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Top 10 : les matches les plus mémorables de Geoffroy-Guichard

Il y a quatre-vingt ans, le 13 septembre 1931, Saint-Étienne inaugurait son stade. Retour en dix dates sur les rencontres ayant participé à sa légende. Feat. Larqué, Blokhine, Owen, Llacer, Platini, Pichon...
Auteur : Julien Tomas le 16 Sept 2011

 

1. AS Saint-Étienne 3-2 FAC Nice, 10 septembre 1933

Si Geoffroy-Guichard a été inauguré en 1931, il a d'abord été utilisé par l'Association Sportive Casino, dirigée par Pierre Guichard, le fils de Geoffroy, lui même fondateur et dirigeant de l'entreprise. Entre 1931 et 1933, c'est donc un stade omnisport que les différentes sections du club corpo de Casino se partagent. Il faut attendre le 10 septembre 1933 pour assister au premier match officiel de l'ASSE, prolongation de la section football de l'ASC, devenue Association Sportive Stéphanoise puis Association Sportive de Saint-Étienne, avec l'obtention du statut pro au début de la saison 1933-1934.

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Engagée en deuxième division, Saint-Étienne reçoit le Football Athlétic Club de Nice pour le compte de la deuxième journée du championnat. Menés 0-2 après dix minutes de jeu, les Verts retournent la situation pour l'emporter 3-2. Les quelques 2.000 spectateurs présents n'imaginent pas, alors, que l'endroit deviendra plus tard le théâtre d'autres renversements qui marqueront l'histoire du club et du football français.



2. AS Saint-Étienne 2-1 Glasgow Rangers, 25 septembre 1957

top10_gg_02_snella.jpgDevenus champion de France pour la première fois à l'issue de la saison 1956-1957, les Verts, entrainés par Jean Snella, qui donnera par la suite son nom à une tribune du stade, découvrent la Coupe d'Europe. Le match se dispute un mercredi à 15h00, le stade ne bénéficiant pas encore d'éclairage. Pour l'occasion, les usines de la ville ferment et l'ASSE joue ainsi pour la première fois devant un stade rempli de 30.000 spectateurs.

Battu 3-1 au match aller en Écosse, Sainté l'emporte 2-1 au retour. C'est insuffisant pour la qualification. Tant pis, la ville a rencontré son club, qui entame là un quart de siècle quasiment ininterrompu de rendez-vous continentaux.



3. AS Saint-Étienne 3-0 Bayern Munich, 1er octobre 1969

top10_gg_03_asse_bayern_1969.jpgTriple champions de France en titre, les Verts n'ont jusqu'alors jamais brillé en Coupe d'Europe. Dès le premier tour de l'édition 1969-1970 de la C1, ils sont opposés au club qui monte, le Bayern Munich, sacré champion d'Allemagne pour la première fois de son histoire la saison précédente, vainqueur de la Coupe des Coupes en 1967 et emmené par trois jeunes prometteurs, Franz Beckenbauer, Gerd Müller et Sepp Maier.

À l'aller, le Bayern se montre dominateur sur sa pelouse et l'emporte 2-0. Au retour, l'exploit semble impossible. Pourtant, c'est un tourbillon qui emporte la défense allemande, Hervé Revelli reprend un corner, dévié de la tête par Robert Herbin, et marque dès la deuxième minute. La domination des Verts est ensuite totale mais vaine, Maier repoussant toutes les offensives des Garagnats d'Albert Batteux.
Le gardien allemand cède enfin à l'heure de jeu, sur un nouveau corner repris victorieusement de la tête par Revelli pour un doublé. Dans la dernière demi-heure, Geoffroy-Guichard devient "Chaudron". Emportés par la foule, les Verts attaquent toujours et cherchent la qualification avant les prolongations. Le troisième but est consécutif à un nouveau corner, repris cette fois-ci par Salif Keita, qui met la ville en fête et en délire.



4. AS Saint-Étienne 3-0 Dynamo Kiev, 17 mars 1976

En 1975-1976, Sainté participe pour la première fois à la grande Coupe d'Europe avec un statut, sinon de favori, au moins de prétendant à la victoire finale. L'année d'avant, l'aventure s'était achevée en demi-finale, avec au passage un autre match devenu culte, une victoire 5-1, après prolongations, contre l'Hajduk Split, après une défaite 4-1 à l'aller.
En quart de finale, se présente le Dynamo Kiev du coach Valeri Lobanovski et de l'attaquant Oleg Blokhine, Ballon d'Or 1975. Kiev domine le championnat d'URSS, et semble parti pour en faire de même en Europe, après une victoire en Coupe des Coupes en 1974 puis une autre en Supercoupe, face au Bayern, l'année d'après. Le match aller a lieu à Simferopol, Kiev étant sous la neige. Le Dynamo l'emporte facilement 2-0, et là encore on ne donne pas cher de la peau des Verts au retour, les Soviétiques étant réputées pour leur capacité à bien défendre et à contrer... Jamais cette équipe n'a perdu par plus d'un but à l'extérieur en Coupe d'Europe.



