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La chute de l'empire lyonnais

Le vaudou a enfin fonctionné: la défaite de l'Olympique lyonnais à Rennes prélude à une grave crise dont le club ne se remettra pas. En bonus à ce scénario : le totem de l'OL, à imprimer et brûler chez vous.
le 6 Nov 2006

 

En concédant leur première défaite de la saison, nette et sans recours possible à des excuses autres que les délires de persécution de leur président, les Lyonnais ne savent pas encore dans quel terrible engrenage ils ont mis le doigt. Leurs futurs adversaires, galvanisés par la pensée que si Rennes y est arrivé, tout le monde le peut, vont abandonner leur fatalisme au profit d'une surmotivation et d'une audace qui n'aurait pas été possible autrement. Les Olympiens vont également connaître, sans avoir jamais appris à les gérer, le poison du doute, les critiques, les explications à fournir et les tensions à supporter. Pour la première fois depuis des lustres, ils vont se faire engueuler. Le supporteront-ils? Supporteront-ils de voir leurs notes dans L'Équipe passer en dessous de six? Ne craignons pas d'affirmer que non, et que leur retour sur terre sera brutal.


Lyon démuni face à la crise
Valenciennes et Sedan devront enfoncer le clou dans les jours qui viennent, car des contre-performances face à des promus résonneront encore plus fort, avant que le Real Madrid ne prenne une cinglante revanche à Bernabeu.
Il suffira d'un enchaînement de circonstances aussi simples pour enclencher ce que l'OL n'a plus connu au cours du 21e siècle: une vraie crise, avec le parking de Tola-Vologe transformé en antichambre conspirationniste pour tout ceux qui viendront confier à la presse leurs états d'âme. L'OL sera subitement voué aux mêmes avanies que ses homologues: insatisfactions, jalousies, velléités de départ, fronde muette contre l'entraîneur – dont les choix seront désormais critiqués par ceux qui jouent le moins. Les assurances comme "le groupe vit bien" ou "la concurrence est saine" sonneront faux et les groupes s'opposeront, les fuites se multiplieront dans la presse.

Du côté des dirigeants, les disjoncteurs sont déjà à la limite de la rupture et paradoxalement, les années de domination n'ont fait qu'attiser leur extrême nervosité: dans les semaines qui viennent, les écarts verbaux de Gérard Houllier et de Jean-Michel Aulas vont annihiler les derniers restes de sérénité au sein du club. Sombrant, l'un dans une accumulation d'excuses ineptes, l'autre dans une paranoïa aiguë, il vont ajouter des sanctions administratives et un désaveu public à la déconfiture sportive. La situation sera aggravée par la grogne des supporters, les Gastrogones envahissant même le centre d'entraînement armés de rosettes.


Dérapages et désertions
Soutenu par la France du football et par toutes les "familles" du métier, le LOSC effectuera une irrésistible remontée que l'OL, en proie à des remous incessants, ne pourra contrecarrer. Jean-Michel Aulas se rendra coupable d'une série de délits: tentative de strangulation sur Pascal Urano, vestiaire des arbitres rendu irrespirable par les invendus de Saint-Marcellin, ivresse publique dans les salons du Club des Cent à Gerland, tentative de strangulation sur le jardinier du Mans, apparitions à scandale dans les émissions de Fogiel et Ardisson, tentative de strangulation sur le supporter nantais qui le félicitera sur son maquillage jaune et vert, envoi d'huissiers sur le terrain en plein match pour faire constater les erreurs arbitrales, tentative de strangulation sur président de la Commission de discipline, etc.

