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La relégation des Bleus

La France est-elle redevenue une "petite équipe" promise à des années de médiocrité? Même Laurent Blanc semble ne pas résister au défaitisme ambiant...
Auteur : Jérôme Latta le 6 Sept 2010

 

Une défaite pour commencer, et une défaite qui à la fois en prolonge d'autres... Il aurait pourtant suffi d'une courte victoire, sans rien changer d'autre à ce match qu'un angle de quelques degrés sur une déviation de Hoarau ou un des tirs de Ménez, Malouda ou Valbuena, pour partir sur de tout autres conclusions. Mais là, la symbolique des "statistiques" (première série de quatre défaites depuis 1937, une victoire en 2010 contre le Costa Rica...) est trop forte pour ne pas envoyer le débat vers le "niveau" de l'équipe de France et ce que l'on peut attendre d'elle...


Le niveau des joueurs
Faute d'un outil scientifique pour mesurer ledit niveau (ou la "taille" d'un club), il faut se rabattre sur des considérations subjectives, d'abord à propos de la valeur individuelle des joueurs. On a dans les oreilles les propos de Michel Platini, qui avait mis en doute la qualité de la sélection bien avant le Mondial, sur l'absence de "grands joueurs" (1). Propos auxquels ont fait écho ceux de Laurent Blanc avant le match, quand on lui demanda s'il y en avait en équipe de France: "Il y a de bons joueurs. Toutes les équipes nationales n'ont pas que des grands joueurs".

Deux thèses s'affrontent, en caricaturant: l'une considère les clubs où évoluent les internationaux et constate qu'ils sont presque tous de haut rang, l'autre affirme que ce pedigree masque la réalité de joueurs très ordinaires – quand ils ne sont pas franchement surcotés. Cas d'école: les latéraux Clichy et Sagna, titulaires à Arsenal mais placés sous un feu de critiques en sélection... On se tirera de cette controverse en estimant qu'il y a le matériau individuel pour faire une bien meilleure équipe, capable de surclasser la Biélorussie et de laisser s'épanouir les Clichy et autre Sagna, mais que ce processus est mal engagé.

relegation_bleus_3.jpg


Dépression nationale
L'espoir d'un miracle Blanc (2) ayant été mouché par le soufflet biélorusse, la déconfiture sportive persistante de l'équipe de France entraîne ce qui ressemble à une grande dépression nationale, et à la prise de conscience que des années de marasme profond nous attendent peut-être. Devant cette éventualité, la première réaction est donc de décréter la relégation de la France en deuxième division mondiale, parmi les "petites équipes" (contrairement à ce que prétend l'adage, il y en a donc encore). C'est ainsi le sens du débat lancé par L'Équipe dans son édition de dimanche, qui estime que la sélection "a désormais tout intérêt à se comporter et à jouer comme une petite équipe, ce qu'elle est réellement devenue".

Tout le monde trouve désormais que le classement FIFA de la France a un sens (3), qu'elle est dans un creux générationnel: nous voilà renouant avec une tradition historique du football français, celle de l'autodénigrement, réflexe que les années glorieuses (1991-1999 pour les clubs, 1996-2006 pour la sélection) n'ont pas suffi à déraciner. Le spectre des années grises de l'équipe de France entre 1966 et1976, qualifiée pour rien et terriblement ennuyeuse, ou entre 1986 et 1994, fait ainsi son retour en même temps que – c'est à craindre – les complexes nationaux.


Avec le temps
L'avantage de la situation, c'est la révision à la baisse des attentes. C'est aussi l'inconvénient, car si Laurent Blanc ne subira qu'une pression relative et pourra continuer à travailler avec une marge d'indulgence, ce consensus défaitiste risque de ne pas encourager l'équipe à faire mentir l'opinion générale. Dans le confort d'excuses toutes prêtes, comment se dépasser? Il faudrait faire attention à ce que cette nécessaire cure d'humilité (4) ne tourne pas à l'ouverture de parapluie déjà amorcée avec les arguments (légitimes) des suspensions et du "manque d'expérience" qu'a surligné le sélectionneur, à deux doigts d'évoquer des "fonds de tiroir" à la manière de son prédécesseur... (5)

