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Le promontoire

Un homme, marqué par un souvenir qu'il ne peut expliquer, est envoyé dans le passé pour trouver un moyen de sauver le football...

Auteur : Coach Potato le 15 Dec 2013

 


Ceci est l'histoire d'un supporter marqué par une image d'autrefois. Il assista à des échauffourées dont le sens lui échappa, en resta marqué durablement par la violence et dont il ne comprit vraiment la signification que plus tard, sur le promontoire du Trocadéro. La scène eut lieu à Groville avant le déclenchement de la guerre d'ultra à l'échelle planétaire.
 

* * *
 

Au Trocadéro, parfois, les gens se rassemblaient librement sur le promontoire pour y assister à des événements heureux, faire des photos. Enfant déjà, il venait y faire du skateboard. Longtemps, le supporter dont voici l'histoire conservera l'image d'un décor dressé pour une fête, du panorama en partie masqué par la fumée, de calicots à terre et le visage d'un supporter ceint d'une écharpe rouge et bleu qui glissait à terre.
 

Longtemps il s'interrogea sur l'existence réelle ou inventée de ce visage, souvenir heureux du temps de paix, qui l'avait accompagné lors du chaos qui s’ensuivit. L'avait-il imaginé pour édulcorer la crue réalité? Il doutait désormais de sa véracité, des fumigènes, de la bousculade, des banderoles, des écharpes bleu et rouge jonchant le sol du promontoire. Plus tard, il comprit qu'il avait vu la fin des supporteurs.


 



 

"Groland a peur. Je crois qu'on peut le dire aussi nettement. Groland connaît la panique depuis qu'hier soir, une vingtaine de minutes après la fin de ce journal, on a appris cette horreur: la fête du Grovilain Football Qlub a été gâchée par des bousculades urbaines spontanées. Oui, Groland a peur et nous avons peur et c'est un sentiment qu'il faut déjà que nous combattions, je crois, parce qu'on voit bien qu'il débouche sur des envies folles de condamnation expéditive des ultras. De vengeance immédiate et directe. Et comme c'est difficile de ne pas céder à cette tentation quand on imagine le désarroi de la population. Oui Groland a peur parce qu'elle ne comprend pas exactement comme les organisateurs accablés de l'événement. Le football grolandais est encore malade."
 

À l'issue de cette déclaration solennelle prononcée d'un ton grave et ferme, le ministre du Dedans de Groland a réaffirmé fermement vouloir faire preuve de la plus grande fermeté dans l'application sans faille de mesures fermes. "La guerre d'Ultra n'aura pas lieu!"  Et quelque temps après, vint la destruction des groupes de supporteurs. Beaucoup résistèrent à la marchandisation du football. Certains se crurent vainqueurs, le temps d'une banderole. D'autres furent interpellés. Des résistants, obstinés, s'établirent dans le réseau underground électronique. Ils nommèrent leur mouvement L'Armée des douze Branquignols élitistes.
 

La surface de vente à Groville, et bientôt le reste de la Bundesligue 1 grolandaise, leur fut hostile, contaminée par la normalisation du football. Les opposants de la première heure se terraient pour échapper à l’éradication planifiée, déjà supplantés par les lemmings consommateurs et assistaient impuissants à la transformation de leur stade en centre commercial. Les dirigeants de la Pan-fédération de Football Grolandais (PFG) s'accrochaient à son équipe nationale cacochyme, hochet cassé en attribut d'un pouvoir morbide afin de continuer à régner tel un empereur japonais sur leur propre champ de ruines.
 

Des savants fous menaient des expériences pour sécuriser un football grolandais menacé où l'esprit des origines se diluait à dose homéopathique et qui se découvrait un nouvel objectif: augmenter son panier moyen pour dépasser cet horizon bouché à mesure de la raréfaction des ressources pécuniaires. La subvention de la Coupe de Lalique à hauteur de quinze millions d'euros d'argent public ne leur suffisait plus.
 

