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La relance de Christanval

On ne souhaitera pas à Philippe Christanval d\'être à Marseille le successeur de Franck Lebœuf, cet héritage étant à double sens. Le vieil espoir du foot français donnera-t-il un nouvel élan à une carrière qui peut sembler déjà compromise?

Auteur : Jamel Attal le 4 Août 2003

 

Comment un chemin trop bien tracé devient une ornière
Il y a longtemps déjà, nous avions examiné sous l'angle du doute le parcours de Christanval, qui apparaissait alors comme tout tracé (voir Christanval, programmé et protégé?, mai 2000). À cette époque, on pouvait voir dans la trajectoire un peu trop préméditée de l'international espoir un des rares effets pervers du système mis en place par la Direction technique nationale. Alors que le parcours de certains internationaux est marqué par les aléas, les retards, les événements contraires, les disparitions ou les omissions, d'autres se voient à l'inverse proposer un chemin qui semble tout tracé sous les augures et les protections des responsables nationaux. Mais la recette qui a si remarquablement bien marché avec des joueurs comme Thierry Henry trouve forcément ses limites dans un sport où les carrières sportives des jeunes joueurs connaissent des destins très divers. Le cimetière des ex-espoirs est plein à ras bord et la majorité des vainqueurs de la Gambardella retourne à l'anonymat. Et trois ans après ses premiers entraînements avec les Bleus (il avait participé au stage de préparation à l'Euro 2000, sa première sélection survenant en octobre de la même année), Christanval ne comptabilise que six capes…

 

Ratage à Chypre
Plus tard, lors de l'intersaison 2001, nous nous interrogions avec la même défiance sur son périlleux transfert de Monaco à Barcelone. Un transfert dont le bilan devait être fait en fin de saison, au moment de la désignation par Roger Lemerre du groupe des 23 pour le Mondial asiatique. Détrompant alors nos pronostics pessimistes, Christanval s'était effectivement retrouvé en Corée (voir son portrait dans notre supplément Mondial), mais avec un statut ambigu puisque lorsqu'il fallut remplacer Lebœuf blessé contre l'Uruguay puis contre le Danemark, le sélectionneur national avait préféré recentrer Thuram sans offrir la moindre minute de jeu au Barcelonais.

Mais le véritable challenge attendait Christanval dans l'après Coupe du monde, puisque la retraite de Lebœuf et même la remise en cause de Desailly ouvrait des opportunités inédites à la nouvelle génération des défenseurs centraux. Santini lui donna effectivement sa chance, très rapidement même, puisqu'il lui fit disputer les deux premières rencontres de son mandat. S'il se sortit assez bien du dépitant Tunisie-France d'août, le Chypre-France qui suivit fut en revanche fatal à l'ex-Monégasque, selon un scénario idéal pour ses détracteurs: une passe en retrait à Coupet mal assurée qui faillit être fatale au bout de six minutes, suivi d'un tacle dans le vide sur l'action amenant l'ouverture du score chypriote…

 

Le syndrome de la start-up
Ces deux titularisations, qui contrastaient déjà avec sa mise à l'écart du onze blaugrana, furent les seules de l'exercice 2002/2003 et ne furent même suivies d'aucune convocation dans le groupe bleu. La faute à des blessures et à une saison blanche dans un Barça décomposé, mais aussi à l'émergence inattendue de William Gallas aux côtés de Marcel Desailly, à la confirmation de Silvestre comme solution re remplacement, puis à l'entrée en scène prévisible de Philippe Mexès. Au jeu des comparaisons, on remarquera d'ailleurs que l'Auxerrois se trouve dans une situation analogue à celle de Christanval quelques années auparavant. Et au risque de commettre un délit d'opinion, il semble que celui-là ait d'ores et déjà fait la preuve de qualités footballistiques largement supérieures. Car en 2000 déjà, il était déjà bien difficile de se rappeler un seul match survolé par un Christanval dont la réputation lui tenait lieu de principal viatique.

De fait, la "valeur intrinsèque" d'un joueur, a fortiori un jeune joueur, n'est pas une valeur absolue, car quel que soit son niveau à 18 ou 20 ans, il doit encore enclencher le cercle vertueux d'une vraie progression pour confirmer ses qualités théoriques. Une confirmation qui sera attestée au niveau supérieur dans les grandes compétitions de clubs ou au sein de la sélection… Faute d'une telle mise à l'épreuve, les a priori positifs, la bienveillance des techniciens nationaux, les "cotes" sur le marché des transferts ou les bons parcours dans les sélections de jeunes ne déterminent qu'un niveau virtuel. Que Mexès ou Pedretti en soient bien convaincus.

