Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

France-Croatie : le débriefing

Dans la continuité de nos précédentes nalyses, retour techtico-tacnique sur le match de Leiria afin de dédramatiser les doutes très relatifs des Bleus…
le 18 Juin 2004

 

Les scores, qui résultent d'aléas aussi imprévisibles que ceux qui ont déterminé les quatre buts d'hier soir, distordent souvent les interprétations des rencontres. Les lectures de celle-ci vont contraster avec le souffle euphorisant qui avait suivi France-Angleterre, alors qu'elle aura surtout enfoncé les clous de Lisbonne, même s'il convient de relativiser l'ampleur des inquiétudes — car il y a paradoxalement eu des progrès par rapport à dimanche… Le double impact des deux buts croates et l'insinuation du doute qui les a suivis tendront ainsi à faire oublier une première période très bien maîtrisée, sans brio excessif mais avec une impression de sérénité malheureusement mal rentabilisée et dilapidée ensuite. Avant le dérapage, les Bleus ont été d'une grande assurance défensive — attestée notamment par la maîtrise du hors-jeu —, très présents à la récupération, et en progrès sur le plan offensif malgré des centres sans destinataires et des maladresses dans le dernier geste. La nervosité et la nécessité de revenir au score puis de l'emporter, ont par la suite accentué le manque de complicité entre les attaquants et souligné des lacunes récurrentes, sans qu'il soit pour autant permis de sonner l'alarme: les problèmes tactiques actuels n'ont rien de rédhibitoire (les erreurs de France-Croatie sont individuelles et non collectives), et ils ont même l'avantage de se présenter avec une certaine évidence. > Une crise offensive ? L'inquiétude vient surtout du fait que les tricolores ne parviennent pas — en tout cas sans conclusion positive pour le moment — à reproduire ces superbes enchaînements qui avaient marqué les éliminatoires et certains matches amicaux. Sur quatre buts inscrits, deux l'ont été sur des passes décisives de l'adversaire (si l'on inclut le penalty obtenu par Henry), deux sur coup franc (avec un contre son camp, en qualifiant ainsi la Madjer de Tudor)… Patrick Vieira en convenait immédiatement après la rencontre, les difficultés à trouver les attaquants et à écarter le jeu sont toujours aussi manifestes. Un paradoxe veut que le Gunner est justement le joueur qui s'est le plus souvent retrouvé en position de frapper aux vingt mètres, ce qui n'est pas vraiment sa spécialité (et alors que l'on attendait plutôt Dacourt dans cette position). Jacques Santini a invalidé les pronostics de changement de dispositif (voir Réforme tactique pour les Bleus?), en maintenant les principes de son 4-4-2, mais il va bien être obligé de se pencher sur le problème, car malgré des adversaires et des scénarios différents, celui-ci s'est posé quasiment dans les mêmes termes: percussions peu fécondes sur les ailes, imprécisions des centres, parasitage des positions respectives de Henry et Trezeguet, productivité incertaine de Zidane. Mais n'oublions pas que les deux équipes affrontées ont joué très regroupées en défense et ont proposé un type de situation particulièrement difficile à gérer: on a le sentiment qu'un bon petit déclic suffirait à remettre tout le monde sur les rails. > Des ailes qui prêtent le flanc ? Concernant l'utilisation des couloirs, la solution consistant à aligner de vrais latéraux, en l'occurrence Lizarazu et Sagnol, semble acquérir de la légitimité, de même que la nécessité de leur offrir des associations efficaces avec les milieux de terrain, voire avec les attaquants (Henry s'est ainsi insuffisamment exprimé sur un côté gauche où les combinaisons avec Zidane et Lizarazu ont souvent été ravageuses par le passé). Sur l'autre flanc, Wiltord ou Pires, du moins si ce dernier consent à s'y fixer, ont montré ponctuellement qu'ils pouvaient constituer de vraies forces de pénétration… Cela dit, le précepte "il faut écarter les gars", quoique moins simpliste que le "il faut mouiller le maillot les gars", n'est pas forcément la panacée: c'est souvent en combinant dans l'axe que les Tricolores ont trouvé la solution au cours des deux dernières saisons, et l'insistance de Santini et de ses joueurs finira peut-être par payer. Puisse Patrick Müller s'y prêter. > Une ligne défensive trop floue ? Avant l'Euro, la polyvalence de la plupart des défenseurs sélectionnés, mis à part Desailly, semblait un atout pour l'équipe de France. Elle peut aujourd'hui apparaître comme un défaut si l'on considère que les automatismes sont imparfaits ou, par exemple, que Silvestre et Gallas sont à contre-emploi en position de latéraux. Notons que la défense alignée contre la Croatie avait pour seul précédent le Belgique-France de février dernier (ce quatuor ayant disputé trois autres matches lors des deux dernières années, mais avec une inversion des rôles entre Gallas et Thuram). Loin de dégager un quatuor majeur, les deux premiers matches laissent ouvertes toutes les interrogations sur les prochaines titularisations... Il faut cependant insister sur le fait qu'en dehors des turbulences qui ont amené les deux buts croates, et du crime presque parfait raté par Mornar dans le temps additionnel (alors que les Bleus jouaient leur va-tout), l'arrière-garde n'a pas souffert. Santini sera quand même, vraisemblablement, amené à durcir ses choix par la suite afin d'apporter un peu plus de stabilité et de certitudes dans l'esprit de ses joueurs… L'équipe de France se trouve dans un entre-deux que résume assez bien sa situation dans le groupe A. Elle a certes raté l'occasion d'assurer immédiatement sa qualification, ce qui prive ses joueurs majeurs d'une meilleure récupération à l'horizon de la deuxième phase, mais elle reste en position très favorable, avec son destin entre les mains, selon l'expression consacrée. Il faut souligner qu'elle est une nouvelle fois revenue au score et qu'elle semble physiquement au point, du moins à en croire une fin de match menée à un rythme très soutenu. Jeudi soir, elle a surtout payé très cher une brève déconcentration — et peut-être une certaine suffisance —, c'est-à-dire des travers qui peuvent être facilement corrigés, et qui peuvent même lui permettre de renforcer sa détermination pour la suite. L'espoir d'une progressive montée en puissance n'est donc pas encore écarté, bien que la confiance semble écornée et qu'il reste visiblement des problèmes à résoudre. Au moins sont-ils assez clairement posés… Ce groupe a les moyens d'y parvenir, à condition que le dialogue en interne porte ses fruits que sa solidarité soit préservée. À l'issue de ses deux premiers matches, la France a ménagé le suspens et les incertitudes, mais elle est bien dans la course.

