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Les Bleus en finissent avec 2002

Fin d'année mais début de cycle? Un France-Yougoslavie victorieux clôt l'annus horribilis des Bleus, qui n'auront finalement raté "que" la Coupe du monde. En plus, il semble y avoir une vie sans Zidane…
le 21 Nov 2002

 

Cinq matches, et quatre victoires après un nul inaugural, dont trois par au moins trois buts d'écarts… Pas grand monde ne voyait Santini en pareille position à la fin d'une année sportive dont le premier semestre restera comme un des plus funèbres de l'histoire des Bleus.
Cette fois, ce fut contre des Yougoslaves présentés (à raison) comme le meilleur adversaire affronté par l'équipe de France depuis le mois d'août, et avec une formation expérimentale d'autant plus observée que sans Zidane, on attendait les solutions du sélectionneur — celles que n'a su trouver Lemerre en Corée. Les solutions furent donc Carrière et un "vrai" 4-4-2 avec deux meneurs sur les côtés, le droit revenant au Lyonnais et le gauche à Kapo, avec Marlet et Henry devant.


La nalyse

Réussite ou efficacité, c'est une question de lecture du score. Force est d'avouer qu'avec deux frappes détournées qui finissent au fond des filets et un tir contré qui revient au bon endroit, la chance n'a pas fait défaut. Les réalisations de Carrière sont advenues très opportunément pour donner un bon tour au match. Les liaisons n'ont pas toujours été limpides, avec notamment pas mal de déchet dans l'entrejeu, mais le maillage très serré des hommes de Savicevic et leur qualité dans le jeu de passe y furent pour beaucoup.
Après une bonne entame et la brève période d'euphorie ayant suivi le but, les Français ne parvinrent plus à remonter proprement les ballons et subirent la loi des Yougoslaves. Si Kezman avait eu un peu plus de réussite ou n'avait échoué devant un excellent Barthez, si les redoutables corners de Mihajlovhic avaient eu meilleur sort, nul doute que les choses se présenteraient autrement aujourd'hui. Mais tant pour mieux pour le sélectionneur, auquel ce succès donne un peu plus de marge, notamment pour travailler sur le chantier "les Bleus sans Zizou" et poursuivre idéalement sa politique de brassage. L'avantage acquis a ainsi permis à Moreira et Pedretti de connaître leur première sélection, et à Mexès de jouer une mi-temps entière.

Malgré le manque de liant (avec un peu trop de combinaisons offensives inabouties), bien compréhensible étant donné le manque d'automatismes, on a vu de très bonnes phases de jeu et une domination assez nette, toutefois inversée durant les périodes où les visiteurs ont pris le dessus. Les nombreux changements en seconde mi-temps n'ont pas altéré la bonne impression d'ensemble, les dernières trente minutes, très animées, ayant été les plus à l'avantage des Tricolores. On a aussi vu que la formation française penchait nettement à droite où Thuram, Makelele et Carrière ont plus entrepris que Bréchet (puis Silvestre), Petit et Kapo. L'activité des milieux défensifs a tout de même assuré un bon équilibre général, la défense ayant raisonnablement souffert contre des attaquants adverses prompts à la saillie, mais ratant souvent le cadre.


Le Comité de lutte contre les gros plans ridicules déplore aussi les contre-plongées grotesques.


Les gars

Fabien Barthez a été impeccable, intervenant sans faillir aux moments cruciaux. Sans lui, Kezman aurait pu être l'homme du match.

La charnière centrale a évolué au niveau attendu, jouant notamment très bien le hors-jeu, quoiqu'un peu sur le fil du rasoir, parfois. Gallas s'est offert des heures de vol supplémentaires, avec le privilège d'évoluer aux côtés de Desailly puis de Mexès. Il a failli marquer à dix minutes de la fin, après un double relais avec Moreira et Wiltord. Desailly s'est troué sur un centre venu de la droite en première mi-temps, juste avant d'être pris en défaut par l'appel de Kezman (occasion de la 30e minute sur une ouverture de Duljaj), mais le reste de sa prestation ne soulève pas de remarques. Thuram s'est inscrit dans la continuité de ses performances précédentes, tandis que Silvestre, sans totalement convaincre une nouvelle fois, a bien tenu son couloir.