Pourtant, la magie de Geoffroy agit et Sainté réussit le plus grand exploit de son histoire en l'emportant 3-0, au bout des prolongations. Après plus d'une heure d'une domination stérile, Blokhine part en contre. Un instant plus tard, Christian Lopez a relancé, Piazza a remonté, Patrick Revelli a centré et son frère Hervé a marqué. C'est bon... Jean-Michel Larqué transforme ensuite un coup franc avant que Dominique Rocheteau ne réussisse le but décisif après 112 minutes d'un match disputé dans une ambiance assourdissante.



5. AS Saint-Étienne 5-1 Nantes, 14 juin 1977

La première quinzaine du mois de juin 1977 est celle du Jaune et du Vert. Les couleurs du FC Nantes, qui vient de remporter le titre de Champion de France, propriété de l'ASSE depuis trois saisons, en dominant le champion déchu 3-0 à Marcel-Saupin à l'occasion de la 36e journée, le 1er juin. Les couleurs de deux équipes, aussi, qui vont se rencontrer trois fois en cette fin de printemps. Le 11 juin, rebelote en demi-finale aller de la Coupe de France, le FCN bat Saint-Étienne sur le même score. Le match retour, trois jours plus tard, va être l'occasion pour des Verts lassés de ces humiliations répétées de remettre les pendules à l'heure, et de ne pas totalement abandonner le statut d'équipe dominante du football français.

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Après un but d'Eric Pécout refusé pour hors-jeu, les stéphanois emballent ensuite la partie et comblent leur retard avant la mi-temps grâce à des buts de Patrick Revelli, Dominique Bathenay et Jacques Santini. Après la pause, ils ne parviennent pas à accentuer leur avance et finissent par encaisser un but, signé Henri Michel, au début de la prolongation. Il faut alors deux buts aux Verts, qui parviennent pourtant à leurs fins dans les cinq dernières minutes, par Christian Sarramagna et Hervé Revelli. "Cuits, cuits, cuits, les canaris sont cuits", chambre Geoffroy-Guichard.



6. France 3-2 Yougoslavie, 19 juin 1984

top10_gg_06_fra_you.jpgCinquante-trois ans après son inauguration, Geoffroy-Guichard accueille pour la première fois l’équipe de France, à l'occasion du troisième match du premier tour de l'Euro 2004. Une rencontre sans enjeu, les Bleus étant qualifiés au coup d'envoi, après deux victoires contre le Danemark et la Belgique. Son adversaire, la Yougoslavie, est déjà éliminée après deux défaites concédées face aux mêmes adversaires. Déjà auteur de quatre buts en deux matches, dont un triplé lors du précédent, Michel Platini, Vert de 1979 à 1982, est devenu le meilleur joueur du monde en rejoignant la Juventus de Turin depuis deux saisons. Il va le confirmer en réalisant un des matches les plus mémorables de sa carrière. Son équipe menée 1-0, Platoche va retourner le match en vingt minutes et démontrer à tous quel joueur complet il est devenu.

À l'heure de jeu, il égalise, reprenant du pied gauche une passe de Jean-Marc Ferreri. Trois minutes plus tard, c'est d'une tête plongeante qu'il installe la France en tête, après un centre de Patrick Battiston. Enfin, à la 78e minute, il enroule du pied droit un coup franc, consécutif à une faute sur Alain Giresse, pour marquer son troisième but.



7. AS Saint-Étienne 2-0 Le Puy, 23 août 1985

top10_gg_07_antonetti.jpgEn deuxième division depuis la saison précédente, Saint-Étienne dispute la saison 1985-1986 dans le groupe A du championnat, en compagnie de sa voisine de Haute-Loire, Le Puy. Les Ponots se déplacent en leader à Geoffroy-Guichard: ils viennent en effet de gagner cinq fois, ne concédant qu'un seul match nul lors des six première journées. L'engouement est donc extraordinaire pour cette rencontre de début de saison, disputée au cœur de l'été, 42.584 spectateurs sont présents, ce qui constitue la plus grosse affluence enregistrée à Geoffroy-Guichard pour un match de championnat de France. Seul un quart de finale de Coupe de France disputé en mai 1985 contre Lille, a fait mieux avec 47.717 spectateurs.

