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La Gazette, numéro 16

Plateau de stars pour la Gazette, qui ne tourne pas "people" pour autant: Cantona en éventuel sauveur de l'OM, Chilavert en bulldozer, Djorkaeff en lui-même et Dugarry en peine...
Auteur : La chronique démêlée de l'actualité du ballon le 2 Nov 2000

 

Cantona que l'amour
Ce n'est pour le moment qu'une rumeur, mais elle est suffisamment évocatrice pour que l'on s'y arrête: Eric Cantona pourrait faire son retour à Marseille, en tant que manager sportif...
Les habitués des Cahiers savent que nous ne portons pas Cantona dans notre cœur. Ni le joueur, star égoïste et surfaite, ni l'homme, faux rebelle de spot publicitaire (voir King Con, l'article de nos archives qui suscite le plus de réactions...).
Il n'y a pas en fait de réelle surprise à entendre cette hypothèse. De son côté, Cantona a manifesté ces derniers temps des velléités de retour au terrain. Avec son arrogance coutumière, il s'est d'abord porté candidat à la succession de Ferguson à Manchester United, et a clamé à plusieurs reprises son mépris des diplômes, qui ne servent qu'à ceux qui n'y connaissent rien en football. Bien qu'assez engagé dans la promotion du beach-fooball, notre vedette doit mesurer la différence d'exposition entre les deux disciplines, et l'on parierait volontiers que l'envie de retrouver la lumière des projecteurs le travaille sérieusement. Aux grands ego les grandes pelouses.
À Marseille, la réforme annoncée doit désormais avancer à marche forcée et produire des résultats, après les attaques internes, les échecs sportifs, la fronde des supporters ou encore la pression de la mairie... La "saison de transition" est si mal engagée que l'urgence est de mise, et Yves Marchand est au pied du mur. Comme il s'y prend très tard, tous les problèmes se sont aggravés et sa campagne se déroule dans une atmosphère très instable. Il lui faut écarter Marcel Dib et Alain Guetchoudian (le cas d'Eric Di Meco restant en suspend), neutraliser les putschistes potentiels côté administration et trouver rapidement des solutions sportives.
Dans ce contexte, c'est d'une solution miracle qu'il a besoin, et l'arrivée de l'ex-roi de Manchester y ressemble. Personnalité charismatique, Marseillais des Caillols, disponible, son arrivée pourrait effectivement marquer une rupture symbolique forte et le commencement d'un nouveau projet.
Comme tous les "coups", celui-ci est particulièrement risqué. Il peut aussi bien réussir au-delà des espérances que précipiter la chute des actuels dirigeants, voire du club lui-même. Le caractère explosif de Cantona (ne rappelons que ce fameux épisode, qui le vit jeter à terre le maillot marseillais en janvier 89), ses compétences techniques incertaines, son inexpérience de dirigeant sont autant de facteurs à risque. Le meilleur "manager sportif" du monde ne serait pas assuré de réussir à Marseille dans les conditions actuelles, et tout nouvel échec, celui de cette reprise en main de la dernière chance, mettrait vraisemblablement fin à l'expérience Louis-Dreyfus à l'OM.

Chilavert: une arrivée remarquée
Les stars internationales sont-elles de bonnes bouées de sauvetage? Après l'OM avec Weah, c'est Strasbourg qui fait le pari de José Luis Chilavert. Ou plutôt Patrick Proisy qui a géré ce transfert en solo et s'est une nouvelle fois signalé par une gestion humaine catastrophique. Les caméras des télés ont eu tout le temps de filmer l'étonnement de Claude Le Roy, la colère de Thierry Debès et les réactions désapprobatrices de ses coéquipiers.
D'autre part, comme le signalait Habib Beye, le problème n'est pas dans les cages et le recrutement d'un joueur de champ aurait été mieux compris. Ceci dit, l'exemple de Mondragon à Metz est assez explicite quant à l'impact d'un grand gardien de but sur les résultats.
Avec une transaction à 50 MF, le pari n'a pas le droit d'échouer, et il faut espérer que la personnalité très contestée du gardien paraguayen, décrit comme machiste, violent voire xénophobe (il trouve qu'en Argentine ses compatriotes sont traités "comme des Boliviens"), ne crée pas de nouveaux problèmes dans le groupe...

Youri, à l'aise dans sa tête
Autre star, youri Djorkaeff nous signale par une interview à L'Equipe (28/10) qu'il est de retour, sans déroger à son style tout en nuances et en modestie. Comme s'il avait peur qu'on l'oublie, il rappelle qu'il entend toujours faire partie du groupe France, qui est "est devenu un club" pour lui. Avec carte de membre à vie?
Interrogé par son grand fan Pierre Ménès, il nous parle de son premier disque. "Je crois qu'on a fait du bon travail. Il y a un morceau avec Carole Fredericks qui s'appelle Vivre dans ta lumière. Je suis content de moi". Content, mais pas aussi hilares que nous en écoutant la chanson en question (sur son site officiel). Aucune maison de disque ne s'est manifestée jusqu'à présent.
Plus lyrique, l'attaquant de Kaiserslautern apprécie son statut de champion du monde et d'Europe: "On représente l'inaccessible. (...) Le sport reste mythique. Nous sommes l'actualité sportive. Nous sommes déjà dans l'histoire"
Et pour coller à son mythe, il assure à propos des Bleus: "J'ai toujours autant envie de jouer, je suis toujours motivé pour être décisif". Mais quant à son statut, il fait ce rappel: "Pour moi, le fait d'avoir été remplaçant contre le Portugal est et restera incompréhensible". Pour Djorkaeff-joker, il faudra encore négocier...

