Jean-Michel Aulas bute contre son camp
Une Balle dans le pied – En annulant la révolution de l’été dernier, Jean-Michel Aulas a réaffirmé son emprise sur l’OL, mais il ne résout pas la crise et s’aliène les supporters.
Garder le pouvoir, mais perdre le contrôle : ce paradoxe pourrait illustrer la terrible année 2019 de l’Olympique lyonnais et de son président Jean-Michel Aulas. À la crise qui s’est installée depuis plusieurs saisons en a succédé une qui semble encore plus profonde.
Peut-être le dirigeant le plus emblématique du football français des trente dernières années a-t-il eu le sentiment d’avoir mystifié le monde en faisant mine, cet été, d’accomplir une révolution longtemps attendue. Mais c’est d’abord son propre monde qu’il a mystifié.
En mettant tardivement un terme au mandat de son entraîneur Bruno Genesio, mais aussi en nommant au poste de directeur sportif un ancien capitaine emblématique (Juninho), et à celui d’entraîneur, pour la première fois, un technicien étranger (Sylvinho), "JMA" avait pourtant envoyé le signal d’un changement de cap – assorti de la promesse d’une mise en retrait personnelle. (…)