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Crache misère

En prenant une sanction pour le moins clémente à l'égard de Barthez, la Commission de discipline de la FFF a aggravé une affaire déjà pathétique...
Auteur : Jamel Attal le 25 Avr 2005

 

"Faillite disciplinaire", avions-nous titré en janvier 2001... À cette époque, la gestion calamiteuse d'une série d'affaires (faux passeports, Strasbourg-Metz, incidents dans les stades, etc.) avait donné une image déplorable du football français et de ses instances. C'était alors la Ligue et ses organes qui s'étaient fourvoyés dans des décisions injustifiables, entretenant un climat délétère. Cette fois, c'est la Fédération, au travers de sa Commission de discipline, qui s'est placée dans une situation intenable avec "L'affaire Barthez", bien que le crash eût été hautement prévisible. Au-delà d'un contexte plombé par la personnalité de l'accusé et par les conséquences "nationales" du dossier, celui-ci est très révélateur de l'incapacité chronique du football à être son propre arbitre. Barthez derrière une mauvaise défense On se sait si Barthez a fait appel à un cabinet conseil en communication de crise, mais si c'est le cas, on lui recommande de ne pas payer les honoraires. Ses interventions ont connu plusieurs étapes, pas plus probantes les unes que les autres. Lors du rassemblement de l'équipe de France à Clairefontaine, le 24 mars, on eut droit à des déclarations consternantes et à une absence d'excuses ou de regrets ("Je ne me sens pas coupable du tout et je ne le regrette pas. On est des hommes et comme on dit, on en a entre les jambes"), assorties d'une menace de retraite anticipée. À l'époque, on évoque une suspension d'un an, en référence notamment à la "jurisprudence Bazdarevic", ainsi sanctionné pour le même geste en 1991. Entre-temps, l'OM et ses avocats envisagent de contester la compétence de la Fédération pour juger l'affaire (les faits s'étant déroulés au Maroc), mais préparent quand même une plaidoirie à décharge. Déposée dans le but de gagner du temps en cette fin de saison, la demande du report de la réunion de la Commission de discipline est accordée, le rendez-vous étant repoussé du 7 au 21 avril par la Fédération. Le 10 avril, sur le plateau de Téléfoot, Fabien Barthez déclare cette fois qu'il "regrette", mais qu'il ne sent pas coupable, et souligne qu'il n'a pas craché au visage de M. El-Achiri... Le lendemain sur Europe 1, il reconnaît avoir commis une "bêtise". La démarche ne convainc guère et semble dictée par une stratégie de défense encore bien maladroite. Quelques jours plus tard, Jean-Pierre Escalettes, lève les doutes quant à la compétence de la Fédération qu'il préside pour juger de l'affaire, et affirme "Il n'y aura pas de passe-droit, Fabien Barthez sera traité de la même façon qu'un autre. La loi, toute la loi, rien la loi". C'est-à-dire, selon l'article 1-5 du barème des sanctions pour cette faute ("crachat sur un officiel"), une peine six mois de suspension incompressible, susceptible d'être aggravée. Fiasco juridique Pourtant, vendredi dernier à onze heures, au lendemain de délibérations dont on avait pu deviner l'issue à la teneur des déclarations tenues à sa sortie, la Commission centrale de discipline annonce que Fabien Barthez écope de six mois de suspension dont trois avec sursis. La veille, nous avons eu droit à une scène surréaliste: Jean Mazzella, président de ladite commission, au sortir du conclave, endossait la robe d'avocat pour se livrer à un véritable plaidoyer en faveur du joueur, tentant ainsi de justifier par avance la décision, s'appuyant notamment sur la circonstance "atténuante" d'un crachat qui n'est pas arrivé au visage et en félicitant l'OM pour sa "très bonne" défense... Un exercice condamné d'avance, puisqu'il consistait à légitimer une infraction manifeste aux propres règlements de la FFF. La réprobation de cette sanction est quasiment unanime dans les médias, chez les arbitres, au sein de la Fédération et au ministère (on relèvera l'insigne maladresse de l'intervention de Jean-François Lamour, qui passe logiquement pour une ingérence). Au point que Jean-Pierre Escalettes, président de la FFF, annonçait — sept heures après la révélation de la sanction — que le bureau du conseil fédéral faisait appel de la décision. Sous ce jour, le report du traitement de ce dossier (qui aurait dû être examiné le 7 avril, soit déjà sept semaines après les faits) apparaît encore plus comme un aveu de faiblesse: en toute logique, Barthez aurait dû écoper, sans délai, de la sanction minimale de six mois ferme, la qualification des faits ne faisant aucun doute — quitte à laisser ensuite le joueur et ses conseils décider d'autres recours. Et l'on aurait évité cette polémique hautement dispensable qui provoque un déferlement de mauvaise foi, de suspicions et d'accusations (on voudrait "lapider" ou "éliminer" Barthez). Contexte et question arbitrale Le dossier aura été perturbé par des éléments de contexte contradictoires, les uns plaidant en faveur de la mansuétude, les autres faisant peser le risque d'une sanction excessive "pour l'exemple". D'un côté, la stature de l'accusé, ses services rendus à la patrie, sa légion d'honneur, les enjeux de la qualification des Bleus au Mondial 2006, son rôle prépondérant au sein de son club... De l'autre, inversement, le rappel des responsabilités d'un tel joueur envers son sport, mais aussi une atmosphère viciée par un nouvel accès de la crise de l'arbitrage et par l'affaire Frisk-Mourinho. Mais encore une fois, quelles que soient les circonstances du match de Casablanca, les faits étaient suffisamment graves, et les textes suffisamment clairs, pour trancher avec une simple application de ceux-ci. Tout le monde semble avoir oublié qu'une suspension de six mois ferme aurait déjà été clémente en comparaison des précédents, mais toutefois logique en tenant compte des circonstances manifestement viciées de ce match contre le WAC. "L'invention" d'une suspension de trois mois ferme, en violation des règlements, montre une nouvelle fois que c'est systématiquement le respect dû aux arbitres qui est sacrifié sur l'autel d'intérêts "supérieurs", quand bien même cette décision revient à cracher sur tous les arbitres et à leur préparer des jours encore plus difficiles sur les terrains du foot amateur. Imagine-t-on l'impact catastrophique de l'image ainsi donnée d'une justice à deux vitesses — notons qu'en s'appliquant à cette période de l'année, la suspension se réduit à cinq matches — sur ces terrains, où les sanctions sont prononcées à la lettre? Fabien fait mal L'affaire était déjà triste, elle devient pathétique. Elle ne retire rien à la personne de Fabien Barthez, elle ajoute simplement un épisode — certes peu glorieux — à une carrière atypique, précoce et marquée par de nombreuses parenthèses: descente en D2 avec l'OM, suspension de deux mois après un contrôle positif au cannabis en 1996, mise à l'écart à Manchester, impossibilité de rejouer à Marseille lors de son retour (voir Barthez, antithèse). Individualiste notoire, mais professionnel irréprochable devant sa ligne de but, il a toujours survécu, jusqu'à présent, à ses propres écarts. Il ne servirait strictement à rien de mener contre lui un procès personnel, tant son geste constitue une connerie plus grosse que lui. On regrettera quand même que l'homme n'ait pas été capable de s'élever à la hauteur du joueur de football qu'il est, en prenant la pleine mesure de son acte.

