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La Gazette > 32e journée

Auteur : Le Feuilleton de la L1 le 19 Avr 2007

 

Profitant de Lensois qui ne parviennent plus à rebondir vers l'avant, les Toulousains s'emparent de la seconde place. Derrière, le ventre dur, compact, est à l'affût, Sochaux ne dépassant que d'une courte tête. Seuls vainqueurs (hors OL) au cours de la journée, le TFC, le LOSC et l'OGCN se font remarquer en gravissant trois marches d'un seul coup...

classement_0607_32a.jpg

Les résultats de la journée
Lille-Sochaux : 2-0
Toulouse-Auxerre : 2-0
Nice-Saint-Étienne : 2-1
Lyon-Sedan : 1-0
Bordeaux-Paris SG : 0-0
Le Mans-Rennes : 0-0
Lorient-Monaco : 0-0
Nantes-Lens : 0-0
Troyes-Nancy : 0-0
Valenciennes-Marseille : 0-0


Les gestes de la journée

> la talonnade de Ribéry en complet déséquilibre qui, bousculé, change de plan en un dixième de seconde alors qu’il percutait plein axe, et lance impeccablement Valbuena en profondeur flanc droit.
> l’offensive collective de l’OM qui avale cinquante mètres en neuf petites secondes, balayant toute la largeur grâce à Ribéry qui redouble avec Nasri, initie un échange en triangle spontané avec Pagis et Niang qui décale Maoulida, lequel remet sur Pagis qui manque la finition.
> la bicyclette de Saïfi qui mérite un bon 5.5 en note artistique, mais malheureusement pas en précision.
> le réflexe de Roma qui dévie d’une main sur sa ligne la tête renversée de Saïfi au terme d’une action collective d’école des Lorientais.
> la frappe enroulée à la Henry de Pauleta, captée à deux doigts par Ramé avec une main dans le dos, tellement inoffensive qu’elle rappelle une Panenka ratée.
> la remise pagisienne de Gigliotti, orientée de la poitrine, que Matuidi ne pourra pas faire fructifier.
> l'enchaînement ballon piqué de Carrière de l’extérieur du pied, talonnade aérienne de Monterrubio, centre impeccable en première intention de Carrière, qui a fait pousser à la Beaujoire un gros soupir nostalgique.
> la puissance d’Elmander qui perfore cinq Auxerrois dans la surface de réparation avant de servir Mansaré qui clôt la marque – le genre d’action que l’on trouvera exceptionnelles quand il les réalisera en Liga ou Serie A.
> le sauvetage de Batlles sur sa ligne qui empêche la tête d’Akalé de pénétrer dans les filets.
> la volée de Ben Arfa, enfin!


kungfu_challenge.jpg
En dépit de louables efforts, Vincent Hognon a dû s'incliner, au Challenge du kung-fu, devant son coéquipier Jérémie Janot.


La bannette

Le joueur qui veut être remplaçant
Lamine Diatta (asse.fr): "Il nous faut regarder le match suivant".

L'électricien de service
Claude Puel (L'Équipe) : "Ce soir, nous avons retrouvé un fil conducteur".

Le Dynamo Troyes
Jean-Marc Furlan (L'Équipe) : "Les garçons dépensent beaucoup d'énergie pour compenser leur manque de puissance".

L'envie d'en finir
Jean-Marc Furlan (L'Équipe) : "Cela fait vingt-deux mois que l'on joue le maintien et ça commence à me prendre la tête".

Le temps de parole à décompter de celui de Nicolas Sarkozy
Mamadou Niang [à Bratu qui venait de le tacler par derrière] (OMtv): "Oh, tu te crois où toi? T’es pas en Roumanie!"

L’invité surprise que son hôte n’attendait pas du tout
Alexandre Ruiz (Canal+): "Je vous l’avais annoncé : du VRAI football ce soir dans ce Jour de Foot!"

Le Top "grande braderie"
1. Alain Perrin (losc.fr) : "On donne le premier but, un but cadeau".
2. Nadir Belhadj (olweb.fr): "On va tout donner".
3. Pape Diakhaté (sport24.com): "C’est un nul qui équivaut à une victoire".

