Monaco prend les devants et le feuilleton prend la température, plutôt chaude. Panier garni avec sarcasmes apéritifs, nalyses sur le pouce et images à la bonne franquette.
Monaco, premier leader
L'AS Monaco a peut-être marqué plus que trois points lors de cette journée inaugurale, surfant sur ses certitudes de la fin du dernier exercice. Cette fois, Darcheville n'a pas grillé la politesse aux défenseurs monégasques, et Nonda en a profité pour déjà créditer son compte de deux unités.
Avec par exemple Jurietti passé dans le camp adverse, le dégraissage du groupe rouge et blanc est devenu tangible et Deschamps pourra compter sur un effectif stable et resserré — ce dont Rothen semblait se réjouir dans France Football (1) — et sur un banc tout de même consistant. On a ainsi vu un intéressant Plasil au poste de Giuly, sans oublier les renforts Ibarra, Cissé ou Adebayor. La confiance et la complicité seront donc les mots clés d'une ASM que les gens du milieu ne plaçaient bizarrement pas parmi les favoris du championnat ("sondage" de L'Équipe du 31 juillet). Les Monégasques pourraient bien faire évoluer les pronostics, et leur prochain déplacement à Lyon leur en donnera une nouvelle occasion...
(1)
"Posséder l'équivalent de deux équipes de titulaires, je ne sais pas si, finalement, c'est la bonne solution (…) Un effectif riche ne présente pas que des avantages".
Tendances 2003/2004 : détendu et naturel, le nouveau Jean-Michel Aulas porte la veste sur l'épaule. |
Le cliché de la journée
Depuis vendredi dernier, les commentateurs s'en donnent à cœur joie, en raillant l'OL et ses départs catastrophiques en championnat: le club n'a pas gagné un match d'ouverture du championnat depuis 1981. La statistique, évoquée, ressassée et répétée partout — télé, radio ou presse écrite — aurait pourtant dû rester au rayon de l'anecdote.
D'une part parce que le statut de club de haut niveau de l'OL est récent : rien d'étonnant à ce qu'une équipe qui n'était il y a quelques années qu'une honnête formation luttant pour le maintien se soit inclinée régulièrement en ouverture du championnat d'élite. Ensuite parce que l'OL a pour habitude de démarrer le championnat à l'extérieur, ce qui est finalement une raison bien suffisante pour s'incliner dès l'entrée dans la compétition.
Et puis franchement, depuis quelques saisons, les Lyonnais ont l'air de se soucier bien plus du final que de l'entame de la compétition…
Les observations
Bonne opération pour Guy Roux, qui peut déjà dire que son équipe est nulle.
On connaissait la frappe flottante, Fabien Cool invente le gardien flottant.
Souleymane Camara veut écourter les vacances du Comité national de l'éthique?
Laslandes-Mexès : le duel des faux blonds a été remporté par le vétéran.
Il faut dire à Agassa et Signorino qu'en L1, il faut sauter plus haut et dégager plus loin.
Mauvaise nouvelle : Vahirua pagaye toujours.
Edmilson est marrant quand il court ostensiblement se replacer en défense.
Il y en a au moins un qui est super content d'être là. |
La question de la journée
À quoi ça sert de recruter Drogba, Mido et Vachousek si c'est pour que ce soit Bakayoko qui marque?
Le sursis à exécution
Vahid Halilhodzic : "Je n'ai rien à reprocher à mes joueurs".
Le hurlement mesuré
Thierry Goudet (FF) : "Dans le vestiaire, il y a eu un petit cri collectif".
La déclaration peu charitable
Cédric Fauré (FF) : "Face au but, je ne pouvais quand même pas le manquer". On voit que tu ne joues pas à Montpellier.
La déclaration à la manque
Guy Roux (Canal +), Auxerre-Nice : "Quand on fait une préparation à la manque, on se manque".
Terminator 3 : Il fait 42° sous les sunlights, mais Alain Perrin ne sent pas la chaleur grâce à son armature en titane. |
Le commentaire de l'Office du tourisme lorrain
Philippe Bruet (C+) : "Après Nice, on vous emmène dans un autre endroit sympa : Metz".
Le commentaire diplomatiquement foireux
Philippe Jenin (Canal +), Auxerre-Nice : "Lilian Laslandes fait 'chut' au public d'Auxerre, où il a joué et gardé de bons souvenirs".
Le commentaire évitable
Laurent Vernet (Canal +) : "Ajaccio, qui continue sur la lancée de Rolland Courbis". Le poids moyen des joueurs de l'équipe augmente de jour en jour, en proportion de leur mauvaise foi ?
Le commentaire nostalgique
Denis Balbir (Canal +) : "Daniel cousin, le Aloisio des années vertes".