En l'absence de Vieira, ce sont des hommes que la presse a présentés comme des concurrents qui ont assuré ensemble la récupération. Avec un volume de jeu toujours impressionnant, Makelele a moins trouvé de solutions offensives que lorsque Zidane est là. Il faudra être de mauvaise foi pour considérer que Petit est sur le déclin, car si son rayonnement est moins grand qu'en 98, son placement et ses lancements ont été précieux. Il est ainsi l'auteur de la passe décisive sur le second but de Carrière, après une très belle pénétration. L'ancien Nantais est la grosse satisfaction de la rencontre. Étonnamment efficace avec les Bleus, il a beaucoup entrepris et beaucoup tenté. Surtout, il a véritablement pesé sur le jeu, délivrant des ballons propres aux attaquants et s'exprimant dans son double registre de gros travailleur et de fin technicien. Sa polyvalence lui a permis de reculer à la place de Makelele à 2-0.

Les choses ont été logiquement plus compliquées pour Kapo à l'occasion de ce quasi-baptême que constituait sa titularisation, et son rendement a été relativement limité. Son match volontaire, somme toute satisfaisant vu le contexte, est rehaussé d'un but (à la conclusion d'une action qu'il avait joliment amorcée) qui place sa carrière internationale sous les meilleurs auspices.


L'ange bleu


La mobilité des attaquants et des milieux offensifs a été appréciable dans cette confrontation avec une défense dense et technique, les trois buts ayant résulté d'un jeu en mouvement et en remises. Malgré un positionnement axial qu'il a de nouveau revendiqué dans une série d'interviewes, Henry a été un peu décevant. Il n'a pas renoué avec sa réussite de Malte, et il n'a pas toujours fait les bons choix, notamment dans son jeu en déviations. Marlet a eu une contribution supérieure, il semble savoir ce qu'attend de lui son ex-entraîneur et sa détermination est manifeste. À quelques minutes de la mi-temps, alors qu'il avait été parfaitement lancé par Petit (après une récupération de Carrière), il a préféré servir Henry moins excentré, mais a vu sa passe détournée d'un rien.

Parmi les entrants, Wiltord n'a pas déçu. Il a remis le feu sur le côté droit, multipliant les débordements. Un pilier, même quand il ne joue qu'une demi-heure. Mexès est resté sobre, tâchant de trouver le bon tempo avec Gallas. Moreira, Giuly et Pedretti ont pu prendre leur part et se prouver qu'il y a du bon à être le remplaçant du remplaçant.

Les vainqueurs du Top Crétins 2002.


Le match de TF1


Le tabou de la soirée était le cas Anelka, que notre duo de commentateurs n'a abordé que par allusions ("Zidane qui fait honneur au maillot bleu en étant présent bien que blessé", "Moreira qui serait venu à pied de Bollaert"). Mais toute chose enfouie est appelée à refaire surface, et Larqué aura ce lapsus qui lui fait appeler Wiltord "Anelka"… On notera aussi un moment de pure mauvaise foi, lorsque Henry décoche une belle gifle à son vis-à-vis, et est immédiatement blanchi par Roland ("il a pas fait exprès – il s'excuse – un geste malheureux"), alors que le revisionnage des images est accablant (mais le réalisateur n'a pas passé de ralenti).
Le chambrage interne : Jean-Michel Larqué "La télévision, c'est aussi de l'image, Thierry, de l'image qui bouge hé hé hé".
Le réflexe déontologique : Pascal Praud qui rappelle les premières sélections de joueurs contre la Yougoslavie et qui, soudainement pris de remords, lâche à la fin qu'il a lu ça dans le programme du match.



Les observations


TF1 ne montre plus d'images de Jacques Santini quand il parle. Barthez donne l'exemple : moyen en club, au top en sélection. L'absence du nom des joueurs sur les maillots yougoslaves, c'était pour embrouiller Thierry Roland? Quand Jean-Michel Larqué dit "ce grand taré de Fabien Barthez", il faut bien sûr comprendre "ce grand arrêt de Fabien Barthez".

Message pour Kezman: Il ne faut pas laisser ta petite sœur jouer à la coiffeuse avec les ciseaux de maman.
Le challenge pour Carrière : marquer sur des frappes limpides.

