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Le Feuilleton de la L1, épisode vingt-et-un

La Ligue 1 est un roman à feuilleter épisode après épisode, écrit avec des plumes dans le coup.
le 21 Jan 2004

 

Thérapie par les mots Bien que le football soit une comédie écrite avec les pieds, criblée de dialogues convenus ânonnés par les cabotins sans grand talent, il conserve indéfiniment son pouvoir comique. Et pour se spécialiser dans la psychologie du footballeur, il n'est pas non plus besoin de faire de longues études… À Marseille, il n'y a pas que les maillots qui sont cousus de fil blanc, la dramaturgie de la succession d'Alain Perrin l'est aussi. Une fois admis le diagnostic de son message ne passant plus au travers des conduits auditifs encombrés de ses joueurs, il suffisait de changer de langage pour que tout s'éclaircisse. Les joueurs ne parlaient pas le Perrin? Heureusement, l'Anigo est limpide, c'est un parfait mélange entre l'inévitable lexique "guerrier" et le discours amoureux. Le minot tord le coup aux doutes sur sa stature, et il a du "supplément d'âme" à revendre. Son équipe a assimilé cet enseignement avec une facilité déconcertante, traduisant ses préceptes aussi bien sur le terrain que devant les micros. En une seule interview (FF de mardi), Christanval postule au rôle de premier de la classe: "envie" (3X), "sublimés" (2X), "détermination" (2X), "engagement" (2X), "être positif", "mettre le pied", "jouer sans frein", etc. C'est aussi ça la magie du football, cette façon de révolutionner une équipe juste avec des mots, capables de débloquer des joueurs totalement inhibés par un manque de communication… Et comme l'auto-persuasion est contagieuse, L'Équipe a estimé, au terme d'un match remporté laborieusement sur une frappe dévissée, que "le remplacement d'Alain Perrin par José Anigo a eu un effet bénéfique pour l'OM". Il faut dire qu'ils auraient l'air bête de dire le contraire, maintenant. Par contre, dans quelques mois…

Les supporters niçois ont plaidé la cause d'Everson et Abardonado.
Lyon libéré ? Sur la foi de trois très jolis buts, marqués avec une aisance remarquable, on peut penser que l'Olympique lyonnais est entré dans sa phase préférentielle, celle du finish parfait. La thèse vaudrait d'autant mieux que le club se sentirait paradoxalement libéré par l'avance monégasque, qui met finalement plus de pression sur le leader… Le paradoxe se prolonge cependant dans le constat que, comme le fait remarquer Le Guen, "il y avait sans doute moins de reproches à faire à l'équipe au niveau du jeu, lors des trois matches précédents, où nous n'avions pourtant pris que deux points". Les mauvaises langues diront que l'entraîneur n'est jamais aussi critique que lorsque Dhorasoo et Carrière marquent un match de leur empreinte (un but et deux passes décisives), mettant le doigt sur ses choix les plus contestés… Mais c'est justement dans cette fin de championnat que les éternels problèmes de riche de l'OL ont de fortes chances de se transformer en atouts décisifs. Tablettes de la loi En déclarant à la presse "Ils me font chier à L'Equipe et à France Football en m'attribuant six buts, moi je dirai plutôt huit", Alexander Frei a soulevé un grave conflit d'autorité. Cette récrimination en effet été l'occasion de découvrir que si la Ligue attribue sept réalisations à l'attaquant suisse, le quotidien et l'hebdomadaire sportif s'en tiennent à six. Ce n'est pas la première fois que ce genre de divergence se produit, mais il serait temps de savoir si l'instance supérieure du football professionnel réside à Issy-les-Moulineaux ou rue Léo-Delibes à Paris.

