Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

J'ai fait un rêve

Fabrice Fiorèse proteste de sa (très relative) innocence dans une interview révélatrice de la gruge ordinaire et des justifications qui l'accompagnent. Mais à ce jeu, le spectateur n'est finalement pas le moins hypocrite…
Auteur : Boutros Boutros-Boutros le 16 Jan 2003

 


"Oui, j'ai triché et je le regrette. J'ai manqué de respect à mon adversaire et à l'esprit sportif, et je présente mes excuses. J'accepterai la sanction, et souhaite simplement que tous les mauvais gestes soient sanctionnés avec sévérité et équité". Voilà ce que ce matin on a cru lire dans le France Foot de ce mardi. Et puis juste après, le réveil a sonné. On nous l'a bien expliqué, le PSG n'est pas un club mais une "marque", où les joueurs sont des "actifs". Rien n'est gratuit dans l'intervention de Fiorèse, deux jours avant son passage devant la Commission d'éthique, ce gros mot désuet qu'on doit désormais chercher dans le dictionnaire. L'interview n'a rien d'une confession, où le joueur se livrerait spontanément, de manière entière, sincère et simple: l'intervention a été programmée, étudiée, elle répond ostensiblement à un timing et à un objectif précis, consistant pour le PSG à voir l'un de ses employés éloigné des terrains le moins longtemps possible. C'est, purement, de la communication. Or donc Fabrice Fiorèse s'est exprimé dans la presse à sa manière. Je minimise, et je balance. On apprend avec soulagement qu'il "n'est pas un tricheur", que d'autres l'ont fait avant lui, qu'il ne veut pas "payer pour tout le monde". Il se trouve qu'on n'est jamais le seul à avoir arnaqué un match en marquant de la main, blessé un adversaire ou insulté un arbitre. On n'est jamais le seul, non plus, à se garer sur une place handicapé, à gagner indûment des rangs dans une file d'attente au mépris de ses contemporains, à fuir l'accident d'auto qu'on vient de provoquer. On n'est jamais le seul, effectivement, à rendre le monde infiniment moins beau qu'il ne pourrait l'être, par sa goujaterie, sa cupidité, sa violence ou sa couardise. Et alors? En quoi cela exonère-t-il de sa responsabilité pleine et entière? "Je ne suis pas un meurtrier", dit Fiorèse, et c'est vrai. La prochaine fois, peut-être révèlera-t-il qu'il n'a pas massacré les Indiens, qu'il n'a tout de même pas inventé le goulag ou, qu'ô grand jamais, il ne dirait un mot plus haut que l'autre à son cocker spaniel qu'il aime tant. Enfin, Fiorèse, cette victime, termine en dénonçant un autre joueur, en l'occurrence Rigobert Song, et deux fautes récentes commises par celui-ci. Il n'est pas question de prétendre que ces fautes ne sont pas effectivement choquantes et répréhensibles, mais le fait que Fiorèse, comme pour s'exonérer de ses propres turpitudes, n'hésite pas à charger nommément un autre joueur, donne une idée assez précise de ce que pourrait être le niveau zéro d'élégance et de capacité à assumer sa responsabilité. Finalement, il faut reconnaître à Fabrice Fiorèse le mérite d'une grande cohérence, ses explications se révélant aussi déplaisantes que la chute initiale qui les a motivées. Cependant, même si l'attaquant parisien n'était pas fondé à s'en prévaloir, il ne serait pas juste de se focaliser sur son cas unique. Or il se trouve que l'inflation de mauvais gestes ou de pratiques condamnables dans le football français semble comme inversement proportionnelle à la qualité des résultats, ce qui aboutit à les rendre finalement encore plus dérisoires. Gallardo fut agressé dans les couloirs d'un OM à la dérive; l'entraîneur parisien qui prend à partie les arbitres, expliquant la main sur le cœur que c'est juste parce qu'il est un "passionné", est celui d'un PSG qui n'est plus que l'ombre de celui des Valdo, Weah ou Ginola... Et ce tourmenté PSG-Bordeaux n'opposait jamais que le 10e au 11e d'un championnat assez moyen. Au contraire, il semble bien que dans les football espagnol ou italien, dont on stigmatisait jadis les trucages et le vice, le respect des règles a plutôt progressé. En finale de l'Euro 2000, l'EdF aurait-elle pu revenir face à une squadra à l'ancienne façon Claudio Gentile? Il n'est donc aucunement démontré, contrairement à ce qu'on entend ici ou là en France, que l'enjeu expliquerait toutes les turpitudes, sans lesquelles il serait prétendument illusoire de remporter des victoires ou des titres. D'où vient-il qu'ici la "pression " et la "primauté du résultat" justifieraient la médiocrité, quand ailleurs elles subliment régulièrement les talents et les exploits? Se demande-t-on, enfin, ce qu'un supporter, épris de beau jeu et attaché aux valeurs sportives, peut bien faire dans cette galère? Il se trouve justement qu'un supporter, ou, plus largement un téléspectateur de sport, est vu aujourd'hui par beaucoup de dirigeants avant tout comme un consommateur, qui achète sa place au stade, le produit dérivé du club, la marchandise commercialisée par le sponsor ou promue grâce à l'image d'un sportif. A ce titre, n'est-il pas en mesure de manifester quelque exigence vis-à-vis du spectacle qu'on lui sert ou du respect d'une certaine éthique? Décide-t-il, ponctuellement, de remiser la panoplie de l'aficionado, pour se désolidariser d'un Fiorèse ou d'un Vladan Lukic qui se désarticule dans la surface? Choisit-il de zapper à la mi-temps d'un OM-Monaco en ne voyant pas Gallardo revenir des vestiaires? Boycotte-t-il les montres Festina, las d'un spectacle cycliste frelaté et malsain? Avec les pouvoirs publics, une partie de la presse, et avec les arbitres, qui se montrent régulièrement capables à la fois de compétence, de capacité d'autocritique et de réserve face aux provocations et pressions multiples, les spectateurs que nous sommes tiennent-ils à un sport qui soit encore soucieux d'équité et d'intégrité? Comment pourraient-ils s'organiser pour le défendre? La popularité d'un Richard Virenque, personnage sans doute sympathique et parfois excessivement stigmatisé, mais qui fut néanmoins le leader d'une formation où un dopage institutionnel était soigneusement planifié dans des carnets soigneusement tenus, laisse planer quelque doute à ce sujet, dans un pays qui manquait pourtant peu d'occasions, avant la chute du mur, de fustiger le sport d'état et la largeur d'épaules des naïades est-allemandes.

