L1 :: LA GAZETTE :: J31
Le classement en relief • Les gestes • La bannette • Les tops • Les minutes • Les observations • Le supplice de Brandao • Les questions • L'OL de A à Z • Le blog de la semaine • L'envers du championnat
le 13 Avr 2009
Les résultats de la journée
Marseille-Grenoble : 4-1
Le Mans-Sochaux : 2-0
Nancy-Valenciennes : 2-0
Nice-Lorient : 2-0
Toulouse-Nantes : 1-0
Rennes-Saint-Étienne : 1-0
Lyon-Monaco : 2-2
Lille-Paris SG : 0-0
Le Havre-Caen : 1-2
Auxerre-Bordeaux : 0-2
Les 5 gestes de la journée
• Le une-deux à une touche de balle qui aurait fait le tour du monde s’il avait été exécuté par des Blaugranas, mais dont vous ne trouverez mention que dans les Cahiers parce qu’il est l’œuvre de Anin et Alassane pour le compte du Havre.
• L’enchaînement spontané de Nivet à l’angle de la surface havraise: contrôle orienté-dribble extérieur-frappe enroulée lucarne opposée qui rebondit sur l’angle du but de Revault avec plus de poésie qu’un galet sur une étendue d’eau lointaine dans une pub pour du jambon sous cellophane.
• La volée de "Mr Fantastique" Hadji, qui se détend de trois mètres pour amortir de la poitrine, avant de lancer sa jambe en avant pour reprendre de volée trois mètres plus loin.
• Le retourné assis dans les airs exécuté par "Amara" Piquionne, qui devient le premier Ballon de Plomb de l’histoire à entrer dans les gestes de la journée après son sacre.
• La frappe délicatement piquée par Leroy qui échoue sur le poteau après avoir subtilement lobé Janot et contraste avec la frappe catapultée par Taiwo sans aucune délicatesse, mais qui est casée sans aucune subtilité sous la barre de Wimbée.
Les 5 parades de maboules de la journée
• La double interposition de Planté qui sort deux beaux coups-francs de Noro puis de Lesage d’une même lucarne.
• La claquette de Penneteau qui détourne sur sa barre une frappe plongeante indéfinissable de Dia, qui avait perdu ses appuis au moment de son exécution.
• La manchette de gardien de hockey sur glace exécutée par Janot pour repousser la frappe à bout portant de Sow, à la réception d’un sublime enchaînement petit pont-ouverture en profondeur de Leroy.
• La rétro-manchette comme personne, créée de toute pièce par Janot pour ne pas laisser rentrer dans ses filets une frappe contrée qui l’avait méchamment lobé.
• La claquette d’habitant de la planète Janot décochée par Landreau sur une reprise puissante de Frau aux dix mètres.
Les 5 antigestes de la journée
• Le jongle derrière la jambe d’appui tenté par Chafni, au marquage du poteau sur la tête de Fernando pourtant ralentie par Sorin.
• La charge de Sambou qui anéantit l’une des actions les plus inspirées de la journée: Nivet, lobe sans contrôle deux rideaux de quatre Havrais pour lancer son avant-centre au point de penalty, neutralisé grossièrement par le Havrais.
• L’action de la triple guigne: Mater dose mal sa tête en retrait pour Penneteau, Hadji chipe le ballon mais expédie son lob sur la transversale, et Dia finit en beauté à la réception, en ratant le cadre vide de cinq bon mètres alors qu’il était à la hauteur de la ligne des cinq mètres cinquante.
• L’enchaînement dégagement sur un coéquipier-passe décisive-chute rigolote nez dans le gazon réussi par Afolabi à six secondes d’intervalle, sur l’ouverture du score mancelle.
• Le mimétisme de son coéquipier Mikari, qui offre à Maïga le second but manceau après un habile contrôle de l’épaule, et une chute qui laisse son vis-à-vis sans accompagnateur sur les vingt derniers mètres.
La bannette
Le parano GC Nice
Loïc Rémy (L'Équipe) : "Je sais qu’on est suivis".
L'entraîneur qui ne veut pas que son équipe reste en carafe
Laurent Blanc (L'Équipe) : "Beaucoup de situations se décantent grâce à cela".
