En vous connectant, vous certifiez n'avoir jamais trompé votre club favori. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

France-Irlande : les gars

En dehors de leur ange gardien, les Bleus ont obéi à leurs pires démons et connu des déroutes individuelles spectaculaires.
le 19 Nov 2009

 

Il a rendu une copie presque parfaite dans les airs (à une air-sortie près), a surgi dans le bon tempo et surtout, a encore remporté des duels cruciaux: Lloris est le seul vainqueur de cet aller-retour.

fra_irl_gars2.jpg

Sagna a été un des seuls joueurs à réussir de jolis gestes techniques et à rester dans le match – non sans souffrir sur son côté: il est ainsi pris de vitesse par Duff sur l'action du but, mais l'ouverture d'Andrews était parfaite. Il a pris des ballons de la tête, a délivré beaucoup de centres et n'a pas renoncé à attaquer en dépit du peu d'allant des attaquants devant lui. Placide mais combatif, c'est décidément un joueur plaisant.
Évra est allé au charbon, et c'est souvent lui qui a repoussé des balles aériennes en profitant de sa détente. Mal soutenu lui aussi, il a été peu productif en attaque en ne débordant presque jamais, même s'il faut lui concéder le centre impeccable sur lequel Govou trouve les filets en position de hors-jeu. Au moins son engagement n'a-t-il pas souffert de la comparaison avec les Irlandais. Pas plus d'erreurs techniques que la moyenne de ses partenaires, mais la malchance de fracturer le nez d'Escudé – qui avait plutôt bien entamé son match avec trois interventions assez propres.

Dans un match raté à ce point collectivement, il serait assez vain de mener un décompte individuel des innombrables erreurs commises. Le fait est que Gallas, buteur dans son style de pousse-ballon à deux mètres des buts, a alterné les gestes défensifs de classe et les absences embarrassantes. Battu de la tête pour deux occasions vertes d'affilée (24e et 26e), il a concédé des coups francs et affiché un certain manque de confiance... dans cet axe gauche qu'il n'affectionne pas. Il a tout de même tenté de sonner la révolte au cours de la prolongation avec quelques montées rageuses. Un joueur important, en somme.
Volontaire dans les duels aériens, mais lui aussi secoué, Squillaci n'est pas idéalement placé sur le centre en retrait de Duff. Sérieux le reste du temps, il a souvent dû parer au plus pressé.


L'ombre de son ombre: peut-être perturbé par les polémiques ayant suivi le match aller, Lassana Diarra a évolué à un niveau consternant. Enchaînées dès le début, ses erreurs techniques vont de la passe anodine ratée à la perte de balle assassine: il envoie littéralement au but Duff et Keane (61e et 90e). Il est même parvenu à tacler Gourcuff. Et comme il n'a pas été plus heureux en portant le ballon vers l'avant, la thèse de l'explosion mentale apparaît encore plus plausible.
Alou Diarra n'a pas vraiment contrebalancé le bilan de la paire formée avec son homonyme. Utile dans le domaine aérien, il n'a pas plus réussi à enrayer les assauts irlandais qu'à impulser une dynamique vers l'avant en exploitant les séquences de possession. La présence de Toulalan aurait certainement laissé plus de chances de conjurer la déroute de ce secteur de jeu, dans un tel soir du jeune Madrilène.

Déjà à la peine quatre jours auparavant, Gourcuff a suivi le mouvement général en semblant n'exercer aucun pouvoir sur le jeu, dans une rencontre qu'un numéro 10 aurait dû remettre un peu en ordre. Il a émergé lors de la meilleure période des Bleus, sans obtenir plus d'influence.


Henry a été d'une ineffable faiblesse et son geste décisif est à l'opposé absolu celui de 2005 contre le même adversaire. Avec un déchet technique record, sa prestation n'a malheureusement été qu'une redite de bien d'autres contre-performances sous le maillot bleu depuis deux ans, mais cette fois dans une rencontre dont l'enjeu était immense. Capitaine d'une équipe désorganisée et affaiblie mentalement, il nourrira les inquiétudes des pessimistes dans les mois à venir, tant il est ridicule de seulement parler de son "rendement" lors de ces barrages.
Beaucoup plus actif, auteur de nombreuses tentatives – mais généralement inoffensives – et pouvant se prévaloir d'un très net regain d'influence en fin de rencontre, Anelka a pourtant semblé faire partie du problème, lui aussi. Énigme tactique éternelle, il a mal animé le côté droit et a significativement contribué à la statistique des passes ratées. Avec Henry, cela fait beaucoup de joueurs dont on attend vaguement et vainement qu'ils fassent quelque chose, alors que c'est une idée directrice qui manque, et une tout autre force de percussion.

Dure soirée pour Gignac, qui présente probablement le taux de maladresses le plus élevé de son équipe. Très peu alimenté, il s'est énervé à inventer des situations de tir, qu'il a gâchées parfois grossièrement.


