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Les observations en vrac • Les objets de la semaine • Le top 5 des arguments à la con pour se faire Chapron •
La crise en thème
La crise en thème
le 15 Sept 2010
Les observations en vrac
• Quand les amis d'enfance de Gignac témoignent à la télévision, c'est pour expliquer "On l'appelait mayonnaise". Retrouver ses amis sur Facebook, c'est vraiment une plaie.
• Zidane est payé une fortune pour être consultant sur Canal+, et ne daigne prononcer des phrases de plus de trois mots que lorsqu'il a un complexe sportif flambant neuf à promouvoir. Et Canal explique vouloir faire des économies sur le foot.
• Brandao fait mine d'avoir mal aux parties quand le ballon lui tape le haut de la cuisse. Prétentieux.
• Pierre Ménès nous explique "Azpilicueta à 7,5 millions d'euros, c'est une imposture". Bonne nouvelle pour les Phocéens: le dernier joueur marseillais dont Pierrot a dit ça, c'est Lucho.
• Les margottonneries de la semaine: le joueur qui "fend au premier poteau" et "le coup franc plus qu'intéressant".
"Ah bon, j'avais dit qu'on verrait un Nancy offensif la saison dernière?"
• Un présentateur qui ne connaît rien du sujet seul dans un décor kitsch, des reportages en voix off, des lancements écrits par les auteurs de Didier Gustin. La nouvelle formule de L'équipe du dimanche recycle un format qui a déjà fait ses preuves: le Journal du hard.
• Jean-Michel Larqué dit avoir été contacté par Canal+ pour reprendre du service. En réalité, vous détestez le football, c'est ça?
• René Girard se demande s'il n'a pas un contrat sur sa tête. Ça s'appelle aussi un contrat d'entraîneur.
• Le montant des transferts de l'OL ces deux dernières saisons est en train de devenir un argument invoqué comme jadis le salaire de Pauleta au PSG: ce par quoi on explique tout et surtout n'importe quoi tout au long d'une saison.
• L'envoyé spécial de L'Equipe à Saint-Étienne attribue le calme entourant les Verts à l'effet apaisant de Dominique Rocheteau. Pas sûr qu'être qualifié de Valium lui fasse autant plaisir que si on avait loué son élégance vestimentaire.
• Dieumerci Mbokani déclare "Vous pouvez m'appeler dieu". Une référence musicale de grande qualité:
Les objets de la semaine
• La boulette en papier qui, d'après Gervais Martel, a atteint l'arbitre assistant de Lens-Lille. Elle a dû être confectionnée avec la page 3 de France Foot et son édito pour qu'elle soit aussi lourde.
• Le trou dans lequel se sont enterrés tous les journalistes et consultants s'étant acharnés sur Tony Chapron quand l'arbitre de Lyon-Schalke 04 a donné raison à ce dernier devant des millions de téléspectateurs.
• Le plateau d'argent sur lequel Tony Chapron a livré sa tête en venant s'exprimer dans Les Spécialistes face à cinq procureurs.
• La Harley Davidson contre laquelle Mathieu Valbuena a troqué son petit vélo.
• Le munster des En Vert et contre tout après une heure d'exposition au soleil d'Aix lors de la Ligue des Cahiers.
A 25 ans, plus que jamais, Clément Chantôme incarne l'avenir du PSG.
Le top 5 des arguments à la con pour se faire Chapron
5.
Christophe Dugarry (Canal +): "Si [les arbitres] adorent autant le règlement, qu'ils aillent à l'armée".
4.
Sébastien Roudet (L'Equipe) : "Il applique le règlement mais, sans polémiquer, il y a un manque de pédagogie". La pédagogie réclamée aux arbitres consisterait donc à apprendre aux joueurs à lire le français avant de signer la charte arbitrale en début de saison.
3.
Jean-Guy Wallemme (L'Equipe) : "Maintenant, ce serait bien aussi que les arbitres fassent preuve d'un peu de pédagogie dans le contexte d'un derby". Ainsi qu'enseigner la politesse aux entraîneurs, que ces derniers écoutent les explications des arbitres quand ceux-ci appellent au calme pendant la mi-temps.
2.
Bruno Derrien (L'Equipe) : "Les cartons rouges doivent être réservés à la protection du jeu et des joueurs". Par conséquent, un joueur déjà averti pourra insulter l'arbitre, la mère de l'arbitre et le système de merde de l'arbitre, en échappant à toute sanction.
1.
Guy Roux (Canal+, à Tony Chapron) : "Est-ce que vous avez pensé aux 36.0000 spectateurs du stade Bollaert dont la plupart gagne très peu d'argent?"
L'imitation du Diaporama des Cahiers par Canal+, c'est complètement nul.
La crise en thème
La mésaventure qui est arrivée ce week-end à Jérôme Touboul, journaliste à L'Équipe, on ne peut la souhaiter à son pire ennemi. Jérôme a profité de la trêve internationale pour réfléchir, et mûrir lentement la manière dont il allait aborder Paris-ACA pour son journal. Facile: Paris a perdu trois matches de suite, l'automne arrive, la crise est là. Et ce n'est pas une victoire écrasante par 4 à 0 qui va empêcher Jérôme de déployer son angle. Dès le titre: "Paris chasse la crise" et le chapo: "Le vrai test aura lieu dimanche prochain". Autant le dire tout de suite: cette victoire ne sert à rien. "Un match que Paris devait gagner à tout prix".
Mais ça ne suffit pas pour développer l'angle de la crise. Alors il faut en rajouter une couche, fut-ce à la truelle trempée dans l'encrier: "Paris a évité l'écriture d'un nouveau chapitre au roman de ses soirées les plus grotesques". Non seulement Paris a remporté une victoire sans aucune signification, mais l'idée même que le club aurait pu perdre au lien de l'emporter 4-0 suffit à convoquer la dimension "grotesque du club". Car en effet, si Paris avait perdu 4-0, les choses auraient été différentes. À huit buts près, le PSG fut ridicule.
Il faut rappeler : "Au bord de la crise au matin du match" et "La problématique n'a pas évolué". Car un angle, ça se recycle. Et ce ne sont pas quatre buts dont deux marqués par la recrue majeure du club qui vont briser un angle tout neuf à peine sorti de l'usine.
"Un tir de Salim Arrache ? Ben, je viens de l'arrêter, là".
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