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Le Feuilleton de la L1, épisode I

Qui prendra les places d'honneur derrière Lyon? L'OM et le PSG échangeront-ils leurs rôles? Les Girondins calmeront-ils le leur? Première journée, premiers émois…
le 11 Août 2004

 

C'est la reprise, avec son cortège de figures imposées : "On va travailler les automatismes", "Il faut digérer la préparation", "On n'est pas encore dans le rythme", "C'est encourageant pour la suite", "Cyril est victime de sa réputation", etc. Et alors que les gazettes doivent noircir les pages avec de maigres indices sur ce que sera la saison, il est difficile de ne pas tomber dans le piège des conclusions hâtives. On pourra par exemple déjà désigner Lille ou Rennes comme les outsiders qui vont perturber les hiérarchies, pronostiquer une crise à Paris, une succession de miracles à Marseille ou encore une catastrophe à Nantes… Constatons simplement que trois "gros" ont remporté de courtes victoires sans vraiment maîtriser leur sujet, mais en se rassurant autant que possible sur les fruits d'un recrutement qui a soulevé de nombreuses interrogations, et dont les contrastes sont manifestes: L'OL avec son onze-type impressionnant — mais son banc a priori léger —, l'OM avec son effectif de combat — mais sa cohérence hypothétique —, l'ASM avec ses fondations solides — mais son attaque en chantier. Inversement, et comme l'an passé, le PSG esquisse un départ raté sous le signe de troubles défensifs inattendus, et occasionne les premières diatribes de son entraîneur. Le ton est donné, de ce côté-là.

Rennes qui gagne en jouant bien dans un stade enfin terminé : il y avait effectivement de quoi être sidéré.
Deux saisons qui se suivent et se ressemblent ? La question se pose de savoir si la saison qui s'amorce s'inscrira dans la continuité de la précédente, moins pour chaque club que pour le paysage général. Après des années d'écarts réduits au minimum, de règne des outsiders et de déceptions chez de nombreuses grosses écuries, l'exercice 2003/2004 a rétabli une certaine logique hiérarchique en rétablissant une typologie classique, qui distingue un peloton de tête détaché, un ventre mou bien fourni et un grupetto d'attardés. Cette configuration s'étant accompagnée de performances inhabituelles des clubs français dans les coupes d'Europe, il est tentant d'y voir une relation de cause à effet… Chez les favoris, désignés par leur budget et la couverture médiatique de leur marché des transferts, il y aura bien une ou deux défections, qui pourraient résulter de la dispersion engendrée par la Ligue des champions. L'OM et le PSG ont échangé leurs situations par rapport à l'an dernier, échangeront-ils leurs positions dans le championnat? La distribution des cartes semble encore plus imprévisible chez les seconds couteaux, qui sont nombreux à présenter un profil intéressant. Lens et Bordeaux peuvent difficilement rater deux saisons de suite (quoique), Lille et Rennes semblent bien armés, Sochaux et Auxerre ont de bonnes bases pour mener leur reconstruction, Toulouse et Metz peuvent sortir renforcés de leurs calvaires de promus… Bref, s'il y a une chose qui ne change pas au départ du championnat, c'est bien la somme des incertitudes.

OL Beauté : échec sur toute la ligne.
Libérez Cyril Rool ! Il voulait quitter la France pour l'Angleterre et un football qui aurait reconnu ses qualités de tacleur-né, il a finalement rejoint Bordeaux, peut-être pour rétablir le potentiel d'abattage des Girondins après le départ de Costa. Las, poursuivi par sa réputation plus que par ses propres démons, Cyril Rool a été victime d'une expulsion injustifiée à la 71e minute du match au Vélodrome, à la suite d'un envol fiorésien de Ferreira. L'occasion est belle de donner à l'utilisation rétroactive de la vidéo le rôle qu'elle devrait toujours avoir: la logique (et l'équité) voudraient que le Brésilien écope de la suspension que les règlements prévoient normalement pour le Bordelais. En attendant la pétition, n'oubliez pas de soutenir notre Cyril national en participant au sondage idiot. Les observations en vrac > Est-ce que les Lyonnais comptent marquer longtemps sur des passes décisives de l'adversaire? > Les druides ont eu la main lourde : Monterrubio rate son penalty et Pauleta réussit le sien. > Les agressions lyonnaises sur le néo-Niçois Roudet, c'était pour lui faire comprendre dans quelle équipe de brutes il arrivait? > Halilhodzic et Roux sont ravis de pouvoir déjà dire à leurs joueurs qu'ils sont nuls. > Le joueur préféré de la rédaction sera le Messin Jean-Philippe Caillet. > Bastia sans sponsor : c'est moins facile de négocier sans cagoule? > Merde, seulement 14 buts : on va encore avoir droit aux couplets sur la L1 insuffisamment spectaculaire.