Le festival du point
"Un point qui nous fait du bien" (Paul Fischer).
"Un point intéressant" (Laurent Banide).
"Un bon point" (Albert Émon).
"Un très bon point de pris" (Antoine Kombouaré).
"Un point [qui] ne suffit pas" (Paul Le Guen).



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Comme il n'y a plus beaucoup de buts, les joueurs en font des tonnes pour chaque célébration.

Le tacle viril de Madame Domenech

Dispensé lors de 100% Foot dimanche soir, la moustache en moins.

Estelle Denis : "Tony, vous serez où l’année prochaine?"
Tony Vairelles : "Beh… où le vent me portera".
Estelle Denis : "Non mais vous restez à Tours ou vous lorgnez sur d’autres championnats? Parce qu’en fait, vous n’avez fait qu’un championnat étranger, c’est le championnat belge."
Tony Vairelles : "Oui… malheureusement".
Estelle Denis : "Vous n’aimeriez pas autre chose? Le Qatar…?"
Tony Vairelles : "Pourquoi le Qatar?"
Estelle Denis : "Ben j’en sais rien. Comme ça…"
Tony Vairelles : "Je suis si vieux que ça?"
Pierre Ménès : "Ça te fait quel âge, mon grand, maintenant?"
Tony Vairelles : "Trente-quatre ans".
Estelle Denis : "Donc le Qatar".



Un dauphin effrayant

"La France a peur".
Si Roger Gicquel était encore de ce monde médiatique, nul doute qu’il recyclerait son gimmick de 76 tant l’heure est à l’épouvante nationale. La perspective de voir Toulouse vice champion de France de football fait couler des sueurs froides. Et pourtant, après Marseille, Nancy, Lille et Lens, ce sont bien les Toulousains qui tiennent aujourd’hui la corde. Les pauvres ont mal choisi leur journée pour accéder au statut de dauphins des sextuples. Car il faut sauver la Ligue 1, ce gros cétacé coulé par la superficialité de l’analyse qui conclut unanimement à sa nullité absolue sur la seule foi d’une journée avare en buts (1). Décrépitude confirmée par l’éventualité de moins en moins farfelue de voir accéder le misérable TéFéCé au panthéon: la Ligue des champions. Pas Toulouse, pitié, ça ne ferait pas sérieux face à un Manchester!

On entend donc les mêmes sarcasmes qu’il y a deux ans, quand le petit LOSC, indigent sans domicile fixe, se permettait d’accéder à une compétition trop grande pour lui. Comme si la mise en application d’une politique sportive sage et ambitieuse n’était pas envisageable quand on n’est pas né avec le label "grand club" cousu dans le dos. Comme si on ne se montrait pas digne de participer à la reine des compétitions européennes sans le label de prétendant au titre. Le LOSC, après une première saison d’apprentissage, a-t-il été ridicule en huitième de finale face à Manchester?

L’exemple de Lille, qui a su traverser des vents contraires en confiant sa destinée à Claude Puel, n’apparaît pas si incongru quand la barre est menée par un Élie Baup à Toulouse ou un Alain Perrin à Sochaux. Des embarcations qui peuvent sembler peu luxueuses, mais qui pourraient cependant mener le foot français à bon port, probablement plus sûrement que certains paquebots.

(1) En se tenant à ce niveau d’analyse, on peut aussi affirmer que le championnat Belge (23 buts inscrits lors de la dernière journée) est du niveau de la Premiership (23 buts), qui sont tous deux un peu inférieurs au championnat d’Irlande du Nord (27 buts).


ruiz_poings.jpg
"Ce soir, un focus un peu spécial pour nos jeunes téléspectateurs, et je vais le faire moi-même ce petit focus, il sera consacré à un domaine important que l'on évoque rarement alors qu'il est très important ce domaine, c'est l'hygiène bucco-dentaire, et on va s'attarder sur les petites dents qui bougent, on le sait, ça peut blesser les gencives, en cas de duel aérien, alors écoutez bien, vous demandez à votre papa de vous donner du fil de pêche, vous entourez la dent trois fois, et vous tirez d'un coup sec, comme ça!"