Sur le terrain, Le Puy, où Frédéric Antonetti est titulaire, est rapidement dépassé. François Makita, prolonge d'abord dans le but un geste acrobatique de Roger Milla avant que Jean-François Daniel n'inscrive un deuxième but pour les Verts, promus à la fin de cette saison.



8. Angleterre 2-2 Argentine, 30 juin 1998

top10_gg_08_ang_arg.jpgSaint-Étienne accueille le huitième de finale le plus attendu de la Coupe du monde 1998, Angleterre-Argentine, en raison de la rivalité entre les deux pays, au souvenir de la dernière confrontation entre les deux équipes dans la compétition en 1986 et surtout au nombre de talents présents sur la pelouse. L'entame du match est conforme aux attentes: en dix minutes, on a déjà vu deux pénalties transformés de chaque côté par Gabriel Batistuta et Alan Shearer. La faute ayant permis à l'Angleterre d'égaliser a été provoquée par Michael Owen, un gamin de dix-huit ans, qui avait débuté en équipe nationale en février. Les Argentins ne peuvent pas le stopper au quart d'heure de jeu quand, lancé par David Beckham, il prend de vitesse José Chamot, contourne Roberto Ayala et assomme l'Argentine d'une frappe limpide.

Javier Zanetti égalise à 2-2 avant le repos, aucun but ne sera inscrit en deuxième mi-temps, marqué par le carton rouge de Beckham, coupable d'avoir réagi à une faute de Diego Simeone. Le match se joue aux tirs au but, où les Anglais échouent deux fois contre une seule à l'Argentine, qui se qualifie ainsi.
 


9. AS Saint-Étienne 5-1 Olympique de Marseille, 12 décembre 1999

Promus, les Verts viennent de réussir une première partie de saison encourageante: ils pointent avant cette 19e journée à la septième place du classement, avec le même nombre de points que l'OM, vice-champion de France en titre. Alex, brésilien méconnu recruté sur VHS en compagnie de son compatriote Aloisio, absent ce soir-là, a déjà marqué huit buts depuis le début de la saison, tous inscrits en l'espace de deux mois, septembre et octobre. Il n'a plus marqué depuis cinq matches quand l'OM se déplace à Geoffroy-Guichard.

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Dès la cinquième minute, Patrick Revelles centre depuis l'aile gauche et son ballon prend la direction du but de Stéphane Porato, le gardien repousse dans les pieds d'Alex qui ouvre le score. Dans la foulée, un corner de Stéphane Pédron trouve la tête de Lionel Potillon qui marque. Il n'y aura que dix minutes de répit pour l'OM avant le troisième but, le second d'Alex, concluant une attaque rapide initiée par Francis Llacer et prolongée par Julien Sablé. Les Verts poussent toujours et Alex marque encore, d'une subtile frappe décochée de l'extérieur de la surface de Porato, pantois.

En deuxième mi-temps, alors que les supporters de l'OM ont quitté le stade, Alex inscrit son quatrième but de la soirée. En fin de match, Stéphane Dalmat marquera un but anecdotique pour des Marseillais qui ne gagneront ensuite que trois matches jusqu'à la fin de la saison, ne se sauvant qu'au bénéfice d'une différence de buts meilleure que celle de Nancy. Dans L'Équipe du lendemain, le 11 type de la journée comporte dix Stéphanois, plus Christian, lui aussi auteur d'un quadruplé, avec le PSG, lors de cette journée.
 

10. France 1-0 Angleterre, 16 novembre 2002

top10_gg_10_fra_ang.jpgCe match qualificatif pour la Coupe du monde féminine 2003 aura été historique à plus d'un titre. Il a longtemps détenu le record du nombre de supporters pour un match de foot féminin en France (23.680), record qui tient toujours pour ce qui concerne l’équipe de France. Il s'agit aussi du premier match féminin diffusé en direct par Canal+, convaincu par Aimé Jacquet, défenseur de longue date de la pratique du foot par les filles, qui a aussi usé de son influence pour que le stade Geoffroy-Guichard soit choisi pour disputer cette rencontre.

Sportivement, ce match est celui qui a qualifié pour la première fois la France pour la Coupe du monde. Manche retour d'un barrage France-Angleterre, dont l'aller avait été remporté par les françaises, 1-0 grâce à Marinette Pichon. Les Bleues remportent ce match sur le même score, d'un but inscrit par la capitaine de l'équipe Corinne Diacre, elle qui a découvert le foot à Saint-Chamond, à moins de dix kilomètres de Geoffroy-Guichard.



