Les Cahiers, numéro 27
Palmarès alternatif du Mondial, Micro de Plomb 2006, Équipe de France, Prix Jean-Patrick Sacdefiel, bilan sportif, reportage et quantités d'autres réjouissances... Un numéro définitif qui va rafraîchir l'été.
le 17 Juil 2006
On ne devrait pas le dire, mais il y a des numéros qu'on aime plus que d'autres : celui-ci en fait partie, puisqu'il écrit comme le dernier chapitre d'une belle histoire, qui s'est (presque) finie en apothéose. On y a mis du baume au cœur, des souvenirs, des émotions (incluant des énervements), des grosses vannes, de l'épopée, de la philosophie ou encore des témoignages pour la postérité. Cela donne un #27 que nous sommes spécialement heureux de remettre entre vos mains...
Comment le trouver?
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> L'instant paparazzi : ou comment sous avons surpris Franck Lebœuf, à Berlin, dans une tenue compromettante.
> Le courrier nous a valu des perles de première grosseur...
> Tout ce qu'il faut retenir du Mondial : c'est la compilation ultime des hauts faits de la compétition. En vrac: les objets de la CM, les moments de flottements, les mots en trop, le prenage pour des cons, le joueur pénible, le renvoi acide, le geste pas très techniques, les émerveillements, les gestes discutables, le but le plus moche, la stat à la con, l'angoisse, le moment de candeurs, etc.
> On a aimé / On n'a pas aimé / Ça nous a fait marrer: gravons tout dans le marbre de la postérité, même temps que des lucarnes d'anthologie!
> C'est l'événement électoral de l'été: l'élection du Micro de Plomb. En attendant le vote (en août sur le site), les candidats présentent leur programme: atouts et plus belles citations indiquent le niveau très relevé de la compétition. Franck Lebœuf, Christophe Dugarry, Jean-Michel Larqué, Christophe Josse, Guy Roux, Thierry Roland, Christian Jeanpierre, Gérard Houllier, Marcel Desailly et Thierry Gilardi sont les onze titulaires de cette redoutable équipe de commentateurs et consultants.
> Profitons-en pour faire le bilan d'une Coupe du monde qui aura suscité une orgie télévisuelle chez nos quatre diffuseurs nationaux: de Thierry Roland qui recompose Jean-Michel Larqué à côté de lui aux émission de parlotte et leurs invités discutables en passant par une revendication en faveur d'un canal son qui ne diffuserait que l'ambiance du stade, nous avons balayé tout l'écran.
> Et le jeu dans tout ça? Abstraction faite de l'émotion engendrée par le parcours des Bleus, cette Coupe du monde apparaît en demi-teinte, avec un retour des grosses équipes européennes (mais pas des stars) qui a correspondu à un resserrement tactique…
> Illustration : l'Argentine qui avait montré des promesses de jeu au premier tour ne les a pas tenu ensuite – probablement pour n'avoir pas poussé l'audace jusqu'au bout en alignant ses petits génies.
> Qu'est devenu le jeu à la française après dix riches années bleues? Il serait temps de reconnaître son basculement vers une incomparable culture défensive.
> Prévisibles, les polémiques sur les décisions arbitrales ont fait rage sans faire avancer le débat, en particuliers sur des chaînes de télévision dont la pathologie s'est aggravée. Pourtant, les enseignements de la compétition pointent clairement les urgences – à commencer par celle d'une réforme de l'arbitrage.
> Le pari de la jeunesse a pris une sévère claque en Allemagne, mais qu'en sera-t-il en 2010?
> C'est un onze titulaire qui a porté l'équipe de France jusqu'en finale: passons les en revue avec les yeux de l'amour.
> L'histoire s'est arrêtée à Berlin, dans tous les sens de l'expression, en même temps qu'une décade prodigieuse à laquelle l'épopée allemande donne son sens définitif. Suivons le fil bleu...
> Il mènera peut-être la prochaine équipe de France à un destin meilleur que celui qu'on lui prévoyait en mai: il y a un héritage que les "nouveaux vieux" et les joueurs qui ont progressé sur les pelouses allemandes pourront faire fructifier.
> Deux épîtres à Zidane et une lecture philosophico-ironique du coup de boule nous démarquent de la concurrence.
> Ce n'est pas la moindre consolation: la presse spécialisée s'est une nouvelle fois vautrée en beauté, nous léguant une collection hilarante d'opinions définitives: ce best of vaut son pesant de marrons. "Nous sommes tous des Pascal Praud!" s'est écriée la profession dans un grand élan de solidarité.
> Les Cahiers du football ont l'honneur de décerner pour la première fois le Prix Jean-Patrick Sacdefiel. Patrick Dessault (France Football) fait un lauréat incontesté – ce qui situe sa performance tant les autres prétendants étaient nombreux. C'est comme s'il avait voulu être à la fois et à lui seul, le quatuor Bureau-Urbini-Ejnès-Duluc de L'Équipe 1998. Un pari dignement tenu comme en atteste son extraordinaire tableau d'honneur, à montrer dans toutes les écoles de journalisme.
> La capitale de l'Allemagne n'a pas seulement vécu la Weltmeisterschaft sur les écrans géants ou au Stade olympique: reportage dans les quartiers.
> À Kreuzberg, le tournoi de football de rue a sacré l'équipe kenyane dans une ambiance de feu, tandis que la ferveur locale envahissait les rues.
> "ATime to Make Money": les activistes ont aussi célébré le Mondial, à leur façon. Un autre football est possible...
> Les timbales coréennes nous ont assommés, la preuve en photo.
> "Comme des cons"; c'est toujours ainsi que les passionnés de foot se font avoir par la Coupe du monde.
> Les Listings expliquent le missile anti-plexus de Zidane et punissent Materazzi.
> Franck Ribéry parachève son ascension avec une Vignette Kebab, L'Encyclopédie alternative du football plaint les stadiers, le Coup de crayon lit dans les pensées de Zizou et un France-Togo peut engendrer des considérations désobligeantes pour presque tout le monde.