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Malédictionnaire

Encore une fois douché en fin de saison, le supporter de l'OM n'a plus qu'à faire l'appel de ses désillusions.
Auteur : Melpomène Hattaperth le 4 Juin 2009

 

Jacques Martin n’étant plus de ce monde, à la fin, tout le monde ne gagne pas. Les regards se concentrent sur les images de liesse. Surtout, ne pas rater Alain Juppé qui dégrafe le premier bouton de sa chemise afin d'applaudir Obispo et Courbet enlacés en slip (pour fêter leur nouveau héros) – tout en honorant la mémoire de Lilian Laslandes. Selon Confucius, "la joie est en tout; il faut savoir l’extraire". On veut bien essayer, mais de grâce, gardez vos dessous dessous.

Dédaigné, un formidable loser termine l’une des plus belles saisons de son histoire, le moral piétiné par les crampons girondins. Encore. Il est des insuccès plus douloureux que les autres. Le millésime 2009 n'aura pas été avare de coups derrière la tête, avec pour toute récompense, au réveil, la contemplation d'un palmarès resté inchangé.


À jamais les deuxièmes

Comme d’habitude, je vais sourire. Comme d’habitude, je vais même rire. Tout seul j'irai me coucher dans ce grand lit froid, comme d'habitude. Mes larmes, je les cacherai. Comme d'habitude. Mais au bout d’un moment, je vais peut-être avoir envie de prendre un bain en testant les capacités waterproof de mon téléviseur. Parce que ça fait quand même seize ans que dure la plaisanterie. Pour Max-Pol Fouchet, "les défaites de la vie conduisent aux grandes victoires". Si le poète a raison, vous pouvez faire chauffer l'emboutisseuse à Ligues des champions.

Championnat et Coupe Intercontinentale 93: au coin. Supercoupe d’Europe 94: dispensé. Championnat de deuxième division 95: vainqueur relégué. On reprend sa respiration. Le non-doublé Championnat-Coupe UEFA en 99: ça pique un peu. On cicatrise avec Marchand, Tapie II et Dubiton avant de se remettre à l’ouvrage. Coupe UEFA 2004: expulsé. En 2006, victoire de la seule coupe qui fait plus honte que la Coupe de la Ligue, et défaite en finale de la Coupe de France. Contre Paris. Même pas mal. Défaite aux tirs aux buts l’année suivante pour mieux comprendre la douleur. Résignation. La deuxième place en championnat devient une fête. Puis la troisième... Les deux dernières Coupes UEFA de l’histoire partent à Saint-Pétersbourg et Donestk en n’oubliant pas de passer par la case OM.

saison_om.jpg


Kangourou chauve à trois jambes

Les théories se succèdent. Le complot (1). La tache de naissance de Bravo (2). Le Parmesan aux hormones (3). La guerre des glabres (4). La troisième jambe de Shiva (5). L’OM manque rarement de créativité dans la défaite. Samedi soir, les yeux rougis par les dernières émotions de la saison, José Anigo aurait synthétisé l’histoire contemporaine du club: "Le football est un sport qui se joue à onze, et à la fin, c’est toujours l’OM qui est Gros-Jean comme devant"

Quels nouveaux souvenirs troubleront les nuits olympiennes, en cette fin de saison? La roulette Modeste de Rennes (4-4)? Les poteaux ronds sur la volée du gauche de Cheyrou à 2-1 contre Paris (2-4)? Le vrai-faux but de Samassa au Mans? Le penalty oublié à Bordeaux (1-1)? L’orteil de Mamadou qui se fracture sur un front niçois? Six mois d’attente entre la promotion de Cissé à Sunderland et la trouvaille brésilienne au fin fond de l’Ukraine? Les Zubrelances de la mort? La poussée des six paires de boules sur les six frappes de Nancy et Lorient au Vélodrome (0-3 et 2-3)? Le management par presse interposée de RLD? Le Carrassoshow (2-2)? Le poteau ou le péno de Mamadou contre Lyon (1-3)? Le non-péno de Chalmé contre Lyon, peut-être (1-0)?
Le coup du Rocher, quand la forteresse repartie avec le 0-0 qu’elle était venue chercher au Vélodrome en prend quatre en une mi-temps pour l’invraisemblable 3-4 du renouveau girondin? Ou quand un plongeur malgré lui suppléé Ramé pour empêcher Park d’égaliser à Chaban (1-0)? Le record de victoires consécutives vieux de cinquante-cinq ans qu’il a fallu aux Bordelais pour passer devant? Ou le merveilleux finish du sauveur, "le kangourou du Morbihan"?


