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La Gazette, numéro 93

Une L1 qui reste à 20 clubs, des maillots anti-tirage, Monaco sauvé des eaux, un marché des transferts étique et une éthique désinvolte: c'est le programme de la Gazette.
le 25 Juin 2003

 

Bal des hypocrites dans un panier de crabes Le bec dans l'eau. C'est ainsi que se retrouve Frédéric Thiriez après sa tentative — ô combien légitime — de faire revenir la L1 à 18 clubs, mesure dont il avait donné un peu prématurément l'assurance (voir la Gazette 92). Réunie en Assemblée générale à Marseille le 13 juin dernier, juste avant le Conseil d'administration de la Ligue, l'UCPF (Union des clubs de football professionnels) a eu raison de cette ambition en votant majoritairement contre. Le front du refus s'est surtout établi parmi les clubs de L2, la réforme envisageant simultanément de la faire passer à 22 clubs, mais il est bien difficile de connaître les motivations des uns et des autres, tant les dirigeants rivalisent d'hypocrisie, les uns pour regretter faussement que le projet ait été repoussé, les autres pour assurer qu'il sera de toute façon adopté, plus tard, si tout va bien. Difficile de savoir ce que pensent vraiment les uns et les autres, et quel "soutien" ils ont apporté à Thiriez. La seule certitude, c'est le consensus pour limiter le pouvoir de ce dernier, et au-delà, celui de la Ligue elle-même, qui a le gros défaut de trop bien représenter les "familles" non-patronales du football (entraîneurs, éducateurs, arbitres, joueurs ou administratifs, empêcheurs de gérer les ronds). On reste donc avec notre calendrier surchargé, sa trêve hivernale rognée, sa Coupe de la Ligue à la con et son syndicat des patrons. Monacocotier L'effroyable suspens de la rétrogradation administrative de l'AS Monaco en L1 s'est achevé sur un prévisible happy end, avec la validation par la commission d'appel de la DNCG du plan de reprise présenté mercredi dernier. L'arrivée d'un groupe d'investisseurs locaux a permis de présenter les garanties suffisantes pour le court terme, l'apurement des comptes et du passif accumulé restant indispensable. Placé sous recrutement contrôlé, le club peut toutefois envisager sereinement un avenir embelli par les perspectives financières de la Ligue des champions. Si Campora semble bien s'en sortir, et manifeste sa confiance rétrospective dans un dossier qu'il a pourtant tellement tardé à boucler, il pourrait ne pas faire de vieux os à la présidence du club, l'intervention princière apparaissant comme un désaveu de sa gestion. On note aussi que les dirigeants qui s'étaient inamicalement élevés contre l'exception monégasque (voir la Gazette 92) n'ont plus rué dans les brancards, se satisfaisant vraisemblablement d'avoir secoué le cocotier et rappelé la DNCG à moins de mansuétude à l'égard de l'ASM. Complètement déchirés Le football inspire les inventeurs du dimanche, puisque qu'une société des Hauts-de-Seine a récemment présenté un maillot "anti-tirage". À ce stade de l'information, on image une tunique ultra-collante, ou une fibre textile rendue insaisissable par enduction de graisse de phoque. On est donc un peu déçu de comprendre qu'il s'agit en fait de maillots "déstructurables, équipés d'un système unique de scratch sur les manches et la face arrière. Un tirage les déstructure automatiquement. La faute devient visible et sans appel pour l'arbitre. La remise en place de la partie ouverte du maillot s'effectue simplement en réappliquant les deux scratches l'un sur l'autre", a expliqué son inventeur Michel Blot, PDG de la société Pas Touch (AFP 13/06). Ah oui, mais là c'est un peu léger, et surtout très naïf, puisque l'idée fait complètement abstraction de l'ingéniosité sans limites des tricheurs (quoiqu'en l'espèce, elle ne sera pas beaucoup sollicitée), qui n'auront aucun mal à "déstructurer" eux-mêmes leurs maillots pour réclamer des fautes. Sans s'arrêter à ce détail, Karl Olive, directeur de la rédaction sportive de Canal+ (1) et président du club de Chatou qui a testé l'invention, s'est enthousiasmé sans réserve: "C'est une technologie nouvelle qui cherche à mettre en évidence la faute la plus répandue dans le football et la plus difficile à détecter par l'arbitre: le tirage de maillots. En tant qu'ancien arbitre officiel, il m'est apparu opportun de mettre tous les moyens en place pour cette première". Le Velcro comme technologie nouvelle, il fallait oser. La seule façon de supprimer les tirages de maillot, nous l'avons déjà dit, c'est soit d'imposer le port des moufles, soit de supprimer les maillots et de les peindre directement sur le corps des joueurs. L'équipementier de l'AJ Auxerre s'est rapproché de cette solution, et l'on a pu voir qu'en outre, elle rendait les footballeurs plus sexy. Dans la continuité, envisageons aussi de remplacer les shorts par des strings, en comptant sur l'afflux des amatrices de chippendales et de la clientèle gay, dont on connaît le fort pouvoir d'achat. (1) Celui-là même qui réussit à caser deux fautes de syntaxe et un barbarisme dans une seule métaphore, et qui voulait équiper Pier-Luigi Collina d'oreillettes sans lui demander son avis (voir L'arbitrage audio à marche forcée). Sous-titre Nous nous étions étonnés du silence des médias nationaux quant à la requête de Christophe Bouchet relative à l'attribution du titre de 1993 (voir Débriefing). Dans son édition du vendredi 13 juin, le quotidien sportif est finalement revenu sur l'affaire. C'est d'abord Dominique Rousseau, qui qualifiait de "faute" le comportement du président marseillais, tandis que Fabrice Jouhaud s'en prenait plus violemment à ce dernier dans son "commentaire", l'accusant d'utiliser cette annonce pour faire passer la récente hausse du prix des abonnements au Vélodrome. Il a dû lire cette idée saugrenue dans les Cahiers. Du côté des instances sportives, l'embarras perdure. Seul le CNOSF (Comité national olympique et sportif français) a exprimé par la voix de son président, Henri Sérandour, son opposition à toute réattribution du titre. C'est le seul à avoir prononcé un gros mot ("éthique"). Frédéric Thiriez (décidément très mal inspiré en ce moment, et qui a oublié qu'il avait justement fait de l'éthique un axe majeur de son mandat), n'en a pas exclu la possibilité, tandis que Jean-François Lamour n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet (AFP, 03/06). Claude Simonet, dont la témérité n'est pas la principale qualité, ne s'est positionné que du bout des lèvres pour dire qu'il n'était "pas très favorable" à la demande, renvoyant celle-ci devant le service juridique de la Fédération, le Conseil fédéral devant prendre une décision le 4 juillet. Les actifs et le passif La crise du marché des transferts génère une série d'effets plus ou moins inattendus, le moindre d'entre eux n'étant pas la subite tendance des joueurs à rester là où ils sont, c'est-à-dire là où ils ont signé de bons contrats. Ils retardent ainsi l'opération dégraissage de ce gros mammouth qu'est devenu le foot pro, et les clubs sont obligés de programmer sur plusieurs exercices la réduction de leurs masses salariales. Les joueurs ne font que retarder une autre crise, celle de leur marché du travail, le taux de chômage risquant d'exploser à mesure que les effectifs se réduiront — d'autant que les conséquences de l'arrêt Malaja constituent une autre menace. Toujours est-il que le mercenariat "statique" semble remplacer le mercenariat "mobile". Mais ne prêtons pas que les pires intentions à nos footballeurs, car il faut aussi reconnaître que les clubs avaient pris l'habitude de considérer les transferts comme une source de revenus systématique, quitte à bafouer la logique sportive en poussant au départ de leurs meilleurs éléments. Il arrive désormais que les joueurs fassent de la résistance en mettant au premier plan leur intérêt sportif, en même temps que, paradoxalement, celui de leur club. Ainsi des Monégasques, qui à l'image d'un Shabani Nonda ne tiennent pas à quitter un groupe soudé et prometteur, préférant les certitudes du terrain à celles du portefeuille (et nous offrant l'épisode comique d'un aller-retour virtuel Monaco-Lyon). On peut aussi se demander combien vaut financièrement la vingtaine de buts annuels de Pauleta, comparativement au montant de son transfert… En étant optimiste, on peut s'imaginer que la crise finira par rapprocher la logique sportive et la logique économique. Mais ce n'est qu'une hypothèse.