Govou et Malouda ne sont pas parvenus à être beaucoup moins confus que leurs partenaires, n'ayant pas vraiment apporté de nouvelles solutions. À leur crédit tout de même: le Lyonnais marque mais est signalé hors-jeu avec le seul tir vraiment réussi de tout le match côté tricolore (102e), l'ex-Lyonnais exécute très bien le coup franc qui amène le but français.


Soutenir les Cahiers (avec des sous)
> Pourquoi nous aider

Réactions

  • JeanBen le 19/11/2009 à 10h14
    hoyt pollard
    jeudi 19 novembre 2009 - 09h49
    Tu lui donnes combien d'espérance de vie, en cas de refus d'un but, avec 5000 ultras dans le dos ?

    Avec cet argument, on vire tous les arbitres. Je suis plutot d'accord pour dire que ça relance pas plus le débat pour la vidéo que pour un arbitre de surface.


  • Obiwan Kenobi le 19/11/2009 à 10h37
    Mouais.
    Je sais qu'il n'y a jamais une vérité unique, mais je trouve que vous êtes super durs avec Lassana Diarra.

    J'étais au stade, et il m'a semblé avoir été le seul à surnager au milieu de terrain, surtout en 2ème mi-temps et en prolongations (en première mi-temps il était à la rue, comme les autres).
    Je trouve qu'il a été plutôt sûr techniquement, avec toujours le bon dribble de dégagement quand il fallait, et des relances plutôt pas mauvaises. Avec comme toujours deux ou trois fautes idiotes, bien sûr, mais sinon ça serait pas lui !

    Gourcuff, j'ai l'impression qu'il s'est caché tout le match : c'est incroyable d'être à ce point absent pour un meneur de jeu. Il faut dire que Henry et Gignac ne l'ont pas aidé : il jouait avec un seul attaquant devant (derrière ?) lui.

    Et quant à A. Diarra, je l'ai trouvé vraiment inquiétant : son placement, ses relances, ses fautes techniques, sa couverture inexistante quand Evra montait... Inquiétant, pour moi.

    Dure soirée, quand même.

  • petitcoty le 19/11/2009 à 11h09
    Je constate que le positionnement et le rôle d'Anelka sur ces deux match, et qui font beaucoup d'ébats, correspondent beaucoup a ce qu'il fait en club et avec réussite (j'ai deja vu plusieurs match de Chelsea championnat et LdC cette saison): une sorte d'électron libre du cote droit, 1/3 attaquant + 1/3 ailier + 1/3 meneur de jeu. Le problème avec ce genre de costume, c'est que tu peux vite donner l'impression d'être bon atout bon arien... d'où les avis divergents.
    Je n'ai pas vu récemment de match du Barca mais je pense que Henry est également dans la même situation.

    Résultat, peut-on incriminer Domenech sur le fait de reproduire en équipe de France ce qui marche en club...?

    Par ailleurs, ces deux joueurs étant des avant-centre de formation, leur cote créatif reste limite. Les clés de la maison sont donc entièrement remises a Gourcuff (surtout compte tenu de l'apport limite de Diarra, Diarra ou encore Toulalan). Si Gourcuff passe au travers, tout s'écroule. Or il n'y avait/a pas vraiment d'autres alternatives en milieu créateurs en France, surtout avec Ribery sur le flanc. D'où peut être la phrase de Platini qui considérait que la génération actuelle était peut être un peu légère...

  • magnus le 19/11/2009 à 11h54
    Non, Henry au Barça occupe le côté gauche de l'attaque, se recentre dans les phases offensives quant il le peut pour aller vers le but, mais n'a pas la liberté de déplacement d'Anelka en EDF.

  • petitcoty le 19/11/2009 à 12h33
    Occuper le flan gauche de l'attaque et recentrer de temps en temps: donc grosso modo, Henry fait la meme chose en equipe de France qu'avec le Barca...
    C'est bien ce qu'il me semblait.
    Sauf qu'au Barca, les ballons lui arrivent de tous les cotes. En bleus, les ballons n'arrivent jamais.

  • Lucarelli 1 le 19/11/2009 à 13h03
    Obiwan Kenobi
    jeudi 19 novembre 2009 - 10h37
    Mouais.
    Je sais qu'il n'y a jamais une vérité unique, mais je trouve que vous êtes super durs avec Lassana Diarra.

    J'étais au stade, et il m'a semblé avoir été le seul à surnager au milieu de terrain, surtout en 2ème mi-temps et en prolongations (en première mi-temps il était à la rue, comme les autres).
    Je trouve qu'il a été plutôt sûr techniquement, avec toujours le bon dribble de dégagement quand il fallait, et des relances plutôt pas mauvaises. Avec comme toujours deux ou trois fautes idiotes, bien sûr, mais sinon ça serait pas lui !
    ----

    Wow. Les méfaits du Stade de France sont parfois inattendus.