Le supporteur fut présenté au chef de ces travaux. Le Dr Thiriez, théoricien du développement séparé, lui expliqua le but de ces expériences qui requérait son volontariat. Il serait transporté dans le passé pour en ramener toute information sur l'esprit du football d'alors, tout indice utile sur l'émergence du virus qui l'avait contaminé durablement. Il solliciterait le passé au secours du présent. La police de la pensée qui monitorait le temps de cerveau de milliers d'humains avait choisi l'homme pour cette image fugace de l'écharpe bleu et rouge tombée au sol du promontoire.
 

D'autres avant lui devinrent fous. L'effrayante expérience qui amenait les sujets à se baigner deux fois au cours de sa vie dans le même long fleuve n'était tranquille pour personne. Au début, l'homme souffre, peine à s'arracher au présent. La vision récurrente d'Evian Thonon Gaillard contre Bordeaux un dimanche midi le hante encore. Comme il ne meurt pas, l'expérience continue. Les jours suivants, il entraperçoit des enfants qui échangent des vignettes Panini dans la cour d'une école. À l'aube du cinquième jour, il entrevoit enfin le promontoire, vide.
 

Les jours d'après, plus rien. Sa raison vacille, sa santé s’amenuise. L'homme se met à délirer. "Et voilà ce qui arrive lorsque l'on veut frapper le ballon de volée et que celui se trouve au-dessus de l'axe de rotation du genou... À gauche, à gauche, à gauche" Les savants envisagent d'arrêter l'expérience.
 

Deux mois plus tard, il ressent l'odeur du gazon coupé de frais et les petits morceaux d'herbe collée sur les jambes en sueur et qui colorent shorts et bas de vert. Il revoit le ballon Telstar à motif hexagonaux jaune fluo et noir toujours rangé dans le coffre de la voiture de son père. Il revoit un petit garçon qui veut dépasser la transversale de sa tête s'entraîner à sauter deux pas d'élan, premier poteau, deux pas, centre, deux pas, second poteau après chaque séance d'entraînement. Il revoit sans cesse le promontoire, en filigrane.
 

Le mois suivant, il aperçoit au loin deux groupes d'enfants s'affronter des heures sur le stabilisé en contrebas du périphérique. Indifférents aux vilaines particules PM25 qui se déversent dans leurs petits poumons, ils jouent, dribblent, se disputent un cuir collé Tango. Il revoit la répétion des mouvements entre les plots et les cerceaux, les coups de sifflets et les engueulades, aussi. "Il y a toujours quelque chose à faire sur un terrain!" Il repense aux kilos de stab et de rote erde© ramenés à la maison dans les chaussettes et sans doute responsables de la panne de tant de lave-linge. Il ré-entend les voix du passé. "Donne plus vite ton ballon! Y a pas de soutien! Bougez, mais bougez! C'est trop statique!"
 

Passé un an d’expérimentation, il revoit Francis inviter des enfants à venir au Parc soutenir son équipe qui joue en rouge et bleu. Il revoit Francis qui embrasse la pelouse; le trophée brandi n'est pas la Coupe de la Ligue. "Il n'y avait pas de Coupe de la Ligue autrefois!" L'homme fut torturé pour subversion.
 

Ensuite, l'homme obtint de ses geôliers de repartir pour le passé. Il revit à nouveau la tristesse de Séville mais en fut heureux. Ses visions du passé se firent plus précises, en mesure désormais d'éclairer un peu mieux le présent. Enfin revenu sur le promontoire en cette douce soirée de printemps, le supporteur découvre un décor de fête sur fond de panorama superbe. La liesse gagne la foule parée de rouge et de bleu; au loin des fumigènes masquent une estrade. Des hommes courent, une écharpe rouge et bleu glisse à terre. Il comprit qu'on ne s'évadait pas de son cauchemar et que cet instant qu'il lui avait été donné de voir autrefois, et qui n'avait pas cessé de l'obséder, était celui de la mort de sa passion et de la fin des supporters.

