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Here Comes Your Man...

Rock Around The World Cup – Acte X. Il ne passe pas grand chose en 1990: c’est l’Allemagne qui gagne et personne ne connaît encore Nirvana, c’est dire…
Auteur : Brice Tollemer le 16 Avr 2010

 

C’est l’Italie qui est chargée d’accueillir la quatorzième édition de la Coupe du monde. Cinquante-six ans après l’avoir organisée une première fois, c’est logiquement que le triple vainqueur de la compétition est candidat à la victoire finale. L’Allemagne, portée par l’histoire avec la chute du Mur de Berlin et la réunification qui se concrétise, veut faire mieux qu’en 1982 et 1986. On attend aussi beaucoup des Pays-Bas de Marco Van Basten et Ruud Gullit, champions d’Europe en titre. L’équipe de France, en pleine dépression post-Platini, n’a pu se qualifier. Enfin, l’Argentine du Napolitain Diego Maradona se verrait bien réaliser le doublé...

rockaround_1990.jpg


Pauvre jeu

Mais cette Coupe du monde transalpine va se révéler d’une tristesse absolue. La philosophie générale, qui privilégie une approche défensive, un jeu rugueux et fermé, interdit la fantaisie: avec 2,21 buts par match, c’est la moyenne la plus faible pour un tournoi mondial. L’ambiance dans les stades est loin d’être festive et les hooligans anglais et hollandais s’en donnent à cœur joie du côté de Cagliari, où les deux pays s’affrontent au cours du premier tour.
Un climat oppressant accompagne cette édition où les arbitres, sous pression, ne sont guère dans des conditions optimales pour diriger les débats. À cette époque, les actes d'antijeu culminent, au point que les instances entameront ensuite une série de réformes des règles pour empêcher le football de dégénérer en un spectacle aussi pauvre.

Seule une équipe comme l’Allemagne semblait pouvoir remporter un tel tournoi. Impressionnante de réalisme et de solidité, la formation emmenée par le Kaiser Franz Beckenbauer remporte sa troisième couronne au terme d’une finale amère. Deux joueurs argentins sont expulsés et Maradona est copieusement sifflé tout au long de la rencontre, conclue par un penalty d’Andreas Brehme à cinq minutes de la fin. Comme l'avait fait remarquer Gary Lineker en entrant verbalement dans l'histoire après l’élimination de l’Angleterre en demi-finale: "Football is a simple game: 22 men chase a ball for 90 minutes and at the end, the Germans always win".


Avant la déflagration

Ce désert footballistique semble faire écho au creux des années rock de cette période. Certes les Guns N’ Roses ont sorti leur Appetite For Destruction quelques années plus tôt, mais en réalité, ils sonnent le glas d'une décennie triomphale pour le hard-rock, et rien de nouveau n’apparaît à l’horizon 1990. Bien évidemment, quelque chose se trame du côté de Seattle mais la déflagration qu’engendra Nevermind est encore loin. Preuve s’il en est de l’anonymat de Nirvana, le groupe de Kurt Cobain se produit lors de sa première tournée européenne à la MJC d’Issy-les-Moulineaux devant une centaine de personnes.

Pour l’heure, il faut plutôt se tourner vers la côte Est des États-Unis, où deux groupes vont habilement préparer le terrain à l’avènement de la génération X. À New-York, Thurston Moore et Kim Gordon ont fait de Sonic Youth le groupe référence de l’underground américain. Ouvrant Daydream Nation, sorti en 1988, la tonitruante Teen Age Riot permet notamment à la formation de sortir de sa confidentialité. Cet album aura une énorme influence, aussi bien morale qu'artistique sur bon nombre de groupes estampillés "grunge".
Durant ces années quatre-vingt, la scène de Boston s’affirme elle aussi comme une composante indispensable du rock alternatif. Le Dinosaur Jr de Jay Mascis porte haut l’étendard des slackers, ces branleurs blancs de la classe moyenne américaine, qui se morfondent d’ennui dans leur banlieue et jouent de la guitare dans leur garage…


Milla et Schillaci

Au même moment, Franck Black croise Joey Santiago à l’université du Massachusets pour ce qui allait être le point de départ des Pixies. Cette rencontre fortuite entre un fan des Beatles et un fan de punk va donner au groupe cette empreinte musicale qui va faire son succès et sa renommée. Surfer Rosa en 1988 et Doolittle l’année suivante illustrent à merveille ce subtil dosage de mélodies pop et de riffs abrasifs. Mais cette formule, en 1990, ne touche qu'une audience limitée. Rien à voir avec la vague électrique qui déferlera une année plus tard.

