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Orlando, loin de l'Euro

Une Balle dans le pied – L'absence d'hommage de l'UEFA aux victimes du massacre d'Orlando témoigne d'une sensibilité variable aux drames planétaire, d'un certain malaise envers l'homophobie, et d'un rapport compliqué à la "politique"… 

Auteur : Jérôme Latta le 14 Juin 2016

 

 

Ce fut presque une surprise : aucun geste, minute de silence en particulier, n'aura été consacré aux victimes du massacre d'Orlando sur les terrains de l'Euro 2016 [1]. Le football est pourtant enclin aux hommages et aux cérémonies marquant les deuils ou leurs commémorations. L'UEFA s'est retranchée derrière un usage selon lequel, à l'en croire, seuls les drames concernant le football, le pays organisateur ou l'une des deux équipes peuvent faire l'objet de tels gestes. Ainsi qu'exceptionnellement, "des événements tragiques de grande ampleur ayant conduit à la mort de milliers de personnes, comme des catastrophes naturelles par exemple", a expliqué l'instance à Marianne.

 

Le premier cas de figure avait été illustré, en novembre, par les minutes de silence qui avaient marqué les lendemains des attentats de Paris (commis en partie aux abords du Stade de France lors de France-Allemagne) ainsi que le spectaculaire hommage de Wembley lorsque, la semaine suivante, l'Angleterre avait reçu la France. Le second lorsqu'en mars 2011, la confédération avait décidé que tous les matches européens suivant le séisme au Japon seraient précédés d'une minute de silence. Mais en mars dernier, des matches internationaux comme Pays-Bas-France et Allemagne-Angleterre avaient été précédés de minutes de silence, tandis que les joueurs portaient des brassards noirs, en hommage aux victimes des attentats de Bruxelles… (…)

 

 

Lire l'article :

Réactions

  • Zorro et Zlatan fouillent aux fiches le 15/06/2016 à 12h29
    Euh attends, t'es bien en train de dire qu'on compte les points lors des attentats pour savoir si tout le monde a sa part d'éclairage ?

    On croise vraiment des gens "surprenants" parfois par ici.

  • Classico le 15/06/2016 à 12h35
    Absolument, c'est ce que je dis que vous faites. Et bien sûr que c'est "surprenant", puisque ce faisant vous obéissez à un réflexe quasi-pavlovien de l'époque, qui vous semble une "évidence".

  • Jamel Attal le 15/06/2016 à 13h13
    Bon, je savais bien en écrivant cet article quelle serait son interprétation-réflexe. À aucun moment je ne suspecte l'UEFA d'homophobie : je parle explicitement d'embarras de sa part vis-à-vis de cette question. Je ne fais pas de procès, j'ai trouvé la problématique intéressante.

    Par ailleurs, je ne suis pas du tout adepte de la fièvre commémorative et de la multiplication des hommages. Mais puisque le football s'y adonne avec assiduité, j'ai jugé pertinent d'interroger les choix de l'UEFA en la matière.

    Pascal, merci de ta remarque. Deux choses :

    - cette "cause particulière", l'UEFA prétend l'embrasser, fût-ce (et ça me semble significatif) du bout des lèvres dans ses discours sur sa lutte très générique et abstraite contre l'intolérance.

    - réduire le massacre d'une communauté à une question de "cause particulière" me pose problème, dans la mesure où faudrait – à mon sens – ne pas opérer cette réduction et au contraire opposer une réaction universaliste et solidaire (conformément aux valeurs constamment affichées par des organisations comme l'UEFA, et bien au-delà), pour dire que chacun est touché par le drame. C'était bien le sens des messages du type "Je suis [Charlie - juif - policier]" après les attentats de janvier.

    Enfin, il m'a semblé tout à fait significatif que cet embarras a été très perceptible dans la médiatisation de l'attentat d'Orlando, avec une difficulté à nommer les victimes comme homosexuelles et l'acte comme homophobe (je me garderais de répondre à ceux qui vont même chercher des raisons de ne pas le qualifier comme tel).

  • Classico le 15/06/2016 à 14h28
    Ces types ont démontré qu’ils tuaient tout le monde avec la même volupté ; ils ont pris soin de cibler toutes les typologies de populations, des flics parce que flics, des musulmans modérés parce que musulmans modérés, des jeunes qui s’amusent parce qu’ils s’amusent, etc. Cela suffit bien évidemment à expliquer la « difficulté à nommer les victimes comme homosexuelles et l'acte comme homophobe » : ce n’est juste pas le problème. Nous sommes dans des problématiques différentes, qui n’ont rien à voir. Daesh n’est pas une entité plus homophobe que très largement « omniphobe ». Bien sûr que le bon sens éprouve une gêne à polariser l’évènement sur la lutte d’une minorité sexuelle pour sa reconnaissance : c’est le même embarras qu’on éprouverait à faire de Guy Georges un argument en faveur de l’égalité des sexes. S’ajoute ici le fait que le tueur était manifestement un habitué des lieux, ce qui ne dit pas grand-chose en soi mais ajoute à la confusion... Que les instances du foot soient par ailleurs homophobes à un degré ou un autre, c’est possible, mais c’est à discuter sur un tout autre terrain.

    Enfin bon, une énième manifestation de l’hypnotisation intégrale d’une partie de la gauche sur une seule et unique problématique, les luttes des minorités, qui absorbe toutes les situations et toutes les évaluations.

  • Jamel Attal le 15/06/2016 à 15h03
    À propos d'hypnose, elle a l'air efficace, ta grille de lecture toute faite des intentions et des présupposés de "cette partie de la gauche" (dont je ne fais pas partie, mais on n'est pas à un détail près) qui s'appliqueraient à cet article (pour la seule raison de son sujet, qui ne saurait évidemment être traité autrement que comme tu le crois).

    Bon, tu examinerais d'un peu plus près tes propos, à défaut du mien, tu en mesurerais l'absurdité quant aux cibles de Daesh qui sont n'importe qui mais pas n'importe qui.

    Tant pis.

La revue des Cahiers du football