L'équipe qui ne pète pas la forme
Benoît Pedretti (L'Équipe) : "J’ai toujours répété qu’il faudrait faire attention à ne pas se relâcher".
L'urgentiste débordé
Laurent Blanc (L'Équipe) : "Les blessés arrivent pratiquement tous en même temps".
Le coach qui a aurait aimé jouer dans Top Guen
Paul Le Guen (L'Équipe) : "On reste au contact du peloton de chasse et c’est intéressant".
Le cancan des loges
Mickaël Landreau (L'Équipe) : "Je ne parle pas de ce qui se passe dans le vestiaire".
Le neuneurologue
Mathieu Chalmé (L'Équipe) : "Ça fait du bien dans la tête de couper car nous n’avons plus beaucoup de matches et un joueur préfère toujours jouer".
Le match de Gala
Nicolas Seube (L'Équipe) : "Tout ce qui se dit sur nous n’est pas facile à vivre".
L'entraîneur en corset
Pablo Correa (lfp.fr) : "Nous savons que nous n'obtiendrons pas le maintien sans souffrance".
L'entraîneur qui rappelle Abardonado et Pieroni à leurs devoirs
Antoine Kombouaré (lfp.fr) : "La rage et la déception qui nous animent devront nous servir face au Mans samedi prochain".
L'analyse minimaliste
Claude Puel (L'Équipe) : "Avant ce match, on avait un point d’avance sur le deuxième; aujourd’hui, on a un point de retard".
Le coup de Sambou
Massamba Sambou (L'Équipe) : "Oui, c’est énorme et ça fait mal".
Le match qui manquait de saveur
Alain Casanova (lfp.fr) : "En première mi-temps nous n'avons pas mis les ingrédients nécessaires".
L'adjoint qui a perdu à la courte-paille
René Lobello (L'Équipe) : "Tout le monde est énervé et déçu, c’est pour ça que je suis là".
Les tops
Le top accroche-toi à ton slip
1. Marama Vahirua (L'Équipe) : "On avait plus de pression voilà quelques semaines et c’est maintenant qu’on joue le moins bien, alors qu’on pouvait penser qu’au contraire on allait réussir à plus se lâcher".
2. Frédéric Antonetti (L'Équipe) : "Il fallait persévérer, se lâcher un peu plus".
3. Taye Taiwo (L'Équipe) : "On est toujours là et il n’est pas question qu’on lâche cette position avant la fin".
4. Zoumana Camara (L'Équipe) : "On ne lâchera pas".
Le top journée de la jupe
1. Frédéric Hantz (lfp.fr) : "On avait la volonté mais sans doute pas les jambes pour la concrétiser".
2. Julien Rodriguez (L'Équipe) : "Dès l’échauffement, nous sentions que nous n’avions pas les jambes aujourd’hui".
3. Anthony Réveillère (L'Équipe) : "Je suis heureux d’avoir joué quatre-vingt-dix minutes avec mon genou non opéré qui a fait tellement de bruit".
Les minutes
La minute têtue de Daniel Riolo
"Le symbole du match: Taiwo! Calmez-vous, je n’ai pas changé d’avis au sujet de ce joueur qui reste médiocre à mes yeux. Mais sa volonté est épatante. Mauvais en Ukraine, il a mis deux buts hier dont son coup franc annuel. Ce gars affiche un mental impressionnant". (eurosport.fr)
La double minute "arbitrage créatif" des Girondins de Bordeaux
• "Franchement, si le trio arbitral avait su qu’Alou risquait une suspension pour la finale de la Coupe de la Ligue, il n’y aurait pas eu d’avertissement ni, donc, de suspension. J’en suis convaincu. C’est comme ça, mais que peut-on y faire maintenant?" Laurent Blanc (L'Équipe)
• "Je commence à en avoir marre de ces sanctions, car souvent je ne les mérite pas. Je savais que je pouvais être suspendu et j’ai fait très attention. Alors, oui, j’en veux à l’arbitre, car il me prive de quelque chose de grand". Alou Diarra (L'Équipe)
La minute approximativement précise de Thierry David
"Ils sont quasiment toujours systématiquement en prise à deux sur Ben Arfa". (Foot+)
La minute désinformée de Thomas N'gijol
"Pour faire court, ils disent "On est riches, on fait du foot, ne nous cassez pas les couilles", et quelque part, il faut aussi les comprendre. On peut prendre l'exemple de mon pote Fred Piquionne. Il se fait allumer, on lui décerne le titre de pire joueur du championnat, ok, mais sur quelle base? Il n'a pas joué. Tout est basé sur rien du tout, sur un transfert. C'est gratuit et c'est assez révélateur". (So Foot)
"I believe I can fly, I believe I can touch the ball".