Des oasis subsistent donc dans ce désert. En Italie, deux joueurs vont illuminer ce sombre Mondiale. La première éclaircie se nomme Salvatore Schillaci. Remarqué par le sélectionneur de la Squadra azzurra Dino Zoff au cours de sa bonne saison à la Juventus, il débute la compétition comme remplaçant. Toto Schillaci finira meilleur buteur du tournoi avec six réalisations, en marquant pratiquement à chaque rencontre. Ce seront (presque) les seuls de sa carrière internationale.
Le second rayon de soleil s’appelle Roger Milla. Du haut de ses trente-huit ans, il est le symbole de la fantastique épopée du Cameroun. Assurément le plus beau parcours mondialiste pour une équipe africaine. Les Lions indomptables surprennent l’Argentine lors du match d’ouverture grâce à un but de François Omam-Biyik. Milla réalise par la suite un doublé contre la Roumanie et récidive en huitièmes de finale contre la Colombie, avec notamment ce ballon chipé à Higuita qui voulait le dribbler. Le Cameroun s’incline finalement en quarts contre l’Angleterre, après prolongation. Mais personne ne se souvient de l’Angleterre alors que le monde entier se remémore la Mokassa, la danse que Roger Milla accomplissait après chaque but autour du poteau de corner…


Rock Around the Worldcup -
1954 : That's Alright Mama
Rock Around the Worldcup - 1958 : Johnny B. Goode
Rock Around the Worldcup - 1962 : A Hard Rain’s a-Gonna Fall
Rock Around the Worldcup - 1966 : My Generation
Rock Around the Worldcup - 1970 : With A Little Help From My Friend
Rock Around the Worldcup - 1974 : Wish You Were Here
Rock Around the Worldcup - 1978 : White Riot
Rock Around the Worldcup - 1982 : The Number of The Beast
Rock Around the Worldcup - 1986 : Master of Puppets
Rock Around the Worldcup - 1994 : Pennyroyal tea
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L'auteur de la série Rock Around the World Cup l'est également de deux ouvrages hautement recommandables, parus en 2009: Rage Against The Machine - Ennemis Publics, une biographie aux éditions Camion Blanc et Vitalogy - Pearl Jam, un petit essai sur l'album, chez Le Mot Et Le Reste.

Réactions

  • Rhônealpinho le 17/04/2010 à 11h30
    Vu les goûts de l'auteur et ses autres écrits, je pencherais pour du Pearl Jam en 1994, vu que c'est l'année de sortie de Vitalogy

  • Gillou le 17/04/2010 à 16h12
    Le coup du scorpion, vous m'avez instillé le doute.
    Mais les Pixies, j'ai remis Doolittle dans l'autoradio ce matin, pas vieilli d'un gramme, tro dla bal!

    Sinon, comme je l'ai dit, à 20 ans, et sans la France, la CDM passe après plein de trucs...genre pogo en boite, vodka et gonzesses.

  • José-Mickaël le 17/04/2010 à 20h51
    Ce que vous appelez le coup du scorpion, c'est le fameux geste du gardien colombien pour dégager le ballon ? Si c'est ça, effectivement ça n'a rien voir avec la coupe du Monde, c'était lors d'un match amical (Angleterre ?), et c'était effectivement quelques années plus tard (je dirais vers 1995, de mémoire).

  • Hydresec le 18/04/2010 à 00h24
    "Jose-Mickael

    L'Angleterre promettait beaucoup, avec Waddle, le magicien du championnat de France. Elle a été presque aussi mauvaise qu'en 2006 ! Que des matchs nuls au premier tour. Quand je dis nul, j'entends ce mot dans les deux sens. Du kick and rush dans la plus pure tradition victorienne. Je me souviens que Guy Roux avait dit qu'il aimait bien, ça lui rappelait sa jeunesse... En 1/8, les Belges sont brillants et dominent les Anglais. Mais ils tirent sur le poteau. À la dernière seconde des prolongations, l'horrible Platt marque un but qui m'a fâché pour deux ans avec le foot. C'était la goutte d'eau !"

