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Morgan Schneiderlin, le Saint patron

L'excellente saison des Saints de Southampton doit beaucoup à un joueur qui déchaîne les passions en Angleterre, mais brille par son absence médiatique en France.

Auteur : Charly Moriceau le 29 Nov 2013

 


Nombreux sont les jeunes Français à avoir tenté de conquérir l’Angleterre de façon précoce – un peu trop, pour beaucoup. Anthony Le Tallec, Florent Sinama-Pongolle ou Dany N'Guessan, pour ne citer qu’eux, n’ont jamais réussi à s’imposer et ont tous fini soit par rentrer au pays, soit par s’enterrer dans les divisions inférieures. Morgan Schneiderlin est pourtant parvenu, lentement mais sûrement, à conjurer le sort.
 

 

Morgan Schneiderlin Southampton FC


The Great Escape

Formé à Strasbourg, le milieu alsacien n’a le temps de disputer qu’une poignée de matches de première division avant que le Racing ne sombre en Ligue 2. Les déboires financiers commencent et le club doit vendre. Contrairement à son coéquipier de l’époque, Kévin Gameiro, Morgan Schneiderlin tourne le dos à la France et tente l’aventure de l’autre côté de la Manche. Il n’a alors que dix-huit ans il et s’apprête à découvrir les charmes de la South Coast et de la deuxième division anglaise à Southampton.
 

En Angleterre, le milieu français s’impose immédiatement dans l’entrejeu des Saints. Malheureusement, son arrivée coïncide avec le début du naufrage financier de Southampton. Sanctionnés d'une pénalité de dix points, les Saints sont relégués en League One, la troisième division anglaise. Malgré ses bonnes performances, Morgan Schneiderlin s’enfonce dans les profondeurs de la Football League et sa carrière semble suivre les traces de ceux qui ont tenté l’aventure avant lui.
 

Mais là où cette relégation aurait pu être le début d’une chute dans l’anonymat pour le milieu de terrain, elle devient, pour lui comme pour son club, le début de l’ascension. En League One, Southampton réussit à conserver les piliers de son effectif, dont l'Alsacien fait désormais partie. Adam Lallana et Rickie Lambert sont déjà là quand le club décroche facilement la montée en Championship (deuxième division) à l’issue de la saison 2010/11.
 


Un début d’ascension en duo, avant l'ère Pochettino

Le premier tournant de la carrière de Morgan Schneiderlin à Southampton intervient lors de cette fameuse montée. Southampton recrute le milieu anglais Jack Cork en provenance de Chelsea. La mayonnaise prend immédiatement. Le Français récupère, l’Anglais oriente le jeu, les Saints étouffent tous leurs adversaires et trustent la première place du classement durant les trois quarts de la saison. Promus tardivement après une baisse de rythme en fin de saison, ils partent à l’assaut de l'élite avec une ossature qui ne bougera quasiment plus. En Premier League, la doublette Cork-Schneiderlin ne fléchit pas au milieu. Elle s’impose même comme l’une des meilleures du championnat. Schneiderlin, lui, se met à être décisif au score. Buteur contre Manchester United, il se découvre petit à petit un penchant pour l’attaque qui sera au fondement du deuxième tournant de sa carrière, après le licenciement de l’entraîneur Nigel Adkins en janvier.

 

Morgan Schneiderlin poste Southampton

 

L’arrivée de Mauricio Pochettino à la tête de Southampton marque le dernier palier de son ascension. Durant l’ère Adkins, l’Alsacien se positionnait comme une sentinelle, voire comme un meneur de jeu en retrait après l’arrivée de Jack Cork. Pochettino voit davantage en lui. Il lui explique qu’il est capable d’élargir encore son registre de jeu et en fait le joueur-clé de son milieu de terrain. Dès lors, le Français se positionne légèrement plus haut que son acolyte Cork, remplacé dans le onze de départ par Victor Wanyama à l’été 2013. Transformé en milieu dit "box-to-box", Schneiderlin devient l’homme à tout faire des Saints. Récupération, compensation des montées des arrières latéraux et orientation du jeu, il accompagne la constante progression de Southampton. À la fin de saison 2012/13, il est élu "joueur de l’année" par ses coéquipiers et les supporters, et ses statistiques le font figurer parmi les meilleurs tacleurs d’Europe.
 


