collègue répond par des non moins distingués « Casse-toi paysan, fils de p… », avant de se casser ( !) , lui, son pote –lui aussi agressif et agresseur - et leurs copines respectives. Au coup de sifflet final, plusieurs témoins –dont moi -(pro-PSG) de la scène vont serrer la main de l’agressé, histoire d’essayer de redresser l’image du supp’ de base de Paris, mais j’ai bien peur que le mal est fait .
    Alors, plusieurs sentiments me viennent à l’esprit : 1 ) le regret de ne pas être intervenu (mais franchement, vu le gabarit des agresseurs et le mien, j’ai flippé un peu) 2) que-va-t-il penser, ce gars, de retour chez lui ?
    Je ne pense pas qu’il avait une haut opinion du PSG, mais là…c'est franchement dégoutant tout ça. Je n'avais jamais eu honte encore des agissements des supps de Paris, considérant que je n'avais rien en commun avec eux, mais là de voir un mec avec le même maillot que le mien, avec qui j'ai chanté les mêmes slogans, dans la même tribune, se comporter comme une brute avinée (désolé pour l'analyse introspective à 2 balles!!!), ça m'a vraiment fait honte. 3) j’avais déjà tendance à considérer de loin toutes ces histoires de mastres / ultras / hools, mais là, c’est clair, ma vie , c’est pas ça. Ca ne remet pas en cause mon amour du club, j’aime toujours la phrase de B. Shankley* , mais j’apprends à m’en détacher.


    Sinon, pour le prono de la LDC, personne n’a gagné. Le plus proche est Guilmour, qui avait prévu 1-0 pour Milan. Et non, sieur Aroner, ton prono n’est pas recevable ;-)
    ----
    * »Le football n’est pas une question de vie ou de mort. C’est quelque chose de bien plus important que cela. » (Je paraphrase, mais bon…)




  • rosebaby le 02/06/2003 à 16h19
    Je cite :
    "Jean-Pierre Raffarin (et l'effarante connerie démagogique de ce dernier)"

    J'avoue que de tout le match c'est ce qui m'a le plus choque ....
    Etant a l'etranger je ne suis pas habitue aux raffarinades.

    Mais faut pas deconner, ce mec a tout a fait le profile pour presenter telefoot ... par contre 1er ministre ... ca fait peur.


  • baygonsec le 02/06/2003 à 16h22
    je ne pense pas que ça ait grand chose à voir avec Luis, Gilliatt, même si ça a pu contribuer... Mais les raisons sont à mon avis bien plus profondes.
    Sinon, ton récit fait peur...

  • suppdebastille le 02/06/2003 à 16h24
    Gilliat, je vais essayer de répondre à tes questions d'apres les qq elements que j'ai.
    Tout d'abord , je ne pense pas que l'attitude de Luis y soit pour qq chose là dedans , l'attitude de Luis a généré des divergences d 'opinion, c est clair mais rien à mon avis qui ne justifie ces bastons.
    Les incidents Auteuil - Boulogne ont commencé la semaine dernière à Auxerre, d'apres ce que j'ai pu lire et/ou entendre, à Auxerre les "indé" sont descendus du bloc haut de la tribune pour agresser les tigris en dessous.
    La haine des fachos pour la tribune Auteuil n est pas nouvelle, les fachos estiment représenter les supps historiques parisiens et à ce titre être garants d'un certain esprit.
    En 2002 entre les 2 tours des présidentielles, ils étaient venus avant le début d'un match au Parc face à l'entrée d'Auteuil défier le VA aux cris de "Jean Marie président".
    Là où les choses se compliquent c est qu'apparemment à Auxerre les Boulogne Boys auraient fait preuve d'une "certaine neutralité", ce qui d'ailleurs est assez étonnant car 1 semaine avant au Parc les BB85 avaient déployé une banderole souhaitant bon anniversaire aux tigris.
    La baston de samedi soir a démarré lorsque Auteuil a voulu déployer sa banderole.
    On n'assiste pas aujourd hui à un affrontement Boulogne - Auteuil mais je pense en effet qu'il y a danger d'embrasement et que ce point semble tres prioritaire à traiter pour nos dirigeants.

    Pour finir sur une note plus optimiste par rapport à la scène lamentable à laquelle tu as assisté, j'ai une scène plus positive.
    Lors des buts Auxerrois, certains spectateurs placés dans la partie VIP du virage Sud ( c est vrai que ca fait un peu bizarre des VIP dans les virages) ont ostensiblement montré leur joie et ils n'ont pas eu de problemes particuliers.

  • plumitif le 02/06/2003 à 16h28
    Luis, entraîneur efficace à temps partiel, cela s'est encore vu samedi soir. Malgré un Ronnie allant s'empaler sur Radet (qu'est ce qui empêchait le rebelle de se recentrer ?) et un Pédron dramatiquement transparent, le PSG de la première mi-temps ressemblait à l'équipe qu'elle aurait du être cette saison. Après le Luis a fait du Luis en faisant reculer tout le monde. C'est sûr que l'aléas Leal a été déterminant. Mais en faisant rentrer Benjani, Roux avait enfin mis du liant dans une équipe où on se passe le ballon comme à la cour de récré, parce que sinon t'es trop perso. Que Roux en deux ou trois saisons n'ait pas réussi à leur apprendre à jouer ensemble symbolise son statut de papy (un de mes confrères a été témoin du bord de la touche d'une engueulade carabinée de Fadiga à Roux lors d'OM-Auxerre). Maintenant Guy Roux fait de l'élevage de pur sang, tant pis s'ils ne jouent pas ensemble du moment que chacun d'entre eux rapportent un max...

  • gb13 le 02/06/2003 à 16h30
    Gilliat tu te rapproches de Lyon ... et donc de Marseille.
    116€ l'abo, ça te dis ???

  • plumitif le 02/06/2003 à 16h32
    rapporte un max...

  • baygonsec le 02/06/2003 à 16h39
    105 € à Gerland, et t'es sûr de voir la LDC ;-))

  • El lolo le 02/06/2003 à 16h48
    116€ au Vél' et t'es sur d'avoir de l'ambiance, con !

  • baygonsec le 02/06/2003 à 16h59
    là bas aussi vous vous battez entre vous ? ;-))

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