Réactions

  • tootta le 18/06/2004 à 11h06
    Merci à la Rédac' (slurp) pour cet article objectif qui, s'il n'exclut pas les défauts constatés, met en également et surtout en exergue les points forts et les motifs de satisfaction de l'EDF.

    Ca nous change un peu du bon vieux catastrophisme de retour depuis hier soir sur les fori "Bleus" et "Euro 2004".


  • Diagana le 18/06/2004 à 11h15
    Ca fait du bien ce petit article un peu optimiste.

  • loual le 18/06/2004 à 11h21
    Ben alors les Cahiers...vous avez la foi du charbonnier vous, question tactique. Vous êtes en train de franchir alègrement ce qui sépare un supporter d'un journaliste. On touche au chauvinisme.
    Le bordel tactique est toujours là pourtant. J'ai du mal à voir où est l'amélioration.
    Soyons sérieux il n'y a aucune répétition tactique à l'entrainement. Santini place ses joueurs sur le terrain et c'est tout. La preuve? Quand on s'entraine dans ce sens on peut voir tout de suite ce qui ne colle pas dans le placement des joueurs. Hors les même erreurs se reproduisent à chaque fois. Cela me fait penser à ce que disait Santini sur le placement de son équipe sur corner "c'est eux (les joueurs) qui font ça au feeling" ou bien sur ce que disait Pires à propos du fait qu'il ne savait pas la veille du match quel poste il allait tenir.
    Tout ça est une joyeuse pagaille dans laquelle les joueurs essayent de tirer, souvent individuellement, leur épingle du jeu.
    Il n'y avait qu'à voir Wiltord incapable de savoir si il jouait milieu, ou ailier et de finalement venir encombrer le centre déjà très fourni. Même chose pour Pires qui, pourtant, semble "péter" la forme.
    La solution des Cahiers? Le problème vient des latéraux. Je rêve...Avec tout le potentiel offensif que possède cette équipe il faudrait attendre des arrières qu'ils fassent le décalage en attaque. Le "Roberto Carlisme" a encore frappé. Pffff. Quelle misère.
    Que l'équipe de France occupe rationnellement les ailes n'a rien de très difficile à mettre en place. Il faut demander à Pires ou Wiltord de rester dans leur zone le plus haut possible pour écarter la défense, et que Zidane reste aussi dans sa zone de 3eme milieu gauche et que l'on abandonne ce dispositif saugrenu d'un milieu découpé en tranche avec 2 défensifs, 2 offensifs et 2 attaquants. Cela produit inévitablement un engorgement au centre dans la majorité des cas. Et surtout REPETER à l'entrainement.
    Mais allez parler d'un 4/3/3 et on vous envoie un exorciste.
    Dommage. Avec de tels joueurs on peut largement jouer comme ça. Pas avec un tel entraineur.