La loi du silence

22h40. Jour de foot s’ouvre sur le résumé de la rencontre Lorient-Monaco. Images d’une première mi-temps sans grande saveur, d’une seconde guère plus enlevée. Entre les deux, le plan d’un jeune couple qui s’embrasse, que le commentateur a sans doute placé là en guise de transition. Une séquence banale, surtout dans cette émission qui multiplie les interludes cucul entre les deux périodes de jeu. La surprise est pourtant de taille : aucun commentaire n’accompagne ces images! Pas de "Une mi-temps dont profitent quelques spectateurs pour se ressourcer" ou "Certains ont trouvé la parade pour se consoler du triste spectacle", etc. Rien. On était sur le terrain avec les joueurs, on retourne sur le terrain avec les joueurs.

supporters_baiser.jpgSous-titrage obsessionnel
En ne commentant pas ce plan qu’il a pourtant choisi lui-même, en ne s’obligeant pas à décrire cet intermède qui lui servait de respiration dans son sujet, le journaliste a laissé les images parler d’elles-mêmes. Oh, pour dire pas grand-chose, le bisou émouvra les cœurs d’artichaut les plus mûrs. Mais il est tellement exaspérant d’observer – et d’écouter – les commentateurs se débattre pour ne pas laisser une image inexpliquée, comme si chaque plan devait se justifier, comme s’il fallait tout sous-titrer sous peine que le match devienne incompréhensible.
Et l'on songe à Alexandre Ruiz qui, découvrant soudain sur son écran géant des images du public de Valenciennes, déclare à peu près: "Regardez cette foule qui quitte tranquillement Nungesser"… à 22 h 45, soit presque une heure après la fin du match – ce devait simplement être des images d’archives, on semblait même apercevoir un soleil couchant.
Avalanche de mots, surdose de séquences et de ralentis, tac au tac pour répondre à des questions qu’on ne se pose même pas, ou dont on a déjà plus ou moins la réponse. Que risque-t-on à laisser de temps en temps le téléspectateur se faire sa propre opinion – fût-ce, pour commencer, sur un simple baiser ?



L'équipe pauvre type

equipe_pauvretype_32.jpg

Les jeunes en prennent pour leur grade : Baptiste Martin (21 ans) et Hakim El-Bounadi (20) se sont fait gronder. Ils témoignent d'une ossature sochalo-auxerroise qui sanctionne étrangement un des seuls matches à buts de la journée.
Des tas d'attaquants auraient eu droit à une sélection, mais c'est un quatuor offensif en forme d'hommage aux recrutements douteux, mercato d'hiver inclus, qui se détache. Johan Micoud est à la baguette, en dépit d'un grand écart entre son unique étoile dans FF et son 5 dans L'Équipe.



LePSG qualifié pour la Ligue des champions

Un supporter doit croire en son équipe jusqu’au bout, tant qu’il est possible d’espérer atteindre son but. On aurait pu supposer que ceux du PSG ont depuis longtemps baissé les bras et rangé au placard leur espoir de qualification pour la C1, objectif revendiqué du club en début de saison. Pourtant, il reste un espoir. Ténu, certes, mais contrairement aux apparences, la Ligue des champions reste parfaitement accessible pour les joueurs de Paul Le Guen, même si il faut admettre que les Parisiens n’ont pas tout à fait leur sort entre leurs mains.
Il suffirait pour cela que les six dernières journées du championnat se déroulent selon un scénario d’une précision extrême :

> Paris emporte ses six derniers matches, en reprenant sept buts au goal average.
> Lens perd contre Le Mans, Toulouse, Lyon, Nice et Troyes.
> Sochaux perd contre Lorient, et Nancy.
> Marseille perd contre Troyes, Nancy et Sedan.
> Lille perd contre Nancy, et Sedan.
> Bordeaux perd contre Nantes et Toulouse, en perdant 5 buts au goal average.
> L’ensemble de autres rencontres disputées jusqu’à la 38e journée se terminent sur un partage équitable des points.