On dira alors que Fred n'a pas seulement le visage de Francis Perrin, mais aussi son physique, que Ben Arfa n'est pas meilleur que Benachour, que Källström est un futur Farnerud, que Carew symbolise l'incapacité de Bernard Lacombe à recruter un attaquant meilleur que lui, que Toulalan est prématurément usé, que Réveillère fait regretter Deflandre, que Juninho, en dehors des coups francs, hein...
Les people se bousculeront devant les caméras pour dire qu'en fait, ils n'ont jamais vibré pour un OL qui manque de passion, Vincent Duluc niera être encarté chez les Bad Gones et les sondages sur les 8-11 ans seront accablants. Le G14 marquera ses distances avec ce membre devenu encombrant, tandis que Gérard Collomb recommandera la construction du nouveau stade à Saint-Chamond.

Le géant a des pieds d'argile et ils viennent de se fissurer. Bientôt, nous entendrons le fracas de sa chute. Frères, sœurs, l'aube d'une ère nouvelle vient de se lever à l'Ouest.



Exclusif : le totem de l'OL

ol_totem.jpgAprès le classement en relief, les Cahiers du football sont fiers de vous offrir un nouvel objet de culte vertical : le totem des titres de L'Équipe au cours d'un automne particulièrement dominateur de la part des Lyonnais, au point d'épuiser les réserves de titre du quotidien sportif – sans toutefois altérer son emphase.

Notre marabout-conseil estime que la présence, à sa base, du titre sur la victoire de Rennes, est de nature à briser le cercle protecteur pour faire pénétrer les esprits maléfiques qui pullulent sur les pelouses de Ligue 1.

Réactions

  • El Batistador le 06/11/2006 à 20h24
    Je voudrais quand même poser une question : tout le monde appelle de tous ses voeux la chute de l'OL..... mais si l'OL se cassait la gueule, que resterait-il à notre cher foot français ? Est-ce qu'un "titre" de Champion ferait de Nancy ou autre Lille un fleuron du football hexagonal...?


  • Save Our Sport le 06/11/2006 à 20h31
    Y'en a qui appelle aussi de leus voeux les autres clubs à rejoindre le niveau ou du moins à s'en approcher plus pres, de Lyon.
    Juste histoire de voir plus de bagarre, du plus grand football toussa toussa...
    Faut pas se sentir si persecuté

  • visant le 06/11/2006 à 20h52
    Bah moi j'ai trouvé ça marrant et gênant.

    Marrant: parce que ça fait du bien de se foutre un peu de la gueule des lyonnais, on en a quand même pas l'occasion tous les jours bordel!!! Alors il fallait bien sauter sur l'occas', on sait jamais, si elle ne se représenta pas des fois:-(
    Haaa on fait moins les malins hein, foi de nantais! Et prout (Pascal)!!

    En revanche ça quand même un peu défouloir, le mec qui vide son sac et qui préparait son papier depuis quelques semaines déjà. Un peu comme si un gars aurait écrit, il y a 3 ans: "Haaa tu l'a bien mérité Schumi ton mur dans la gueule hein! on fait moins le malin! on te l'as mise bien profonde ta colonne!"
    Malheureusement, le mur ne s'est jamais présenté.
    Non, en fait l'article était vraiment marrant.

  • Portnaouac le 06/11/2006 à 20h56
    Bonsoir Madame Rédac',

    Alors figurez-vous que, ayant pris soin d'imprimer mon joli totem, je m'apprêtais à l'auto-da-fé lorsque je fus pris d'un doute qui brisa mon élan, tel un improbable club breton interrompant l'implacable progression d'un quintuple champion de France vers son sixième titre consécutif.

    Le totem, il faut le bruler par quel bout ?

    Faut-il commencer par le haut, ce qui conduirait à la disparition progressive de ce qui avait été bâti pour ne voir subsister, en dernier, que le titre suivant la défaite à Rennes ?

    Ou bien, est-il préférable de l'allumer par le bas, la symbolique étant alors celle d'une modeste flamme, quasi-insgnifiante, commençant par "Rennes l'a fait" puis se propageant lentement au reste de l'ouvrage en un embrasement progressif mais total, ceci en simple prélude à la destruction intégrale de l'objet ?

    Du coup, j'hésite...