Le sélectionneur est ainsi autorisé à critiquer ses joueurs et à dire que son équipe est faible, et l'on s'inquiète de retrouver un Blanc à tendance défaitiste (lire "un Blanc dans la discussion"). Chez ses amis aux premières loges médiatiques, un mot d'ordre: "Il faut lui laisser du temps", répète un Christophe Dugarry nerveux, qui nous exhorte à "arrêter de rêver" et se demande même s'il ne faut pas "faire une croix sur l'Euro 2012". Bixente Lizarazu, sur le plateau de Téléfoot et sur la défensive, l'a aussi envisagé. Dans une ambiance funèbre ("La vie continue", dira Blanc), lui aussi a plaidé le report des ambitions: "Ce n'est pas en deux matches et six entraînements que tout d'un coup Laurent va transformer cette équipe".

relegation_bleus_2.jpg


Exploitation de la crise
Si Liza a réclamé dans sa chronique de L'Équipe "au moins six mois" pour "sortir du chaos" (6), Duga précise les nouvelles règles à observer à l'égard du sélectionneur: "On ne va pas, après chaque défaite ou après chaque mauvaise prestation, tirer des conclusions". Mais le vent tourne chez certains, qui manquent de patience et sortent l'artillerie légère en ne craignant pas d'enterrer les récentes velléités de beau jeu (7), ou de dramatiser à l'extrême ("La victoire ou le néant", titrait L'Équipe au matin du match). Le journal a aussi commencé à désigner le contenu des entraînements et à utiliser les déclarations du technicien (de façon prévisible: lire "Blanc presque transparent"). Faute de pouvoir surfer sur les succès, la vague de pessimisme fera l'affaire et l'exploitation de la crise, dont la Coupe du monde a rappelé qu'elle pouvait être rentable, va servir de pis-aller.

Pour conjurer ce destin annoncé, les Tricolores ont un match à disputer demain soir: une victoire ou un nul probant tournerait les manches à air dans l'autre sens, et permettrait de relancer une dynamique du renouveau mise à mal à Saint-Denis. Les voies de la qualification sont souvent tortueuses, et l'équipe de France n'est probablement pas devenue aussi "petite" qu'on semble le croire aujourd'hui.


(1) "On a beaucoup de bons joueurs en France mais dans une compétition internationale, il faut des grands joueurs. Actuellement, la France ne possède pas des joueurs capables de lui faire gagner un Euro ou une Coupe du monde" (lemonde.fr).
(2) "Leur première période, sans vie, sans idées, a douché l'enthousiasme d'une enceinte pourtant si prête à la naissance du divin élan" (Canal Football Club).
(3) Laurent Blanc : "Le classement il est là et c'est pour ça que j'ai demandé de l'humilité à tout le monde, et à vous aussi [les journalistes]".
(4) Les joueurs s'y joignent, tel Florent Malouda: "On a perdu contre la Norvège, la Biélorussie. C'est une réalité, c'est notre niveau actuel".
(5) "Même si j'avais le droit d'appeler dix joueurs nouveaux, je ne vois pas qui je pourrais appeler". On a également surpris un "On le savait" comme entame d'une réponse lors de Téléfoot.
(6) "Après tout, on peut bien lui donner ça puisqu'on a accordé six ans à Raymond Domenech", ajoute-t-il en omettant que ce dernier avait obtenu trois qualifications sur trois (et connu au passage une finale de Coupe du monde), ce dont Laurent Blanc est encore assez loin dans sa carrière de sélectionneur.
(7) "La philosophie de Laurent Blanc a trouvé ses limites au Stade de France. Si bien jouer permet le plus souvent de mettre son adversaire en difficulté, ce n'est pas un gage de succès". (lequipe.fr)

Réactions

  • Diablesse Rouge le 06/09/2010 à 13h00
    Ben c'est cool alors si vous revenez à notre niveau. Vous ne perdrez qu'1-0 contre l'Allemagne.

    Faut ptete leur donner du temps... mais le temps ça fait longtemps qu'on leur en donne nous à nos diablotins futurs casseurs de tout, mais ça patauge quand même souvent (même si le match de vendredi fut encourageant à bien des égards).