Réactions

  • tikko le 21/11/2002 à 18h15
    Carrière arrive, sans bruit, à élever son niveau. Il joue en L1, il s'en sort bien mais sans surclasser personne. IL joue en Coupe d'Europe, idem. En EDF, idem..
    Ce joueur mérite mieux. Même s'il a eu un max de réussite avec deux tirs déviés.
    Barthez, encore une fois au top, dommage pr ses détracteurs.
    Gallas, très bien, Desailly qui se troue magnifiquement mais une seule fois, on va dire bon match dc.
    Henry a un peu abusé de déviation de l'extérieur du pied (et des grimaces).
    Marlet saute tjrs aussi haut.
    Makelele, Petit, sobres.
    Pas vu Silvestre, Thuram, une passe décisive de plus (il a peut être les pieds carrés qd il s'agit de tirer au but mais il en distribue svt des bons ballons).
    Dommage pr Wiltord qui aurait pu marquer ds un 4e match consécutif. De peu.
    Kapo, intéressant, parfois.
    Rolland et Larqué, tjrs incompréhensible.. cf Larqué et ses stats ("Vous allez me comprendre !"), 5 mn pr dire que Carrière fait des passes en arrière.. hein ???...
    Les francais tirent tjs aussi mal les corners (à se demander comment on a pu marquer deux fois en CM).
    Bon match dc ;o)

  • elnin le 22/11/2002 à 03h41
    Aujourd hui il y a lebouef dans liberation qui parle de son compere petit:
    "
    Il (le bouef) ambitionne de s'«éloigner de ce foot médiatique peuplé de petits esprits qui se prennent pour des lumières».
    "
    ca fait plaisir.

  • Agora le 22/11/2002 à 08h10
    Je voudrais rectifier quelque chose à propos des tirs de Carrière. Ils ont certes été déviés, mais je dirais que quand on défend aussi près et qu'on tend le pied pour contrer, on prend le risque de dévier le ballon. Ca fait partie du jeu. Plus il y a de défenseurs, plus il y a de chances de dévier un ballon qui trompera le gardien.


  • tikko le 22/11/2002 à 12h08
    Bjr,

    Hier, ds L'Equipe, ils osaient une comparaison entre buteurs (ce dt Carrière ne fait pas parti, ni Zidane d'ailleurs, mais bon, ils l'ont fait, alors pkoi pas). Sur la stat but/match.

    Ca donnait ca :
    Trezeguet - Carrière 0.50
    Henry - Wiltord 0.33
    Marlet 0.31
    Zidane 0.24
    Anelka 0.21
    Cissé 0.14

    Un peu grossier de mettre au même niveau de perf Carrière (que j'aime bien) et Trezegol, vu que l'un a 4 fois plus de sélections que l'autre..
    En même temps, féru de stats, j'ai poussé plus loin la comparaison et voici un nouveau classt, cette fois pr la stat mn/but :

    Carrière 1 but pr 88 mn de jeu
    Trezeguet 102
    Marlet 172
    Wiltord 173
    Henry 197
    Cissé 244
    Anelka 287
    Zidane 321

    Et là, hormi la même objection sur Carrière (qd il aura 30 sélections avec un plus grand temps de jeu, ce sera déjà plus instructif), on voit bien qu'en vrai buteur en EDF, c'est bien Trezeguet. Et de très loin.
    Il frise le but par match plein, à ce niveau, c'est monstrueux.

    A+



  • El mallorquin le 22/11/2002 à 12h26
    On est bien d'accord... D'autant qu'il faut aussi prendre en considération l'adversité, Carrière ayant joué beaucoup de matchs amicaux ou à faible enjeu. Les stats de l'Equipe, c'est souvent pertinent ma foi...

  • Agora le 22/11/2002 à 13h52
    Et on voit l'importance (!) d'Anelka...

  • tikko le 22/11/2002 à 17h28
    Qd Carrière était sur le terrain, pr ses 10 sélections, la France a marqué 13 buts.
    Lui 5, et pr pas être en reste, il fait 3 passes décisives.
    8 des 13, il est impliqué.
    Alors, on a beau dire que l'adversaire fait le larron mais faut qd même y aller ;o)
    Vive Carrière !


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