    --> Et ben voilà, on y arrive, cher J-M : + 1000.
    J'en veux presqu'à l'auteur de l'article de ne pas avoir cité Michel Preud'homme, pour moi le meilleur gardien de but que j'aie vu jouer, fût-ce à la téloche (même Fabulous Fab' ne l'a pas remplacé dans mon coeur, mais je ne désespère pas de Lloris). Ce mec aurait dû faire une carrière fabuleuse, du moins en club, mais son implication dans le scandale du Standard a plombé ses débuts. Quand on pense qu'il n'a même pas été sélectionné par Thys au mundial 86 (qui lui a préféré Munaron en 3ème gardien)...
    À lui tout seul, il avait repoussé l'échéance face aux Anglais dont le jeu désespérant et David Platt me faisaient souhaiter rien tant que l'élimination précoce. Hélas !...

    Un petit mot aussi sur le parcours italien : en pleine période milaniste triomphante (double champion d'Europe en titre), la squadra aussi aspirait au titre, surtout chez elle. Il me semble que l'échec italien à domicile avait été très mal vécu là-bas, car tous les voyants étaient au vert. Mais Zenga, parfait jusque là, commit sa seule erreur de la compétition lors de la 1/2 arbitrée par MIchel Vautrot en sortant à l'aventure sur un centre repris par Cannigia. Incapables de se départir d'un schéma ultra défensif qui leur avait plutôt bien réussi jusque là, les Transalpins n'allaient jamais marquer de 2nd but, même après l'expulsion habituelle d'un Argentin à 1/4 d'heure de la fin des prolongations. Puis pénos. Puis fini. Les supporters se défouleront sur Diego lors de ce qui restera la plus triste finale de CM jouée à ce jour (du moins celles que j'ai vues).
    Ajouté à la défaite aux pénos en finale de la CM 94, à la défaite aux pénos en quarts en 98 et la défaite d'une rare cruauté en 2000, on peut (presque) ne pas trop leur en vouloir de nous avoir mystifiés sur le fil en 2006....

    Sinon, question zik, il y avait un petit groupe canadien qui était en train de proposer un second souffle au thrash metal, en alliant riffs de feu, technique irréprochable et sens mélodique au taquet : Annihilator, bien sûr. Qui sortait son meilleur skud en 1990, Never-Neverland, pourtant essentiellement constitué de chutes de leur première galette sortie l'année précédente, le cultissime Alice in Hell.
    Mais en quelques mois, les grungeos emporteront tout sur leur passage. Pour le meilleur (Nirvana, Alice in Chains, voire Soundgarden) et pour le pire (tous les autres. Oui, même Mudhoney).

  • José-Mickaël le 18/04/2010 à 02h20
    Le plus grand souvenir que j'ai de Prud'homme, c'est la finale de coupe d'Europe Malines-Ajax en 1989. Il me semble qu'il avait plus ou moins dégoûté les attaquants néerlandais, portant dominateurs.

  • Mangeur Vasqué le 19/04/2010 à 00h37
    OK, niveau jeu, bien sûr c'était pas une CdM pour les puristes mais je trouve certains ici un peu durs avec la CdM 90... Dans le marasme, il y
    eu de sacrés rayons de soleil.

    Il y eu du positif, en tous les cas vu d’Angleterre (j'étais en Angleterre pour cette CdM - voir fil anglais demain, j’expliquerai, trop tard maintenant, I’m off to bed).
    CdM émotionnelle, beaucoup de larmes… Et le public anglais, fatigué de son football, qui pense à autre chose et s’éveille à l’opéra, la Nessun Dorma, Pavarotti et les Trois Ténors.
    Tout ce qu’on connaissait de l’opéra ici avant Italie 90, c’était de la pub pour les glaces Wall’s, une fausse aria d’opéra (moitié en italien, moitié en anglais) chantée par un gondolier de Wigan, intitulée « O Sole Cornetto », ou un truc comme ça.

    Gazza, jeune chien fou, mais pas encore ouf. Ses torrents de larmes
    en demi-finale Allemagne de l’Ouest-Angleterre.
    Et cet extraordinaire moment de TV pendant ce match, quelques secondes après le carton jaune de Gazza (qui craque), quand Lineker, en plein champ de vision de la caméra, fait tout un tas de signes à Bobby Robson sur le banc de touche, signes de la tête, de l’index, des mains, l'air de dire à Robson « Gazza n’y est plus, va falloir le surveiller , gros danger d’explosion en vol ».

    Et Robson qui répond en criant à Lineker : « Parle-lui Gary, faudrait pas qu’il fasse une connerie maintenant » (Talk to him, make sure he doesn’t do anything daft - Robson avait longtemps hésité avant d’emmener Gazza à la CdM – la pression tabloïdale lui avait un peu forcé la main-, il le trouvait trop immature et trop susceptible de pénaliser l’équipe dans un match à haute tension).

    lien


    NEGATIF :

    - CdM bien trop musclée : 16 cartons rouges – dont 2 Argentins expulsés vers la fin de cette finale-purge et décidée sur un péno de voleur de Voller (1er corner du match : 35ème…).

