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Goliath de Munich

Sous la pression d'une "équipe de village", le Bayern de Klinsmann et Ribéry peut encore devenir champion d'automne. Il a surtout retrouvé une identité.
Auteur : Toni Turek le 5 Dec 2008

 

Il y a environ deux mois, on aurait bien ri à l’énoncé de cette hypothèse. Pour le compte de la septième journée de Bundesliga, le club le plus titré d’Allemagne concédait à l’Allianz Arena le nul 3-3 contre un VfL Bochum pourtant mené 3-1 à dix minutes de la fin.
Cette contre-performance faisant suite à d’autres, dont le mémorable revers 2-5 face à Brême, les Bavarois faisaient de piteux onzièmes, avec neuf points au compteur. Les sifflets avaient fait leur apparition dans les travées du stade à Munich, et bien des observateurs se demandaient si Klinsmann était l’homme le plus apte à succéder à Hitzfeld du côté de la Säbener Strasse.


bayern_bague.jpgRenaissance bavaroise
Après la pause internationale qui a suivi ce 3-3, le Bayern a pris 22 points sur 24 possibles – n’en concédant que deux à Mönchengladbach. Le phénix bavarois, tout feu tout flamme, est finalement revenu dans les hauteurs du classement. Tout va donc mieux, merci pour lui. Pourtant, le groupe professionnel du Bayern n’a pas évolué entre-temps et l’entraîneur est resté le même, la confiance de Rummenigge et Cie ayant été fermement maintenue. Que s'est-il passé?

Après une période d’essai qui avait vu Munich aligner une défense tantôt à trois, tantôt à quatre, Klinsmann s’est finalement – et logiquement – décidé à opter pour le second schéma, plus classique mais plus sûr. L’Italien Oddo à droite (à défaut d’un Sagnol qu’on craint de ne plus revoir), Lahm à gauche et le duo sud-américain Lucio-Demichelis, ce dernier étant revenu d'un mois d'octobre noir (un Eigentor inscrit et deux penalties concédés). La défense du Bayern n’est certes pas devenue la meilleure de la Bundesliga (sixième avec 21 buts encaissés), mais elle a cessé d'être un handicap.


Nouveau Franck
Il était certes revenu de blessure fin septembre, mais n’avait pas encore retrouvé l’intégralité de son potentiel. C’est chose faite depuis la mi-octobre: Ribéry est bien de retour, marquant un but par match sur six journées consécutives, sans compter ses passes décisives. Et quand "Kaiser Frank" va, tout va. Le Français, dont Beckenbauer a dit ce week-end qu’il est pour lui le meilleur joueur du monde avec le Barcelonais Messi, est l’animateur de jeu numéro un non seulement du club Rekordmeister, mais aussi de la Bundesliga, et son équipe n’est décidément pas du tout la même en son absence.

La brouille entre Klinsmann et Van Bommel ayant été dissipée, le Néerlandais, qui a récupéré sa place au milieu de terrain, semble s’être calmé: il n’a plus écopé du moindre carton depuis la huitième journée. Une éternité.
Toni quant à lui claque un but par match de championnat sur les quatre dernières semaines, et Zé Roberto répond présent tant au milieu qu’au poste de latéral gauche, quand il lui a fallu suppléer Lahm alors blessé, ce qui a renforcé la volonté des dirigeants munichois à faire prolonger son contrat au Brésilien : sans Ribéry, Toni et Ze Roberto, le Bayern ne serait actuellement pas au-dessus de la mêlée.


La fin du Rotationsprinzip
L’heure des tests semble définitivement révolue : Klinsmann a non seulement fixé sa défense, mais il a aussi fixé le schéma et déterminé l’intégralité de son équipe-type, selon le 4-4-2 suivant (entre crochets le nombre de titularisations sur les huit derniers matches de championnat).

sch_bayern.jpg


Hormis Oddo – pas toujours souverain côté droit et qui voit poindre la concurrence de Lell – on voit que ce sont en fait leurs blessures qui ont empêché Lahm et Toni d’apparaître plus souvent. Sans ces soucis de santé, qui ont permis par exemple à Van Buyten et Ottl d’être titularisés ce week-end à la BayArena en lieu et place de Demichelis et Van Bommel, ce sont les onze mêmes joueurs qui auraient été mis à contribution dès le départ. Pas de place dans le onze titulaire pour un Borowski, un Kroos et un Podolski qui seraient sans doute titulaires n’importe où ailleurs: un choix plutôt difficile à vivre pour ces joueurs et quelques autres, relégués sur le banc, voire dans les tribunes, mais qui permet à court terme une plus grande cohésion chez les cadres.


De la chance !
Si la chance est l’apanage des grandes équipes, alors le Bayern en est une (qui en doutait?). La chance, déjà, d’avoir été, globalement épargné par les gros pépins de santé malgré la cadence soutenue des rencontres de Ligue des champions. Heureusement, car si les absences temporaires des titulaires indiscutables que sont Toni et Lahm ont bien été négociées, le problème de la justesse de l’effectif n’a, lui, pas disparu du jour au lendemain (1).

La chance, également, de voir les rivaux potentiels s’effondrer les uns après les autres sans se poser de questions. Le fait que Stuttgart et Schalke ne sortent pas du rang n’est pas si surprenant, mais la faiblesse de Hambourg depuis deux mois hors de ses bases (un seul point en quatre rencontres), la première moitié de saison faiblarde de Brême et le coup de mou actuel de Leverkusen (espérés mais moins attendus), aident le Bayern à se rapprocher du titre honorifique de Herbstmeister.


Cet objectif sera au centre de la seizième journée, car ce vendredi a lieu le match au sommet de la Bundesliga opposant le Bayern de Munich au 1899 Hoffenheim – une rencontre entre les deux clubs les plus riches et les plus haïs de toute l’Allemagne du football professionnel. Un match entre David, prometteur promu du Bade-Wurtemberg, et le toujours présent Goliath de Bavière. Une rencontre qui, en cas de victoire par au moins quatre buts d’écart des Bavarois, permettrait à ces derniers de passer en tête pour la première fois de la saison… aux dépens de Hoffenheim.


(1) Le mercato s’annonce animé à la Säbener Strasse, où les rumeurs de départ bruissent: Podolski et Kroos n’ont pas fait mystère de leurs intentions, histoire d'acquérir un temps de jeu supérieur (seulement quatre titularisations et sept rentrées en cours de jeu pour l’attaquant au numéro 11; deux et cinq pour le jeune milieu au numéro 39). L’équipe de départ paraît maintenant figée, et le recrutement attendu d’un nouvel attaquant ne place pas "Prinz Poldi" dans les meilleures conditions pour rester. Pour ce qui est des arrivées, le nom de l'Ukrainien Tymoshchuk est de plus en plus cité. Lire sur le sujet "Le Bayern Demuni".

Réactions

  • Benoit Fleck le 06/12/2008 à 14h56
    Non ce n'est pas Messi, mais à notre époque où quand on te vois faire trois dribbles sur youtube tu reçois quatre proposition pour un transfert à Wigan, on peut imaginer que son titre de meilleur joueur du tournoi de l'Euro des jeunes en je sais plus quelle année, en plus de la victoire de son pays et les louanges du staff du Bayern qui lui réserve le numéro 10 ça peut un brin lui monter à la tête.


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