Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Coupe de France : Auxerre sacré, Paris déchu

Le PSG a donc enterré sous la pelouse du Stade de France sa dernière occasion de sauver sa saison, au terme d'un match assez exemplaire du mandat de Luis Fernandez. Le constat est évidemment inverse pour les Auxerrois…
Auteur : Pierre Martini et associés le 2 Juin 2003

 

La nalyse La première mi-temps fut pourtant très nettement maîtrisée par les Parisiens sur le plan tactique, les attaquants évitant efficacement de se confronter à la brillante charnière centrale auxerroise, les milieux jouant dans les intervalles et dans le dos de leurs homologues. Avec un moindre déchet technique, une mise en place défensive sans défaut et une grinta supérieure, cette domination donna lieu à de jolis mouvements et fut logiquement récompensée d'un avantage au score à la pause qui aurait même pu être plus important. Mais au retour des vestiaires, les Parisiens oublièrent tout simplement de jouer, attendant on ne sait quoi, laissant leurs adversaires venir... La crainte du jeu de contre des Blancs pouvait justifier cet attentisme, à condition qu'ils placent, de temps à autre, quelques contre-attaques, ce qui ne se produisit pas. Faute de consolider leur avantage, ils s'exposèrent aux aléas du jeu… Le plus majeur de ces impondérables fut évidemment l'expulsion de Hugo Leal, certes plutôt sévère, mais qui a moins changé le rapport de force que réveillé les hommes de Guy Roux, lequel, surtout, en profita pour effectuer des changements tactiques judicieux (entrée de Benjani pour épauler Cissé, utilisation pleine des ailes par Akale et Kapo). C'en était fini des mauvaises inspirations auxerroises, de la nervosité des coéquipiers de Faye et de l'apparente mainmise tactique parisienne. La reprise de Cissé sur une superbe ouverture de Radet étrenna un dernier quart d'heure qui devait livrer la vérité de cette rencontre — et lui donner enfin un caractère spectaculaire. Llacer manqua l'occasion d'écrire le scénario improbable d'une victoire sur sa reprise du gauche, trop croisée, avant que Boumsong ne vînt donner d'un but de renard à l'AJA sa troisième Coupe de France.