Philippe Genin et Alexander Frei : entre ces deux grands timides, le trouble est palpable.
Le poids Richard Malgré un début de redressement de son image, qui a étrangement correspondu avec le départ de Patrick Proisy, le Racing Club de Strasbourg souffre de l'inconstance de ses résultats, et en particulier de ses faiblesses défensives: le jeu tourné vers l'avant prôné par Kombouaré, et qui a eu ses moments de réussite, pâtit encore d'un manque de réglages, de la jeunesse de l'effectif et de circonstances qui ont notamment obligé l'entraîneur à multiplier les tandems en défense centrale. Mais c'est encore Richard Dutruel qui écope le plus, auteur d'erreurs individuelles assez accablantes. Des manquements d'autant plus gênants qu'ils font suite aux hésitations du club alsacien en début de saison concernant le titulaire du poste, et entretiennent la tendance du RCS à héberger des gardiens aux qualités aléatoires… Toujours est-il que chaque semaine, l'ex-Barcelonais reçoit des volées de bois vert de la part d'une presse locale peu charitable (que l'on peut notamment consulter sur le site des Dernières nouvelles d'Alsace), pointant par exemple "la coupable incurie d'un Richard Dutruel, à la main tremblotante sur l'ouverture du score".

Sponsor personnel : Avec Richard Dutruel et Tryba, les portes et les fenêtres sont toujours ouvertes.
Les observations en vrac > Quatre jaunes et deux rouges : Lens n'a pas encore compensé l'absence de ses Africains, mais celle de Cyril Rool, si. > Ecker a négocié son impunité avec les arbitres en début de saison? > Depuis un an, Sytchev multiplie les frappes de 30 mètres pour inscrire un but d’anthologie et il finit par marquer en se prenant lui-même à contre-pied… > Victoire de Toulouse et du Mans à l’extérieur. Plus de doute possible: il y a vraiment une conspiration en haut lieu pour discréditer la Ligue 1. > Pas de bol : cette semaine, Vincent Hardy aurait pu dire "Franco" à la place de "Francia" sans que personne ne s’en aperçoive, mais il ne présente plus Téléfoot. > Après plusieurs saisons en Liga, Richard Dutruel est capable d'interpréter l'Arconada avec beaucoup de maîtrise. > Incroyable ! Didier Drogba prouve qu’il est possible d’être aussi prétentieux que Thierry Henry dans la célébration d’un but. > Pavon menace d’envoyer l’équipe bis des Girondins pour jouer le match en retard contre Lyon, mais plusieurs mères se sont déjà opposées à ce que leur fils rate les cours en pleine semaine.

Toutes les traditions ne se perdent pas à Canal+ : Philippe Doucet est clairement l'héritier capillaire de Philippe Gildas.
Le Top vannes auto-dérisoires Jean-Claude Plessis : "L'entraîneur n'est pas en danger". Peguy Luyindula : "La vérité, c'est que mon pied gauche n'a pas voulu que mon pied droit marque" Bruno Basto : "On ne va pas prendre la grosse tête". La déclaration née d'hier José Anigo (AFP) : "Même si nous sommes là simplement depuis 48 heures, nous n'avons rien lâché jusqu'au bout". La déclaration du génie du coaching José Anigo (AFP) : "Il y a eu un esprit extraordinaire, y compris dans les vestiaires à la mi-temps, où j'ai dit aux joueurs que l'égalisation de Lens n'était pas la fin du monde". La déclaration bridée Fabrice Fiorèse (Le Parisien) : "On peut courir pendant des heures, mais impossible d'accélérer, comme des diesels". Fallait pas prendre Volvo comme sponsor. La déclaration du fayot Après son but, Sytchev se précipite vers Anigo pour lui dire "c’est pour toi".

Un irresponsable a tenté de retenir Éric Deflandre à Lyon.
La déclaration qui ne fait même plus rire Guy Roux (Est républicain) : "Vous allez rire, mais je pense qu'avec 38 points, nous ne sommes plus très loin d'avoir ce qu'il faut pour rester en Ligue 1". La déclaration certifiée conforme Juninho (site officiel de l’OL) : "Le plus important est de prendre les matches les uns après les autres". La déclaration qui ne connaît pas son bonheur Bertrand Marchand : "On a raté le coche". Ne te plains pas, à Marseille, ils n'ont pas raté le coach. La déclaration qui annonçait la couleur Johnny Ecker (FF) : "Il y a de l'agressivité à l'entraînement, il faut qu'on puisse la retransmettre en match".