 

 

 

Réactions

  • Milan de solitude le 17/12/2013 à 12h12
    Je dis tendance parce que je crois que je n'en trouvais presque pas quand j'ai commencé à lire les Cahiers du foot, mi-2010. Mais peut-être est-ce un abus de ma mémoire.
    Tu as raison pour les couleurs. Mes excuses.
    Vers la fin : "à motif hexagonaux".
    Du coup j'ai dû relire le texte pour retrouver une vraie faute (car je n'en prends pas note) : il me plaît vraiment.

  • Mangeur Vasqué le 18/12/2013 à 00h15
    @ Coach Potato.

    Bravo, joli texte même si certaines références culturo-footballistiques m'échappent un peu (Groland, etc.).

    @ Milan.

    Signaler les fautes est OK, pas de problèmes mais tout est dans la manière car ce qu’il faut bien comprendre c’est que :

    a) on (rédacteurs) fait tous des fautes/coquilles sur les articles occasionnellement, c’est quasi inévitable quand tu es devant ton écran 8 ou 10 heures d’affilée plusieurs jours de suite (ou le nez dans tes bouquins pour les recherches) et que tu dois jongler avec des dizaines de données différentes dans le même article (les articles du site ont souvent une grosse charge cognitive), voire avec plusieurs articles aux thématiques différentes comme ça m’arrive.
    Parfois (rarement mais ça arrive), je t'assure, tu vois l'écran vaciller ou même en double (tout en étant sobre, hein), c'est l'extrême fatigue qui frappe. Le tout parfois après une journée de merde/semaine chargée/soucis divers.

    b) parfois t’es en train de vérifier tel passage et paf, ta Jeanette te saute dessus et te fait une crise parce que t’as pas fait ceci ou cela. Mais manque de bol, tu dois sortir l’article en urgence, pas le choix. Là, mieux vaut posséder une grande maîtrise du multi-tasking en milieu hostile. D’un côté, tu dois encaisser la déferlante sans trop broncher en hochant la tête, et de l’autre vérifier rigoureusement le texte.

    c) l’esprit s’emmêle un peu les pinceaux après X heures/jours passés sur un article ou un sujet, je l’ai constaté avec mes propres articles.

    d) même après X vérifs et une bonne méthodologie (comme imprimer l’article et l’attaquer au surligneur), le risque d’avoir laissé une faute/coquille est toujours là, ça aussi je l’ai constaté. Le risque zéro n’existe pas, surtout pour un site comme les Cahiers qui sort plusieurs articles par jour (5 ou 6 depuis hier) et qui plus est des articles chronophages, fouillés et soigneusement ficelés.

    e) les rédacteurs du site ont un boulot pour la plupart, une famille, des emmerdes, etc. et peuvent ne pas toujours être concentré à 100 % sur le texte. C’est dommage mais c’est comme ça.
    Souvent, on doit écrire vite, vérifier vite et mettre en page vite. Sans parler des aides ou contributions que certains d’entre nous (rédacteurs) apportent à d’autres sites ou bloggeurs.

    f) parfois, un article est sorti un peu précipitamment, pour X raisons, et à des heures indues. L’article a peut-être été écrit bien avant mais doit être fini ou sorti là, maintenant, tout de suite alors que tu sors du boulot claqué ou du garage avec ta bagnole qui vient de te coûter 1 000 € en réparations et que t’es furax. Vérifier dans ces conditions-là est pas idéal.

    g) parfois les vérifs se font en pleine nuit, style 1 ou 2 h du mat. Là aussi, pour différentes raisons, e.g car à la bourre, ou contretemps, ou changement de calendrier (actualité oblige) ou t’as pas eu d’autre choix que de vérifier quelque chose à la dernière minute car tu viens juste de retrouver telle source essentielle. Vérifier ou revérifier un article de 15 000 signes dans ces conditions n’est jamais facile.