Les observations en vrac
• Pâques célèbre les résurrections, y compris celle de la L1.
• Le boulet dans la lucarne marqué par Taiwo sur penalty était frustrant, il n'avait été tiré qu'à 40% de sa puissance réelle. Heureusement qu'il a évité la honte en tirant un coup franc quelques minutes plus tard.
• L'oscar du nez creux 2009 est attribué à Michel Tonini, ancien vice-président des Yankees de l'OM, qui avait choisi la bonne saison pour laisser sa place: "J'arrête parce que j'en ai marre. C'est épuisant. Puis les résultats n'incitent pas vraiment à continuer. Je suis déçu par l'équipe". (La Provence, mars 2009)
• 0-3, 4-1. Marseille doit près d'un quart de sa différence de buts à Grenoble.
• Cette fois c'est bon, Elie Baup a laissé un bon souvenir à Toulouse.
J-7
Il reste 21 à points à prendre. Le classement offre déjà plusieurs conclusions définitives:
• Lorient ne jouera pas la Ligue des champions.
• Saint-Étienne et Le Havre ne seront pas qualifiés en Coupe de l'UEFA, même si Bordeaux et Rennes ou Toulouse gagnent les coupes nationales.
• Rennes et Nice peuvent encore être dernièrs ou champions de France.
• Avec 51 points, Rennes n'a pas encore assuré son maintien. Les Bretons peuvent être rejoints par leurs ennemis héréditaires nantais.
• Paris est sauvé de la L2, avec sept journées d'avance par rapport à la saison dernière.
• Le Mans et Grenoble peuvent encore espérer accrocher la quatrième place directement qualificative pour la Coupe de l'UEFA.
• Le championnat est relancé.
• La Ligue 1 est nulle, sans aucun intérêt, et Raymond Domenech est le pire sélectionneur de l'histoire.
Le supplice du Brandão
Ça fait quoi de se prendre un mastodonte brésilien sur le dos pendant quatre-vingt-dix minutes? Orientation du jeu, distance de transmission, ou perte de la possession du ballon, le match du pivot de l’OM est scrupuleusement décortiqué.
• ballons disputés : 56 (dont 23 dans les airs)
• passes vers l’avant : 7 (dont 5 réussies)
• terrain gagné : 36 mètres
• passes latérales : 16 (dont 15 réussies)
• passes en retrait : 18 (dont 16 réussies)
• terrain perdu : 84 mètres
• synthèse terrain gagné / terrain perdu : -48 mètres
• ballons gagnés : 14
• ballons perdus : 15
• sauvetage dans sa surface : 1
• geste technique de haut vol : 0
• déviations basiques : 156
• occasions de but: 2
• but : 1
• taux d’activité consacré au pressing : 86%
• litres de sueurs fouettés par la queue de cheval dans les visages adverses : 127
• défenseurs épuisés : 4
Les questions
• Et si, à la place de Taiwo, Gerets avait sauté dans les bras de Koné?
• Klasnic, passé de la coupe d'Europe avec Brême à une place de relégable avec Nantes a-t-il les reins pour encaisser le choc?
• Gerets est-il enfin plus populaire que Barack Obama?
L’OL de A à Z
Partageons la passion du septuple champion de France en parcourant une définition extraite de son dictionnaire officiel (1). Cette semaine, la lettre R comme Renault Trucks.
"C’est en 2001 que l’aventure commence entre l’OL et Renault Trucks. Le but est de partager des valeurs de chaleur, d’innovation et d’efficacité. Sponsor officiel, la marque Renault Trucks bénéficie de la sorte d’une forte visibilité, destinée à accroître sa notoriété. Au-delà, ce partenariat se traduit également par une forte dynamique interne auprès des salariés de Renault Trucks, qui se retrouvent autour de ce thème fédérateur de l’esprit d’équipe. Le 9 juin 2004, le club et Renault Trucks ont décidé de prolonger leur collaboration pour une durée de trois ans".