Sylvain Franco : enfin un footballeur français capable de rivaliser avec les plus jolis Italiens.
La déclaration du poète disparu Thierry Goudet (L'Équipe) : "Les joueurs sont meilleurs dans les duels, ils sont plus tueurs dans l'âme". La déclaration égarée Jean-Christophe Devaux (DNA) : "Nous sommes tombés sur l'école de Guy Roux". Le chauffeur du bus croyait que la Meinau était à Colmar? La déclaration mobilière Laszlo Bölöni (L'Équipe) : "Ce succès nous remet dans un fauteuil". C'est vrai qu'à Rennes, on est content de s'asseoir dans le ventre mou. La déclaration du maître nageur Pierre Laigle : "Il faut sortir la tête de l’eau". Doumeng n’a toujours pas pied à La Mosson?

Diriger le PSG : un bonheur communicatif.
La déclaration agacée Bertrand Marchand (Ouest-France) : "Ce qui est vraiment très agaçant, c'est de constater qu'on n'arrive pas à jouer un match sans prendre des buts". La déclaration des soirées pluvieuses Gervais Martel : "Tous ces cartons, ces expulsions, vous avez vu ? C'était le jeu des sept familles". D'après leur banderole "Encore 1000 bornes pour nos guignols", tes supporters avaient plutôt envie de jouer à un autre jeu de société. La déclaration avec l’accent québécois Didier Deschamps (C+) : "C’était un match difficile avec le vin". La déclaration au charbon de bois Vahid Halilhodzic (L'Équipe) : "J'espère que c'est le dernier joker que nous avons grillé". Le premier, c'était Hakan Yakin?

On a retrouvé l'autre personne qui, avec Thierry Goudet, croit au maintien du Mans en L1.

Réactions

  • JR le 21/01/2004 à 15h16
    vu comme t'écris "correct", je comprends que tu connaisses bien le répertoire de Toto... ;-)

  • TEDDY TED le 21/01/2004 à 15h34
    Je suis d'accord avec aias, les blagues de toto sont quasiment toutes à base de "pipi, caca, prout", ce qui est la base du politiquement incorrect.
    (je mets pas de "e", on verra bien.)

  • beLIEve le 21/01/2004 à 20h26
    Peut etre que le football n'est pas un sujet qui merite ou exige des interpretations philosophiques d'un trop haut niveau donc c'est peut etre pour ca aussi...m'enfin ce que j'en dis ...

    Alors mieux vaut donc en rire meme si c'est pour se moquer ... Faut dire que c'est drole aussi ! Meme quand ca diffame des joueurs de Nice ! Alors que tout le monde c'est qu'Everson et Abardonabot sont de purs techniciens !

  • SteevyBruce le 21/01/2004 à 20h40
    Reaction a l'intention des posts de JPDarky:

    Non seulement le feuilleton etait du premier cru, mais tes posts sont ... comment dire:yes cool man, trop bon le post de JP, puree ouais, yes, cool ouais, ha la vache, j'avais pas vu ca, puree oui, what a deep thought, yes, raaaaaah oui encore...


    ;-p


    ceci est un message du comité des gens qui se marrent autant en lisant les reactions que le feuilleton et qui ont les couilles de le dire!!

  • gigantic le 21/01/2004 à 20h44
    Pour la photo de Graille, j'aurais plutôt mis comme légende : "Alain Bashung a vieilli de dix ans depuis qu'il dirige le PSG".

    (Comment ça, je joue au client mécontent ? :-)))

  • SteevyBruce le 21/01/2004 à 20h50
    Le feuilleton peut avoir des consequences graves:

    je ne regarderai plus jamais Phillipe Genin et Alewander Frei de la même maniere desormais!!

  • luckyluke le 22/01/2004 à 09h44
    En tout cas, moi, j'aime bien les blagues de Toto.......