    h) certains rédacteurs (comme moi) vivent à l’étranger depuis longtemps et n’ont plus guère l’occasion de parler/lire/entendre le français de manière significative. Et crois-moi, après X années dans un pays non-francophone à ne parler que la langue du pays, ton français écrit morfle, à tous les niveaux (orthographe, syntaxe, conjugaison, variété, etc.). On s'emmêle alors plus facilement les pinceaux. Ça aussi ça m'est arrivé, grosse erreur de conjugaison dans un article, je crois que j'avais écrit « finissèrent » au lieu de « finirent » bien sûr. Je m'étais fait sèchement reprendre de volée par un prof de français sous l'article ou Twitter je sais plus, le gars était scandalisé... Je l'ai courriélé et lui ai expliqué, il a compris.

    i) le rédacteur/rédactrice a passé X jours sur son article et aimerait bien qu’on se focalise pas sur une faute/coquille/ maladresse/bizarrerie/etc. qui a 99 % de chance d’être accidentelle et explicable par les raisons évoquées dans les points a) à i). La signaler est bienvenu, surtout si après un beau compliment comme tu le fais, mais y aller mollo quand même. « Chill out » comme disent les jeunes Anglais, ou plutôt « chillax » comme ils disent aujourd’hui. Un court et humoristique PS qui va à l’essentiel passe alors beaucoup mieux qu’un message sec et ça rend tout compliment préalable plus sympa.

    Et dernier point absolument essentiel : on est pas tous sobres au moment d’écrire ou vérifier. C’est désolant mais inévitable. C’est sociétalo-médical, consulte ton service socio-hépatologique le plus proche : l’alcoolisme frappe proportionnellement deux fois plus fort chez les rédacteurs octogénaires boboïsants qui vivent dans des logements type mansarde à peine salubre, chambre de bonne ou bureau exigu, surtout si ces locaux sont « gestapistes » (terme immobilier, se dit d’un lieu qui a un quelconque lien avec la Kommandantur locale durant WWII).

    Après, t’as des sous-catégories encore plus en danger. Les plus touchés sont les rédacteurs aigris qui vivent dans un habitat type cave/grenier/garage converti sans jamais prendre aucun risque et sont reconnus socialement comme de grands branquignols donneurs de leçons (ceux-là morflent 3,5 fois plus que la moyenne catégorielle des rédacteurs alcoolisés, c’est scientiquement prouvé).

    Par ailleurs, tu parles de « mauvaise tendance » et tu écris : « Dommage que des fautes d'orthographe écorchent le texte, comme on en voit dans tous les articles maintenant etc. »

    Je ne lis pas tous les articles des Cahiers et certainement pas avec mon matos forensique à la main mais je n’ai ni remarqué une recrudescence des fautes ni une quelconque tendance à la faute. 1 ou 2 fautes/coquilles peut-être de temps en temps, mais certainement pas plus et pas régulièrement, ou alors c’est exceptionnel et explicable (voir dernier point).

  • Raspou le 18/12/2013 à 09h20
    Mangeur Vasqué décrit de manière poignante sa pathologie mentale d'historien de la Premier League, mais que les lecteurs des CdF se rassurent: d'autres rédacteurs ne mettent en jeu ni leur santé ni leur couple. Par exemple, bien que n'ayant pas l'heur de connaître Coach Potato, je verrais bien la genèse de son article comme ça:

    13 mai 2013: Incidents au Trocadéro. Devant sa télé, Coach lance "merde, font chier". Temps de travail: 12 mn avant de zapper sur une rediffusion d'Auto/Moto.

    25 août 2013: En vacances à Palavas-les-Flots, désoeuvré, Coach surfe sur Internet et tombe sur "La jetée" de Chris Marker, qu'il avait vu 51 ans plus tôt à sa sortie en salle. Temps de revisionnage: 26 minutes.

    19 septembre 2013: Lors d'une soirée arrosée à l'Automobile Club de France, Coach a d'un coup deux neurones qui se connectent. "Eurêka", crie-t-il, établissant le parallèle entre le film et le fait divers. Temps de travail: 8 secondes.

