La Gazette de la L1 : 35e journée
Le classement en relief • Les gestes • Les antigestes • Les observations • Le championnat à l'envers • Vu de Twitter
Les résultats de la journée
Montpellier Hérault SC 0 - 1 AS Saint-Étienne
Olympique Lyonnais 2 - 0 FC Nantes
Girondins de Bordeaux 3 - 1 Dijon FCO
LOSC 3 - 1 FC Metz
AS Monaco 0 - 0 Amiens SC
RC Strasbourg Alsace 1 - 1 OGC Nice
ESTAC Troyes 3 - 1 SM Caen
Stade Rennais FC 2 - 1 Toulouse FC
Angers SCO 1 - 1 Olympique de Marseille
Paris Saint-Germain 2 - 2 EA Guingamp
Le Classement en relief
Les gestes
Le but stéphanois contre Montpellier: Yann M'Vila ouvre pour Rémy Cabella qui s'appuie en une touche dans la surface sur Kévin Monnet-Paquet, qui lui remet du talon. L’ancien Montpellierain fait une belle conduite avant d'offrir de l'extérieur du droit un amour de passe décisive – qui élimine le défenseur et le gardien – à Romain Hamouma qui n'a plus qu'à pousser le ballon.
La feinte de talonnade de Nicolas Pépé à l'entrée de la surface qui lui permet d'embarquer complètement Moussa Niakhaté et de s'ouvrir le but pour une belle frappe enroulée sans élan.
La remise/offrande sans contrôle de l'excellent Wahbi Khazri pour l'égalisation face au but de James Léa-Siliki.
Le match plein de Yohann Pelé, auteur de trois parades décisives.
La reprise sans contrôle de Ludovic Blas, qui se fige dans le coin droit du but d’Alphonse Areola, impuissant.
Memphis Depay qui se met le ballon sur son pied gauche d'un dribble derrière la jambe d'appui, avant de marquer d'une frappe puissante au ras du poteau.
Les multiples parades de Ciprian Tatarusanu, insuffisantes pour éviter la défaite nantaise mais qui leur épargnent une fessée.
La reprise de volée en reculant de Gaël Kakuta, qui échoue sur le poteau.
La remise de l'exter’ de Karl Toko-Ekambi pour Prince Oniangué, dont la frappe est sauvée par Yohann Pelé.
Naïm Sliti qui dribble, provoque un pénalty, exécute un corner direct... Il était partout.
"Puisque ces mystères nous dépassent, feignons
d'en être l'organisateur."
Les antigestes
Le penalty de Giovanni Sio, plein axe, face à un des meilleurs gardiens de Ligue 1. OK, sur un très gros malentendu, il aurait pu conclure.
La Rémy Vercoutre de Rémy Vercoutre qui lit mal la trajectoire du coup franc de Bryan Pelé, se fait lober avant de voir le ballon rebondir sur son poteau puis derrière sa tête et finir sa course dans les buts.
L'intervention d'attaquant de Stéphane Bahoken, qui crochète Jean-Michaël Seri dans la surface sur un corner niçois joué à deux à l'origine sans grand danger pour la défense strasbourgeoise.
Autre geste défensif malheureux d'un attaquant, le tacle en retard du Monégasque Adama Diakhaby, qui provoque une faute, une échauffourée et deux expulsions dont la sienne.
La comedia dell'arte de Mario Balotelli, qui marque son penalty puis chauffe toute la défense strasbourgeoise avant de s'effondrer, victime d'une agression factice. On n'a pas vu aussi mauvais comédien depuis Pascal Dupraz.
Les deux auto-dribbles réussis par Isaac M’Benza sur les deux balles de but reçues dans les trois minutes après son entrée.
La défense niçoise qui laisse Idriss Saadi marquer tranquillement de la tête, lui qui était pourtant le seul Strasbourgeois dans la surface au moment du centre.
Le monumental loupé de Wahbi Khazri, seul face au but vide.