Réactions

  • Carlos Misère le 25/04/2005 à 22h55
    herboriste, j'ose espérer que les CdF utiliseront leur espace d'expression pour une cause plus utile que ça ....

  • herboriste le 25/04/2005 à 22h57
    c'est l'honneur de la patrie qui est en jeu. le Francais ne peu pas etre comparé a cet energumen.
    as tu signé la petition pour la suppression de la coupe de ligue?

  • Carlos Misère le 25/04/2005 à 23h02
    si tu le dis.

    (oui, j'ai pétitioné pour la suppresion de la CdL)

  • herboriste le 25/04/2005 à 23h04
    OH Raymond, si tu m'entends!
    ce sont les astres qui te parlent!
    envois cet erructeur au purgatoir!
    laisse le mourrir a l'om.

  • herboriste le 25/04/2005 à 23h13
    carlos misère :
    tu pétitionne pour le retrait d'une coupe, je pétitionne pour la retraite d'une courge

  • New Zorro le 26/04/2005 à 02h13
    La punition qu'il hérite
    La punition qu'il merite
    La punition qui m'irrite

    Non non, ça m'est venu comme ça...

  • garavou le 26/04/2005 à 08h51
    pour en revenir à la comparaison Barthez / DiCanio...

    Est-ce que le fait que Barthez ait craché sur un marocain peut être considéré comme un acte raciste?

    Evidemment c'est de la mauvaise foi de ma part... mais pas plus en fait que ceux qui affirment qu'il a craché par terre...

  • redondo13 le 26/04/2005 à 10h56
    j'arrive un peu tard, mais vu que j'adore les combats d'arriére garde...