Le PSG pourrait alors savourer un retour mérité dans une compétition quittée piteusement lors de la saison 2004/2005. Ce scénario improbable serait d’ailleurs susceptible de satisfaire d’autre supporters qui pouvaient croire tout espoir perdu: il pourrait envoyer Lorient en coupe de l’UEFA.
Nous vous livrons ci-dessous le classement définitif de cette hypothétique fin de championnat:

1 Lyon - 76 pts
2 Toulouse - 61 pts
3 Paris + Bordeaux - 53 pts
5 Lorient + Lens + Sochaux + St Etienne + Le Mans - 51 pts
10 Lille + Rennes - 50 pts
12 OM + Auxerre - 49 pts
14 Nancy – 48 pts
15 Monaco – 47 pts
16 Valenciennes – 44 pts
17 Nice - 43 pts
18 Troyes- 41 pts
19 Sedan - 40 pts
20 Nantes - 37 pts




Le plus gros banc de l'histoire ?

Bien plus spectaculaire que le record du plus petit nombre de buts inscrits lors d'une journée de championnat, celui du banc du PSG au coup d’envoi du match contre Bordeaux, qui devient le plus titré de toute l'histoire du football français avec :

1 titre de champion de L1 (Gallardo)
1 titre de champion d'Uruguay (Rodriguez)
1 titre de champion d'Espagne (Pauleta)
6 titres de champion d'Argentine (Gallardo)
2 titres de champion de L2 (Alonzo x 2)
1 Coupe Intertoto (Alonzo)
2 titres de meilleur buteur de L1 (Pauleta)
2 titres de meilleur joueur de L1 (Pauleta)
2 Coupes de la Ligue (Gallardo, Pauleta)
9 Coupes de France (Pauleta x 2, Mendy x 2, Kalou x 2, Alonzo x 2, Rodriguez)
1 Copa Libertadores (Gallardo)
1 Super Copa (Gallardo)
1 Coupe de l'UEFA (Kalou)
1 finale de l'Euro (Pauleta)
1 demi-finale de Coupe du monde (Pauleta)
1 Ballon de plomb (Mendy)



L'œil de Vahid

Toujours plus spectaculaire que le record du plus petit nombre de buts inscrits lors d'une journée de championnat, une statistique dénichée par Vahid Halilhodzic lui-même lors de l’émission Direct Sport: "FC Nantes marquer moins buts (26) que Vahid à lui tout seul saison 1984/85 (28)".



Délire collectif

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La fin de la rencontre entre Nice et Saint-Étienne, disputée avec une tension qui est allée crescendo, a peut-être moins valu pour ce qui s'est passé sur le terrain que pour les commentaires qui l'ont accompagnée sur Canal+. En cause : deux "mains" dans les surfaces, présentées comme identiques mais n'ayant pas donné lieu à la même sanction: corner d'un côté, penalty de l'autre. Les deux situations sont effectivement discutables, et font partie de celles qu'on ne peut qu'interpréter de manière subjective. Selon un schéma très classique, David Berger et Christophe Dugarry se sont attachés à résumer la rencontre à ces deux choix de Philippe Kalt. Après le coup de sifflet final et lors du résumé diffusé à la mi-temps de Lyon-Sedan, l'angle unique du commentaire fut à nouveau ces deux moments, et Gilles Veissière apportait son eau au moulin en les qualifiant à son tour de "deux décisions qui font la différence". Sans nier leur impact, bien réel, on regrettera qu'une nouvelle fois, la lecture sommaire des décisions arbitrales occulte totalement tout le déroulement d'une partie, les centaines de gestes techniques qui l'ont composée et les choix tactiques qui l'ont déterminée.