Une France moderne, ouverte et dynamique.
Paris : la valse aux adieux En étant cruel, on dira que Luis Fernandez, qui se vantait à la mi-temps de ses choix tactiques au micro de TF1, a montré qu'il ne pouvait pas avoir plus d'une idée par match. Son équipe, à son image, fut au Stade de France aussi dépourvue d'imagination, de maîtrise et de capacité d'adaptation qu'elle l'a été pendant deux saisons. Triste fin de carrière parisienne pour Ronaldinho, coupé de ses coéquipiers sur le flanc gauche, incapable cette fois de sortir une action d'exception pour sauver une nouvelle fois son équipe. Au moins son bilan ne sera-t-il pas rehaussé d'un éclat trompeur, coupant court à une nostalgie que les supporters n'auraient pas manqué de ressentir rétrospectivement, oubliant la globalité de l'échec (voir Fernandez maquille son bilan). 4e puis 11e du championnat, le PSG de Fernandez-le-retour c'est zéro titre, des conflits internes et externes à répétition, un vrai gâchis au niveau de l'effectif — à commencer par la sous-utilisation de Ronaldinho — un anonymat européen quasi total, des choix tactiques incompréhensibles, un appauvrissement financier et un avenir sportif plombé. Même les satisfactions liées au recrutement ne pourront être exploitées autrement que par des ventes (Heinze, Pochettino?). Le baume des victoires contre l'OM montre bien la vanité de l'antagonisme entre les deux clubs face aux véritables enjeux. Il aurait été ironique que Laurent Perpère sauve son propre bilan d'un titre lors du dernier acte de sa présidence. Lui aussi sort par la petite porte, sans la moindre consolation. Auxerre : le livre du rire et de l'oubli Avec un match pris à l'envers durant la majorité de son déroulement, les Auxerrois peuvent évidemment se réjouir d'un tel dénouement. On retiendra la victoire tactique de Guy Roux dans la dernière demi-heure, mais les hommes clés de cette victoire racontent aussi cette histoire heureuse à leur façon. Djibril Cissé, dramatiquement isolé et privé de ballons a frappé sur le plus exploitable d'entre eux, à la manière — magistrale — du grand buteur qu'il veut devenir. Auteur de cette ouverture que l'on qualifiera de lumineuse selon le cliché en vigueur, Johan Radet est l'un des anonymes de cet effectif qui aura beaucoup péché par ses stars. Après 30 matches de L1 disputé comme titulaire cette saison, sa septième à Auxerre, ce défenseur de 26 ans a montré qu'il pouvait évoluer à un très haut niveau dans un match à gros enjeu, ne se contentant pas de cet éclair. Enfin, Jean-Alain Boumsong, frustré par une introduction en équipe de France qui tarde et par ses envies quitter l'Yonne, a clos le score en étant deux fois dans le coup de l'action décisive… Pour les Auxerrois, il s'agissait également de sauver une saison marquée par les déceptions européennes et un classement final en championnat qui ne leur ouvrait que la Coupe Intertoto. On a beaucoup glosé, Guy Roux en tête, sur la valeur réelle de ce groupe constellé de futures étoiles qui risquait de ne laisser d'autre trace de son passage que quelques transferts juteux. En inscrivant une nouvelle ligne au palmarès de leur club, ils ont parfaitement rétabli la situation, et quelques-uns d'entre eux y ont peut-être gagné un bon de sortie. La Coupe de France va bien à l'AJA et à son entraîneur, tous trois témoignant d'un âge du football qui ne veut pas disparaître complètement… Le match de TF1 Parmi les à-côtés de la rencontre, on aura noté la remarquable insistance mise par Jean-Michel Larqué à illustrer notre récente étude (Qu'est-ce qu'il y a dans le Larqué?). Il aura cette fois été bien secondé par Thierry Roland dans le lynchage de sa tête de Turc du jour, Olivier Kapo, mené avec une insistance absolument lamentable (quand bien même son match fut effectivement en deçà de ce que l'on peut attendre de lui), et avec une hypocrisie extraordinaire, puisqu'il ne s'agissait ni plus ni moins que de relayer la campagne de Guy Roux en suggérant — sans jamais le dire — que le joueur était perturbé par l'annonce du désir du PSG de le recruter… Exemple (33e minute, alors que Kapo effectue un débordement volontaire dans le couloir gauche, après une longue période d'inertie de son équipe) : JML : "Isolé, isolé, il peut rien faire Thierry, il va s'isoler, il est à l'envers pour l'instant Kapo, il est à l'envers et la touche est parisienne. Oui, il est à l'envers". TR : "Il n'arrive pas du tout à s'en sortir Kapo, on n'a l'impression qu'il n'est pas bien dans ses baskets, qu'il n'a pas sa tête à lui et qu'il choisit toujours la mauvaise solution". Parmi les autres soutiens "politiques", on aura remarqué l'absolue déférence des équipes de TF1 à l'égard de Jean-Pierre Raffarin (et l'effarante connerie démagogique de ce dernier), ainsi que le soutien plus masqué à Michel Vautrot, aux prises avec une partie du corps arbitral. Si l'on ajoute les différentes formes de copinage ayant ponctué la retransmission, on comprend à quel point notre duo de commentateurs tire bénéfice de sa position. Au service des sports de TF1, on suce plus et mieux qu'à Nice People. Les observations Chirac absent, Raffarin en retard : le pouvoir a peur des sifflets du Stade de France? "Okaaaay" : Bertrand Layec était doublé par Christian Clavier. Hugo Leal peut marquer par temps clair. Il faut interdire les panneaux publicitaires lumineux, ça donne des crises d'épilepsie à Mexès. L'entrée de Llacer, c'était dans l'espoir de finir à neuf? Record battu pour Guy Roux avec trente-cinq interviewes, quatre polémiques et sept vannes vicieuses en une semaine. LE BRÉVIAIRE DE POCHE gare au Garille "C'est en compagnie de Diana, son épouse, et de Francis Garille, que Vahid Halilhodzic a observé sa nouvelle équipe" (L'Équipe). trop tard (1) Laurent Perpère (L'Équipe) : "Cette expulsion, je la trouve sévère mais on me dit que c'est le football". Dommage qu'on ne t'ait pas dit avant ce qu'est le football. trop tard (2) Luis Fernandez : "Je n'ai pas d'avenir pour l'instant". Regarde derrière toi. allez, une dernière petite pour la route Luis Fernandez (L'Équipe) : "Il y a eu une grosse équipe du PSG. On a eu la maîtrise, on a fait de bonnes choses, avec de la qualité".