Réactions

  • René Leys le 16/01/2003 à 12h35
    J'aime assez bien l'idée défendue dans l'article que les exagérations des fautes sont inversement proportionnelles aux résultats qu'elles ne parviennent pas à obtenir. Plus on perd, plus on essaye de tricher pour limiter, puis cacher l'étendue des dégats. On peut même imaginer qu'on amplifie les fautes dont on est victime pour aider l'arbitre à relativiser celles dont on est coupable ;-)

    On ne voit peut-être pas assez chacun de foot étranger, mais moi qui ne vois même pas le foot français (j'ai pas canal) je peux quand même dire à partir du peu que je vois (ce qui permet à ma comparaison d'être équitable ;-) que le foot latin qui était très fiorèsien il y a 15-20 ans a l'air de l'être beaucoup moins aujourd'hui, que le foot anglais et allemands sont restés fidèles à leur réputation d'honnêteté, et qu'en revanche la situation française s'est considérablement dégradée. Il suffit de voir n'importe quel match de D1 ou de coupes pour constater que beaucoup trop de nos joueurs ont pour 1er réflexe de tomber après un contact. Même quand la balle est jouable. C'est peut-être d'ailleurs la conséquence de l'indigence du jeu qu'ils pratiquent, et de la conviction qu'ils ont profondément ancrée en eux que de toute façon ils ne parviendront pas à marquer autrement que sur coup franc ou pénalty ;-)

    Le joueur emblématique de cette évolution, c'est Djorkaev, qui a montré le chemin à tous les autres au début des années 90. Le vrai coupable c'est Youri, Fiorèse n'est qu'un bouc émissaire ;-)

  • NoNo93 le 16/01/2003 à 12h48
    Bof, on a que ce qu'on mérite, aprés avoir stigmatisé à la télé pendant des années des Français trop tendres et trop gentils (pas assez de vice quoi) en comparaison avec "l'expérience" (puisqu'il est parait il convenu de l'appeler ainsi) des joueurs de clubs étrangers qui nous bouffaient tout le temps en coupe d'Europe, faut pas s'étonner que les jeunes ayant grandi dans ce climat soit plus roublards que leurs ainés vu que c'est une qualité professionnelle pour les pros du spectacle!!!!