La défense caennaise sur corner, qui laisse Benjamin Nivet reprendre le ballon au premier poteau sans opposition.
Vincent Koziello est passé faire coucou à ses anciens
partenaires.
Le coin fraîcheur
D'après son président, Angers a reçu une offre énorme (plus de 50% du budget du club) pour Karl Toko Ekambi, en janvier. Celui-ci l'a balayée pour aider les Angevins, qui comptaient dix-huit points à l'époque, à se maintenir avant de partir. Un état d'esprit remarquable.
Le championnat à l'envers
Tirelipimpon sur le chihuahua, chantait Yvan-Chrysostome Dolto, plus connu sous le nom de Carlos, en 1989. Et autant vous le dire tout de suite, on ne voit vraiment pas quel rapport cela pourrait bien avoir avec cette trente-cinquième journée de championnat à l'envers. Mais il fallait bien commencer par quelque chose, alors...
Certes, il y avait bien ce match au sommet entre le leader messin et son dauphin lillois, deux équipes séparées par seulement trois points. Trois points et demi en réalité, la différence de buts étant très largement à l'avantage de Metz, qui aurait donc conservé sa première place au terme de cette journée, même en cas de déconvenue. Mais déconvenue il n'y eut pas. Le leader a largement dominé son dauphin et avait même pris le soin de se prémunir, avant la pause, contre la saute de concentration hebdomadaire de Nolan Roux, l'erreur de casting de la saison. Sans lui, les Messins auraient pu être mathématiquement assurés du titre depuis longtemps...
Lille ayant failli, sans grande surprise, on aurait pu imaginer que Troyes allait en profiter face à Caen, même si les Normands ont actuellement une réussite insolente. Mais non. Bien que parfaitement entrés dans leur match, les Troyens se déconcentraient et laissaient leur adversaire revenir sous l'impulsion de l'expérimenté Rémy Vercoutre. Certainement décontenancé, et commençant probablement à accuser un peu le poids des ans, Benjamin Nivet se mettait ensuite à la faute, donnant un avantage qui sera même amplifié en fin de match. Les Troyens concèdent finalement la victoire aux Caennais sur le même score que les Dogues aux Messins. Statu quo donc, tandis que l'inaltérable leader renforce son avance.
Au pied du podium en revanche, Toulouse a profité de l'aubaine en déjouant parfaitement le piège tendu par des Rennais qui n'ont pourtant pas hésité à se marquer eux-mêmes le premier but du match. Une belle stratégie pour éviter le risque d'obtenir d'une place européenne. Mais les Toulousains savaient qu'ils pouvaient opérer un joli rapproché au classement en cas de bon résultat et Rennes en a été pour ses frais. Le TFC ne pointe plus qu'à deux points du podium avant d'affronter Lille dans un véritable match à six points lors de la prochaine journée. En attendant, comme l'aurait fort à propos dit Yvan-Chrysostome: "Touche mes castagnettes, moi je touche à tes ananas."
Le championnat vu par Twitter
.@OL ace @Memphis was in flying form in April, scoring 6 and assisting another 6, and is our Ligue 1 player of the month with a WhoScored rating of 9.12https://t.co/kBlM4unBnD pic.twitter.com/1JeePlzDrx
— WhoScored.com (@WhoScored) 1 mai 2018
Sans surprise, ça descend assez facilement. pic.twitter.com/rNn4M4Mnf3
— Bobby Picasso (@docteursourire) 28 avril 2018
Une minute de silence sera respectée au Vélodrome en soutien à Walid Baaloul, intendant de l'OM toujours entre la vie et la mort. (OMTV)
— Zénon Zadkine (@ZenonBedenik) 26 avril 2018
Merci à forezjohn, Lucho Gonzealaise, Mama, Rama & Papa Yade, Mik Mortsllak, Moravcik dans les prés, pipige, Tonton Danijel, Yul rit cramé pour leurs contributions. Le championnat à l'envers est de Portnaouac, la compilation de AKK rends tes sets et les lucarnes sont de Gouffran direct et de vertigo.