La semaine prochaine, la lettre S comme: "Sloggi slips, Sanibroyeurs SFA et Skoda utilitaires, ces partenaires envisagés pour partager des valeurs de passion, volupté, et amour du maillot".
(1) Le dictionnaire officiel de l’Olympique lyonnais, éditions Hugo&Cie.
Le blog de la semaine
Les blogs de journalistes, extension numérique des langues bien pendues, poussent comme des champignons sur la toile. Mettons notre casque d'explorateur, et partons à leur rencontre.
L'auteur : Eugène Saccomanco
Le concept : Enfoncer des portes ouvertes, paraphraser L'Équipe du jour.
Le best of : "Le sprint final va probablement se jouer à trois avec, dimanche prochain, un Bordeaux-Lyon capital". " À Paris, le tandem Hoarau-Giuly ne pouvait pas bien fonctionner sans le pourvoyeur habituel Sessegnon. A 10, le PSG n'a jamais donné l'impression de pouvoir revenir au score."
Le plus produit : Une publicité matraquée à longueur d'émissions pendant On refait le match, dans un mélange des genres qui, si on connaît bien la loi, devrait interpeller le CSA.
L'insulte favorite : nul, nulle, nuls, nullos.
L'information qu'on n'avait pas trouvée ailleurs : "Enfin, je dois répondre à celui qui exigeait des informations sur ma carrière de footballeur que j'ai joué la toute première coupe Gambardella (il y a longtemps!!) avec le Nîmes-Olympique mais que mon niveau n'a jamais dépassé la Division d'Honneur."
On pense que c'est vraiment lui qui l'écrit à : 40%
Moyenne de commentaires sur les dix derniers billets : 92
La semaine prochaine, nous visiterons le terrifiant blog de Karl Olive.
L’envers du championnat
La journée aura été marquée par la fin de la belle série caennaise, qui survient au plus mauvais moment de la saison. Dernière équipe à pouvoir encore empêcher Le Havre de se la couler douce d’ici son sacre de fin de saison, Caen est victime d’une grossière erreur de coaching de Franck Dumas, qui titularise Reynald Lemaître. C’était déjà lui qui avait causé la dernière mauvaise performance de son équipe en inscrivant l’unique but du Caen-Auxerre d’un 22 novembre que tous pensaient appartenir à un temps révolu. C’est lui qui ruine l’ambition de toute une ville à trois minutes du coup de sifflet final, en ressuscitant le spectre de la victoire, qui fait même chuter les Normands du podium.
Nancy, Sochaux et surtout Nantes étaient les candidats les plus sérieux pour profiter d’une éventuelle défaillance d’un leader. Mais Nancy perd pied pour la première fois de l’année sur ses terres. Après les deux tirs lorrains sur les montants de Penneteau, et le ballon qui serait allé au fond si un étourdi ne l’avait pas détourné sur la ligne de Grégorini, on imaginait un meilleur sort aux Nancéens. Mais les hommes de Pablo Correa craquent dans les arrêts de jeu. Pire soirée est-elle imaginable?
— Ma qu’est ce que tou fait, lé doigt?! Si tou montrés dévant quouando yé crie "Récouleeeez!!!", comment tou veux qué les youors ils sachent qu’est-ce qu’ils doivent faire?!!
Sochaux réalise une belle performance en éloignant un candidat aux places d’honneur grâce à deux coups de génie. Afolabi s’y reprend à deux fois, mais il fait la différence en fin de première mi-temps, avant que Mikari ne dépasse ses limites – et celles de l’entendement. Dans un revival à l’envers de Tigana face au Portugal en 84, le voilà qui se sacrifie pour offrir à Maïga le but libérateur, étant allé au bout de lui-même pour succomber nez dans le gazon à l’épuisement.
Valeureux, le FC Sochaux ne refait toutefois pas son retard sur le grand bénéficiaire de la journée: le solide FC Nantes profite à merveille de son calendrier favorable…
"Putain, Zizou, t'es con, tu m'as fait vachement mal. Je parlais du masseur. DU MASSEUR!"
> Les lucarnes sont ratiboisées dans le Diaporama des lecteurs