L'arbitre coupable... des exactions des joueurs
Les commentateurs de Canal ont d'abord mis les décisions de l'arbitre au compte de son incapacité à "suivre" le rythme d'une rencontre qui devenait de plus en plus heurtée et tendue avant l'égalisation niçoise. Étrange façon de dédouaner les joueurs de toute responsabilité envers leurs propres actes... Auparavant, ces commentateurs s'étaient fourré le doigt dans l'œil en décrétant le "bon esprit" de la rencontre, alors qu'un taquet de Balmont sur Feindouno avait donné le ton d'entrée et précédé une collection de gestes discrets mais qui témoignaient néanmoins d'une situation inflammable.

Mais ce n'est pas tout: ces mêmes "erreurs" ont ensuite été invoquée pour justifier l'ambiance de plus en plus détestable au cours des dernières minutes, avec une multiplication des fautes et des altercations. Coupable idéal, l'arbitre est aussi un coupable intégral. Même teneur dans L'Équipe: le journaliste rend compte des exactions de Guarin ("le Colombien a multiplié les mauvais coups avant de provoquer une bagarre générale pour un vilain geste sur Echouafni"), mais conclut quand même que "ce sont surtout les décisions de M. Kalt qui ont entraîné cette montée d'adrénaline"! Comme ses homologues télévisuels, il manifeste ainsi sa grande compréhension pour des Verts dont il dit pourtant qu'ils ont bousculé l'arbitre, l'un de leur dirigeants ayant même déchiré la feuille de match (1).
Les Stéphanois s'éviteront ainsi, sauf si leur entraîneur en décide autrement dans la semaine, d'examiner en quoi ils ont pu être responsables, aux aussi, du score final. Même économie pour les professionnels de la télé: expliquer un résultat par le seul arbitrage, c'est s'épargner une analyse tactique beaucoup plus fatigante.

(1) Alors que passait un ralenti sur les protestations des Stéphanois, le visage déformé par leurs hurlements, obligeant M. Kalt à reculer, Dugarry estima que cette attitude était tout en réserve, sans excès. Voilà qui en dit long sur ce que l'on tolère dans le football en matière de respect des arbitres, cette scène ordinaire étant impensable dans la quasi-totalité des sports collectifs.



L’envers du championnat
Ce championnat est nul! Malgré le suspens d’apparat mis en scène, l’observateur éclairé ne s’y trompera pas. La comparaison des cinq premiers de cette saison avec le cinq majeur de la précédente est éloquente: aucun des leaders du championnat 2007 n’aurait pu se mêler à la lutte pour le titre avec ses prédécesseurs.

classement_envers0607a.jpg

Nantes et Sedan, actuels co-leaders du championnat, ne posent même pas un crampon sur le podium de ce classement cumulé. C’est dire la décrépitude de notre Ligue 1, incapable de progresser vers le haut niveau, dont nous révélions ici même il y a quelques semaines qu’elle incarnait désormais un championnat de deuxième division au niveau européen (lire La Gazette > 25e journée). Troyes, la seule formation à s’être durablement installée dans le haut du classement ces deux dernières saisons n’est qu’une pâle copie du prétendant au podium 2006…

Quant au PSG, brillant dans l’entame du sprint final, il se classe piteusement neuvième sur dix après ses trois derniers matches, catastrophiques du point de vue comptable. Inquiétant quand on sait que Paul Le Guen a remis de l’ordre dans la maison en écartant Gallardo, Kalou et Pauleta, des joueurs de second plan indignes d’une équipe prétendant à l’excellence.

Il serait grand temps que les instances se mettent au travail, en commençant par empêcher le pillage de nos clubs, dont les meilleurs éléments continuent de partir en masse à l’étranger en dépit des propos rassurants du président Thiriez: s'il n’avait pas laissé Déhu rejoindre la Liga, Meité la Premiership, ou Gimenez la Bundesliga, un club comme Marseille ne présenterait-il pas une équipe beaucoup plus compétitive?

Réactions

  • FPZ le 19/04/2007 à 15h17
    En tribune latérale, on est souvent (relativement) bien placés pour juger les hors-jeux, et même avec un meilleur angle de vue que les arbitres-assistants.

    Et globalement, on se rend compte que... ben c'est pas facile à juger !