Réactions

  • CHR$ le 25/06/2003 à 10h25
    A priori, Nonda était d'accord pour venir à Lyon quand Monaco risquait de jouer en L2, et quand il a été à peu près sûr que non, il a préféré rester.

  • Agora le 25/06/2003 à 12h09
    Piem, je m'imaginais déjà Cissé en train d'essayer de rescratcher ses manches ou la partie gauche de son maillot: ))))

  • vert75 le 25/06/2003 à 12h31
    en plus passer sa tête coiffés de cheveux crépus sur des scratches , quel pied!
    allez piquer leurs maillots aux cyclistes ou à certains athlètes sprinters et on ne verra plus de tirages, affaire classée!!

  • Vinzie le 25/06/2003 à 15h30
    a propos de l'exception monegasque:
    lien
    rassurez-vous, le pitbull Bouchet lache pas le morceau.

  • AuFondDuCouloirAGauche le 25/06/2003 à 17h41
    Bouchet à propos de Monaco "Ils vont pas en plus jouer à 15"...

    Le rugby pourtant, ça coute moins cher.

  • vert75 le 26/06/2003 à 14h04
    à propos des maillots: ca y est les all blacks de l'ovalie ont opté pour un maillot en lycra super moulant; bonjour les plaquages! depuis le temps je savais que ca arriverai; dans moins de 5 ans dans le championnat de France;)

  • AuFondDuCouloirAGauche le 26/06/2003 à 14h34
    nuance, ce maillot n'est utilisé que par les arrières.
    Ceci dit, ils ne semblent pas vraiment convaincus, d'une part parce qu'il n'est pas du tout solide et surtout parce qu'on déconne pas trop avec cet instrument de culte qu'est le maillot noir en nouvelle zélande.

  • Agora le 26/06/2003 à 16h23
    'tain, j'ai vu ce week end dans l'Indépendant une photo de Bouchet présentant le maillot de l'OM avec une espèce de lampe qui lui faisait une boucle d'oreille, on avait pas envie de le croiser dans le couloir dans le noir. Si j'ai un mec comme ça qui me demande de rétrograder Monaco, illico je le fais...

  • CHR$ le 26/06/2003 à 16h37
    Enfin, rêve pas Agora, si Monaco est rétrogradé, c'est pas les verts qui montent.

  • K14 le 26/06/2003 à 16h39
    Et pendant ce temps Llacer est toujours en liberté !

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