    1er octobre 2010: Coach publie un premier jet de son texte sur Paris est Magique. De ce qu'on sait de sa vitesse de rédaction, maintes fois constatée sur d'autres fils, ça lui prend environ 43 minutes. Il recueille l'indifférence polie des tenanciers actuels du fil, dont le dernier trait d'esprit remonte à la dernière défaite à domicile du PSG.

    Du 1er octobre au 15 décembre 2013: Deux mois de tractation entre Coach et Jérôme, sur la base de "mais tu vas le reprendre, ton bordel, y a une faute toutes les deux lignes", "mais je peux pas, chef, ce week-end y a la course de côte de Charnizay et le week-end prochain le congrès des amis d'Alain Madelin". Temps de travail effectif sur les deux mois: 26 minutes, 3 coquilles corrigées, la règle d'accord des adjectifs vérifiée au cas où un statisticien pifométrique de l'orthographe passerait dans le coin pour effectuer une analyse certifiée au doigt mouillé de trois ans (sur quinze...) d'histoire des Cahiers.


    Bref, moi on me la fait pas: Coach est un gros branlo. Et son texte est très bon.

  • Coach Potato le 18/12/2013 à 16h12
    Conte du branquignolisme ordinaire


    L'étiage du branquignolisme élitiste atteint la cote d'alerte. Je pressens le moment où nous susciterons la compassion de la part des sites qui nous accordaient naguère du mépris. Soyons honnêtes, avec quelques autres sites tout aussi esquintés, nous incarnons des dinosaures incapables de tenir un discours cohérent en cent quarante caractères comme des gens normaux. Nous faisons semblant de nous convertir au 2.0.

    La lecture du Mangeur me rassure ; je ne souffre pas d'une maladie orpheline. Il a superbement décrit le multi tasking en milieu hostile. Mais lui doit alimenter une Premier League avec des piles TRI Li-Ion, six roses et beaucoup de pale ale. Nous, on a une primeur Ligue cinq fruits et légumes frais par jour et aucune raison de consommer de l'alcool au-delà des recommandations de la faculté. La coupe de la Ligue qui date d'avant le principe de précaution fête ses vingt ans, cette année. C'est bio mais c'est moche. Pas de quoi faire péter les Curly et le Champomy. Même le PSG ne bidouille plus de faux bilans avec. D'ailleurs, si ce Qlub ne fêtait pas un titre de temps en temps, l'angoisse de la page blanche hanterait nos nuits.

    Le copier coller constitue la rature moderne. On triture les textes, on les sauvegarde, les reprend après interruption, un motif hexagonal devient hexagonaux par la faute de M. Thiriez, en plus. Les écrans écrivent de plus en plus petit, aussi. De toute façon, on ne distingue plus le texte réel qui existe lui en multiples versions bêta test dans nos esprits déviants qui en gère plusieurs à l'état de projet. Le processus créatif relève d'une bonne moyenne entre Raspou et Mangeur.

    Raspou dit vrai à propos des tractations interminables avec la rédaction. Pas de désaccords sur l'orthographe, non, mais une négo serrée sur le montant des à-valoir. De toute façon, au prochain mercato, je pourrai signer libre pour un autre blog qui m'accordera plus de r€$p€ct. En revanche, la Démocratie-Libéro d'Alain Madelin se retrouve tellement dilué qu'il atteint un seuil thérapeutique imputable à l'effet placebo. Son influence libéro tient de l'homéopathie alors, en guise de palais des congrès, une arrière salle de bar-tabac qui propose des formules plat du jour et qui rend la monnaie sur les tickets restos fera l'affaire. Mais faut jamais désespérer. Et notre traque des néo-kénésiens sera sans pitié... Je promets aussi un référendum d'initiative populaire sur la suppression de la coupe de la Ligue.

    Merci à les gens, aussi, pour leurs aimables retours.

  • Hamlet le 18/12/2013 à 19h36
    Bravo à Coach Potato, très joli texte avec plein de références (même si certaines m'ont sans doute échappé). Bien joué, très plaisant à lire!

  • Pascal Amateur le 19/12/2013 à 04h06
    Le must après un pap' de Coach : le com' d'1 ligne.

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