  • JihaiR le 19/04/2007 à 16h16
    carolizba
    jeudi 19 avril 2007 - 14h59
    ---
    Bizarre de les excuser du coup : l'ignorance ne devrait-elle pas inciter à fermer sa gueule ?
    ----
    T'en a déjà parlé à Moche-kiki ?

  • sansai le 19/04/2007 à 16h21
    carolizba : c'est quand même difficile de rester neutre et stoïque dans un stade. =)
    C'est plus énervant quand ça se poursuit après le match, certes.
    Mais c'est vrai que moi non plus j'en veux pas particulièrement aux supporters pour s'emballer dans le feu de l'action.
    Je connais pas un public qui fasse preuve de circonspection et de neutralité pendant un match, c'est normal, le but du jeu c'est de s'exhalter, pas de décortiquer les évènements en gardant la tête froide. :)

  • carolizba le 19/04/2007 à 17h11
    Qui parle de rester neutre et stoïque ? Je ne pense pas que sifflez un arbitre pour une décision dont on ne connaît rien ou si peu soit un facteur d'ambiance très agréable, si ? Personnellement, j'en préfère d'autres.

    Parce que sinon, on peut dire aussi que quand on est joueur, avec l'excitation, l'effort et la fatigue, pas facile de rester stoïque, donc c'est normal de se ruer sur l'arbitre.

    Et puis quand on est entraîneur ou président, avec le temps et les nerfs invesits pour l'un, le temps et l'argent pour l'autre, par facile non plus de rester stoïque.

    On peut tout justifier par là, du coup.

    Or je pense que les contestations contre les arbitres sont un phénomène de dominos : le président conteste donc le public conteste donc les joueurs contestent donc l'entraîneur, et ainsi de suite, dans cet ordre ou dans un autre. Il faut une ligne de conduite dans chacun des rouages si on veut que le phénomène s'arrête.

  • carolizba le 19/04/2007 à 17h12
    Et j'ajoute qu'à mon sens, le public est quand même le plus mal placé pour juger, en général, donc le mieux placé pour se taire (sauf coche mimi qui est un malade, oui) et par conséquent pour garder une tête froide sur ce point et la chauffer d'autant plus à chanter et hurler pour son équipe.

  • José-Mickaël le 19/04/2007 à 20h52
    > Or je pense que les contestations contre les arbitres sont un phénomène de dominos : le président conteste donc le public conteste donc les joueurs contestent donc l'entraîneur, et ainsi de suite, dans cet ordre ou dans un autre. Il faut une ligne de conduite dans chacun des rouages si on veut que le phénomène s'arrête.

    Très bien dit ! Et n'oublions pas les médias. Les médias trouvent tout ça normal, et même souvent ils contestent. Ça a très bien été expliqué dans cet article des Cahiers. Les médias aussi, par leur attitude anti-arbitres primaire, sont responsable de la perte d'autorité des arbitres.

    J'ai vu l'émission où Dugarry affirme que le joueur a parlé à l'arbite calmement. On voit alors les images : quelle violence dans le regard du joueur qui s'adresse à l'abritre ! Avec tous ses coéquipiers à côté, qui font reculer l'arbitre. Puis celui-ci essaie de reprendre ses esprits en se tenant la tête à deux mains, à mon avis sonné nerveusement. Et Dugarry qui trouve ça normal, et les journaliste à côté qui ne trouvent rien à redire !

    Bon, je vais être un peu extrêmiste, mais voilà ce que je pense : si les responsables (commission de discipline ?) ne sont pas des bouffons, il est temps qu'ils prennent les décisions suivantes (il n'est jamais trop tard pour bien faire) :

    1) Un joueur qui s'adresse à un arbitre de cette façon, ce sera désormais 15 matchs fermes de suspension. Les joueurs sont assez grands, ce sont des professionnels, à eux de canaliser leur agressivité. Ce qui s'est passé me paraît au moins aussi grave que de cracher sur un arbitre, aussi je ne serais pas choqué s'ils décidaient plutôt de 6 à 12 mois de suspension. La décision doit en imcomber au conseil de discipline, pas à l'arbitre : ainsi, elle vient d'en haut - on ne pourra pas s'acharner sur l'arbitre - et on montre bien qu'il ne s'agit pas que d'un banal incident de jeu.