Les matches qui auraient pu y figurer
AS Saint-Étienne 6-0 Olympique lyonnais, 15 mars 1970. Les Verts étrillent l'OL en championnat après avoir gagné le match aller à Gerland, 7-1.

AS Saint-Étienne 5-1 Hajduk Split, 6 novembre 1974. Battus 4-1 à l'aller, les Verts marquent trois fois dans la dernière demi-heure, Yves Triantafilos marque le but de la qualification en prolongations.

AS Saint-Étienne 3-2 Bastia, 21 mai 1975. À deux journées de la fin du championnat, il manque un point à Sainté pour devenir champion. A la 70e minute, Bastia mène 2-0 sous l'orage. À dix minutes de la fin, panne d'électricité générale sur le stade: les deux équipes sont renvoyées au vestiaire. L'interruption dure vingt minutes, les Verts marquent alors trois buts en six minutes et remportent le titre.

AS Saint-Étienne 5-1 Troyes, 3 juin 1975. Dernière journée du championnat, les Verts sont déjà champions. Robert Herbin, devenu entraineur de l'équipe après arrêté sa carrière trois ans auparavant, rechausse les crampons, est titularisé en défense centrale et marque le cinquième but sur pénalty.

AS Saint-Étienne 6-0 PSV Eindhoven, 7 novembre 1979. Menant 3-0 au bout de cinq minutes, le Chaudron bouillonne en coupe d'Europe, une dernière fois avant bien longtemps.

AS Saint-Étienne 1-4 Ipswich, 4 mars 1981. Un an après Mönchengladbach, venu gagner sur le même score, et au même stade la compétition, les Verts sont balayés en quart de finale de la C3.

AS Saint-Étienne 2-1 Marseille, 11 mai 1993. Victoire des Verts en quart de finale de la Coupe de France, après prolongations et grand match de Lubomir Moravcik, alors convoité par Tapie.

AS Saint-Étienne 6-1 Cannes, 16 janvier 1999. Le triomphe du football offensif de Robert Nouzaret, en route vers la remontée.

AS Saint-Étienne 5-4 Montpellier, 16 février 2000. Les Verts sont menés 0-2, mènent 4-2 à la mi-temps, Montpellier est revenu à 4-4 quand un violent orage éclate. Sous une tempête de neige comme seul Geoffroy Guichard peut en connaitre en Europe occidentale, José Aloisio marque le cinquième but.

AS Saint-Étienne 2-1 Châteauroux, 22 mai 2004. Dernière journée du championnat de D2, les Verts sont déjà assurés de monter mais il manque une victoire pour assurer le titre. À cinq minutes de la fin, alors que le score est de 1-1,  et que le stade pousse comme aux plus grandes heures, Damien Bridonneau, valeureux latéral droit, catapulte le ballon dans le but d'une inattendue reprise de volée acrobatique.

Réactions

  • roms le 16/09/2011 à 11h59
    Merci d'avoir fait une place à ce France - Angleterre fondateur pour nos équipes féminines.

    Et toute mon admiration à Lubo. Donner de son temps pour écrire des articles de cette qualité, se cogner d'emblée une réaction aussi lamentable et désespérante, et répondre aussi sereinement au milieu de la nuit, ça force le respect.

  • 12 mai 76 le 16/09/2011 à 12h03
    Le match contre Split est incontestablement fondateur de l'épopée des Verts et c'est ce soir là que nait le mythe du Chaudron. A ce double titre sa place dans l'histoire du club est unique. Je me souviens que le lendemain nous étions incrédules mais qu'on sentait que quelque chose d'important s'était passé. El l'écho suscité par le match dans toute la France était énorme.

    Pour autant au vu des critères choisis pour cette sélection je suis d'accord avec Lubo. Sur cette période , Sainté-Kiev est tout en haut de l'affiche tant ce match est à part. Un adversaire qui est la meilleure équipe d'Europe, un match aller qui ne laisse aucune chance, Oleg Blokhine qui semble un extra-terrestre et qui fait perdre son équipe en quelques secondes, c'était de la folie.
    Il y avait une tension en ville dans les jours précédents que je n'ai jamais retrouvé. Comme beaucoup de gamins j'avais piqué les placards publicitaires de Onze, ou le supplément du Dauphiné libéré, pour les accrocher à des bouts de bois. Nous défilions le long des rues, sur les ponts d'autoroutes et les automobilistes faisaient chanter qui c'est les plus forts à leur Klaxon. Le Vert était partout, sur les bagnoles, aux fenêtres des appartements, dans les commerces. Franchement la ville était devenue belle.