    Squilacci!!!!!

  • DiegoArmandoMaradona le 22/01/2004 à 14h49
    Fantastiques les vignettes sur Graille et le "malaise" Genin-Frei... j'en ris encore alors que c'est la dixième fois que je les regarde

  • frenchy005 le 22/01/2004 à 19h01
    jacky56 - mercredi 21 janvier 2004 - 11h36
    Je me demande comment la rédac fait pour savoir que le maintien du mans est impossible, vu qu'ils sont à 3 points du 15e (et un point du 17e) à plus de 15 journées de la fin.

    zavez pas remarqué depuis qques mois que c'est plus la meme équipe (risible) qu'en début de saison?

    (mode supporter offusqué off).

    cela dis à titre préventif, je suis pas supporter manceau mais je crains les memes commentaires assassins l'an prochain si par boheur les merlus voguent en L1 de nouveau..
    et je vous crains !!


    Euh, c'est toi le mec sur la photo?

  • les chèvres manias le 22/01/2004 à 19h27
    Que retenir de cette 21ème journée ?
    Déjà le PSG qui depuis la saison 1994-95 est incapable de gagner ses deux matchs de suite à domicile !
    Dire qu'il avait déjà bien peiné pour venir à bout d'une pauvre équipe lilloise il y a une semaine...
    Là, contre Metz, on a vu une première mi-temps insipide où la seule alerte est venue de la tête de Pedro Miguel Pauleta.
    En deuxième mi-temps, une action confuse sur corner aurait pu permettre à Paris d'ouvrir le score comme cette frappe sèche de Daniel Ljuboja qui a fait des débuts prometteurs sous ses nouvelles couleurs...
    Finalement, au bout de l'ennui, on aura encore retenu que Paris a une nouvelle fois un mal de chien ( ou de chèvre !!! ) à faire le jeu sur sa
    pelouse du Parc des Princes lorsque les visiteurs viennent uniquement pour bétonner derrière !!!
    Encore deux points de perdu à domicile pour le PSG...
    Quant à Lyon, facile vainqueur de Montpellier à Gerland, c'est peut-être le lancement du fameux sprint final annuel...
    Surtout que Monaco traverse une période moins favorable avec deux nuls de suite à Bastia et surtout en match en retard contre Nice à Louis-2 !!!
    Et Marseille contre Lens dans tout ça ?
    Aussitôt le père hein destitué de ses fonctions que le nigaud gagne...
    Plus sérieusement, au terme d'un match très accroché (deux cartons rouges pour Lens... et cela sans la présence du spécialiste Cyril Rool), Marseille l'emporte grâce à deux buts de Drogba (qui se la joue très arrogant dans la célébration de ses buts, de plus en plus à la fashion Henry... même s'il est encore loin du niveau du Gunner !!!) et un autre de Sytchev aussi laid dans sa conception que vital pour les Phocéens ; en effet, on joue la 88ème minute et il y a toujours 2-2 lorsque le néo-moscovite suite à un coup-franc cafouillé récupère le ballon dans les six mètres pour devenir le sauveur de la soirée grâce à une frappe complétement ratée qui prend tout le monde à contre-pied... y compris Sytchev !!!
    Mais cette victoire à l'arrachée suffit-t-il de parler d'effet Anigo quand on voit un OM de la sorte ayant toutes les peines à se défaire d'un Racing Club de Lens amputé de ses meilleurs éléments partis à la CAN et réduit à dix depuis l'heure de jeu suite à l'expulsion de Coridon ???
    Ce match ressemble fort à l'illusion de renouveau d'un soir si classique dès qu'un entraîneur saute...
    En attendant, Barthez s'est fait bien nettoyé de toutes toiles d'arraignées sa lucarne droite sur une frappe parfaitement placée de Thomert qui a été de loin le meilleur Lensois dimanche soir...
    Si la défense marseillaise est aussi efficace dans une semaine contre l'ennemi héréditaire parisien à l'occasion des seizièmes de finale de la coupe de France, ça promet...

La revue des Cahiers du football