L’OM a perdu le titre une bonne douzaine de fois cette saison. Une bonne douzaine de cicatrices de plus sur un visage qui n’en est plus à une près. Qu’importe: la belle gueule de Gourcuff n’aurait pas été jolie à voir avec une balafre. Et les filles ont toujours trouvé Albator plus sexy qu’Actarus, de toute façon.


(1) La succession de sanctions qui s’abat sur le club entre 93 et 95 génère son lot de paranoïa.
(2) Laurent Duhamel expulse Daniel Bravo à cinq minutes de la fin du match pour avoir dévié de la main une frappe auxerroise sur sa ligne de but. Le penalty transformé permet à l’AJA d’égaliser, tandis que Daniel Bravo soulève son maillot devant les caméras, exhibant la trace rouge de l’impact du ballon sur sa poitrine. La légende retiendra que le mythe de la tache de naissance priva ce soir-là l’OM des deux points qui lui auraient permis de remporter le titre en fin de saison.
(3) La mémoire sélective du supporter reste sceptique quant au développement athlétique des Buffon, Cannavaro, D. Baggio, Veron ou Crespo qui permettent à Parme de remporter largement la finale de la Coupe UEFA 99.
(4) Pierluigi Collina expulse Barthez et siffle un penalty qui met fin aux espoirs des hommes affaiblis de José Anigo en finale de la Coupe UEFA 2004.
(5) À la 48e minute de la finale de la Coupe de France 2006, Dhorasoo trompe Barthez des vingt-cinq mètres, profitant de la poussée soudaine d’une nouvelle jambe surpuissante que l’on n’avait jamais vue, et qui se rétracte aussitôt à tout jamais.

Réactions

  • El Soto le 04/06/2009 à 12h36
    j'avais oublié la charnière calamiteuse contre Rennes, c'était atroce, on se serait cru revenu aux pires heures des années 2000

  • Dinopatou le 04/06/2009 à 12h52
    Josip R.O.G.
    jeudi 4 juin 2009 - 12h33

    Ou sur une frappe de 35 mètres de Rémi Maréval...

    Ca serait bien que ça tourne assez tôt pour que nous puissions tous voir ça, tout de même

  • Qui me crame ce troll? le 04/06/2009 à 13h41
    Vous ne perdez pas le championnat sur des matchs à la con quand même. Parce que Bordeaux en a eu aussi j'imagine. Et je pense notamment au match contre Lyon où ils méritent de l'emporter.
    Un peu comme on pourrait dire que Lyon a perdu pas mal de points à cause des blessures, des cartons rouges idiots ou je ne sais quoi.
    Personne n'a perdu le championnat à cause de ceci ou cela, mais Bordeaux l'a gagné.

  • Marko Tsubasa le 04/06/2009 à 13h43
    Mais oui ! Tout à fait ! "INCONTESTABLE" on vous dit.

  • Pirès te calme le 04/06/2009 à 14h59
    El Soto
    jeudi 4 juin 2009 - 11h50

    Rien que sur le "sprint", les matches à Lille et à Nice étaient parfaitement sereins.

  • DarkZem13 le 04/06/2009 à 15h19
    Plus que les points perdus par-ci par-là, comme contre Lorient par exemple, ce que je retiendrai, c'est qu'on était devant à 5 journées de la fin, et qu'on a foiré contre Toulouse et Lyon à la maison. On avait notre destin en main, et on a l'a laissé (encore) filer.

    Je comprends ceux qui râlent après les poteaux, l'arbitrage ou les matches mal gérés, mais ce qui me fait le plus mal, ce sont ces 5 points perdus, alors qu'on était en position de force.

    C'est vraiment ça qui m'emmerde depuis tant d'années avec l'OM: ces matches décisifs de fin de saison ratés. Et ça arrive tout le temps!

