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L'Égyptien facile

Avec un large score et malgré un certain flou tactique, ce France-Égypte est évidemment une satisfaction, qui voit une génération monter doucement en grade.
le 2 Mai 2003

 

Les matches amicaux se suivent et ne se ressemblent pas. Ce France-Égypte pouvait aussi bien rappeler le France-Yougoslavie d'avant la trêve, lui aussi disputé sans Zidane, ou bien, au pire, rappeler les fantômes de la République tchèque. En fait, si l'on a retrouvé une partie des symptômes de février, on a eu droit à un nouveau score fleuve. Mais celui-ci est plutôt trompeur, car les tricolores furent bien loin de la maîtrise atteinte contre la Slovénie ou Malte. C'est même contre le cours du jeu qu'ils rentrèrent au vestiaire avec un avantage net, avant de lâcher les chevaux en seconde période. Le match Conformément à sa mauvaise habitude, l'équipe de France a connu une entame très laborieuse qui s'est prolongée jusqu'à l'ouverture du score, sans autre action notable qu'une tête d'Henry après un centre de Cissé venu de la droite, les Égyptiens avaient installé une tranquille domination, récompensée par de nombreux corners et d'un petit lot d'occasions. En face, les Bleus n'opposaient qu'un pressing désordonné, un positionnement incertain du milieu de terrain et des attaquants, avec une assez nette incapacité à établir une bonne liaison entre les deux. Le problème n'est pourtant pas insurmontable puisque à la première action un peu huilée (Pires pour Sagnol côté droite qui centre du gauche), Henry ouvre le score de la tête, même s'il doit s'y reprendre à deux fois après une première parade d'Al-Hadary (25e). Cissé tente de l'imiter sur un service de Pedretti, de même que Wiltord avec un tir en pivot dans la surface. Mais c'est Henry qui double sa mise après que Sagnol eût adressé un long centre que Cissé laissa passer pour Pires, qui décala légèrement son coéquipier d'Arsenal, idéalement placé pour tromper le gardien (34e). Les visiteurs répliquent par une belle occasion de Mido qui, se retournant dans la surface, oblige Barthez à détourner du bout des gants sa frappe du gauche bien enveloppée. Les deux corners suivants portent à nouveau le danger, puis la mi-temps s'achève doucement sans autre péripétie qu'un tir lointain de Pedretti et, tout de même, un but hautement spectaculaire de Pires pour conclure une séance de tirs sur les cages de Al-Hadary. Il y a du mieux après la reprise, et les occasions françaises atteignent un nombre significatif, sans être suffisamment tranchantes. Les hommes de Mohsem Saleh sèment le bazar à la 53e minute dans la surface, mais à part ça, il ne font pas très peur. La fatigue égyptienne et surtout les changements aidant, l'équipe de France a fini la rencontre sur un tout autre rythme. En trouvant un Cissé enfin buteur dans sa position préférée quatre minutes après son entrée, Kapo a souligné le déficit préalable de complicité (62e). Rothen a revitalisé les ailes, en commençant par la droite d'où il a délivré ses premiers centres, ainsi qu'un corner sur lequel Gallas expédia la balle au ras du poteau. Plus tard, ce sera Sagnol qui manquera un petit retourné sur un autre corner du Monégasque. Moreira a placé quelques courses et même Mexès a sonné la charge, se retrouvant aux avant-postes dès son entrée. Entre-temps, Kapo avait parfaitement amorti de la poitrine un nouveau centre de Sagnol, pour placer un extérieur du gauche juste devant le gardien (79e).