Réactions

  • jeannolfanclub le 02/06/2003 à 20h12
    Je suis attéré de lire que des pseudos parisiens s'en sont pris à des auxerrois qui célébraient un but. ça n'a beau être qu'un incident isolé, c'est lamentable. A l'abbé Deschamps, les locaux sont sports et ne font pas les crétins quand Paris marque. ça peut chambrer de temps à autre mais les déplacements que j'y ai fait ont toujours été tranquille.

  • gigantic le 02/06/2003 à 20h27
    Je réitère ma question : il a dit quoi, Raffarin ?

  • gb13 le 02/06/2003 à 21h29
    Des bastons entre supps, ça fait longtemps que j'en ai pas vu ( enfin des sérieuses ... ). ça fleure l'eucalyptus, ça danse sur de la techno, ça charie pas mal l'adversaire, mais pour le destabiliser. ça marche sur quelques bisus de la L1 ou sur MU ( impressionnant la trouille que ça leur a foutu ), c'est le folklore. Moi, je suis virage sud, j'ai même amener mon gamin contre Bordeaux et Bastia ... c'est plus festif, même si il y a ( et aura ) toujours des abrutis dans les travées des stades. Viens Gilliat, Tonini est virage Nord. Mais franchement, en privé, c'est pas un mauvais gars. les caméras et les micros doivent forcer sa façon de penser et de s'exprimer !!!

  • Ricou le 02/06/2003 à 23h19
    Gilliatt, au temps où je vivais à Lille, j'avais vu lors d'un Lille-Monaco un abruti avec un maillot Lillois qui venait visiblement d'une autre tribune (celle des DVE pour ne pas la citer) balancer venant de derrière une énorme mandale dans la nuque d'un mec avec un maillot de Monaco. Comme ça, sans raison... Le mec est resté dans les vapes deux minutes et l'autre est ressorti de la tribune et hop, fini...

    Deux imbéciles avec un maillot parisien, ça reste surtout deux imbéciles, et ça pourrait arriver partout.

    Les incidents Auteuil-Boulogne m'inquiètent davantage, car sur ce que j'ai vu depuis la tribune X située juste à gauche des supps. c'est quand des mecs d'Auteuil ont sorti un drapeau jamaïcain que la baston a commencé, ce qui me fait dire que tout cela est effectivement assez politisé. Et je repose la question comme d'autres : est-il si difficile d'éliminer ces mecs qui se font sortir par les stewarts et doivent être fichés ? Quelle réelle volonté d'adjoindre le geste (interdiction de stade) à une loi qui existe ?

    Et pour finir, une dernière chose, les supps. parisiens ont balancé très volontairement leurs fumigènes sur les loges VIP justes au-dessous d'eux et je crois que comme d'hab. on n'est pas passé loin de la cata. Nouvelle question : les responsables de la sécurité sont ils vraiment aussi débiles au point de ne pas prévoir ce genre de situation, alors que j'ai halluciné de voir ces loges occupés et absolument pas protégées dès mon entrée dans la tribune. A ce niveau, ce n'est plus de l'incompétence, c'est de la folie...