    Et je vote moi aussi pour une malédiction due à un pacte avec le diable passé par Tapie. ;)

  • liquido le 04/06/2009 à 15h40
    Je ne voudrais surtout pas refréner votre bel élan catarthique. Nombre de victoires promises semblent vous avoir échappé par pure malchance, c'est moche. Mais du coup, je m'interroge d'une question: doit-on postuler corollairement que chacune de vos victoires acquises ne souffre pas la moindre contestation?

  • Forez Tagada le 04/06/2009 à 16h13
    Il y a aussi les "élans" post-justificatoires, qui tendent à présenter le sacre bordelais comme résultant d'une logique implicable et d'une pure justice ("Incontestable", comme l'a bizarrement titré L'Equipe dimanche dernier).

    Une tendance qui a l'air d'inciter certain bordeluche, aigri lui-même (tel un proto-Lyonnais), à mésinterpréter cet exercice de style, écrit autour des regrets que nourrit inévitablement un supporter passé si près d'une grande joie, et qui fait le compte (non sans mauvaise foi, c'est le principe) des "tournants" ratés...

  • Dinopatou le 04/06/2009 à 16h21
    Dans les réflexions sur le bilan de la saison faites par les supporters marseillais, il est également tenu compte de ces éléments-là (ce qui n'est pas sans poser quelques soucis : ainsi, par exemple, faut-il définitivement compter la victoire à Monaco comme étant du au génie de Koné ou à une gros coup de bol ? N'étant pas dans la tête de Koné pour savoir quelle était son intention (tir ou centre) au moment de la frappe, les deux sont possibles
    De la même façon, et même si ça concerne l'UEFA, le coup-franc de Ben Arfa qui remet les deux équipes à égalité à Twente est sans doute autant du à un peu de chance qu'à son seul talent)

    Pour autant, et en sachant pertinemment que cet exercice là est par essence totalement subjectif (si le but est de nous faire découvrir que le supporter lambda est subjectif et ne retient que les éléments défavorables en occultant ceux où la chance fut de son côté, je pense que la plupart d'entre nous sommes capables d'arriver tous seuls jusque là), il nous semble que la balance entre les uns et les autres ne nous est pas vraiment favorable de ce point de vue là, ou en tout cas moins qu'elle ne l'a été à Bordeaux, d'où les regrets

    Mais il est bien évident que les supporters adverses ne partagent pas forcément cette vision des choses... Pour prendre les confrontations contre votre équipe, par exemple, il me semble si ma mémoire est bonne qu'un certain cédéfiste au pseudo commençant par liqui- et finissant par -do nous a invité à rendre les points obtenus à cette occasion parce que l'emporter sur un csc de Chamakh, ce n'était décidemment pas très classe... Ainsi, pour les bordelais, notre équipe a indument perçu les 3 points en cette occasion et aurait du se contenter d'un partage plus "équitable"
    Pour autant, la position du supporter marseillais lambda est que lors de cette rencontre, un but a été refusé à Wiltord, et que par ailleurs lors du match aller l'OM aurait pu mener 2-0 à Lescure si un certain tacle avait été sanctionné, et que donc "les aléas", comme on les appelle du côté de la Saone n'ont pas été en notre faveur, et auraient suffi à faire pencher la balance de l'autre côté (si victoire 2-1 à Lescure, +2 -1 = l'OM passe devant)

    Comme le disait un certain Albert, tout est relatif

  • Dinopatou le 04/06/2009 à 16h26
    Je répondais à liquido... Et je te remercie, Forez Tagada, parce qu'entre cdfistes marseillais réunis pour un foot dimanche matin à Aix, on ne savait pas très bien comment interpréter le "INCONTESTABLE" (recité par Marko, la preuve) qui barrait la une du quotidien du sport et de l'automobile (oui, je sais, on aurait mieux fait de pendre celui qui avait eu l'idée de l'amener, mais on l'aime bien *smiley*), mais il est difficile de savoir si l'on exprimait pas là uniquement notre rage de supporters déçus

    Comme tu l'explique fort bien, il est un peu frustrant de voir passer moult analyses expliquant en 15 pages comment il est plus que logique que les fabuleux girondins aient décroché un incontestable titre de champion là où il semble au supporter marseillais aigri qu'il aurait suffit qu'un seul des coups du sorts précités bascule du côté positif pour annuler ledit sacre...

La revue des Cahiers du football