    2) Tout incident de ce genre, avant, pendant ou après le match (exemple : suite à une décision de l'arbitre, toute l'équipe vient l'entourer pour lui dire ses quatre vérités), c'est 5 points en moins dans le championnat, et 10 points en cas de circonstances agravantes (s'il y a eu des insultes, si l'entraîneur s'en est mélé, en cas de récidive, etc.)

    J'espère que tout ça est déjà prévu. Sinon, qu'est-ce qu'ils attendent ?

  • sansai le 19/04/2007 à 20h56
    C'est un concept de dédoublement de la personnalité intéressant, mais les faits montrent que c'est un but un peu difficile à atteindre. En général quand on s'échauffe on s'échauffe, ou alors on est un public sage et sans histoire (enfin pas trop) à la nantaise au hasard, mais avec un soutien largement plus mesuré de ses troupes (quoique la Beaujoire reste une des plus grosses affluences cette saison - du moins c'était encore vrai y'a un ou deux mois, j'ai pas vérifié depuis - mais bon la taille limitée de pas mal de stades français y est sans doutes pour quelque chose).

  • sansai le 19/04/2007 à 21h24
    Ah et sinon bien sûr que certains déclarations de présidents et entraîneurs (notamment quand elles sont faites après-match) et le comportement de certains joueurs même à chaud, sont inacceptables.

    Mais bon ça c'est un tout : d'un côté on a des arbitres qui ont du mal à s'accorder sur quoi siffler et comment, et qui sont trop souvent dans la libre interprétation (devant donc endosser chaque décision personnellement d'une part, et créant des inégalités de traitement d'autre part suivant l'interprétation de chaque arbitre).
    Quand on entend Tony Vairelles, qui a connu Lyon et Bastia, affirmer que les grosses équipes sont protégées par l'arbitrage, quand on voit les réactions après MU et Lille, puis après le match aller de AS Rome - Lyon, on pourra dire ce qu'on voudra, accuser tout le monde de mauvaise foi et d'être mauvais perdant et/ou idiot, mais pour moi c'est révélateur d'un système d'arbitrage qui laisse trop l'arbitre central endosser toutes les décisions sous forme d'interprétation personnelle, et qui le rend trop souvent susceptible de se tromper, ou de choisir une interprétation contraire à celle de la majorité, et donc de provoquer ces jugements à son encontre de partialité, de nullité, et j'en passe.
    Et puis des fois, entre nous hein, je vous chuchotte ça à l'oreille donc le répétez pas trop fort, mais il arrive qu'un arbitre soit franchement mauvais et indigne du niveau auquel il officie.
    Et quand on voit la façon dont les arbitres ont été sélectionnés pour le dernier mondial par exemple, ça n'a rien d'étonnant.

    De l'autre côté, on a ces réactions effectivement inacceptables de la part de certains présidents et entraîneurs notamment, qui sont sanctionnées de façon tout à fait risible.
    C'est toujours assez drôle de voir un entraîneur en tribune coacher son équipe à l'aide d'une oreillette et d'un talkie-walkie sous prétexte qu'il est "suspendu". Mince, il a reculé de 10m pour coacher son équipe pour les 3 prochains matches, j'espère qu'il y réfléchira à deux fois avant d'insulter à nouveau l'arbitre, houlàlà.

    En gros on en revient toujours au même : ces instances dirigeantes monolithiques d'un autre âge.
    Elles ont un mal fou à faire évoluer l'arbitrage, à former les arbitres de façon à ce qu'ils arbitrent tous dans un même d'état d'esprit, avec cohésion et cohérence, à édicter des régles plus claires, qui éviteraient non pas les erreurs de 10 cm sur les hors-jeu, mais plutôt que deux situations claires et similaires soient arbitrées de façon exactement opposées d'un match à l'autre ; elles sont infoutues de protéger les arbitres et de sanctionner significativement les écarts à leur encontre, et donc elles laissent libre cours au climat de terreur qui fait que les arbitres subissent encore plus de pression et sont d'autant plus susceptibles de commettre des erreurs, là où on aimerait au contraire qu'ils soient sereins, sûrs d'eux et de leurs décisions, de leur cohérence avec ce qui se passe sur les autres terrains.