    Heureux aussi de voir ASSE-Le Puy dans la sélection. 42 000 personnes pour un match de D2 c'était impensable et l'ambiance avec les supporters ponots avait été géniale. Je n'ai jamais rencontré autant de gentillesse et de bonne humeur dans un stade.

    Un dernier petit mot et j'arrête de faire mon ancien combattant. L'ambiance la plus folle, la plus chaude, que j'ai vécu à Geoffroy-Guichard c'est ce Sainté-Eindhoven avec 3 buts dans les 5 premières minutes après avoir perdu 2-0 à l'aller. Vivre ça dans le kop, avec les mouvements de foule, des vagues en fait, a été une expérience inoubliable qui me donne aujourd'hui encore des frissons. J'y ai laissé mon blouson, mon casse-croute, ma bière, mon pote, qui a disparu de mon champ de vision dès le deuxième but, mais ça valait le déplacement.

  • Edji le 16/09/2011 à 12h17
    Non, continue, 12 mai, j'adore les anciens combattants!

  • Tonton Danijel le 16/09/2011 à 14h10
    C'était quand même le bon temps les 70s pour le foot en général et à Saint-Etienne en particulier. Les kops avec les supporters debout. Les abonnements bon marché qu'on prenait pour oublier la crise. Le maillot Manufrance, mythique (même s'il va hyper mal à Samuel Le Bihan. Enfin, c'est peut-être Samuel Le Bihan qui ne va avec rien).

    Aujourd'hui, c'est tout le monde assis sous vidéo surveillance, inflation des prix des billets et maillots third. Le problème de l'OL, c'est peut-être d'avoir réalisé son septuplé une décennie trop tard.

  • Corben Gallas le 16/09/2011 à 14h46
    Un régal ce top 10, merci Lubo.
    Bien que parisien, j'ai découvert le foot dans les 70's grâce aux exploits européens de sainté. Moi aussi, je chantais que les plus forts c'étaient évidemment les verts. Puis les années 80 ont vu Platini partir en Italie, tandis qu'un certain Mustapha Dahleb étrillait les défenses de première division. Ainsi, personne n'étant parfait, je devins sup' du PSG, mais gardai pour toujours cette nostalgie de l'époque des "verts".

    Oui, ma vie de sup' est un formidable roman d'un paragraphe.

  • osvaldopiazzolla le 16/09/2011 à 14h57
    La réception du Puy, c'est le plus mémorable de tous ces matches. Demandez à Jürgen Milewski. Rien ne dépassera jamais émotionnellement le Sainté de 1985, la réception de Lens et Lille en coupe, la remontée du fond du classement, pour échouer en barrages contre Rennes. Glasgow en 1976 à côté, c'était rien.

  • José-Mickaël le 16/09/2011 à 15h37
    roms
    vendredi 16 septembre 2011 - 11h59
    > Donner de son temps pour écrire des articles de cette qualité, se cogner d'emblée une réaction aussi lamentable et désespérante, et répondre aussi sereinement au milieu de la nuit, ça force le respect.

    Lamentable, houlà... J'ai juste écrit une demande polie. Quand je me relis, je me trouve un peu sec, sans plus. Et je ne trouve pas lamentable le fait de demander à l'auteur de rectifier ce que je considère comme une erreur. Mais c'est sûr que j'aurais dû commencer par le remercier pour son article. Là j'ai voulu rentrer dans le vif du sujet (ma demande de rectification)...

    Du coup, oui, j'ai oublié : merci Lubo pour cette liste de matchs que, pour certains, je découvre grâce à toi ! (Oui, quand je disais que j'ai arrêté de lire l'article, c'était une boutade, façon de dire que j'avais été choqué.)

  • 12 mai 76 le 16/09/2011 à 16h35
    Comme tu le dis dans ton premier post José tu étais trop petit pour suivre Sainté-Split. Faire de ce match le fondement de l'épopée des Verts est juste. Mais Lubo en choisissant de distinguer un match de cette période de Coupe d'Europe à Geoffroy Guichard a eu raison de mettre celui contre Kiev à l'honneur.
    C'est de loin le plus grand exploit de ces trois années de rêve. Un choix est toujours aléatoire mais celui ci ne se discute pas et ta réaction était certainement un peu trop vive.

  • Edji le 16/09/2011 à 16h45
    Cela dit, j'aimerais bien une petite histoire d'anciens sur "Tintin" Triantafilos...('tain, ce nom, il sent trop les "Années du football" de Jacques Thibert).

  • losc in translation le 16/09/2011 à 17h07
    Je n'ai pas connu les 70's à une soixantaine de jours près, mais cet article offre un fort sympathique voyage dans le temps. Bravo Lubo !

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