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La Gazette du Mondial, numéro 1

Ombre et lumière, Noirs et Blancs, petits et gros : c’est une gazette tout en contrastes qui fait le point sur les quatre premiers jours de compétition.
le 13 Juin 2006

 

Les ombres au tableau
Pour nous autres Français, chaque phase finale est l'occasion de se rappeler que le football peut se jouer en plein jour, c'est-à-dire en plein soleil. Habitués à voir notre spectacle dans un éclairage artificiel et homogène, il nous faut en effet subir ce qui s'apparente à un désagrément: de vastes zones d'ombres empiètent sur l'aire de jeu et perturbent les caméras. Celles-ci, dont les cellules restent largement moins performantes que l'œil humain – celui du spectateur dans le stade, qui subit moins de gêne que le téléspectateur –peinent donc à restituer l'ensemble du champ de jeu. Certains joueurs disparaissent dans la pénombre, et il faut alors des plans serrés pour les rattraper. Pas terrible pour la fluidité de la réalisation.

Bien sûr, il y a des architectes intelligents, qui pensent plus à l'amateur de football qu'à l'automobiliste qui passera devant son œuvre, et qui orienteront l'édifice de telle sorte que l'ombre sera la moins envahissante possible, ou qui penseront sa toiture afin de minimiser la gêne. Cela n'a pas été le cas à Leipzig, où le Zentralstadion coupe, l'après-midi, sa pelouse en deux parties dans le sens de la longueur. Pire, certaines prouesses architecturales s'avèrent d'un fort regrettable effet: c'est le cas de ces "cubes" d'affichage suspendus au-dessus du terrain à la manière des salles de basket. À Frankfort, le match Angleterre-Paraguay (lancé à 15 heures) a permis d'admirer l'effet "cadran solaire" d'un tel dispositif, qui a projeté sur l'herbe un grand carré noir d'où rayonnait une quantité de filins.
Paraissant découvrir le problème, la FIFA a décide de fermer le toit rétractable du Waldstadion, et envisage la même mesure pour l'Arena AufSchalke de Gelsenkirchen. D'après les experts, les deux enceintes ne devraient pas se transformer en étuves une fois recapotées...


Vieilles lunes
La première victoire française de la Coupe du monde a été obtenue par les journalistes de L'Équipe et du Parisien, spécialistes de l'infiltration en milieu hostile, combattants de la liberté de la presse, fers de lance du journalisme d'investigation. Déjouant en effet les mesures de mise au secret du centre d'entraînement des Bleus, nos héros ont réussi à percer les mystères de l'entraînement à huis clos qui devait déterminer la composition du onze tricolore contre la Suisse, dimanche après-midi.

Et il fallait lire dans le quotidien sportif, lundi matin, cette fierté pudiquement voilée, ces détails indiquant que la position des snipers leur permettait de tout voir, avec juste ce qu'il faut d'allusions pour le lecteur saisisse l'ampleur de l'exploit (sans toutefois qu'il se mette dans la tête des notions aussi absurdes que celle de trahison de la patrie). Comme cette phrase finale, par exemple, empreinte d'une ironie pleine de finesse: "Zidane a conclu cette séance en frappant des coups francs excentrés dans le plus grand secret".
Camarades, soyons-en sûrs : tant que L'Équipe sera là pour porter, infatigablement, le flambeau de la vérité, pour faire jaillir la lumière sur les réalités inavouables du sport contemporain, nous pourrons dormir tranquilles. Profondément, même.


Les gros sont là
Les conclusions définitives sur la compétition n'auront pas attendu longtemps pour fleurir les comptes-rendus et talk-shows consacrés à la compétition. Ainsi, dès samedi soir, la question fait le tour des rédactions: "les favoris se montrent-ils à la hauteur de leur réputation, oui ou non?"
Merci de prendre la chose avec le sérieux qu'elle mérite, et de répondre fissa par l'affirmative pour ne pas semer le doute chez l'amateur de ballon rond. Laissez les rituelles introspections de façade aux vraies questions sensibles du moment (Ribéry titulaire ou joker idéal? Vieira carbonisé ou mal positionné? Domenech bête ou méchant?), là c'est du factuel –et on a encore un petit mois à tenir la plèbe en haleine, déconnez pas les gars. Une belle unanimité fuse avec une aisance proche de celle de Jean-Alain Boumsong dans ses relances: oui, définitivement, cette fois les gros sont enfin là!

Aucune voix ne s'élève: les victoires des sélections anglaises, argentines, hollandaises et italiennes ont dessiné une tendance lourde. Peu importe que ces sélections aient encore deux matches à jouer avant que la conclusion hâtive ne s'impose factuellement. Peu importe que le Brésil, la France et l'Espagne n'aient pas encore chaussé les crampons. L'important est de parler le premier pour faire valoir sa connaissance du football en jouant au pronostiqueur de comptoir tel un valeureux Olivier Rey. On voudrait porter la poisse à Ronaldinho, Zizou et Raul qu'on se s'y prendrait pas autrement…


Noirs clichés
A peine une dizaine de rencontres disputées, et, déjà, les commentateurs n’ont pas tardé à user de leurs habituels clichés pour analyser les résultats des équipes africaines ayant foulé les pelouses allemandes. Loin des dérives xénophobes et ostentatoires auxquelles Thierry Roland nous a habituées depuis des lustres, les journalistes de télévision modernes préfèrent le recours à un lieu commun entonné de façon plus subtile. Exemple parmi d’autres : qualifier de "naïves" les défenses africaines. Un terme employé par Thierry Gilardi après le match entre la Côte d’Ivoire et l’Argentine, par un journaliste de Stade 2 lors du résumé de la même rencontre le lendemain, ou encore dans le compte-rendu du jour de Libération...

Certes, les Ivoiriens se sont effectivement fait piéger par le sens du jeu de Riquelme et Saviola sur le deuxième très joli but argentin, avec un alignement défensif hasardeux. Pour autant, il ne nous semble pas avoir entendu les analystes utiliser l’expression concernant une défense allemande qui a pourtant encaissé deux buts quasiment identiques lors du match d’ouverture face au Costa-Rica, vendredi en fin d’après-midi. Pour les hommes de Klinsmann, il ne s’agissait évidemment pas de "naïveté", mais d’erreurs de placement ou de manque d’automatismes...


Passe décisive contre le racisme
Signalons justement la campagne lancée par la Licra dans le cadre de la Coupe du monde, afin de lutter contre le racisme dans les stades. Des clips ont été réalisés par l’association afin de sensibiliser les supporters de foot à la nécessité de ne pas "abandonner le terrain" aux extrémistes de tout poil (ras), représentés de façon assez peu flatteuse (mais finalement assez proche de la réalité) dans deux saynètes audiovisuelles tragi-comiques. Les films sont téléchargeables sur www.licrafoot.com, l’association comptant sur les Internautes pour les faire circuler auprès de leurs proches en faisant passer le message.

Réactions

  • suppdebastille le 13/06/2006 à 23h31
    Et Paga en rajoute une couche "les Africains on les aimait bien quand ils jouaient naturellement"

La revue des Cahiers du football