    Ou alors se résoudre à accepter que s'il y a des joueurs talentueux, tous ensemble ils n'arrivent pas à exprimer ce talent. Que l'on voit pourtant en club, là où ils sont épaulés et entourés d'encore meilleurs talents.

    Quand on a goûté aux joies des titres, c'est dur dur de retomber sur terre. On s'imagine que ça y est, ça va tout déchirer tout le temps alors que finalement ce n'était qu'une passe, un "accident" de parcours.

  • J'ai remis tout l'allant le 06/09/2010 à 13h02
    Tu supportes aussi le FC Malines ?

  • fabraf le 06/09/2010 à 13h15
    Depuis 2008, j'ai ce débat avec certains, JM notamment sur la qualité (supposée pour moi) de nos joueurs.

    En résumé, ma position était : "avant de critiquer RayDo, je remets en cause les qualités techniques, tactiques et physiques de nos joueurs." Avec pour corrolaire, je trouvais qu'on avait été juste en dessous de notre niveau pendant la CdM, mais qu'il ne s'agissait pas d'une grosse contre-perf.

    Donc "heureux" aujourd'hui que beaucoup me rejoignent... mais je vais encore m'éloigner. Si ce constat peut être juste pour un Euro ou une CdM où sont réunis les meilleures équipes, il l'est un peu moins pour des qualifs.

    Rencontrer la Biélorussie et produire ce genre de match. Bof. Et là, je veux pointer directement la faute de L. Blanc. On sait tous qu'un match international de l'EdF au SdF est particulier : la pression médiatique, familiale et amicale, des sponsors, les hymnes, les drapeaux, un stade à apprivoiser...

    Selon moi, Blanc a mal fait son équipe : pourquoi n'a-t-il pas aligné des joueurs d'expérience ? Dans le même schéma, on aurait pu avoir : Lloris - Abidal, Boumsong, Mexes, Sagna - Alou, Pedretti, X (Menez, Valbuena, Mavuba, Remy...) - Malouda, Gomis, Briand.

    Ces joueurs ne sont en aucun cas meilleurs que ceux alignés vendredi. Mais ils ont une expérience internationale car ont déjà fait un Euro ou une CdM. Pourtant, on sait tous depuis les qualifs de la CdM 2006 que lancer plusieurs newbies dans le grand bain était contre-productif. Et Blanc le reproduit. Je ne comprends pas !

    A l'Euro 1996, la défense de l'EdF était Di Meco, Desailly, Blanc, Angloma lors du 1er match. Mais Jacquet avait une idée en tête : partir à la CdM avec Thuram et Lizarazu. Que fait-il alors ? Il fait entrer ces 2 derniers en jeu puis les met titulaire le match suivant. Logiquement. Comme une lettre à la Poste.

    Qu'il ne compte pas sur des Pedretti, Boumsong, Gomis... Pourquoi pas. Mais il ne faut pas brûler les Rami, Hoarau, M'Vila... Les mettre dans le groupe, oui. Les faire entrer en jeu, oui. Les faire débuter titulaire devant la France entière dans une équipe en manque de repères, jamais !!

    Désolé pour le pavé

  • Diablesse Rouge le 06/09/2010 à 13h50
    J'ai remis tout l'allant
    lundi 6 septembre 2010 - 13h02

    Nan, au moins, on aurait un titre européen si je faisais partie de la tribu des Malinwas.

  • kaizouman le 06/09/2010 à 14h24
    Pour alimenter le débat, un petit retour historique sur l'EDF post CDM 86:

    Voici tout d'abord la page de l'EDF en 87 (c'est la véritable année charnière avec la retraite de platini):

    lien

    En résumé: des résultats en chute libre, des essais en cascade (dont les improbables gérard buscher et rémi vogel, qui feraient tous deux de bons quignons), et peu de vrais titulaires à part amoros et boli.