    - très défensive. Quand on examine les chiffres, on se rend compte que l’Argentine atteint la finale… en ayant marqué 5 buts !

    - quelques incidents détestables (bon, comme dans toutes les CdM j’imagine). Citons « El escándalo del bidón », le scandale de la bouteille d’eau pas catholique donnée à Branco par le banc argentin (Maradona confirma en 2005 que l’eau avait effectivement été droguée - somnifère). Et l’affaire du crachat de Rijkaard sur Voller (expulsés tous les 2 – d’ailleurs, pourquoi Voller expulsé ? – il avait un déjà jaune mais j’ai jamais trop compris pourquoi).

    - carnage capillaire : déferlante de coupes mullet sur les écrans (Waddle, Voller, R Baggio).

    - les conséquences désastreuses de la qualif de l’Irlande (1ère CdM de son histoire) : elle a fait que tout le monde a cherché à s’irlandiser comme des leprechauns, d’où prolifération de faux pubs irlandais à travers le monde, même en Irlande.

    POSITIF

    - Cameroun et Milla évidemment. Le monde entier découvre que l’Afrique a un football de qualité (2 invités seulement, Cameroun et Egypte). Certains pensent les 2 Africains « invités » au tournoi histoire de boucher les trous. Les commentateurs / observateurs sont incroyablement condescendants avec eux (dont Howard Wilkinson, j’expliquerai demain).
    Les Africains gagnent enfin le respect, grâce au Cameroun (commentaires sur Cameroun-Angleterre à ce sujet, demain dans le fil anglais).
    L’Egypte fait plus que se défendre aussi : 1-1 contre la Hollande, 1-1 contre l’Irlande et ne perdent qu’1-0 contre l’Angleterre, dans un groupe F pas folichon mais hyper serré (il fut appelé « Le groupe de l’ennui terminal »). 5 nuls sur 6. Et que des 0-0 ou 1-1…

    - changements du règlement suite à cette CdM, la passe en retrait est interdite (1992), et les consignes sont données pour punir plus sévèrement le tacle par derrière

    - quelques moments marrants. Les excentricités d’El loco Higuita qui joue les libéros, (contre l’Allemagne, il tente un coup du sombrero sur Voller à 35 mètres de son but), et dans le Colombie–Cameroun (en 8ème), alors que le Cameroun mène 1-0, à 40 mètres de son but, il est parmi ses défenseurs et tente un rateau sur Milla ! Raté, il se prend
    un but (les célébrations des Camerounais sont marrantes aussi, les joueurs se font des galipettes les uns sur les autres).

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    Sans parler du supporter le plus dingue peut-être jamais vu à une CdM : Birdman, « l’Homme-oiseau » colombien. Il arrête ses études de droit (il était en 5ème année) pour préparer cette CdM et fabriquer tout son incroyable barda.
    En Italie, il se rend célèbre en se laissant pendre du haut des tribunes dans son costume géant d’oiseau (condor) digne du carnaval de Barranquilla, et qui faillit tomber plusieurs fois… Quand la Colombie égalise contre l’Allemagne, les supps colombiens censés le retenir lâchent les cordes, sauf un qui a attaché une corde à sa ceinture – l’homme-oiseau s’en sort par miracle. Le pauvre s’en est jamais remis, ça a l’air de bien l’avoir azimuté, et il monte un musée à Barranquilla
    en son propre honneur pour célébrer les « 20 ans de Birdman ».

    - cette orgie de football défensif nous fit admirer plein de belles défenses (l’Italie par ex : Maldini, Baresi, etc) et des gardiens superbes : Zubizaretta, Goycoachea, Shilton, Ilgner, Van Breukelen, Taffarel, Dasayev (« le rideau de fer »), Preud'homme, le Costaricain Conejo (excellent).

    - le public anglais se réconcilie avec le foot, et y reprend goût après
    des années horribles et deux bonnes décennies de désamour. Retour triomphal au pays, 200 000 personnes les attendent à l'aéroport de Luton. Grâce à Gazza, grâce à Lineker, à Bobby Robson...

    - la qualif’ des Irlandais (1ère CdM pour les Irlandais) et son public magnifique


    Petit intérêt historique aussi, dernière fois qu’on voit la Tchécoslovaquie, l’Union Soviétique, la Yougoslavie et l’Allemagne de l’ouest.