Dugarry au bord de la crise de nerfs
Les déclarations désabusées de Christophe Dugarry à Infosport sur son éventuel exil ont été largement amplifiées, ouvrant un nouvel épisode de la carrière agitée du Bordelais. Nous nous étions quelque peu émus du traitement traditionnellement infligé à l'attaquant, devenu une sorte de bouc émissaire universel (La psychologie du siffleur), alors que quelques semaines plus tôt, durant l'Euro, nous espérions un retour en grâce (Dugarry vers sa rédemption?). Le cas n'est visiblement pas réglé, d'autant que la maladresse légendaire de l'international le plus contesté depuis Didier Six ne fait qu'empirer les situations.
Il est vrai que Dugarry n'avait pas initialement été pris pour cible par le public lors du PSG-Bordeaux qui a déclenché la dernière affaire, mais ses accrochages successifs avec Déhu et El-Karkouri (dont ces derniers semblent largement responsables), et surtout ses protestations voyantes ont fini par lui attirer la vindicte des tribunes et celle d'un arbitre gravement dépourvu de discernement.
En se posant à nouveau en victime, il risque malheureusement de soulever une nouvelle vague à son encontre, alors qu'il semblait que la précédente s'éteignait doucement.
Dugarry devrait aussi chercher à comprendre ce qui dans son attitude et dans son jeu provoque aussi souvent des problèmes d'arbitrage. Il faut lui reconnaître une extraordinaire capacité à aller au combat et au contact, mais son "jeu de coude" dans les airs est dangereux, même si ses intentions ne sont pas coupables. Les répliques des défenseurs déclenchent ensuite un enchaînement fatal, d'autant que les nerfs du champion du monde sont fragiles.

Réactions

  • guigo le 06/11/2000 à 00h00
    1° Si Duga porte le brassard de capitaine c'est qu'au sein du GROUPE bordelais (et je le rappelle) il est sans doute l'homme qui a le plus d'experience et qui sait en faire usage (zizou avec la même expérience n'a pas à mon avis encore la personnalité pour)

    2° Ce choix est décidé au sein d'un groupe qui vit en dehors des caméras et de nos regards et est décidé par des personnes responsables, qui peuvent sans doute mieux décider que nous si ce choix est pertinent ou non.

    3°Je note que depuis que Duga est capitaine, Bordeaux semble animé d'une flamme plus conquérante (cf la remontée au classement); sans doute l'esprit de "gagne" du groupe France y est pour quelque lien
    4°Duga est sans conteste un leader technique, et surtout charismatique au sein du groupe; la fonction de capitanat n'est pas là pour plaire aux supportaires ou aux entraineurs ni à la presse,mais pour permettre au groupe d'identifier un leader qui au sein du GROUPE à un moment donné de la saison, cristallise à lui seul un élan bénéfique et un bon relais du discours et du ton que l'entraineur décide de faire passer à ses joueurs

    5°Le capitanat est une responsabilté parfois lourde, que tout le monde n'accepte pas toujours; et je trouve que DUGARRY=Capitaine sonne comme un beau pied de nez à tous les moutons ruminants que sont beaucoup d'amateurs supporters de football.

  • Marie le 07/11/2000 à 00h00
    Duga plait aux filles et surtout à moi, mais est-ce une raison pour le tuer dès qu'il arrive quelque part ? Vous le savez très bien, marseillais, parisiens, lensois, stéphanois, lyonnais, strasbourgeois, etc : la vérité c'est que vous en crevez de dépit de ne pas l'avoir ! Chers olympiens, rappelez-vous pourquoi il est parti. Seulement, duga, c'est bordeaux qu'il aime.... Et je n'ai jamais vu un arbitre s'acharner sur henry, weah, wiltord (cet ahuri) ou ronaldo. De plus, si ronaldo avait réagi aux coups pris, il n'en serait peut-être pas là aujourd'hui.... ALors, exemplaire sur le terrain, c'est admirable mais bousiller sa carrière pour ça l'est beaucoup moins. Laissez duga tranquille, il ne sera jamais ni un mouton comme pires, ni un gentleman comme blanc, ni un "glorieux" comme youri (que j'aime bien.) Il est juste profondément humain et ça change des terminators du foot. Merci à ceux qui ne l'aiment pas et qui trouvent l'attitude du public débile. Bravo aux cahiers du foot pour leur impertinence mais lachez un peu youri !

  • duga le 09/11/2000 à 00h00
    Moi j'ai aimé dugarry à ses débuts, cela m'est assez vite passé.
    Je n'en veux pas à paris, mais ce n'est pas intelligent de le siffler.
    Sinon, marie, beaucoup d'amis me disent que je lui ressemble.

La revue des Cahiers du football