    Si on regarde 88 et 89 c'est un peu du même tonneau, l'équipe ne se stabilisant vraiment qu'à la fin 89 autour de papin/cantona, avec l'arrivée des petits jeunes blanc et deschamps.

    lien

    lien

    90 voit l'avènement de l'équipe-type qui fera le grand-chelem pour la qualification à l'euro 2012, avant de se faire sortir au premier tour.

    lien

    Ce groupe évolue tranquillement jusqu'en 93, en incorporant progressivement lama, lizarazu, petit, desailly & djorkaeff (et même une petite pige de karembeu).

    Après le cataclysme israelo-bulgare, mémé arrive et contrairement aux idées reçues, il n'écarte personne, mais donne progressivement un rôle accru aux petits jeunes incorporés au fil de l'eau par ses prédécesseurs: il a quand même déja six des onze titulaires de 98, plus angloma & lama qu'il remplacera progressivement par barthez & thuram. Ses deux grandes trouvailles resteront zidane, puis henry (karembeu/guivarch/dugarry feront nombre).

    C'est pour cette raison que je pense qu'aujourd'hui Blanc est plus dans une situation post CDM 86 que dans celle de jacquet en 94 (et que donc ça va lui prendre plus de temps de reconstruire).



  • chocobon le 06/09/2010 à 14h31
    Vieux légume
    lundi 6 septembre 2010 - 10h37
    ------------------
    Ma nalyse

    Si Yaya Touré, ou Senna avant d'être tout vieux et Busquets se fondent tous les deux très bien dans un collectif, leur jeu est tout de même assez différent.

    Le point commun : une bonne lecture du jeu, à la fois dans les phases offensives et défensives et une excellente qualité technique pour assurer des passes simples. C'est un petit peu paradoxal, mais ces joueurs sont doués, même pour faire la passe latérale d'une dizaine de mètres. Chaque fraction de seconde gagnée au moment de la transmission permet de mieux destabiliser le bloc adverse.

    Offensivement, la valeur ajoutée technique de Busquets c'est son premier contrôle. Défensivement, il est irréprochable dans un rôle compliqué à Barcelone où il faut boucher les trous (position dans l'axe de la défense en phase offensive) tout en évitant de trop dézoner. En plus de ça, il intercepte beaucoup de passes. Impressionnant.

    M'Vila a les moyens de s'inscrire dans ce registre, encore faut-il lui adjoindre des joueurs capables d'assumer les exigences techniques d'un jeu privilégiant la circulation du ballon. Au niveau individuel, bien plus que l'absence de grinta, de cadre, de grand joueurs... Je suis frappé par les piètres qualités de passes de nos joueurs (pour caricaturer, je ne leur mettrais pas plus de 75 en passe courte sur Fifa/PES). Nos milieux offensifs titulaires, Menez, Malouda ou Diaby sont tous excellents sur leurs prises de balle mais ont énormément de déchet dans le geste qui suit. Je ne parle pas uniquement des passes interceptées mais aussi de toutes celles qui arrivent à bon port... quelques décimètres trop loin, trop haut, trop faible, trop fort, sur le mauvais pied. Je n'occulte pas non plus le jeu sans ballon et la disponibilité des bleus que l'on a apperçu que par intermittence. Laissons le temps à Blanc de travailler tout ça.

    Diarra a d'autres qualités. Je le considère un peu comme un sous Yaya Touré. Peut être meilleur défensivement dans les duels et les placements mais aléatoire dans ses transmissions.

  • FPZ le 06/09/2010 à 14h42
    chocobon
    "Je ne parle pas uniquement des passes interceptées mais aussi de toutes celles qui arrivent à bon port... quelques décimètres trop loin, trop haut, trop faible, trop fort, sur le mauvais pied."

    --------

    J'ai constaté ça aussi, et ce qui m'a même fait halluciné vendredi,c'est que c'était la même chose... sur les touches "courtes", qui arrivaient toujours avec un reond 50 cm devant le destinataire, ou au niveau du genou.
    Résultat : le receveur est obligé de faire un contrôle "de trop", ce qui ralentit sa prise de balle et facilité le pressing adverse.