Oublié des Bleus

Fin août, alors que Pogba, Matuidi et Cabaye sont suspendus et que Morgan continue sur sa lancée avec Southampton, Didier Deschamps lui préfère Josuha Guilavogui et Geoffrey Kondogbia. Pire, le milieu sotonian concèdera même, dans une excellente interview à Kick Off, n’avoir jamais reçu de pré-convocation de la part de la Fédération – ce qui porte à se demander s'il est seulement observé par le staff des Bleus.
 

Schneiderlin a pourtant fait partie de toutes les sélections de jeunes et il bénéficie d’une notoriété telle en Angleterre que nombreux sont ceux qui souhaiteraient le voir intégrer la sélection anglaise. Trois de ses coéquipiers (Lallana, Lambert et Rodriguez) ont déjà été appelés par Roy Hodgson et il ne fait aucun doute que le milieu des Saints y aurait également eu droit s’il en avait émis le souhait. L’Alsacien, par ses cinq ans passés en Angleterre, est en effet en droit d’obtenir un passeport anglais s’il le désire. "Spiderman", comme le surnomment les supporters des Saints, a de quoi séduire chez les Three Lions, où la pénurie de milieux défensifs se fait sentir. Alors, manque de visibilité de son club ou simple méconnaissance du foot étranger en France? Newcastle, moins bien classé la saison dernière que Southampton, fournit pourtant plusieurs internationaux à l’équipe de France...
 

En attendant, l’ancien joueur du Racing le sait, il a deux options: partir jouer dans un plus grand club, ou mener Southampton aux sommets. Son choix semble être fait. Sous contrat jusqu’en 2017, Morgan explique, dans la même interview, vouloir "hisser Southampton dans les plus hautes places de Premier League". Après douze journées de Premier League, les Saints sont 5e à deux points de la deuxième place. À ce rythme, il risque d’être difficile de le snober beaucoup plus longtemps.

 

Réactions

  • OwenTheSaints le 04/12/2013 à 01h01
    Le Southampton de cette saison est une machine à presser avec des joueurs qui montent très vite sur le porteur du ballon. Dans ce système, je trouve Schneiderlin parfait au milieu avec Wanyama.

    Il a un peu moins de puissance à l'impact, mais il y va franco et récupère bon nombre de ballons. Balle au pied, il est très propre et réoriente bien le jeu et, cette saison, s'est mis à monter dans la surface pour apporter le surnombre.

    La comparaison avec la machine bien huilée me va bien et pour moi Schneiderlin est l'huile qui permet au tout de tourner. C'est le genre d'élément qui se replace normalement assez facilement dans une équipe et je pense qu'il devrait au moins avoir sa chance dans la rotation de notre milieu à trois.

  • Fier Panpan le 04/12/2013 à 15h11
    ouais, sauf que pour que ça tourne il faut aussi beaucoup bosser ce genre de système. Dans une sélection composée de joeurs très éparpillés je ne crois pas que ces vertus puissent vraiment être mises en musique.

    C'est sûrement malheureux, mais ce qui est recherché actuellement en EDF ce sont plutôt des profils individuels, pas des profils de joueurs collectifs dont on ne saurait quoi faire. Des Matuidi, des Pogba, des Cabaye oui, parce qu'ils amènent des capacités techniques et/ou physique au delà de la moyenne. Des Schneiderlin qui ont pour principal atout de se fondre dans un collectif très travailleur, je ne vois pas trop la plus-value pour l'EDF.
    Quand il aura été transféré à Newcastle avec Cabaye, Remy, Debuchy et Sissoko, on en reparlera ;-)

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