Ce week-end, la candidature de l’Angleterre à l’organisation de la Coupe du monde 2018 de football vient de prendre du plomb dans l’aile. Et tout ça par la faute du président de sa fédération, l’impayable Lord Triesman qui a fait des confidences aussi explosives que maladroites à une délicieuse créature qui, il y a peu, ne le laissait pas insensible à en juger par ses SMS passionnés, capturés à son insu par les journalistes du Mail on Sunday.

Les révélations sont apparues deux jours après la présentation à Sepp Blatter par Lord Triesman et David Beckham de l’imposant dossier de la candidature anglaise. Et dans la nuit du 15 au 16 mai, la Fédé anglaise aux abois a fait une tentative désespérée pour obtenir de la Haute Cour de justice une injonction obligeant le journal à renoncer à son reportage. En pure perte.

C’est en effet au cours d’un "entretien" avec Melissa Jacobs, 37 ans et très coquette de sa personne, que le patron du football anglais a révélé l’impensable: qu’en échange d’une aide russe pour organiser un arbitrage favorable à son équipe dans un mois en Afrique du Sud, l’Espagne se serait engagée envers la Russie à renoncer à sa candidature pour 2018, laissant le champ libre à cette dernière pour lui permettre de triompher de ses six concurrentes engagées dans la course à l’organisation d’une prochaine kermesse du football mondial.




Le dialogue entre Triesman le Grivois et la Belle se passe de commentaires:

«– Il y a des preuves que les Espagnols cherchent à se renseigner sur les arbitres et à les payer. Je pense qu’on est en bons termes avec les Africains. Je pense que les relations sont plutôt bonnes avec les Asiatiques; avec certains d’entre eux en tous cas. On peut aussi compter sur l’Amérique Centrale et l’Amérique du Nord. Par contre, et bien qu’ils ne l’aient pas affirmé, je suppose que les latinos américains voteront pour l’Espagne. Et si l’Espagne abandonne et qu’elle recherche l’aide des Russes pour corrompre les arbitres de cette édition de la Coupe du monde, ils reporteront leurs votes sur la Russie
– Mais est-ce que la Russie se prêtera à cette manœuvre?
– Oh je pense que la Russie est toute prête à faire un deal
– Mais pourquoi la Russie les aiderait? Elle ne participe pas à la Coupe du monde?
– Non, ils n’y sont pas
– Oh ils n’y sont pas, donc ils n’ont rien à perdre?
– Exactement. Ils n’ont strictement rien à perdre.»

Inutile de dire que les propos de Lord Triesman vont susciter une certaine colère de l’autre côté des Pyrénées. D’autant plus que le président du Comité de l’Arbitrage de la FIFA n’est autre qu’Angel Marua Villa Llona, le bouillonnant président de la Fédération Espagnole. C’est Sepp Blatter qui va bien rigoler, lui qui cherchait un moyen efficace de torpiller la candidature anglaise…

Harcelée par les médias, la pauvre Melissa Jacobs a du reconnaître qu’elle avait fait la connaissance du futur stratège en chef de la FA lors d’un entretien en novembre 2007 alors qu’elle était candidate à un poste de secrétaire privée. Elle a également admis qu’elle et son Lord, époux d’une anglaise très présentable, étaient devenus intimes pendant six mois en 2008, période pendant laquelle ils se sont beaucoup vus. Les proches de Triesman, qui essaient de sauver les meubles, affirment que leurs relations ne sont sûrement pas allées au-delà d’une bise sur la joue au moment de la déposer devant son immeuble de Pimlico après dîner. Les SMS du stratège à la tête de choux donnent du patron du football anglais, une image moins pudibonde.

Plutôt rassurant de la part d’un homme qui, non sans un humour so british au sujet du scandale né de l’infidélité conjugale de John Terry avec l’ex d’un ancien coéquipier, a confié à la Belle: "J’ai pensé que c’était une conduite inconvenante qui a été très préjudiciable à l’équipe. Tous les autres membres de l’équipe l’ont ressenti comme ça…"

Un avis sans doute partagé par les membres aujourd’hui un brin dépités de l’équipe constituée pour piloter la candidature anglaise World Cup 2018…