  • José-Mickaël le 06/11/2006 à 22h35
    Voilà un bel hommage, ô combien mérité, à l'Olympique Lyonnais ! Cette façon de le présenter (le second degré : faire semblant de souhaiter sa chute, mais avec mauvaise foi et en montrant bien combien c'est grotesque) renforce l'hommage, bien joué !

    Je ne suis pas supporter de l'Olympique Lyonnais, mais je suis épaté par ce qu'ils font, donc en total accord avec le présent hommage.

  • Davy Crocket le 07/11/2006 à 12h34
    Save our sport, tu as entièrement raison mais ce n'est pas de la faute des lyonnais, on y peut rien nous en fait et franchement nous aussi on préfererait plus de bagarre.

  • manuFoU le 07/11/2006 à 14h45
    El Batistador - lundi 6 novembre 2006 - 20h24
    Je voudrais quand même poser une question : tout le monde appelle de tous ses voeux la chute de l'OL..... mais si l'OL se cassait la gueule, que resterait-il à notre cher foot français ? Est-ce qu'un "titre" de Champion ferait de Nancy ou autre Lille un fleuron du football hexagonal...?

    ---

    (désolé, je sais que c'est facile mais à ma décharge je précise que ceci n'est pas une vanne)

    pour ce qu'il rapporte au football français, notre "fleuron", qu'il soit remplacé par lille ou nancy ne me dérangerait pas plus que ça...

  • José-Mickaël le 07/11/2006 à 20h31
    À propos de clubs comme Lille et Nancy...

    Cette année, quels sont les clubs qui ont brillé en coupe d'Europe ?

    Pas le P.S.G. et ses petits matchs nuls contre des adversaires de seconde zone, encore moins Bordeaux (certes dans une poule difficile) ni Marseille (éliminé par une équipe qu'à peu près personne ne connaît !)

    Lille se débrouille bien en Ligue des Champions (dans un groupe plus facile que Bordeaux), même si ce n'est pas exaltant. C'est en tout cas mieux que les clubs précédents. Lens continue en UEFA et a été brillant l'autre soir. Nancy est le seul club français (si on met Lyon de côté - provisoirement) à avoir réalisé quelque chose de grand cette année : l'élimination 3-1 du leader de la Bundesliga.

    Bien sûr, c'est en réalité Lyon qui est le club français qui réussit le mieux en coupe d'Europe (sans faute en Ligue des champions, et victoire brillante contre le Real).

    Bref, le classement des clubs français qui réussissent en coupe d'Europe, c'est :
    1. Lyon
    2. Nancy
    3. Lens
    4. Lille

    Notez la ressemblance avec le championnat de France ! Donc cessons de croire que seuls P.S.G. et Marseille (ou Bordeaux et Monaco) sont capables, à côté de Lyon, de réussir en coupe d'Europe. Le championnat de France a un bon niveau, et les équipes françaises en forme sont aptes à réussir en coupe d'Europe.

    Donc pourquoi pas Nancy et Lille (ou Lens) ? Y'a pas mieux en France hormis Lyon.


  • Tricky le 07/11/2006 à 20h39
    Non, mais elle est bien la question d'El Robinhador.

    C'est vrai ca, qu'est ce qui nous importe vraiment ?

    La permanence du football francais en quarts de finale de la LDC

    ou

    la victoire finale du FC Metz dans l'edition 2008-2009 (3-1 contre le Lokomotiv Moscou, double de Contout et penalty de Marichez contre but de Ribery) ?

  • sassus clay le 08/11/2006 à 21h18
    la marrade l'article ! fou-rire encore décuplé à la lecture de la prose de Gilliat, qui s'il est au 1er dégré, est notre françois perrin à nous.

    en tout cas, je conserve le totem en souvenir : impressionante cette série de manchettes !!!!! je le ressortirai le jour où on se prendra une pilule à Geoffroy Guichard, à l'instar de mes potes stéphanois qui me parlent encore aujourd'hui des verts de 76 !

La revue des Cahiers du football