Les matches décalés, on appelle ça le Feuilleton sur les Cahiers, et on lui donne le temps de la réflexion pour tourner le championnat en dérision.
La synthèse
Pas de morale générale au lendemain de cette 14e journée qui voit Nice toujours en forme, Lyon toujours inconstant mais cette fois dans le bon sens et Paris encore insuffisant. Bordeaux se refait une santé, celles de Sochaux et Strasbourg sont éclatantes, mais Rennes est toujours malade malgré son Hippocrate autocrate. Et Auxerre connaît une grosse dépression.
L'expérience
Réussite de l'opération micros sur les arbitres, qui permettent de vivre les coulisses du match. Il faudrait maintenant généraliser la pratique aux duos de commentateurs télé, après l'expérience sympathique de TF1 lors de la Coupe du monde.
C'est bon, tu peux l'enlever maintenant, on a bien compris. |
La philosophie de jeu
Pour gagner, il faut vaincre. Cette lapalissade a tout de même un commencement de sens en football, quoique Luis Fernandez persiste à affirmer que si le PSG ne gagne pas, c'est parce les autres ne veulent pas perdre. S'il ne veut pas affronter des "défenses regroupées" avec un unique "espèce d'attaquant", il n'a qu'à entraîner Sochaux.
Le commentaire énervant
Philippe Genin (Canal +) : "Le public troyen, à 300% derrière sa formation". Depuis qu'un inconscient a parlé de "joueurs à 150% de leur capacité", les journalistes jouent dans la surenchère à toute occasion sur le même mode. Depuis la reprise du championnat on est donc passé au chiffre de 300%, sans trop savoir ce qui justifie cette inflation subite, alors que l'on était encore au printemps dernier à 200 ou 250%. Que la Ligue fixe des règles afin que cette anarchie mathématique cesse enfin.
Le jeune en vue
Planus, jeune défenseur issu du centre de formation des Girondins, est entré après une dizaine de minutes pour remplacer Caneira en défense centrale. Même si l'opposition adverse — avec une attaque bien timide — n'était pas des plus ardue, le Bordelais a fait montre d'un intéressant sens du placement et d'une technique remarquable. Les commentateurs télé ont eu vite fait de le comparer à Alain Roche. S'il en a l'allure, et que sa sérénité rappelle effectivement le néo-retraité, il est un peu tôt pour savoir s'il la relève a aussi vite été assurée. Quoi qu'il en soit, on peut constater que les premières apparitions d'Afanou en marine et blanc n'avaient pas suscité autant d'éloges.
L'action de la journée
Une fois de plus, du côté de la Paillade, on brille sans marquer, même si, cette fois, la victoire a finalement été au rendez-vous: sur une offensive plein axe, Barbosa transmet le ballon à Mezague de l'extérieur du droit. Ce dernier effectue une aile de pigeon acrobatique pour Bamogo, qui reprend en demi-volée, mais croise trop sa frappe. C'est ce que Xavier Giraudon, de Canal +, appelle "une action pendable"…
Gérard Bernardet : "You fuck my wife?" |
Les observations en vrac
Il y a beaucoup trop de monde dans le vestiaire niçois.
Nelly Viennot a vraiment de bons yeux.
Précision : Baticle est vieux, mais il ne joue pas à Bastia.
Bamogo peut remercier les supporters sedanais d'avoir réclamé et obtenu le retour d'Elzéard.
Fernandez reproche à Sochaux de n'avoir fait que défendre. Oui, mais quand les Sochaliens ont attaqué, ils ont marqué.
Pauleta "se réveille enfin". Il n'avait plus marqué de doublé à domicile depuis deux matches.
Jocelyn Gouvennec voulait que son équipe "décolle" à Troyes. Il ne fallait pas prendre un billet chez Air Lib.
Rothen a remarquablement bien évité la tape amicale sur la nuque que voulait lui donner Didier Deschamps après l'avoir remplacé.
Le malentendu
Si ça se trouve, à sa sortie du terrain, André Luiz voulait enlever son maillot pour aller l'offrir aux supporters parisiens.
La leçon de balistique (1)
Costa, le seul joueur qui cadre ses missiles pour faire briller le gardien plutôt que pour marquer.
La leçon de balistique (2)
Pour que Bamogo marque, il faut qu'il dévisse sa frappe dans le cadre.
Le joueur zélé
Les Sochaliens avaient prévu un dispositif spécial pour Ronaldinho, avec Daf au marquage individuel. Le Brésilien étant resté dans la tribune, le défenseur doubiste a tenu à se donner une entorse du genou pour le rejoindre dans les travées du Parc.
Le plongeur
Après avoir marqué son penalty, on a attendu en vain que Nicolas Goussé soulève son maillot pour montrer son t-shirt hommage à Ravanelli.
Le crochet foireux qui passe quand même
Eric Carrière.
L'inconnu interviewé dans un couloir de stade de la semaine est:
1. Le président du Comité de lutte contre les gros plans ridicules.
2. Jean-Luc Gripond, président du FC Nantes.
3. René Leys, de retour de Patagonie. |
La liberté surveillée
Serge Romano, l'ex-adjoint d'Alain Perrin réintègre le staff "à la demande des joueurs troyens", anime désormais les séances tactiques et prend place sur le banc lors des matchs. Bonnevay, le seul entraîneur de L1 aussi utile sur la touche qu'un président de club.
La cote
Cédric Mionnet est de loin l'attaquant le plus sympa de L1, juste après Paganelli.
L'entraîneur hitchcockien
Luis Fernandez (L'Equipe) : "Avec la place de leader qu'on laisse échapper, on fait durer le suspense et le plaisir". Il faudra quand même éviter de faire durer le suspense au-delà de la 39e journée, parce que le plaisir n'ira pas plus loin.
Le joueur sous pression
Pascal Feindouno (L'E) : "Pour la première fois de ma vie, il y avait mon papa dans la tribune. C'est un papa gentil, mais quand je fais des bêtises il me gronde."
L'entraîneur fait du ski
Elie Baup (L'E) : "Bordeaux est sur le remonte-pente". C'est pour ça que les Girondins se prennent pour les Bronzés?