  • FPZ le 20/04/2007 à 09h20
    Je rejoins à la fois Sansaï et José-Mickael sur tout ce qui a été dit :

    1. Concernant les arbitres :

    Effectivement, une situation identique dans 2 matchs différents peut entraîner 2 décisions arbitrales opposées.
    Pour moi, une des explications vient du fait que les lois du jeu ne sont pas suffisamment explicites, elles laissent trop souvent une nuance qui peut être interprétée différemment. Voir notamment il y a quelques jours ledébat sur le fil 'Changer l'arbitrage' sur la notion de dernier défenseur.
    Un autre exemple, souligné il y a quelques mois par un article papier des Cahiers : l'expression "un arbitrage à l'anglaise" est symptomatique, puisqu'elle indique que, bien que les lois du jeu soient strictement identique, leur mise en pratique diffère d'un pays à l'autre (et par extension d'un arbitre à l'autre)

    Sans les changer, une simple réécriture plus claire des lois permettrait déjà, amha, de faire un pas en avant à ce niveau-là


    2. Concernant les protestations

    Certes, les protestations des spectateurs sont néfastes. Certes, la colère d'une foule peut avoir des conséquences autrement plus dramatique.
    Cependant, tant que joueurs, dirigeants et commentateurs seront eux-mêmes contestataires quasi-permanents des décisions arbitrales, comment espérer un mieux dans les tribunes ?
    Quand on voit la réaction des joueurs stéphanois dimanche (et encore, ils sont stigmatisés ici, mais des situations comme celle-là, on pourrait en trouver au moins une par match et par équipe !) je suis moi aussi pour des sanctions sévères.
    Et pour un nouveau paragraphe dans le réglement : seul le capitaine à le droit de s'adresser à l'arbitre, calmement et sans le toucher (voire les mains dans le dos...). Toute autre situation entraînant un avertissement, immédiatement et sans autre forme de procès.

    Si on pouvait trouver une solution pour santionner réellement les entraîneurs et/ou dirigeants, je prends aussi !


    NB : je sais pas si ça existe dans d'autres ligues, mais en Languedoc Roussillon les mecs suspendus dans les divisions supérieures (DH et PH) ont également à faire des TIG en arbitrant les divisions inférieures. Est-ce envisageable auprès des professionnels ?

  • davidoff le 20/04/2007 à 18h15
    Le plus gros banc de l'histoire ?

    Bien plus spectaculaire que le record du plus petit nombre de buts inscrits lors d'une journée de championnat, celui du banc du PSG au coup d’envoi du match contre Bordeaux, qui devient le plus titré de toute l'histoire du football français avec :

    1 titre de champion de L1 (Gallardo)
    1 titre de champion d'Uruguay (Rodriguez)
    1 titre de champion d'Espagne (Pauleta)
    6 titres de champion d'Argentine (Gallardo)
    2 titres de champion de L2 (Alonzo x 2)
    1 Coupe Intertoto (Alonzo)
    2 titres de meilleur buteur de L1 (Pauleta)
    2 titres de meilleur joueur de L1 (Pauleta)
    2 Coupes de la Ligue (Gallardo, Pauleta)
    9 Coupes de France (Pauleta x 2, Mendy x 2, Kalou x 2, Alonzo x 2, Rodriguez)
    1 Copa Libertadores (Gallardo)
    1 Super Copa (Gallardo)
    1 Coupe de l'UEFA (Kalou)
    1 finale de l'Euro (Pauleta)
    1 demi-finale de Coupe du monde (Pauleta)
    1 Ballon de plomb (Mendy)


    rhhâââ je l'aime mon club

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