    à mon avis ce qui est génant dans l'affaire Barthez c'est qu'absolument personne n'est exemplaire dans l'histoire.

    on a le gardien titulaire de l'edf qui est pris dans un match amical/guet apens sportif ( j'ai vu le match et visiblement les marocains jouait la coupe du monde et l'om un match amical) et qui dégoupille complet en s'en prenant à l'arbitre: résultat ca la fout mal.

    on fait trainer les choses, on hésite, finalement on essaie de le punir, la commission cherche un compromis pour ne blesser personne et lui inflige une légere punition en faisant profil bas, du genre ca y est c'est fait circulez y'a rien à voir.

    dans la foulée le ministre de tutelle pratique l'ingérence médiatique en poussant un fédé jusque la assez dicrete à faire appel pour que la "justice soit rendue".

    au final ca ressemble a rien et tout le monde passe pour des crétins ou des bandits, entre Barthez qui fait de la Com' et du chantage et les instances qui font de la politique et s'influencent ( a mon avis Lamour se contrefout de l'ethique, il cherche juste a reprendre le controle sur la FFF en profitant de la faiblesse passagére d'Escalettes sur ce dossier) je ne sais pas lesquels sont les plus ridicules

  • fennec le 26/04/2005 à 14h59
    herboriste - lundi 25 avril 2005 - 22h57
    c'est l'honneur de la patrie qui est en jeu. le Francais ne peu pas etre comparé a cet energumen.

    Cet énergumen il a un caractère (de con certes), mais c'est pas une grosse pine d'huitre qui sourit quand on lui demande et qui répète les discours langue de bois d'une majorité de personnes dans ce milieu. C'est vrai ça dérange, c'est vrai c'est pas toujours correct et dans ce cas pas joli joli mais au moins il a le mérite d'alimenter les discussions (on peut le constater sur ce fil) de bons nombres d'amateurs (et professionnels) de Foot. Et c'est à mon propre avis comme ça qu'on se pose des questions et que les choses évoluent (dans le bon sens? pas sûr...).

  • houbahouba le 26/04/2005 à 18h19
    On complique si souvent les choses qui devraient être simples…..

    Il existe un règlement qui condamne au minimum à 6 mois fermes et incompressibles de suspension lorsqu'on crache en direction d'un dirigeant ou d'un arbitre. Ce minimum peut être plus sévère selon le contexte et la personnalité du joueur concerné. Donc Barthez devait prendre 6 mois ferme et pas plus.

    La clémence du jury devait tenir compte de l'ambiance pourrie et particulière de ce match et le fait que Fab' n'est pas un joueur à embrouilles car il n'est pas un habitué de ce genre de comportement.

    Après si on n'est pas d'accord, on fait appel de la sanction. Qui peut faire appel ? Le "condamné" ou le "Ministère Public" (la FFF).

    Au lieu de ça on se retrouve avec une commission qui se ridiculise en n'appliquant pas ses propres règles, une fédé qui doit fait appel et aux yeux de beaucoup se déjuge.

    D'ailleurs, je ne vois pas en quoi elle se déjuge puisque faire appel c'est plutôt dire "je ne suis pas d'accord avec cette sanction" et non pas "je ne reconnais pas la valeur de votre jugement" !

    Il me semble que c'est la première fois qu'on reproche à cette commission sa composition en disant qu'ils ne connaissent rien ni au foot ni au droit alors qu'elle juge d'autres dossiers moins chauds sans qu'on ne la remette en cause.

    Et le plus énervant c'est tous ceux qui choisissent d'être dans le camp de Barthez car il est le meilleur gardien du monde (ou pas loin), qu'il est sympa et patati et patata.

    Il ne me semble pas avoir entendu de joueurs cadres de l'équipe de France, son capitaine Viera en tête, dire que son le glaviot ariégeois était inexcusable et que malgré toutes ses qualité le divin chauve avait pété un câble.

    Et là-dessus ce greffe l'éternel complot mondial contre l'OM puisque Pape Diouf a déclaré qu'on voulait abattre le joueur et à travers lui son club.

    On voit une nouvelle fois que dans la grande famille du football les arbitres n'ont droit qu'à peu de considération. Inutile de me parler d'arbitrage vidéo, de juge de surface et autres avancées technologiques pour expliquer le mépris permanent dont ils sont souvent l'objet.

    Cracher sur un arbitre c'est aussi mépriser le symbole du gardien des règles.

    Si un arbitre est nul, on lui dit avec véhémence ou pas mais on évite les postillons excessifs !

    Malgré tout ça, une chose demeure : Barthez est imperméable à la pression car malgré toute cette affaire son niveau de performance reste au top !!! Il est bien un des meilleurs gardien du monde.

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