  • Lucarelli 1 le 06/09/2010 à 14h56
    kaizouman
    lundi 6 septembre 2010 - 14h24
    Pour alimenter le débat, un petit retour historique sur l'EDF post CDM 86:
    (...)
    C'est pour cette raison que je pense qu'aujourd'hui Blanc est plus dans une situation post CDM 86 que dans celle de jacquet en 94 (et que donc ça va lui prendre plus de temps de reconstruire).
    -----------------

    Reconstruire avec Blanc, ça implique qu'il va rester plus de deux ans. Au moins quatre. Pas sûr. Surtout en cas d'échec dans ces qualifications.

    Et comparer les générations, en comptant les grands joueurs supposés, ça me gratte un peu.
    D'un côté, il saute aux yeux que sans la présence d'un joueur offensif exceptionnel (Kopa, Platini, Zidane) dans ses rangs, il n'y a pas de grande équipe de France. Je mettrais bien Papin et Cantona dans le lot, pour diverses raisons ils sont tombés dans un trou noir, c'est con.
    Par contre, les grands joueurs qui les accompagnaient (Giresse, Tigana, Deschamps, Desailly...) le sont ils intrinsèquement ? Ou le sont ils devenus, ont ils passé un cap grâce à ce leader technique qui a poussé l'équipe dans l'ensemble, en obtenant des résultats, en se créant un palmarès ? On peut dire que Ferreri (par exemple) n'était pas un grand joueur en ce sens, mais dans une équipe comprenant un Platidane (le chainon manquant entre les deux) et en gagnant des titres, il aurait peut être eu ce grade.
    Bref, l'histoire de l'oeuf et de la poule.

  • kaizouman le 06/09/2010 à 15h15
    Luca, je ne compare pas les joueurs, mais je dit que la position de jacquet était plus confortable car il avait déja un noyau de joueurs plus aguerris que ceux que blanc a à sa disposition.

    Sinon, je trouve la question que tu poses par rapport à l'influence des grands joueurs sur les bons joueurs est très intéressante. Sans aller jusqu'à dire que cela vient d'eux, disons qu'ils contribuent peut être à créer le climat de confiance qui fait que les autres joueurs sont transcendés.

    C'est vrai que la mue de l'équipe de france a eu lieu pour moi au cours du match retour en roumanie en 1995, ou ils ont tous d'un coup pris une autre dimension sous l'influence de zidane: j'avais eu alors l'impression que soudain l'équipe s'était mise à jouer (idem en 81 contre la hollande et la victoire 2-0).

  • gurney le 06/09/2010 à 15h18
    Je suis un peu sceptique aussi sur la question "du grand joueur qui amène jusqu'à la victoire finale".
    Zidane n'a pas fait une coupe du monde 98 exceptionnelle.
    L'italie a été championne du monde en 2006 avec de très bons joueurs, mais est ce que les pirlo, les gattuso, et compagnie sont des Zidane en puissance, je ne pense pas.

    Le soucis de l'équipe de France, c'est aussi que beaucoup de joueurs ont été sélectionnés à tort et à travers depuis quelques années.

    D'ailleurs il y aurait là matière à analyse statistique. Est ce que nos grandes périodes de trou normand ne correspondent pas aux époques ou on a fait explosé les chiffres de nouveaux sélectionnés?

    Alors on va me rétorquer, "si on change autant c'est que personne ne s'impose, car le niveau est homogènement faible".
    Mais le soucis, c'est qu'on ne vire pas de l'équipe de France les joueurs qui ne font rien (sinon dans cette logique là, on en aurait viré pas mal qui continuent à être convoqué uniquement via leurs performances en club)
    Le soucis, c'est qu'on en est venu depuis quelques années, à considérer que chaque match de L1, ou autre, était une journée de sélection pour faire partie de l'équipe de France. Gameiro a planté un doublé contre Lyon? On l'appelle. A l'inverse Rémy a fait 2 mauvais matchs d'affilé avec l'OM? Il reste à la maison.

    Toulalan qui était l'un des 2/3 meilleurs français du mondial à garder un niveau décent foire son début de saison avec l'OL? Il reste à la maison.

    C'est pas comme ça qu'on va réussir à créer un groupe. Parce qu'en faisant ce petit jeu (qui correspond totalement à la vision médiatique de ce que devrait être l'équipe de France), on accentue la pagaille qu'il peut y avoir déjà avec les blessures, les suspensions, et ces rassemblements une fois tous les 30 jours.



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