  • Le_footix le 19/11/2009 à 14h01
    Ma vision du match c'est que à part Henry (invisible), aucun joueur français n'a ménagé sa peine physiquement. Même dépassés collectivement, ils se sont tous battus jusqu'au bout. C'est un premier bon point. Même Anelka a montré de l'envie. Ca dénote un esprit de groupe, une motivation des 14 présents.

    Ensuite je trouve les appréciations un peu sévères concernant Gourcuff qui a quand même touché beaucoup de ballons et qui a été le seul à proposer constamment du mouvement et un minimum de solutions dans une attaque complètement statique (Titi, Wenger et Pep ils t'ont rien appris ou quoi ?).
    Le pauvre Gignac ne méritait pas ça non plus. Henry lui a pris sa place en pointe, l'obligeant à fournir une solution qu'il n'est pas côté gauche, et quand il était dans l'axe, il n'y avait personne pour l'aider.

    A l'inverse, Sagna m'a semblé complètement noyé, de bout en bout, par les vagues irlandaises de son côté, et il n'a rien apporté offensivement, hormis quelques décalages qui au final n'ont abouti qu'à de mauvais centres.

  • José-Mickaël le 19/11/2009 à 14h45
    Ces histoires de joueurs qui prennent la place d'autres, je trouve ça hallucinant à ce niveau. Ça donne vraiment l'impression d'un naufrage total, à la fois individuel et collectif. J'espère vraiment que Domenech a poussé une énorme gueulante au vestiaire à la fin du match (j'ai lu dans une interview d'Henry, je crois, que les joueurs n'avaient pas fait la fête dans les vestiaires, du coup on peut imaginer une bonne remontée de bretelles...)

  • FPZ le 19/11/2009 à 14h46
    hoyt pollard
    jeudi 19 novembre 2009 - 09h49
    José-Mickaël
    jeudi 19 novembre 2009 - 08h05
    Ben quoi ? Avec un cinquième arbitre placé derrière les cages, c'était réglé, et c'est bien ce que préconise Platini, non ?

    Tu lui donnes combien d'espérance de vie, en cas de refus d'un but, avec 5000 ultras dans le dos ?
    La vidéo est la seule solution. On l'applique dans 4 cas de figure SI L'ARBITRE LE DEMANDE :
    - le ballon a t-il franchi la ligne ?
    - y a t-il hors-jeu ?
    - y a t-il pénalty ?
    - le but est-il valable ?
    ------------------

    Moi, j'ergote volontiers ! Parce que je n'arrive toujours pas à m'imaginer comment cela pourrait marcher :


    "- le ballon a t-il franchi la ligne ?"

    Soit, pourquoi pas. Modulo, bien sûr, les problèmes d'application (soulevés par un article ancien des Cahiers) :
    A quel moment arrête-t-on le jeu pour vérifier ?

    "- y a t-il hors-jeu ?"

    Pour les HJ qui posent problème, il a été démontré ici que les arrêts sur image sont problématiques :
    Quelle image doit-on choisir exactement pour décider du départ du ballon (20 images par seconde, si je me souviens bien) ?

    "- y a t-il pénalty ?"

    Pourquoi pas également... Mais le jugement d'une faute reste "de l'avis de l'arbitre" : y avait-il pénalty sur Evra samedi ? Y avait-il pénalty hier soir sur Anelka ? On aura pas de réponse unanime...

    "- le but est-il valable ?"

    C'est-à-dire ? Ont-ils marqué alors que la touche était en fait pour les autres ?



  • Portnaouac le 19/11/2009 à 15h01
    FPZ
    jeudi 19 novembre 2009 - 14h46
    [...]
    Pour les HJ qui posent problème, il a été démontré ici que les arrêts sur image sont problématiques :
    Quelle image doit-on choisir exactement pour décider du départ du ballon (20 images par seconde, si je me souviens bien) ?

    ---------------

    Sauf particularité, c'est 24 images par seconde.

    Petit problème mathématique (déjà posé lors de l'article que tu évoques) :
    Soit un attaquant moyen, lancé à la vitesse de 20km/h (ce qui lui permet de courir le 100 m en 18 secondes, c'est pas totalement irréaliste, si ?) ; sachant qu'une caméra enregistre 24 images par seconde, selon vous, quelle distance le joueur en question aura-t-il parcouru entre deux images successives ?
    a) 2,3 millimètres ;
    b) 23 millimètres ;
    c) 23 centimètres ;
    d) 2,3 mètres.



    La réponse se situe en bas de ce post.




    Non, pas là, plus bas...






    Encore un peu plus bas...








    Toujours plus bas....








    C'est pas encore assez bas....












    (la réponse est vingt-trois centimètres)







    Là, c'est trop bas, remontez.

La revue des Cahiers du football