Magie de la télévision et du football : un aigle contemple des millions de buses.
La régression programmée Frédéric Piquionne (FF) : "Je dois devenir moins performant sur certains matches mais montrer davantage de régularité". L'OL Musique Gernot Rohr (L'Équipe): "Le champion de France nous a fait écouter la même chanson que lors des deux dernières saison". La modestie énervante Grégory Coupet (L'Équipe): "On n'a rien fait ce soir, on n'a fait que prendre trois points". Le programme des réjouissances Laszlo Bölöni (L'Équipe): "On va transpirer du sang à Auxerre et souffrir comme des chiens contre Nantes". La "Johnny Halliday" Frédéric Thiriez croit que Zidane a été formé à Nice. Alors que c'est Zazie, bien sûr.

À cet instant précis, le président de la Ligue vient de sortir une énorme bourde et Thierry Gilardi hésite une fraction de seconde à la relever, avant de renoncer.
La fracture du crâne Guy Lacombe (L'Équipe): "La tête a rejailli sur le physique". Le FC paraplégique Mehmed Bazdarevic (L'Équipe): "On a prouvé qu'on était capables de faire quelques mouvements". La qualification contestable "François Ciccolini avait choisi d'aligner Vairelles, Née et André, trois véritables attaquants" (L'Équipe). La correction orthographique au cours de la frappe Modeste M’Bami (AFP) : "Nous avons essayé de corriger certaines choses en parlant". La prémonition inutile Cyril Rool (Sud Ouest) : "Je savais qu'il ne fallait pas que je me rate". La précision suisse Alexander Frei (Ouest France): "Si on perd nos 37 rencontres, on descend en L2". La consigne appliquée Vahid Halilhodzic (Le Parisien): "J'avais mis en garde les joueurs en leur demandant d'oublier tout ce qu'on a fait pour repartir à zéro". Effectivement, ils sont à zéro.

Philippe Doucet est le nouveau présentateur de la version gay du Journal du hard.
La chambre à air Vahid Halilhodzic (Le Parisien): "Il va falloir dégonfler certaines têtes". Continue à leur pomper l'air. La Cyril attitude Cyril Jeunechamp (Ouest-France) : "La rage fait partie de mes qualités et j'ai du mal à supporter l'injustice". La déclaration lubrifiante Erick Mombaerts (La Dépêche) : "Nous devons améliorer notre quête d'un jeu léché, bien huilé, nous devons rechercher la fluidité". La métaphore lourdingue "José Anigo eut le nez creux d'injecter de la fraîcheur dans la moiteur du Vélodrome" (La Dépêche). Le derby qui commence Florent Malouda (olweb.fr) : "J'ai vu jouer Chevanton contre Saint-Étienne ce week-end, j'ai adoré". L'ancien patron qui fait peur Gervais Martel (rclens.fr) : "L’occasion de Daniel Moreira ? Il la loupe parce qu’il m’a regardé dans les tribunes avant de tirer". C'est l'effet gomina + lunettes de grand-mère. La déclaration hâtive Frédéric Déhu (om.net) : "L'OM est toujours soutenu par son public, rarement sifflé".

Pour ses débuts en L1, Jamel Debouze aurait apprécié qu'on mette des poches à son short.

Réactions

  • Moser le 13/08/2004 à 10h45
    Excellent feuilleton du permanent !

    Vous esquissez un départ raté du PSG, c'est aller un peu vite en besogne après une journée non ?

    Quant à l'incident qui concerne Rool, le très respecté éducateur qu'est Anigo qu'en pense-t-il ?

    La régression programmée et la fracture du crâne LOL !

  • roy keane le 16/08/2004 à 00h33
    2 ème journée terminée,l' épisode 2 devrait commencer et s' il est aussi drôle que le premier, ça serait pas plus mal...

  • oreste le 18/03/2005 à 12h02
    J'ai pris plaisir à me replonger dans cet épisode 1... qui m'a fait de nouveau rire. Mais, plus interessant pour vous c'est la qualité de cet article (pas de précipitation à la "on refait le match" genre après la 2e journée, OM est un postulant très sérieux pour le titre avant de dire tout le contraire 2 journée plus tard et de se contredire une 20en suivante puis de dire que finalement non...). Une bonne analyse se mesure par sa continuité et comme il demeure dificile d'avoir des certitudes dès la 1ere, evidemment, j'ai beaucoup aimé la mesure, la tempérance de cet article qui détonne tellement du reste du paysage journalistique.

    Finalement à part sur le PSG, les différentes analyses étaient même prémonitoires. Pour le PSG, avec les mauvais résultats, la qualité de jeu s'est estompé jusqu'à atteindre un niveau affligeants contre Ajaccio. Mais, peut-être si les résultats avaient sourries au début du championnat, le PSG aurait connu une autre saison (comme l'année dernière). Il est bon de se souvenir que finalement ce recrutement répondait à une logique qui a été rendu fouareuse par le transfert de Fiorese et les "blessures" (diplomatiques parfois) de Rothen... et comme Vahid ne voulait pas jouer avec un 10...

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