    Les déceptions. Le Brésil, Les Hollandais de Gullit et Van Basten, super prometteurs et pas grand-chose (dissensions internes j’imagine).
    Dans une moindre mesure l’Italie, favorite et euphorique (dominante en Europe - razzia sur les trophées européens 1 mois plus tôt : AC Milan, Juventus, Sampdoria), meilleur championnat d’Europe, et jouant à domicile.
    Et aussi les Argentins, finalistes mais n’ayant pas montré grand-chose. Et j’ajouterais l’Angleterre dans une moindre mesure, mauvaise en poule, et aussi parce qu’elle avait une équipe pour gagner (équipe pétrie de talent : Waddle, Lineker, Pearce, Gascogine, Trevor Steven, David Platt, J Barnes - qui s'est vrai, a moins réussi en EdA qu'en club).


    Et puis, faudrait pas oublier le plus gros point positif : y’a jamais eu de discours inaugural.

    Havelange et le mec du comité italien de la Coupe du Monde se sont mélangés les crayons, l’un pensant que c’était l’autre qui devait faire un discours, et bref, ces nazes se sont pointés à la tribune devant un milliard de téléspectateurs sans discours, je vois bien la scène :

    « Bon, Joao, c’est à toi, vas-y, sors ton discours »

    « Non, mais tu plaisantes ou quoi, c’était à toi de le faire ! »

    « Ma ché à moi ? che casino, che cazzo, tou m’a dit ché…».

    Par contre, le Hav’, il s’est lâché, il aurait dit (selon un site, peut-être fantaisiste) :

    «…in his speech at the closing dinner, remarked: 'this has been a great tournament, even though a lot of it was unwatchable shit' ».

  • Bellachov le 19/04/2010 à 19h01
    "Remarqué par le sélectionneur de la Squadra azzurra Dino Zoff au cours de sa bonne saison à la Juventus"
    - Dino Zoff, c'était l'entraineur de la Juve en 1990 ...
    - Le sélectionneur était Azeglio Vicini.

    Roger Zabel & les Camerounais, Roch Voisine & Hélène, Felix Gray & Didier Barvelivien, Naples & Maradona ...

  • Gillou le 19/04/2010 à 19h10
    C'était pas 90 que les argentins avaient été battus par le Cameroon en ouverture, avec 2 rouges pour ceux ci?
    Sinon, j'ai pas le courage de vérifier, mais les anglais étaient partis avec un hymne écrit par New Order (ou 94), Express Yourself!
    Nous, on a qui, Sim?

  • Mangeur Vasqué le 19/04/2010 à 22h21
    Oui Gillou, et ce fut l'une des plus grosses surprises de l'histoire de la CdM car les commentateurs/observateurs prenaient le Cameroum de haut, aucune équipe africaine n'ayant jamais passé les poules de qualif', et pis bon, c'etaient les petits poucets, etc. (voir le premier point dans le « Positif » de mon post précédent, et les commentaires que je vais mettre sur le fil anglais, dans 1 heure).

    C'était le match inaugural de cette CdM, à San Siro, et ce fut une déflagration. Bon, faut quand même signaler que le Cameroun savata joyeusement dans ce match...

    Maradona fut siffler de bout en bout (il jouait alors à Naples), et eut
    3 joueurs sur lui la plupart du temps.
    A la 60ème Kaya Biyik fut expulsé pour un attentat sur Caniggia.
    Puis 5 minutes plus tard, une détente de saumon de Oman Biyik leur faisait prendre la tête.
    Puis 2ème grosse faute sur Caniggia (il a morflé ce soir-là !) de Massing, et expulsion. Les Lions Indomptables se retrouvent à 9
    mais s'accrochent et l'emportent. Le foot africain gagne le respect.

    Le Sun, absolument ravi de cette victoire acquise de haute lutte, titrait ingénieusement (titre demeuré célèbre, avec jeu de mots*) :

    "Loony ‘Roons Bargy Argies"

    (= Ces dingues de Camerounais torpillent les Argentins)

    (*argie-bargie signifie « altercation » et To Barge signifie « rentrer dedans » - le Cameroun leur était rentrer dedans dès le coup d’envoi, un peu trop d'ailleurs, d'où les 2 explusés).

    Le Sun détestait les Argentins, 2 gros contentieux : Les Malouines en 82 mais aussi ce fameux Argentine – Angleterre et la main de Dieu de Maradona 4 ans plus tôt.



La revue des Cahiers du football