 

Vieux-Port salut
Un instant convoité par Monaco, proposé à Paris, c'est finalement à Marseille que le champion de France 2000 se retrouve, où il met un terme aux pistes Boumsong et Mexès. L'OM a bénéficié d'un transfert gratuit puisque le joueur a été laissé libre par Barcelone (il ne touchera pas non plus de prime à la signature). Pour le même "prix", on remarque que Bordeaux fait un pari a priori moins risqué avec Pochettino… Christanval devra succéder à Lebœuf autrement que de l'ironique manière de Chypre-France. Christophe Bouchet a probablement eu les mots justes en disant que "le club est en pleine relance, le joueur aussi" (AFP 18/07). Car on aurait autant tort de le condamner aujourd'hui que de l'avoir vu trop beau hier.

À vingt-cinq ans, un joueur intelligent est capable de progresser significativement et de trouver dans un challenge bien assumé l'occasion de redonner de l'élan à une carrière engluée… L'équipe de Perrin offre certainement un cadre idéal à un tel projet et ce transfert devrait être une bien meilleure idée qu'autrefois l'exil doré dans une Catalogne remarquablement inhospitalière pour les joueurs français. À l'OM, Christanval déchoit fort peu sur le plan du prestige (il disputera d'ailleurs la Ligue des champions, contrairement à ses anciens coéquipiers) et pas du tout sur celui de la passion. Il bénéficiera même en France d'une meilleure exposition en vue de regagner les faveurs de la sélection, et il trouvera en la personne de Daniel Van Buyten le partenaire idoine pour briller de nouveau. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.

Réactions

  • CHR$ le 06/08/2003 à 09h41
    D'accord avec Peter sur le boeuf : même s'il était sans doute moins fort que Blanc (mais il n'y a pas eu beaucoup de joueurs aussi fort que Blanc ces dernières années, à part Berizzo), je trouve qu'on le sous-estime beaucoup. Je ne le trouve pas très sympathique (mais bon, je ne le connais pas, hein...), mais sur le plan footballistique, il aura été un des très bon défenseurs de l'équipe de France : contre le Brésil, il avait été très bon, dans un contexte pas forcément facile (par contre monsieur l'éléphant, c'est quoi le 3e match qu'il a joué à part le Danemark et le Brésil ?). Et puis aussi son pénalty contre Andorre a sûrement beaucoup contribué à la qualification de l'équipe de France (et il fallait vraiment être fou pour le tirer : en cas de réussite, tout le monde trouve ça normal, mais s'il avait échoué, la France n'aurait pas gagné ce match et on ne le revoyait peut-être jamais en équipe de France).

    Sinon, pour Karembeu, autant son niveau après ses six derniers mois à buller à la Samp ne justifiait plus qu'il soit sélectionné, autant le traiter de mercenaire-arriviste, c'est quand même assez drôle et ça dénote d'une méconnaissance totale du sujet.

  • loual le 06/08/2003 à 17h39
    Il n'est pas un peu "mou" Christanval?

  • magnus le 06/08/2003 à 20h00
    à ce que je vois je n'ai pas bien été compris par certains, je vais donc reprendre plus lentement.

    Rien à foutre du palmarès d'un joueur. D'accord dans 10 ans c'est peut-être tout ce qui restera (vu qu'il n' y aura pas de DVD sur Leboeuf, enfin j'espère), mais je trouve extraordinaire qu'on doive fermer sa gueule devant le palmarès d'un joueur, comme si c'était un gage d'excellence. Au stade, je viens voir 11 joueurs, pas 11 palmarès. Quelqu'un ici voudrait peut-être avoir en même temps Leboeuf, Karembeu, Ba et pourquoi pas Diomède (autre parfait exemple que j'avais oublié) dans son équipe, moi c'est pas mon cas. Dhorasoo ne sera peut-être plus jamais sélectionné en EDF (n'étant pas un adepte du piston lyonnais instauré par Santini), mais il me fera toujours plus bander qu'un Leboeuf.

    Et il faudrait aussi se renseigner avant d'extrapoler. Je parlais pas de Karembeu en EDF (il avait d'ailleurs très honnêtement admis à une époque qu'il y avait bien meilleur que lui), mais en clubs. Tu le dis CHR$, après la Samp il est tombé dans les limbes, au Real c'était flagrant. Et ça s'est repercuté par la suite en EDF. Le terme mercenaire-arriviste n'est pas une attaque personelle, je veux dire que si un joueur doit être jugé par des chiffres, et bien le football est dans une mauvaise passe. Un peu d'esthétique, que diable...
    La phrase "3ème du championnat à 35 ans" m'a surtout bien fait marrer. Et quand on voit que la majeure partie du palmarès de Karembeu a été acquise sur le banc...


    Et Peter, la référence à Larqué je la comprends pas, il faudra me l'expliquer dans un post, je suis pas fanboy de ses commentaires, donc je me souviens pas de ce qu'il a pu dire sur Karembeu ou un autre.


  • momo le 07/08/2003 à 13h11
    le troisième match auquel a participé leboeuf à la CdM est bien-sûr le match contre la Croatie

La revue des Cahiers du football