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Tribune des lecteurs - La dame en noir pour rendre hommage à l'homme en bleu...
Auteur : Jozef Qarnit le 30 Août 2004

 

"Vous savez aujourd’hui Que de l’avoir perdu C’est lourd à supporter…" (Barbara, Madame) Zinédine, Je viens d’apprendre la nouvelle, en voyant la Une de L’Équipe au Champion de Josselin, Morbihan, Bretagne, France. Ce soir, à 19 heures 45, tu vas dire que t’arrêtes. Sur le chemin du retour, comme d’habitude, Barbara chantait dans la bagnole. Son plus bel album, sans doute, le live de 1967 à Bobino où elle enchaîne les chefs d’œuvre comme toi les passements de jambe, le plus naturellement du monde. Et, d’un coup, tout, ou presque, a pris sens sous ce ciel noir de l’Argoat, entre Oust et Brocéliande. C’est pour toi qu’elle chantait, Zinédine, pour la grâce, pour la beauté, pour le moment tragique de ce départ que je me suis acharné à ne pas vouloir imaginer. La pureté de la voix comme la pureté du geste, mes yeux qui s‘embrument et ce foutu ciel breton qui va se mettre à chialer, alliance de la beauté et du désespoir, éternelle tarte à la crème. Inutile, donc, de te dire de rester, on sait qu’on se quitte, on sait ce qu’on quitte, t’es pas du genre de Sheila à faire trente-cinq fois tes adieux pour autant de retrouvailles, ça serait encore plus glauque. Pardonne aussi à la rage du moment mais peut-être que, là-bas, dans ton Real pourri de stars et de fric, ce Real dont Franco était le premier supporter, peut-être que là-bas ils savent mieux t’aimer et qu’ils sauront mieux te retenir que nous, ce foutu Real que j’ai même commencé à aimer puisque, comme elle le chante: "C’est parce qu’ici ou là / Dans un autre pays / Pourvu que tu y sois / C’est toujours mon pays". T’auras beau protester, mais, avec toi, c’est bien plus qu’un simple joueur qui s’en va. Bon, j’ vais pas sortir les grands mots non plus ("Ma plus belle histoire d’amour, c’est...") bikoz’ je sais que t’aimerais pas, mais quand même, c’est une putain d’idée du sport et de la beauté qui se fait la malle au plein cœur du mois d’août. Note bien que j’me contrefous autant de tes deux buts contre le Brésil que de cette prétendue image de l’intégration dont des abrutis de politicards ou de sociologues n’ayant jamais été au stade, sauf, sans doute, pour une quelconque finale, nous ont rebattu les oreilles. Un exemple, donc, un seul, de ton génie, plus qu’une litanie de buts ou de gestes techniques à faire naître et se hérisser des tifs sur le crâne de Barthez ou à illuminer les yeux de l’ami Ray, l’autre Genius barré lui aussi dans les limbes de nos rêves envolés. Coupe du monde ’98, paumé au milieu de quatre Saoudiens, une passe de quatre-vingt mètres dans la course de Liza. Le stade met trois bonnes secondes à comprendre, à pousser un unanime "ohhhhhhhhhhhhhhh" d’admiration, parce que c’était voulu, parce que tu l’avais voulu. Tu l’avais souhaité autant que ce départ qui nous laisse comme deux ronds de flanc, unanime "ohhhhhhhhhhh" de tristesse et de désespoir, qui me fait hurler à la jeunesse envolée, aux amis perdus et au temps qui pourrit tout, qui va me faire devenir un vieux con puisqu’à compter de ce jour, je n’aurai de cesse de déclarer que tu fus le meilleur de tous les temps of ze world et à jamais. Tout ça parce que c’est toi, "parce que je t’ai-ai-meuh" (toujours Barbara), et que, à l’image de quelques autres compagnon-ne-s, certains soirs, le monde paraissait bien plus simple grâce à toi. P.S : une dernière pour la route, cher Zinédine, inutile de t’en indiquer la provenance... "C’est mieux, je crois, Bien mieux, De se quitter, Avant que ne meure Le temps d’aimer"

Réactions

  • Positive vibes le 30/08/2004 à 15h27
    Le texte est effectivement tres joli, tres bien trousse; rien a dire la dessus, bravo a l’auteur. Pour autant, ma 1ere reaction a ete la meme que Lord Byron. Je suis extremement reconnaissant a ces joueurs de m’avoir fait connaitre des moments intenses de bonheur; bravo et merci pour tout. Mais va t’on rentrer ds une decennie de nostalgie a passer son temps a pleurer le glorieux passé comme on l’a fait après le retrait de la bande a Platoche?
    Ce n’est pas pour moi une question d’etre mesuré ou pas, mais de savoir pendant combien de temps a t’on obligation d’etre en deuil. Parce que le voile noir, j’ai un peu de mal a le porter et je prefere maintenant m’interesser a ce que la nouvelle equipe va faire.