    Et sur le match, que rajouter ? Euh... Non, rien... ;-)

  • deaftone le 02/06/2003 à 23h36
    Gig> pour infos, je sais pas non plus ce qu'a dit Raffarin.
    (c'est juste pour que tu n'aies pas l'impression de parler dans le vide ;-) )

  • suppdebastille le 03/06/2003 à 08h17
    A propos des loges VIP dans les virages , comme je l'ai deja dit c est tres surprenant , ça prouve une chose, c est que les responsables du SDF sont beaucoup plus doués pour faire du profit que pour organiser des matchs dits à risque.

  • plumitif le 03/06/2003 à 10h14
    Luis n'ira pas à Fenerbahce, c'est Daum qui a été lien.

  • gigantic le 03/06/2003 à 10h20
    Bon, je vais faire un chantage ignoble : si la rédac ne nous décrit pas les déclarations de Raffarin, j'écris ma prochaine réaction en gras ET en italique :-)))))

  • Loul le 03/06/2003 à 10h50
    On trouve quelques rares infos sur les forums de supporters du psg ainsi que sur ceux dédiés aux mouvements ultras et "autres".

    Ce qui est frappant c'est qu'une sorte de censure règne. Il y a une loi du milieu : on ne doit pas parler de ce genre d'affaire (?!?).

    Malgré tout vous pouvez lire ce thread sur un forum généraliste lien , en espérant qu'il ne soit pas supprimé trop rapidement.

    Etant moi même au stade Samedi et malheureusement fort bien placé pour voir les débordement je peux confirmer certains faits :

    - les échanges de coups font suite à l'installation d'une bache Tigris au niveau médian de la tribune B qui sera retirée fort rapidement (on aura pu noter la quasi totale absence de bache du virage auteuil et l'omniprésence de celles de Boulogne)

    - les hooligans assaillants semblent être au moins en bon nombre ce que l'on apelle les indépendants : plutôt habillés en noir avec pour certains le port d'une cagoule

    - les stadiers sont intervenus assez rapidement mais pas en assez grand nombre, ce n'est que vers la mi temps que la situation sera complétement stabilisée avec l'arrivée d'un nombre bien supérieur de stadiers qui formeront un double couloir pour former une barrière virtuelle dans la tribune

    - les échanges ont été par moment TRES violents. je garde notamment en mémoire l'acharnement d'une demi douzaine de fous furieux sur un seul mec alors que les stadiers s'écartaient un peu (ils ont été réguliérement débordés)

    - ces histoires ont franchement plombés l'ambiance avant même le coup d'envoi et choquées pas mal de monde, surtout les moins bien informés qui ignoraient par exemple le précédent du déplacement à Auxerre

    Pour lutter contre le hooliganisme et ses travers je ne vois personnellement pas d'autres alternatives que l'interdiction de stade des bas du front. Bizarrement certaines personnes semblent identifiées mais ça continue...

    Je serais en tout cas preneur d'une belle enquête que les cahiers feraient sur les différenets mouvements qui animent les virages, sur leurs inspirations et leurs idéologie.

    A mon sens les frontières ne sont pas toujours parfaitement bien définies entre ultra et hools mais le phénomène a assez d'importance pour mériter unea nalse détaillée et éviter les caricatures (d'ailleurs j'espère ne pas en avoir trop fait dans cette réaction).


  • suppdebastille le 03/06/2003 à 11h49
    Je pense aussi que les cahiers pourraient avoir une belle enquête à réaliser car ce sujet est suffisament complexe et grave pour ne pas être traité de manière manichéenne.

    Pour poursuivre ce que j'ai vu de mes yeux à 2 pas de moi, samedi 20h je faisais la queue tribune Y , les controles de billets etaient particulierement longs et énervants.
    Et brutalement des coups sont partis entre 3 ou 4 fachos et les controleurs à l'entrée tous noirs, les qq fachos y sont allés aussi des traditionnels cris de singes et faisaient aussi appel à la république , la démocratie (rituel chez l'extreme droite de retourner le probleme et de devenir les victimes).
    J etais super content d'emmener mon neveu au stade, il ne comprenait vraiment pas bien ce qui se passait.

La revue des Cahiers du football