  • marshmalowmater le 18/06/2004 à 11h35
    Là d'accord Loual.
    J'insiste pour un 4-4-2 en losange avec Zidane dans l'axe, étand données les prestations de Makelele et Dacourt à côté de Vieira qui de toute façon est en pleine forme bien qu'un peu moins hier que Dimanche (qui a dit "arrete tes phrases à tiroir à la con à la mormoil" ? ).
    Je disais donc avant d'etre grossièrement interrompu qu'un systeme en losange serait la solution, au besoin avec Sagnol en milieu doit puisue Mossier Santini tient à tout prix à bétonner. On aurait donc un mec qui SAIT centrer à droite (Sagnol), un mec qui JOUE à gauche à gauche et qui sait centrer (Rothen), un meneur de jeu où il veut (le grand dégarni, là...) et un vrai récupérateur (Vieira). Les attaquants, je crois, seraient servis.
    Quelqu'un peut m'expliquer à quoi ça rime d'utiliser Sagnol comme joker ???

  • TapisVert le 18/06/2004 à 11h44
    ah ouais, un 4-3-3 à la Antonetti, y'a que ça de vrai... en plus il est libre en ce moment.

  • Zubizarrêtepas le 18/06/2004 à 11h52
    Tout à fait d'accord avec Marshmalowmater, Desailly m'a l'air complètement parano même avec ses coéquipiers (Lilian, le seul à tenir la barraque). La réaction de Marcello sur la question anodine de Laurent truc le mec de France 2 laisse rêveur sur son égo-centrisme et/ou sa parano (ambiance...)
    Lilian, quant à lui, a été égal (sur le terrain et lors de l'interview) à lui-même.
    Santini va-t-il continuer dans son 4-4-2 ? ou va-t-il se remettre en question ? Les cadres de l'EDF peuvent-ils lui proposer d'autres solutions sans offusquer sa majesté Jacques 1er ? Des soucis en perspective face à la Suisse qui n'a plus rien à gagner et qui va jouer comme l'on fait les Anglais certainement pour éviter la déculottée.

  • Cruyff le 18/06/2004 à 11h54
    Du suspens pour la suite ? Il faudrait que les Suisses battent les Français par 3 buts d'écart pour que ceux-ci soient éliminés.
    En fait Jacquot La Science a tout calculé pour finir deuxième et se payer les grecs ( vraisemblablement premiers de leur groupe ) en quart de finale.

  • Fétouché le 18/06/2004 à 12h07
    Cruyff tu te trompes.

    Si la suisse bat la france, quelque soit le score, la france est eliminée si croates et anglais ne font pas match nul.

  • Cruyff le 18/06/2004 à 12h13
    Exact man , comme c'est la différence particulière qui départage les ex-aequos , n'importe quelle victoire Suisse la placera devant la France et deuxième du groupe quelque soit le résultat de Croatie-Angleterre.

  • obiwan le 18/06/2004 à 12h13
    euh... si la suisse bat la france, et ce qqsoit le score, y a quand meme de forte chance qu on passe a la trappe...a moins que angleterre-croatie se solde par un nul... et meme dans ce cas la on est pas sur de passer (j ai pas fait les comptes).
    Je suis assez d'accord avec la redac et son relatif optimisme:
    1) on n a pas perdu
    2) les erreurs en defense sont plus individuelles que collectives (joli degagement marcel)

    Ce qu il manque a mon avis, c'est la prise de risque en attaque... j ai l'impression que les bleus veulent trop bien faire et prefere faire une petite passe lateral plutot que de percuter. Avec des joueurs comme henry, zidane et pires, on a les moyens de dribbler un peut plus quand meme et donc de creer des decalages.
    Quel dommage que gallas rate le but de la tete en fin de 1e mi temps...avec le geste de zizou, c'etait un but d'anthologie!!

La revue des Cahiers du football