    Force est de reconnaitre que cet apparence d’absence d’amour est auusi le resultat d’une certaine frustration provenant de la retraite massive de stars ayant litteralement balance les 2 dernieres competitions et n’ayant visiblement pas grand chose a faire de savoir si ils ont passe le temoin ds des conditions satisfaisantes. Un peu comme si cette equipe n’avait vraiment existe qu’entre 1996 et 2000, et etait depuis en pre-retraite; autant dire, il est temps de tourner la page.

    Comprenez moi bien, je ne crache pas ds la soupe mais je le passé m’interesse surtout pour batir le futur et je suis tres peu sensible a cette tradition tres nationale de passer son temps a courir apres son glorieux passé.

    Ah oui, et en plus, Barbara me barbe terriblement.

  • Lord Byron le 30/08/2004 à 17h15
    Bon, ma propre réaction n'était peut-être pas assez mesuré. J'aurais pu la nuancer en notant que je trouvais l'article bien écrit.
    Mais tant d'emphase, de lyrisme m'a un peu écoeuré. Alors c'est vrai, la passion du foot s'accorde mal avec la mesure mais là, j'ai trouvé que cette dévotion envers Zidane tournait un peu à vide, comme peuvent l'être certains commentaires de télé lorsqu'on sent que l'enthousiasme est aussi faux et forcé que le sourire de Gerard Holtz. En lisant, j'ai eu l'impression que c'était davantage un exercice de style un peu vain qu'un texte sur la retraite internationale de Zidane. J'imagine que l'auteur du texte est un fan inconditionnel de Zidane et pourtant je n'ai pas su y percevoir un amour à la mesure des compliments.

    Après, ce n'est que ma lecture, c'est forcément subjectif, ce style poétique peut très bien mal passer chez certains et j'ai juste voulu réagir honnêtement et sans complaisance. Je n'avais pas l'intention de vexer l'auteur, que j'aurais certainement plaisir à lire s'il écrit sur d'autres sujets. Il faut dire aussi qu'on est arrivé peut-être à saturation. Si le sujet avait été traité avec plus d'humour, de légêreté et de simplicité, je me serais plus facilement laissé prendre.

    Voilà, désolé, j'ai pas aimé outre-mesure ce texte, je m'étais mal exprimé alors je tente de vous dire pourquoi.

  • il-jettatore le 30/08/2004 à 23h40
    Gé bôkou aimé (jacquet) se text.

    Z.Zidane

  • Axl le 31/08/2004 à 12h39
    Lord Byron: Si le sujet avait été traité avec plus d'humour, de légêreté et de simplicité, je me serais plus facilement laissé prendre.


    Alors va te laisser prendre sur Pas Rool et musique!

  • roy keane le 01/09/2004 à 00h43
    Même pas un Merci Monsieur pour Fio-Fio?

  • Fredevils le 02/09/2004 à 00h42

    Alors :

    Mallorquin >

    « Moi j'espère vraiment que l'auteur de l'article ne lit pas les réactions. Parce que je me mets à sa place, et que ça me ferait mal au c.. de voir une telle réaction après avoir écrit un joli bout de texte comme ça. »

    De plus :

    Axl >

    « Personne ne chiale dans sa bagnole en pensant au départ de Zidane, merde. Par contre il est très salutaire de porter notre passion pour le foot à son acmé en pondant des textes comme celui-ci... »



    Et surtout :


    Jozef >

    « à l’image de quelques autres compagnon-ne-s, certains soirs, le monde paraissait bien plus simple grâce à toi. »





    Anonyme >

    « Ce n’est pas de grandeur, ou de gloire, que ce monde a soif, mais d’une fontaine où chacun contemple le miroir qu’il se représente, du plus insignifiant faire le plus grand rêve. »




    Ah oui, au fait…



    Salut l’artiste.







  • leo le 02/09/2004 à 03h53
    Mais non merde, y'a pas de salut l'artiste.

    Il continue a jouer Zidane !!!

    Et il continue a coller le ballon sur chaque controle, a donner des ouvertures a son lateral gauche s'engouffrant sur l'aile (sauf que son lateral gauche realise aussi des gestes incroyables en retour, pas mal plus que Liza), a chercher les lucarnes sur coup-franc (quoique son lateral gauche...), a lancer son avant-centre vers le but adverse et a demander la balle, encore et toujours.

La revue des Cahiers du football