  • CoinCoin le 16/01/2003 à 12h59
    Il est bien possible que le vrai supporter se félicite (au moins intérieurement) des Fiorèseries de son équipe, si elles permettent de marquer de précieux points. Mais j'ai quand même l'impression que pour le "simple" spectateur, celui qui est plus consommateur de foot-à-la-télé que d'écharpes-dans-le-stade (comme moi), l'attrait du spectacle sportif vendu par le club (et par le sport) s'en trouve nettement diminué. Je crois donc, comme Boutros³, que seule la sanction économique exercée par le cochon de payeur est efficace, et, contrairement à lui, qu'elle est exercée. Mais je suis un pauvre naïf.

    Moi, le lien mauvais comportement - mauvais résultats, j'y crois pas, pas plus que je ne crois que les mauvais sont toujours punis à la fin. Effectivement, on peut imaginer qu'en cas de gros déséquilibre, le meilleur n'a pas besoin d'artifices pour gagner, mais tout est suffisamment resserré pour que ça n'arrive jamais. Je ne crois pas que le comportement de l'OM de 93 ait été exemplaire (vous vous souvenez, c'est l'année ou Valenciennes a été champion de France), et ce n'est évidemment qu'un exemple. Je crois que c'est une affaire de culture et d'éducation. Mais je suis un pauvre naïf.

    On saluera tout de même la troisième contribution du lectorat, et le second contributeur. Il est assez vraisemblable que l'un des forumistes se cache sous son masque. Lequel ? Chacun peut se faire sa petite idée, et j'invite tout le cercle à scruter les réactions (ou leurs absences) pour identifier (puis honorer !) l'auteur... :)

  • René Leys le 16/01/2003 à 13h00
    Mouais, mais pour moi, et à mon avis pour les spectateurs étrangers, un français pas tendres et pas gentil, qui ne se fait pas bouffer par l'adversaire, c'est pas quelqu'un qui s'écroule au moindre effleurement, mais au contraire un roc indestructible qui continue sa course même avec deux Gentile sur le dos et malgré un 3ème qui tente de le cisailler au sol ;-)

    C'est quelqu'un pour qui l'esprit du jeu l'emporte sur la tentation de le fuir en se laissant tomber, et qui ne compte pas seulement sur le coup de sifflet de l'arbitre pour s'en sortir, mais qui se débrouille tout seul.

    Pour moi c'est ça la virilité footeuse, NoNo ;-))

  • NoNo93 le 16/01/2003 à 13h21
    Tout à fait René (tiens c'est le prénom de mon grand pére :-)), mais tu avoueras facilement que Fiorése vu son gabarit aurait déjà du mal à continuer sa course avec Tic et Tac sur le paletot alors trois Gentile....

    Sinon (du temps de la célébre infériorité française européenne) combien de fois entendait t'on magnifier des actions franchement litigieuses : joueurs malins, fautes utiles, expérience, vieux renards, le métier...
    Allié au culte du résultat à tout prix, faut pas s'étonner!!!
    Et je suis vraiment pas sûr que la mentalité aille en s'améliorant...

    Ce qui me fait marrer c'est que c'est les memes qui en profitent pour taper sur ceux qui se font prendre çà fait toujours un truc à dire ou écrire!!!

    Evidemment la triche est à prohiber mais j'ai rien contre un jeu correct et engagé mais çà me semble 2 choses différentes

    Enfin les choses pourraient un peu s'arranger si les arbitres daignaient vraiment appliquer la régle de l'avantage ou siffler y compris quand une faute manifeste n'a pas atteint son but (par exemple hier Cissé je crois part au but et un défenseur le tacle par derriére sans le toucher ni lui ni le ballon mais en l'obligeant à sauter au dessus du tacle, je me suis dit sur le coup que si il laisse trainer ses pattes y'a péno parceque le défenseur cisaille franchement, mais non lui continue déséquilibré et finit par tirer sur le gardien, au ralenti on voit bien que le déséquilibre lui fait perdre un petit pas sur la balle qui aurait pu lui permettre de mieux tirer et peut etre de marquer, dans un cas pareil je serais assez pour donner un coup franc indirect à l'attaquant parceque dans l'esprit y'a faute meme si il y a pas de quoi mettre pénalty vu qu'il a tiré ce serait un peu beaucoup) mais j'ose meme pas penser à ce qu'ils prendraient sur la gueule à la moindre décisions ces pauvres arbitres...

  • René Leys le 16/01/2003 à 13h57
    D'accord avec toi sur la fin NoNo.