À l'occasion de son record de sélections, nous rendons hommage à Marcel Desailly avec cette superbe 104ZS de rallye.
La nalyse Alors que tout était limpide sur le papier, avec ce 4-4-2 dont la partie offensive était en partie décalquée sur celui d'Arsenal, l'inconsistance tactique des Bleus a été frappante en première mi-temps. Le manque d'automatismes au sein d'un onze très alternatif (Sagnol, Pedretti, Dacourt, Cissé) explique certainement la difficulté à créer le jeu. Ainsi, lorsqu'elle était dominée, l'équipe ne réussissait pas à développer de contres. L'animation des ailes a également été limitée, le nombre famélique de corners obtenus témoignant par exemple d'une absence quasi-totale de débordements. Les repères de Thuram avec Wiltord et Vieira ont certainement manqué à droite (malgré l'excellent match de Sagnol). Idem de l'autre côté, avec l'absence des liaisons Lizarazu-Zidane et Makelele-Zidane, même si l'on pouvait espérer que Pires et Henry se trouvent plus facilement. Évidemment, ces remarques ne sont que des bémols, puisque les Bleus sont arrivés à inscrire la bagatelle de trois buts lors de cette période et ont remporté ce match à l'aide d'une écrasante efficacité. Il est cependant difficile de l'étalonner face à une adversité incertaine, et c'est une difficulté récurrente cette saison. Les gars Fabien Barthez a commencé par une mauvaise relance à la 11e seconde, avant d'intervenir joliment sur la meilleure occasion égyptienne de Mido. À une fantaisie près, il est resté sérieux et attentif jusqu'au bout. Desailly a parfois semblé intimidé, voire un peu perdu au milieu de cette équipe un peu désordonnée et de tous ces jeunes hyperactifs. Par manque de coordination, la défense a souvent hésité, se laissant percuter par les attaquants adverses. Mais elle n'a pas connu d'alerte de niveau maximal et a présenté une assez bonne qualité de relance. Sagnol a parfaitement saisi la chance de s'exprimer dans une position de titulaire, avec un match très plein marqué par deux passes décisives et un gros volume de jeu. Le Bavarois a donné l'impression de se rapprocher d'un Thuram pourtant au sommet de son art. Pedretti et Dacourt ont très bien occupé l'entrejeu, sans toujours recevoir le soutien suffisant. Le Sochalien enchaîne un deuxième test, légèrement plus difficile que le premier, et tout aussi probant. Beaucoup d'autorité, une belle distribution du jeu avec des passes précises, et une activité impressionnante. Dans une équipe sans meneur de jeu, il a même fait office de patron à certains moments. Dacourt a été forcément moins visible, mais il fut l'auteur d'un bon match compte tenu de son peu de familiarité avec le groupe (sa dernière apparition remontait à octobre dernier, lorsque qu'il avait remplacé Vieira à la 70e minute lors de Malte-France). Wiltord et Pires ont déçu dans des proportions raisonnables, ne parvenant pas à créer suffisamment de jeu sur les flancs, mais leur qualité intrinsèque a largement suffi à assurer la supériorité de leur équipe, à l'image de leur contribution au troisième but: Wiltord frappe le poteau juste avant que son collègue ne marque. L'ancrage improvisé du duo d'attaque n'a pas amélioré la cohérence initiale de l'ensemble, Cissé ayant eu longtemps du mal à se situer et Henry étant plus libre que jamais. L'Auxerrois a été un peu malheureux, mais a tout de même été sur le coup des deuxième et troisième buts avant d'inscrire le quatrième. Malgré ces difficultés très relatives, le réalisme des attaquants a une nouvelle fois été impressionnant, assurant une totale maîtrise de la rencontre et une soirée fort réussie à l'arrivée. L'équipe de France du futur ? Cette rencontre, insatisfactions comprises, a indéniablement fait avancer la réflexion de Jacques Santini. Après la bonne impression laissée par France-Yougoslavie (mais c'était avec Carrière…), les Bleus sans Zidane nécessitent encore des mises au point. Mais on retiendra surtout de ce carton sans souci le sentiment de l'émergence d'une relève sur laquelle le sélectionneur semble avoir envie de s'appuyer. Les commentaires insistent d'ailleurs sur la présence de seulement deux champions d'Europe dans le dernier quart d'heure. Pedretti, Cissé, Kapo paraissent sur le point de s'affirmer comme Silvestre et Gallas avant eux. Mexès est bien placé. Plus récemment introduit, Rothen pourrait les imiter dans un avenir proche. Les membres de la génération intermédiaire comme Dacourt et Sagnol ont marqué des points et contribuent à enrichir significativement l'éventail des possibilités. Voilà qui rajoute à l'intérêt de la Coupe des confédérations, dont Santini devrait faire son laboratoire, et qui renforcera certainement certaines carrières internationales… Les observations C'était un peu salaud de faire jouer Desailly avec des joueurs qu'il connaît à peine, surtout l'espèce de barbu à gauche. Pedretti éclipse Dacourt. Alors Olivier, t'avais oublié comme c'était dur le championnat de France? Pendant une heure, c'était fébrile Cissé. Santini n'a plus droit qu'à une seule phrase sur TF1 à la fin du match. Il faut lancer une pétition réclamant l'interdiction de Pascal Praud. Philippe Mexès croit que quand Guy Roux n'est pas là, il peut aller jouer en attaque. Autocensure : nous n'évoquerons pas Mme Desailly.

Réactions

  • NoNo93 le 02/05/2003 à 17h59
    robertinho (tiens j'aime bien ce pseudo ;-)) >
    La premiére mi temps malgré le score a pas été loin d'être assez minable, pas d'inspiration, pas de mouvement, poussif etc. on doit marquer 3 buts en 4 actions, contre n'importe quelle équipe un peu relevée, on en sort menés, y'a des raisons à çà, nombreux nouveaux, absence de Zidane, essais tactiques (?) etc. mais franchement le score est trompeur.
    Par contre la seconde mi-temps a clairement été maitrisée de bout en bout...

  • bomba le 02/05/2003 à 18h30
    C'est vrai que l'info du match, c'est Mme Dessailly. Comme quoi l'argent ne fait pas tout :-)

  • El mallorquin le 02/05/2003 à 20h39
    L'argent fait un nouveau nez, c'est déjà ça.

  • gb13 le 02/05/2003 à 21h23
    Ben, pour mois les 3 grandes satisfactions de ce match, tout en insistant sur une certaine naïveté de l'Egypte, ce sont d'abord, Sagnol ( un match à la Cafu !!! ), Gallas énorme ( on comprend mieux pourquoi Marcel continue ... ) et ... Dacourt !!! quand le milieu de terrain est transparent et que l'équipe a un tas de ballon à négocier, c'est que le milieu fonctionne bien !!! un match énorme à la récupération. Tout de suite dans le bain, ( quelques tatonnements avec Pédretti ) et ensuite le boulot en bleu de chauffe. Pas pour faire dans la dentelle, c'est pas ce qui lui était demandé, mais sobre et efficace. Bonne rentrée.

  • Zubi le 05/05/2003 à 16h06
    Super !!!
    Ca me rappelle les matches amicaux de Roger : des cartons contre des seconds couteaux (Ecosse 5-0 ;Algérie 4-1 ; Portugal 4-0 (nan je blague pour le Portugal)...
    Avec le résultat qu'on a connu quand on a rencontré des équipes un peu plus costaudes...
    A quand des rencontres contre les Grands d'Europe ? Italie, Allemagne, Angleterre, Iles Féroës ?

La revue des Cahiers du football