    A la limite par rapport à ce que tu écris au début, c'est justement ça qu'on pourrait reprocher aux français, de n'être pas assez roublards, malins ou intelligents lorsqu'on fait faute (ou non ) sur eux. Comme tu le soulignes, on vantait autrefois la finesse des joueurs italiens qui avaient un timing de chute parfait pour berner l'arbitre. Ils jouaient juste ;-) tombaient au bon moment (et sur certaines fautes seulement) pour que la scène paraisse réaliste et crédible aux yeux du siffleur de coup franc. Au contraire, le joueur français tombe quoiqu'il arrive, et en surjouant, sans appréhender le contexte particulier de chaque situation. Il ne se rend pas compte que tricher suppose de dépenser un peu de talent, et de posséder un sens ou une connaissance du jeu (dans les deux sens) minimum. C'est à dire qu'il faut tomber dans l'exacte seconde d'ambiguité où un oeil nu ne peut que très difficilement savoir à vitesse réelle s'il y a eu respect ou non de la règle. Autrement dit en foot artistique une Ravanelli vaut 5.9 alors qu'une fiorèse plafonne à 4.8, et encore je suis un juge français avec plein de parti pris ;-)

    Bref la tricherie est lamentable, on est d'accord, mais ce qui est pire encore c'est la tricherie imbécile et sans talent ;-)

  • tikko le 16/01/2003 à 14h19
    Je dois mal lire mais, JPD, tu dis la même chose que l'article non ?

    "...mauvais gestes ou de pratiques condamnables dans le football français semble comme inversement proportionnelle à la qualité des résultats..."

  • bbouger le 16/01/2003 à 14h51
    Il y a 20 ans, les mêmes remarques étaient faites à propos de Platini à partir diu moment où il est entré à la Juve... Et personne n'a pleuré quand ça a permis aux Bleus de récolter d'excellents résultats.

    Que Fiorèse soit un tricheur, c'est clair; mais comme il y en a partout, dans toutes les équipes, dans tous les championnats, et même dans les matchs de district le dimanche après-midi.

    Dans tous les jeux il y a des tricheurs; même dans le Monopoly entre copains, alors... On va sanctionner Fiorèse, c'est normal, mais franchement l'acharnement sur lui me fait un peu marrer... En aurait-il été autant si le match n'avait pas été sur canal ce soir-là?

    Plutot que de jouer les vierges effarouchées, les instances du foot feraient mieux de protéger l'intégrité physique des joueurs en suspendant effectivement rétrospectivement Song, en frappant fort sur Marquez (multirrécidiviste des gestes de fou), en ne faisant pas jouer les matchs sur des terrains impraticables, TV ou pas...

  • NoNo93 le 16/01/2003 à 14h54
    Dit elles pourraient pas faire aussi un petit geste pour Llacer et Jerome Leroy desfois les instances tant qu'à y être? :->

  • JPDarky le 16/01/2003 à 15h02
    Heu j'ai du mal lire l'article alors, moi j'avais compris un truc genre : "Au plus que les mecs y trichent au moins que ca pese dans la balance". Et ce que je voulais (maladroitement) dire dans le brouhaha de mon verbiage electronique c'est que le tabassage dans un fond de couloir mal eclaire de l'argentin qui enerve a eu, ou du moins on peut penser que ca a pu avoir un effet net enorme sur le bilan sportif de l'annee, puisque l'OM se maintint au goal-average sur Nancy, souvenons-nous avec emotion, j'en ai chiale tellement que c'etait beau. En meme temps ca suppose que Gallardo en 2eme mi-temps aurait pu planter ou fairep lanter un butt.

    Ouala, c'est tout.

    Des fois, au plus qu'on triche, au plus que ca pese sur les resultats (mais pas leur qualite, certes). Mais je veux bien croire que j'ai mal compris ce qui etait dit dans l'article, y'avait pleins de mots un peu compliques pour moi, mais j'avais l'impression d'etre d'accord dans l'ensemble.

    Meme si j'avoue [et parceque je suis mesquin probablement], que lorsqu'il s'agit de jouer contre une equipe que je n'aime pas (pour des raisons x ou y), ca me fait presque plus plaisir de l'emporter a la 95eme sur un penalty inexistant qu'a la reguliere. Je sais pas, j'imagine les supporters adverses pietinant le sol rageusement en criant a l'injustice. La preuve qu'a mon age avance je suis toujours pas mature.

    "Mesquin oui, mais mesquin sans frontieres" disait ce bon vieil Andromalius
    (je crois), ou un autre, ca devait etre un autre.

    JPD

La revue des Cahiers du football